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  • : www.belcaire-pyrenees.com
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  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
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15 février 2016

Voici un reportage un peu particulier qui vous ne laissera pas indifférent et qui va très certainement vous intéresser. Cela faisait un moment que je voulais traiter ce sujet qui a trait aussi au patrimoine, c'est chose faite. Je vous laisse découvrir ce qui passionne certains lors de leurs randonnées. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, je vous souhaite une bonne lecture et que cela vous donne l'idée de bonnes balades. Ce reportage est évolutif, car je rajoute en fin de reportage des infos et des photos que les internautes continuent à m'adresser lors de leurs découvertes, qu'ils en soient remerciés. 

 

FLEUR DE LYS GRAVÉE SUR UN CŒUR DE PIERRE

HISTOIRE DES PIERRES GRAVÉES FLEURDELISÉES, BORNES GRAVÉES 

Fleur de lys et numéro du secteur, gravés sur le rocher délimitant une forêt royale.

Vous avez tous entendus parler de bornes routières royales ou milliaires, de bornes frontières ou encore de bornes des forêts royales partout en France. Ce reportage sera surtout consacré à ces dernières, les bornes délimitant les forêts royales en Ariège et dans l'Aude. Je dirai quand même un mot sur les autres bornes de cette même période de notre histoire, à la fin de ce reportage qui se veut sans prétention.

Au hasard de vos promenades en forêt, vous pouvez trouver parfois d’étranges marques faites sur des roches ou sur des pierres dressées comme des croix pattées, fleurs de lys, blason seigneurial, armes du Roussillon ou autres symboles.

La fleur de lys est un symbole marial pré-héraldique, elle est devenue à partir du Moyen Age, d'or sur champ d´azur, l´emblème de la royauté française. Il s´agit également de l´un des plus anciens emblèmes au monde. En l'an 2 révolutionnaire, c'est-à-dire le 4 juillet 1793, toutes les fleurs de Lys évoquant la royauté et la religion sont proscrites. La majorité des fleurs de Lys seront burinées.

 

Zone où se situe cette aventure de passionnés.

Savez vous qu'il y a des passionnés qui partent à la "chasse au trésor", leur trésor c'est rechercher et trouver ces bornes fleurdelisées uniquement pour le plaisir, de les prendre en photo et de les répertorier à leur tableau de chasse. Ces Sherlock de la randonnée se sont fixés un but non lucratif, alliant plaisir et passion, pourquoi pas.

Ces Sherlock peuvent m'écrire et m'envoyer leurs photos je me ferai un plaisir de les rajouter à ce reportage. Si vous détenez des infos sur ces bornes royales partagez vos infos.

 

DÉCOUVERTE D'UN PATRIMOINE SECRET DE L'AUDE

 

Extrait de carte IGN, sentier du Basqui près du village de Comus, le long de ce sentier il y a de nombreuses fleurs de lys gravées sur la roche, voir les photos ci-après. Pour plus de détails, ce sentier a déjà fait l'objet d'un reportage randonnée voir ICI.

On peut retrouver des indications de rochers marqués d'une fleur de lys ou d'une croix le long du sentier du Basqui sur les feuilles cadastrales, comme ici, pour le village de Montségur (Ariège). J'ai grossi volontairement l'indication en rouge.

Après avoir interrogé différents services de l'ONF, de l'IGN, et les archives départementales de l'Aude et de l'Ariège, il n'existe pas à proprement parlé de carte d'implantation de ces bornes royales. Il existe aux AD des cartes d'arpentage datant de 1730, si j'ai l'autorisation de les publier, je vous en présenterai quelques unes à la fin du reportage.

Sentier du Basqui (carte ci-dessus), fleur de lys gravée sur la roche au point B le long du torrent.

Sentier du Basqui, zoom sur la fleur de lys gravée sur la roche au point B le long du torrent.

Sentier du Basqui, fleur de lys et le numéro du secteur, gravés sur la roche au point A le long du torrent.

Sentier du Basqui, une autre fleur de lys repérée, gravée sur la roche le long du torrent.

Autre photo du sentier du Basqui, encore une fleur de lys gravée sur la roche le long du torrent.

Autre photo du sentier du Basqui, fleur de lys gravée sur la roche le long du torrent.

Autre photo du sentier du Basqui, zoom sur la photo précédente, fleur de lys gravée sur la roche le long du torrent.

Extrait de carte IGN, forêt au Nord du village de Prades (Ariège) voir photos ci-après, des découvertes de Catherine Cavernes.

On peut retrouver des indications de rochers marqués d'une fleur de lys ou d'une croix sur les feuilles cadastrales, comme ici pour le village de Prades (Ariège). 

La barre rocheuse de Scaramus près du village de Prades (Ariège).

 

Vous voilà au pied du rocher gravé d'une fleur de lys au rocher de Scaramus à coté de la croix de la Reine Margaux (que l'on aperçoit sur la photo de gauche). Étonnant de graver une fleur de lys à cet endroit et surtout bravo pour la trouvaille ! Cliquez sur les photos pour agrandir.

Zoom sur le rocher de Scaramus. On a du mal à distinguer la sculpture d'une fleur de lys mais elle est bien là ! 

  

Au font d'Andouze au Pla des Sept Cases au dessus de celle de l'Ourza. Cliquez sur les photos pour agrandir.

Zoom sur la gravure de cette fleur de lys au font d'Andouze au Pla des Sept Cases.

Toujours dans le même secteur, au pic de Fourcat (altitude 1929m) situé au Nord-Ouest de Prades (Ariège), rocher sculpté d'une croix d'Aragon faisant office de borne royale.

 

Photo de gauche, un rocher qui recèle une sculpture ! A droite, ce rocher gravé d'une fleur de lys dans la forêt Pla des Sept Cases (1521m) à l'Ouest du village de Prades (Ariège). Le départ du chemin de randonnée qui y mène se situe au col de Marmare sur la D613 (1361m). Cliquez sur les photos pour agrandir.

  

Autres photos de ce rocher gravé d'une fleur de lys dans la forêt Pla des Sept Cases (1521m).Cliquez sur les photos pour agrandir.

  

A gauche, ce rocher peut vous paraître anodin, et pourtant sur une de ses faces, il faut être observateur ...à droite sur le dessus de ce rocher, il y a une grande fleur de lys gravée. Cette borne est située aussi en lisière de forêt au Pla des Sept Cases à l'Ouest du village de Prades (Ariège). Cliquez sur les photos pour agrandir.

 Sur cette photo on distingue mieux la gravure fleur de lys de cette borne est située en lisière de forêt au Pla des Sept Cases à l'Ouest du village de Prades (Ariège).

Extrait de carte IGN dans le secteur du village de Roquefeuil (Aude) il a une borne gravée d'une fleur de lys, voir à la fin de l'article, un internaute l'a trouvé ...

Croix d'Aragon sur la commune de Bélesta (Pyrénées Orientales) située à la frontière au Sud en bordure de la commune d'Ille sur Têt (Pyrénées Orientales).

 

BORNAGE DES FORÊTS ROYALES

Les bornes en pierre, sculptées d'une fleur de Lys, marques de la royauté, sont des bornes très rares que l’on peut encore trouver dans l'Aude notamment au Pays de Sault et en Ariège. Elles sont à préserver, surtout ne pas les déplacer ni les détériorer. Ces bornes sont des joyaux de notre patrimoine historique, elles fixaient les limites des forêts royales.

La gravure est en général une fleur de Lys de la royauté et parfois accompagnée d'un blason seigneurial, on trouve aussi un numéro ou une lettre majuscule gravés sur ces pierres.

Il faut savoir que normalement chaque borne fait l'objet d'un procès-verbal de bornage détaillé établi par le garde forestier.

Le bornage détermine la propriété de chacun ; la confirme dans son intégrité ; il a pour objet d'empêcher ou de réprimer les empiétements ; il fait cesser la promiscuité et forme la garantie et comme le couronnement de la propriété immobilière. Le bornage n'intéresse pas seulement les particuliers, l'ordre public y est aussi éminemment engagé.

 

Ci-dessous je vous présente trois cartes d'arpentage du XVIIIème siècle avec l'autorisation des archives départementales de l'Aude.

Carte d'arpentage délimitant les forêts royales de la Beunague et de Frechenouse situées dans le consulat du village de Roquefeuil (Aude) au Pays de Sault. Elle date du 27 mars 1741.

Carte d'arpentage de la forêt royale des Fanges au Sud-Est de Quillan, elle date du 19 août 1737. Elle a été réalisée par l'arpenteur royal Pierre Louis Veliey. elle a été complétée jusqu'au 10 mars 1750.

Carte d'arpentage des forêts royales de Coumefrede Picausel et Callong situées au Nord du village de Belvis (Aude) au Pays de Sault, le mesurage a débuté le 28 novembre 1737 et la carte date du 10 février 1740. Elle a été réalisée par l'arpenteur royal Pierre Louis Veliey. 

Les actes répertoriant ces bornages sont des livres-terriers, ce sont surtout des livres d'impôts, pareils à ceux qui ont existé chez les peuples les plus anciens, sous des formes diverses. On trouve des traces de ces livres dans les tables de recensement de la Gaule aux IVème et Vème siècles. Dès 1280, Philippe le Hardi avait réglementé la délivrance du bois aux usagers. En 1291, Philippe le Bel crée un corps de Maîtres des Eaux et Forêts répartiteurs et surveillants. En 1346, Philippe VI promulgue "l'ordonnance de Brunoy", genre de premier code royal forestier. 

Pendant les guerres de religion et, ipso facto, l'affaiblissement du pouvoir royal, s'ensuivit la possibilité pour les paysans de se servir sans répression.

Charles V en 1359, Henri IV en 1604, le ministre Colbert en 1669 comme nous le verrons plus loin, ont fait faire ce que nous appelons aujourd'hui les opérations cadastrales.

Ces bornes ou rochers sculptés d'une fleur de lys dateraient des années 1670 environ, suite à la parution de l’Ordonnance des Eaux et Forêts en 1669 comme nous le verrons plus loin.

Comme le stipule l'instruction abrégée pour les gardes des Eaux et forêts du département de Languedoc, Guyenne, Bearn et Navarre rédigée par Monsieur Louis de Froidour en 1683, les gardes forestiers étaient obligés de faire un rapport tous les trois mois sur l'état de ces bornes.

Instruction abrégée pour les gardes des eaux et forêts par Louis de Froidour datant de 1683.

La rareté des procès-verbaux concernant les bornes du Pays de Sault dans l'Aude :

Ici encore, les procès-verbaux sont rares on n'en trouve qu'en1761, 1771, 1776 et pour des secteurs forestiers limités, alors que les textes prévoyaient que les gardes devaient dresser l'état des bornes et des fossés tous les trois mois.

Le 9 février1761, deux bornes sont arrachées, mais laissées sur place, deux autres sont coupées par le milieu, entre la forêt de Coumefrède et celle, privée, de Puivert. La situation est plus grave sur la lisière de Coumefrède : toutes les bornes qui séparent la forêt des broussailles ont été enlevées. Il est vrai que c'est, là, un secteur traditionnel de défrichements. En 1771, toutes les bornes de Callong et de Picaussel, les forêts les mieux surveillées, sont en bon état, tandis que, sur les limites de Canelle et de Niave, plusieurs sont écroulées, arrachées, enlevées, coupées, renversées. Enfin, le 21 septembre1776, dans les forêts d'Aspre et de Niort, les gardes décrivent une situation à peu près identique.

Le corps des gardes forestiers, compte huit membres en 1671 pour l'ensemble de la maîtrise de Quillan. Dans les années 1720-1730, on trouve un garde à Belvis, quatre à Niort un à Bessède, sur le plateau sud du Pays de Sault, et un au Bousquet, dans le Roquefortès, soit sept gardes en tout pour la région. Le règlement de 1754 fixe à 16, pour l'ensemble de la maîtrise, le nombre des gardes. Cette structure restera inchangée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Plaque de garde forestier.

Première Réformation forestière en Languedoc.

En 1561, Laurens de Papus, lieutenant-général en la maîtrise des eaux et forêts de Languedoc, résidant à Toulouse, vient à Quillan sur la réquisition du Procureur du Roi en ladite maîtrise, et, du 2 juillet au 11 août 1561, procède à une visite complète des bois du Pays de Sault et à une information régulière contre les principaux détenteurs précaires, usurpateurs et dégradateurs des forêts du roi.

Le seigneur de Lhera est accusé d'usurpation des limites des forêts du roi le 18 juillet 1561, le procureur tranchera et imposera les limites, extrait du "Répertoire de Législation et de Jurisprudence forestières Tome 29, année 1896" :

"Au col de Tadel on plante une borne prise d'un rocher en ce lieu sur lequel roc on grave une fleur de lys, et, sur un avet (sapin) une croix, et entre le rocher et le sapin est un chemin qui sépare le roi au midi du seigneur de Lhera au nord".

Borne fleurdelisée située sur le territoire de Camurac (Aude).

Extrait du Règlement forestier de 1828, suite à une lettre du 23 janvier 1828 de M. Le directeur Général des Forêts à un conservateur, il pose cette question parmi d'autres :

Le Directeur : "Quelle sera la forme des bornes à employer ?"

Réponse du Conservateur : "Celle des bornes de périmètre, les seules dont il s'agit ici, se trouve déterminée par l'art. 82 de l'Instruction du 7 juillet 1824".

 

On peut lire page 93 dans le Traité de l'aménagement des forêts enseigné à l'école royale forestière datant de 1837 au chapitre Soumissions des arpenteurs :  "la confection des plans sera évaluée à l'heure ; l'ouverture des fossés et le tracé des routes au mètre courant ; et le prix des bornes sera fixé à raison des dimensions à leur donner, en y comptant les frais de transport et de plantation (Instruction du 7 juillet 1824, art. 16).

Lorsqu'on emploie des pierres - bornes, on leur donne la forme déterminée par l'art. 82 de l'instruction du 7 juillet 1824.

Dommage, je n'ai pas pu mettre la main sur cette instruction du 7 juillet 1824 qui contient des informations intéressantes.

 

LOUIS DE FROIDOUR, LA VIE D'UN HOMME QUI RÉFORMA LA GESTION DE NOS FORÊTS, UN GRAND NOM DANS L'HISTOIRE FORESTIÈRE LOCALE :

Au XVIème siècle, les forêts françaises sont dévastées, une réglementation pour une gestion rigoureuse des forêts est nécessaire. Et pourtant, édits, lois et règlements s'accumulaient depuis des siècles. Les premières ordonnances parurent en 1302 et 1318. Auparavant, nul n'avait songé, semble-t-il, à limiter les défrichements. Philippe V le Long, Jean le Bon, Charles V prennent des mesures. Mais, de Charles VI à François Ier, c'est l'incurie. François Ier en 1554, Charles IX en 1563 et 1573, Henri IV en 1587 et 1588 essaient de réagir. Henri IV, qui venait de réunir la Navarre à la France, voulut  "pourvoir à cette dilapidation". En 1596, à Rouen, pendant la tenue de l'Assemblée des Etats généraux, il réunit à cet effet plusieurs officiers des eaux et forêts. Il fit un édit spécial, en 1597, pour la Grande Maîtrise de Toulouse. Mais il fut difficile aux officiers forestiers de le faire admettre.

Estampe, portrait de Jean Baptiste Colbert, Marquis de Seignelayné le 29 août 1619 à Reims, mort le 6 septembre 1683 à Paris, il est un des principaux ministres de Louis XIV. Contrôleur général des finances de 1665 à 1683, secrétaire d'État de la maison du roi et secrétaire d'État de la Marine de 1669 à 1683 (archives BNF).

Colbert ministre du roi Louis XIV va régler ce problème majeur grâce à un homme : Louis de Froidour.

Louis de Froidour disait de lui-même : "Je suis un homme curieux qui s'est appliqué à tout voir et tout connaître afin que rien ne pût échapper à sa connaissance".

Louis de Froidour est né vers 1625 à La Fère (Aisne), écuyer du roi, seigneur de Serilly, en 1651, il a 26 ans, il est nommé lieutenant général des Eaux et Forêts au bailliage de la Fère.

Il est remarqué par M. de Choiseul qui lui accorde sa protection, et le recommande à Colbert. En 1654, il rencontre pour la première fois Colbert alors ministre de Louis XIV (intendant de finances puis contrôleur général des finances ayant le département des bois de 1665 à 1683).

 

LE TRISTE BILAN DE 1661 SUR LA FORÊT :

En 1661, l'avocat général des Eaux et Forêts de France, le sieur Levassor, adressait à Colbert  une lettre et un mémoire alarmant sur la situation forestière de la France, celui-ci décida de lancer une grande réforme des forêts du Royaume.

Dès le 15 octobre 1661, Colbert obtient du conseil d'état, le premier acte de sa grande réformation des forêts royales, qui consiste à les fermer et à suspendre tous les anciens droits d'exploitation, ce qui fragilise la survie d'une population paysanne et forestière (bucherons, charbonniers) qui en profitait jusque là, ainsi que la Marine royale qui exploite également ces richesses en se réservant des arbres choisis, notamment les arbres de futaie, pour la construction des bateaux.

 

En 1662, Colbert nomma Louis de Froidour en tant que commissaire réformateur des forêts du Languedoc, Rouergue, Quercy, Navarre, Béarn, provinces pyrénéennes et Angoumois.

Louis de Froidour aura un travail à la fois juridique et économique à réaliser.

Dans les Pyrénées et en Auvergne, des milliers de plans d'inventaire seront adressés à Colbert par Louis de Froidour de Sérizy, même si au début la tâche s'avère immense, car il doit recenser tous les titres de propriété et la façon dont ils sont utilisés, ce qui l'amène à découvrir de nombreuses preuves de concussion.

A la suite de cette étude et bilan, en 1663, paraîtra une instruction de Colbert aux Commissaires réformateurs, concernant les forêts appartenant au clergé, sur lesquelles le roi a désormais "droit de gruerie", ce qui permet de multiplier par vingt les recettes des forêts royales, passant de 50.323 livres en 1662 à 1,05 million de livres en vingt ans.

Bornes avec sur la face Nord des blasons gravés délimitant la forêt royale au col de Roquefort.

Bornes avec sur la face Sud des fleurs de lys gravées délimitant la forêt royale au col de Roquefort.

Nommé commissaire le 6 mars 1666, Froidour devint grand-maître en 1673.

Donc le 8 août 1666, il prend ses fonctions à Toulouse en qualité de commissaire député pour la réformation des forêts et visite une par une les forêts royales de la maîtrise de Toulouse (Haute-Garonne, Gers, Tarn et une partie de l’Aude). Il fit aussi la visite du comté de Foix, du Couserans, du Comminges et d’une partie de la Bigorre.

Les forêts sont "en grand état de ruine" avec des troncs morts ou vivants coupés à hauteur d'homme par les paysans pour leur consommation. Le bois de feu est parfois vendu, le bois de débit est dessouché et tout le reste est considéré comme bois d'usage. Les riverains sont déjà révoltés contre les initiatives de Froidour qui essaiera de ramener le calme en outrepassant même ses droits et en légiférant contre les intérêts royaux. Ici et là se réveillent des amorces de jacqueries prémonitoires. Colbert reconstitue le patrimoine au maximum et précise que pour les "bois de marine", de la Royale il est "interdit aux habitants des Pyrénées, de Bayonne à Perpignan, de faire aucune coupe dans les futaies", (pour information, une frégate de 74 canons nécessitait 3700 arbres).

Borne située sur Gébets ou Gébetz, c'est un bois où autrefois il y avait le village d'origine de la commune de Mérial (Aude) au Pays de Sault, l'archevêque de Narbonne en était alors le seigneur. Il fut ruiné entre le XIIème et le XIVème siècle. Cette borne porte le symbole d'un propriétaire terrien.

Autre borne située dans la forêt Gébets ou Gébetz, à l'ouest du village de Mérial (Aude) au Pays de Sault. Celle-ci porte un numéro de repère cadastral.

Fréquemment les cochons des paysans sans terre vivaient de manière semi-sauvage dans la forêt communale ou royale où ils se nourrissaient de glands et de jeunes pousses, ce qui entraînait sa déforestation. Les communautés villageoises des Pyrénées avaient également l'habitude de déforester pour créer de nouveaux pâturages ou pour en vendre le bois et contribuer ainsi aux besoins collectifs.

Une réorganisation des forêts de la grande Maîtrise de Toulouse, est entreprise de manière à en améliorer le rendement et à mettre le holà dans les habitudes que les habitants ont prises d'aller s'y servir librement en bois de construction et de chauffage. L'objectif est d'améliorer le rendement et notamment de rompre avec les droits locaux qui permettent aux habitants de s'y servir librement en bois de construction et de chauffage. 

Borne royale gravée d'une fleur de lys du côté de Rodome (Aude).

Autre borne royale gravée d'une croix d'Aragon du côté de Rodome (Aude).

De plus, en Ariège, une activité locale de production de fer, très atomisée avec des forges "à la catalane", y consomme également une énorme quantité de bois, sous forme de charbon de bois, à défaut de charbon de terre et de hauts-fourneaux. De plus, la consommation est anarchique, et le domaine boisé est donc globalement mis en danger. L'exploitation des plus beaux arbres destinés à la mâture, peut entrainer le sacrifice de clairières entières.

Louis de Froidour s'enquiert des nombreux droits des communes et des seigneuries, en fait une nouvelle répartition garantissant tant les approvisionnements des arsenaux de la Marine que la satisfaction des besoins locaux. Des coupes raisonnées tous les 20 ans permettent de produire de façon optimale, tout en laissant les plus beaux arbres de mâture, soigneusement marqués et identifiés, qui peuvent devenir centenaires. Il systématise le replantage des forêts abattues.

 

Il publie en 1668 son Instruction pour les ventes des bois du Roy, et un manuel technique largement repris par les rédacteurs de l’ordonnance royale de 1669 sur les Eaux et Forêts. Il crée une maîtrise particulière du Comminges dont le siège est fixé à Saint-Gaudens. Il dresse des procès verbaux de leur aménagement, qui auront force de loi, jusqu'à la publication de l'ordonnance de 1669.

Conférence de l'ordonnance de Louis XIV du mois d'août 1669. Tome 1 d'un ouvrage datant de 1725.

En 1669, parution de l’Ordonnance des Eaux et Forêts concernant les fonctions et devoirs des gardes et traité pour servir d’instruction aux gardes des Eaux et Forêts, pêches et chasses du département de la Grande Maîtrise de Toulouse. Elle sera rééditée durant tout l’ancien régime pour la formation des gardes forestiers. Cette ordonnance de 1669 restera en vigueur jusqu'à la promulgation en 1829 du Code forestier qui nous régit.

 

A partir de 1669, le travail des arpenteurs est engagé, des procès-verbaux d'arpentage et des plans forestiers sont réalisés. C'est à cette période que les bornes fleurdelisées vont faire leur apparition des les forêts royales. 

Pour réaliser les plans l'unité employée est la perche (la perche vaut 3,15 m, l'arpent 0,56 ha). Une échelle accompagne le plan. Mais rien ne dit comment ces mesures sont prises sur le terrain. Sans doute en utilisant une chaîne. Mais on est en montagne, sur des versants souvent escarpés. Les arpenteurs ont l'habitude de travailler en plaine. Ils ne transforment pas les mesures comme ils devraient le faire pour tenir compte de la pente. Les distances sont ainsi accentuées par rapport à la réalité. Quant aux angles, ils étaient seulement estimés.

Borne royale gravée d'une belle fleur de lys.

Le roi nomma Louis de Froidour grand maître à Toulouse sans lui faire payer son office "C’est une marque de satisfaction que Sa Majesté a des services que vous lui avez rendus" lui écrit alors Colbert. Puis jusqu’en 1674, il est envoyé réformer les forêts de la maîtrise d’Angoulême, proches de l’arsenal royal de Rochefort.

Le 6 septembre 1683 à Paris, décès de Jean-Baptiste Colbert.

Louis de Froidour souffrant de la goutte, décèdera le 11 octobre 1685 à Toulouse. Il sera inhumé dans la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, à côté de son ami Pierre Paul Riquet, au pied du pilier d'Orléans, aucune plaque n'indique son nom.

Son successeur, Dralet, sous l'Empire, dira qu'il a sauvé la forêt pyrénéenne.

Henri Louis Duhamel du Monceau et Buffon prendront sa suite pour tenter d'appliquer de nouveaux procédés scientifiques, destinés à améliorer les techniques forestières.

Malgré cette ordonnance et le code forestier, la pression des prélèvements sur les forêts perdure une grande partie du XIXème siècle, époque où se combinent maximum démographique dans les zones rurales et augmentation exponentielle des besoins de l’industrie et du bâtiment. Les paysans ont un besoin vital de pâturages pendant que les urbains consomment charbon de bois et bois d’oeuvre. Notamment dans les régions montagnardes, la forêt est l’enjeu de nombreux conflits. Avec l’exode rural, la fin du XIXème siècle voit un apaisement.

 Bivouac de gardes forestiers dessin réalisé par Daguzan Léon Victor 1821-1911 (Bibliothèque municipale de Toulouse). 

LA GUERRE DES DEMOISELLES

Je ne pouvais pas parler de l'histoire des forêts, sans aborder ce type de la lutte anti forestière par son refus de renoncer aux archaïques droits d'usage.

L'intervention de Charles X par la loi du 21 mai 1827, promulguée en 1829 sous le nom de Code forestier allait, tout au moins dans l'Ariège, mettre le feu aux poudres. Il comprenait de nombreux articles aberrants contraignants et difficilement applicables. Cela déboucha sur la guerre des Demoiselles, une rébellion ayant lieu en Ariège de 1829 à 1832, et se prolongeant de façon moins intense jusqu'en 1872. C'est à partir de l'été 1830, que les actions seront les plus violentes et s'étendront à toute l'Ariège. C'est le mouvement de contestation le plus connu parmi ceux qui se développent dans les Pyrénées au XIXème siècle. La Jacquerie des Demoiselles qui embarrassera les pouvoirs publics pendant environ 40 ans avec plus ou moins de virulence est une étape dans l'histoire de la forêt.

La guerre des Demoiselles doit son nom au fait que les paysans apparaissent déguisés en femmes, avec de longues chemises blanches ou des peaux de moutons, des foulards ou des perruques, le visage noirci ou caché pour attaquer, la nuit les grands propriétaires, les gardes forestiers et gendarmes, les maîtres de forges et les charbonniers.

 

En 1877, la IIIème République, rattache la direction des Forêts au ministère de l’Agriculture. En haute montagne, le déboisement, qui provoque des ravinements et des inondations torrentielles catastrophiques, justifie la création d’une nouvelle politique de restauration des terrains en montagne avec la loi de 1882.

En 1966, création de l’Office National des Forêts (l'ONF), chargé de gérer la forêt publique.

LES BORNES TERRITORIALES

Description des bornes : Arrêté publié en 1804, qui prescrit l'abornement des Territoires de toutes les Communes des départements. Extrait de la collection de lois, arrêtés, instructions et circulaires relatifs à l'arpentement et à l'expertise des communes 26 vendémiaire an XII.

Vu l'instruction donnée par le ministre des finances, le 3 frimaire an 11 (24 nov.1802), pour l'exécution de l'arrêté des Consuls du 12 brumaire précédent (3 nov.1802), par laquelle il recommande aux préfets de prescrire aux maires de faire poser des bornes de séparation dans toutes les communes qui n'ont pas de limites naturelles , telles que rivières , ruisseaux, fossés invariables, etc.

L'article Ier dit ceci :

Les bornes qui seront employées, devront être en pierre de taille *, et avoir 1 mètre 5 palmes de hauteur ; elles seront plantées à la profondeur de 9 palmes. La portion de la borne qui restera hors de terre, et qui devra être élevée de 6 palmes, sera carrée et taillée de manière que la partie supérieure présente une surface unie de 2 palmes 4 doigts carrés, et qu'en sortant de terre chaque côté ait 3 palmes de largeur. 

Article II : Sur chaque côté de la borne seront gravées les lettres initiales des deux noms des communes dont elle séparera les territoires ; au-dessous, et à un palme de distance, les lettres initiales des sections ; et plus bas sera gravé le numéro d'ordre de la borne. Au-dessus de la borne, et seulement lorsqu'elle sera placée et invariablement fixée, il sera tracé un guidon qui indiquera la direction à suivre pour arriver d'une borne à l'autre. Les lettres initiales et les guidons seront gravés à la profondeur d'un doigt.

 

* Les pierres n'étant pas également communes dans toutes les contrées, le ministre a pensé qu'en tenant rigoureusement à ce que l'abornement fût fait en pierres de taille , il en pourrait résulter une dépense trop forte : en conséquence, et sur les représentations qui lui ont été faites par MM. les préfets de plusieurs départements , son Excellence a autorisé, dans les uns, l'usage des pierres brutes, ou des bornes de bois, et elle a consenti , pour les autres, qu'il fût posé des bornes seulement aux endroits les plus nécessaires, tels que les extrémités de la base et les principaux points du périmètre qui séparent plusieurs territoires.

 

LES BORNES ROUTIÈRES OU MILLIAIRES

Les bornes routières ou milliaires se trouvent un peu partout en France. Ce bornage à la romaine de nos grandes routes royales a été réalisé entre 1768 et 1769. Ces bornes sculptées d'une fleur de lys étaient disposées toutes les milles toise (1948 m) au lieu des mille doubles pour les romaines (1481 m). On rencontre encore beaucoup ces bornes dans la traversée des forêts où les routes anciennes ont été généralement préservées.

Les bornes royales à la fin du XVIIIème siècle ne donnaient guère d'indications de direction aux voyageurs et leur permettaient seulement de se situer, quelque peu, en fonction de leur distance à Paris. La plupart  de ces bornes ont disparu ou parfois elles terminent leur vie dans un musée d'histoire locale.

Borne milliaire romaine d'Alba Helviorum en Ardèche, datée de 145. Elle est exposée au musée archéologique national.

Dans la Rome antique, les bornes milliaires (en latin miliaria au pluriel, milliarium au singulier) étaient des bornes routières en pierre généralement en forme de colonne portant une inscription et destinées à marquer les distances sur le tracé des principales voies romaines d'Italie et des provinces romaines. Comme leur nom l'indique, les distances étaient mesurées en milles romains, soit environ 1 481 mètres. Toutefois dans les provinces gauloises les distances peuvent parfois être exprimées en lieues ; on parle alors de borne leugaire.

Au mois d'avril 1877, une borne milliaire romaine, convertie en sarcophage à l'époque mérovingienne, fut découverte à Paris, dans l'ancien cimetière de Saint-Marcel. D'après l'étude des inscriptions relevées, cette borne était sur la route conduisant de Paris à Rouen, elle date de l'an 305.

Sous la Révolution, la plupart des fleurs de lys qui les ornaient furent martelées et, parfois, remplacées par un bonnet phrygien. Puis on leur substitua des aigles en saillie sur le corps de la borne, jusqu'en 1814 où l'on sculpta à nouveau des fleurs de lys, mais dans un renforcement ovale à la place des aigles.

 

GÉNÉALOGIE DE LOUIS DE FROIDOUR

Armoirie de la famille Louis de Froidour de Sérizy (ce blason est similaire à celui de la ville de Caunes Minervois).

On ne sait pas grand-chose sur sa vie privée. J'ai tenté de réaliser la généalogie de la famille de Froidour, cela n'est pas évident car j'ai trouvé très peu d'éléments. En l’absence de registres paroissiaux avant 1672, la date de naissance de Louis de Froidour, reste inconnue. 

La famille a été anoblie par lettres du mois de janvier 1653, confirmées au de mai 1666.

Son arrière-grand-père et son grand-père, qui se nomment Nicolas de génération en génération, exercent les fonctions de notaires royaux dès la seconde moitié du XVIème siècle.

Son père achète la charge de substitut du procureur général du roi au comté de Marle et de La Fère, puis celle de procureur du roi au bailliage de 1645 environ à 1654.

 

- Nicolas de Froidour, échevin de La Fère en 1615, avocat procureur du roi en 1630, écuyer seigneur de Sérisy président lieutenant général du baillage de La Fère en 1665, (+ après 1665). Il épousa Élisabeth Regnault  avant 1627. 

Dans un inventaire et ventes de meubles délaissés datant de 1627/1630 on trouve une Élisabeth Regnault, femme de Nicolas de Froidour.

Apparemment ce sont les parents de Louis et de Claude de Froidour qui suivent (cela reste à vérifier) :

 

- Louis de Froidour, seigneur de Sérizy (Cerisy dans l'Aisne) né à La Fère (Aisne) vers 1620/1625, décédé le 11 octobre 1685 à Toulouse. Il vécut à Toulouse de 1666 à 1685.On sait qu'il a eu deux épouses successives qui étaient originaires de La Fère. Sa dernière femme reviendra finir ses jours à La Fère après le décès de son époux.

J'ai trouvé l'identité de sa dernière femme : il épousa avant 1674 Elisabeth Jacob de Pont-Saint-Mard (Aisne).

Armoirie de la famille de Froidour extrait de l'armorial général de France par Charles Hozier 1696.

Descendance : 

- Le 24 mai 1700, parrainage de Nicolas de Froidour capitaine au régiment de cavalerie de Villeroy fils de feu Louis de Froidour et d'Élisabeth Jacob.

Je n'ai pas d'autres infos concernant sa descendance. Sauf que, voir ci-après, il y a un Julien de Froidour qui épousa  Marie-Claude de Froidour le 16 décembre 1710, est-ce un fils à notre Louis de Froidour ?

Première feuillet du testament de Louis de Froidour rédigé entre 1666 et 1685, au total il y a 46 pages.

Testament de Louis de Froidour rédigé entre 1666 et 1685. Ce testament contient 46 feuillets dont voici la première page :

In nomine Patris, et filii spiritus sancty amen. Je Louis de Froidour chevalier seigneur de Sérizy conseiller du roi grand maître enquesteur et général réformateur des eaux et forêts au département de Languedoc, Haute et Basse Guyenne, Béarn, Basse Navarre, Soulle et Labourd, estant de present a Toulouse  logé rue de la Seneschaussée en la paroisse de St Estienne, reconnaissant que je suis mortel et que je dois mourir en soit ainsy que toute les années hommes, reconnaissant aussy qu'il n'y a rien de plus incertain que le jour auquel la mort doit venir et que c'est avec grande raison que l'écriture sainte nous avertit de nous tenir sur nos gardes parce qu'elle nous surprend ordinairement comme un larron ….

Suivit de la signature de Froidour

Acte d'enregistrement de son incorporation dans la compagnie toulousaine des Pénitents blancs suivi de la mention décédé en bas de page.

Voici la copie de l'acte intégral de décès de Louis de Froidour, décédé le 11 octobre 1685 à Toulouse en la paroisse de Saint-Étienne.

Louis, a un frère, Claude de Froidour (+ entre 1693 et 1695), écuyer, avocat et procureur du roi. Il épousa  Marie Dany ou Danie. 

1665, lettres de provision de l'office du procureur du roi au baillage de La Fère accordées par le roi Louis XIV à Claude de Froidour, avocat.

En 1679 ils avaient 3 enfants : 

- Marie- Claude qui épousa le 16 décembre 1710 Julien de Froidour (+ 22 février 1741) capitaine des dragons au régiment d'Épinay seigneur de la paroisse de Pont-Saint-Mard fils de feu Louis de Froidour, Au mariage il y avait parmi les assistants Nicolas et Joseph de Froidour, dame Louise de Froidour, demoiselles Madeleine-Elisabeth de Froidour.

- Charles vivait encore en 1695 ;

- François (né avant 1625) ;

- Louise semble être née après 1676, elle épousa le 10 novembre 1698 Jean Louis de Cugnac seigneur de Caussade et du Bourdet, brigadier des armées du roi. En 1760 elle était veuve et seule héritière de Marie Dany sa mère.

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J'ai trouvé lors de mes recherches dans les inventaires des AD de l'Aisne mention de ces personnes qui ont certainement un lien familial avec les de Froidour :

- 1587 / 1619, mention de Marie de Froidour femme de Jérôme Bottée de La Fère.

- 1626, mention de Catherine Moysset veuve de François de Froidour.

- 1638 / 1661, mention de Jacqueline de Froidour veuve de Laurent Helin grenetier au grenier à sel de Coucy.

- 1654, mention de Louise de Froidour femme de Pierre Charbonneau major à La Fère. (Aisne)

- 1677, mention de Claude de Froidour, procureur au baillage de La Fère, sa femme Marguerite ou Madeleine Gossard, est-ce un premier mariage ?

- 1706 / 1715, mention de François de Froidour avocat au parlement de Paris, sa femme Marie Éléonore Humblot.

- 1712, Testament de Marguerite de Froidour veuve de Claude Poulain écuyer secrétaire du roi. Ils se sont mariés le 20 août 1700.

- 1706 / 1723, mention de Claude François de Froidour avocat au parlement de Paris (+ à l'âge de 57 ans).

 

- 26 juillet 1721, Acte règlement de succession où figure, la mention des enfants : Marie-Catherine, Catherine-Geneviève, Marie-Marguerite et Claude-François, héritiers de défunt Maximilien Nicolas de Froidour leur père, conseiller du roi, procureur au grenier à sel à Paris, sa femme Catherine Marguerite Le Cousin. Maximilien Nicolas de Froidour avait rédigé son testament le 5 novembre 1719 devant le notaire Lavalette.

Acte de succession de Maximilien de Froidour datant du 26 juillet 1721.

- 3 janvier 1724 paroisse de Pont-Saint-Mard (Aisne) baptême de Nicolas-Louis fils de Joseph-Nicolas de Froidour (+9 avril 1747) lieutenant de cavalerie au régiment de Villeroy et de Louise Marguerite Auger. Parrain Louis-Charles de Froidour.

- 24 avril 1720 paroisse de Pont-Saint-Mard (Aisne) baptême d'Élisabeth fille de Joseph-Nicolas de Froidour lieutenant de cavalerie au régiment de Villeroy et de Louise Marguerite Auger.

 

Dans le dictionnaire de la noblesse de François-Alexandre Aubert de la Chenaye-Desbois Tome 6 datant de 1773 on peut lire :

- Joseph de la Fons, chevalier et seigneur de Pont-Saint-Mard, lieutenant au régiment de Picardie et major de Coucy second fils de feu François de la Fons chevalier seigneur de Saint-Algis famille originaire de Picardie et de Marie Garipeaux de la Ménodière. Joseph de la Fons a épousé le 13 février 1703, près de Coucy le Château à la paroisse Saint-Médard de Pont-Saint-Mard, Élisabeth de Froidour fille de feu Joseph Nicolas de Froidour. Ils eurent 4 enfants : Louise-Élisabeth baptisée le 16 septembre 1714, Louis de la Fons de Pont-Saint-Mard baptisé le 7 mars 1757, Charles Joseph dit le chevalier de Pont-Saint-Mard, et Marie-Adélaïde baptisée le 17 septembre 1759.

 

Dans l'armorial de Charles d'Hozier volume 32 Soissonnais année 1697-1709, le blason de la famille Froidour est représenté "d'azur à trois lions d'or", en marge de ce blason il est indiqué : "Elisabeth Jacob veuve de Louis Froidour écuyer grand maître des eaux et forêts du parlement de Guyenne et Languedoc".

 

Voilà ce que je peux dire sur cette recherche généalogique, et si vous avez des compléments d'infos, écrivez-moi.

Vous pouvez aussi trouver lors de vos ballades une croix en fer forgé gravée comme celle-ci, qui est située au Nord-Est de Camurac, sur le chemin (altitude 1316m) en direction de "les Cols" , elle est gravée, sur la branche verticale en haut : 1201 le 8 juillet sur la verticale du bas : ici le .............., sur les horizontales il y a deux prénoms avec le nom de VACQUIE.

Erigées depuis le Moyen-âge partout en France, ces croix avaient un double rôle, celui de guider les voyageurs et de les protéger de l’inconnu et des mauvaises rencontres.

Ce calvaire commémore quelque chose mais quoi, est-ce une mission ?

Voici quelques photos anciennes qui feront plaisirs aux amateurs nostalgiques :

Forêt domaniale de Callong-Mirailles en 1905. Cette forêt est située au Nord du village de Belvis (Aude) au Pays de Sault.

Forêt domaniale de Callong-Mirailles en 1905. Cette forêt est située au Nord du village de Belvis (Aude) au Pays de Sault. Sapin mesurant 5 mètres de circonférence et 50 mètres de hauteur.

Maison du garde forestier général en 1905, implantée dans la forêt domaniale de Bélesta (Ariège).

Forêt domaniale des Fanges en 1905, chargement de bois tracté par des bœufs. Cette forêt est située au Sud-Est de Quillan entre Axat, Saint-Martin-Lys et Caudiès-de-Fenouillèdes.

Forêt domaniale des Fanges en 1905, chargement de bois tracté par des chevaux. Cette forêt est située au Sud-Est de Quillan entre Axat, Saint-Martin-Lys et Caudiès-de-Fenouillèdes.

Forêt domaniale des Fanges en 1905, maison du garde forestier. Maison située au Pré du Roi (Prat-del-Rey) au Sud-Est de Quillan entre Axat, Saint-Martin-Lys et Caudiès-de-Fenouillèdes.

Forêt domaniale des Fanges en 1905, maison du garde forestier. Maison située au Pré du Roi au Sud-Est de Quillan entre Axat, Saint-Martin-Lys et Caudiès-de-Fenouillèdes.

Forêt domaniale des Fanges en 1905, maison du garde forestier. Maison située au Pré du Roi au Sud-Est de Quillan entre Axat, Saint-Martin-Lys et Caudiès-de-Fenouillèdes.

Forêt domaniale des Fanges en 1910, maison du garde forestier. Maison située au Pré du Roi au Sud-Est de Quillan entre Axat, Saint-Martin-Lys et Caudiès-de-Fenouillèdes.

Village de Lapradelle (Aude) situé entre Axat et Caudiès-de-Fenouillèdes sur la D117. Pâturages dans la montagne de la forêt des Fanges en 1905.

Forêt de la Pinouse située à l'Ouest du village de Belviane-et-Cavirac, maison des gardes forestiers, fontaine et chalet de Carach situé à 3 km au Sud de Quillan en 1905.

Village de Montaillou près de Prades (Ariège) en 1905. La forêt est pratiquement inexistante à cette époque sur cette photo.

Village de Camurac au Pays de Sault (Aude) en 1950, on aperçoit le village de Comus au loin. Là aussi, la forêt est pratiquement inexistante à cette époque sur cette photo.

Village de Camurac au Pays de Sault (Aude) en 1945-1950, pour ceux qui connaissent, on aperçoit le village de Montaillou au loin, à gauche. Là aussi, la forêt est pratiquement inexistante à cette époque sur cette photo. Entre parenthèses, j'adore cette photo, elle me fait penser au film "L'auberge rouge" réalisé en 1951 par Claude Autant-Lara avec Fernandel, peut-être pour l'ambiance qu'elle dégage. 

Village de Camurac au Pays de Sault (Aude) en 1960-1965. La forêt a repris ses droits sur cette photo.

Village de Camurac au Pays de Sault (Aude) en 1975. La forêt a bien repoussé sur cette photo.

Dernière minute, suite à la diffusion de ce reportage je reçois des photos intéressantes de pierres gravées que des internautes partagent avec nous et que je diffuse ci-après :

Voici celles de Pierre Fontecave qui m'a contacté et envoyé ces photos ci-dessous, prisent dans la forêt de Ramondens situé au Nord-Est de Saissac (Aude). Cette forêt de Ramondens appartenait au XIIIème siècle aux dominicaines du monastère de Prouille, elle fait partie aujourd'hui la forêt domaniale de la Montagne Noire.

Forêt de Ramondens, borne située entre Saint-Denis et La Galaube.

  

Zoom sur la borne ci-dessus. 

Ce pilier granitique est sculpté en relief et représente le blason du monastère des dominicaines de Prouille. Cette borne date de 1530 et marque la limite du domaine de Ramondens leur appartenant, avec la seigneurie de Saissac, appartenant au comte de Clermont, un chicanier.

La gravure représente une croix avec au-dessus, un chevron et une barre horizontale surmontée par trois fleurs de lys que l'on distingue encore. 

  

Nous sommes toujours dans la forêt de Ramondens, la photo de gauche, borne avec un blason, identique à celle ci-dessus. A droite, cette borne porte la gravure d'une crosse d'évêque (délimitant les possessions de l'évêque de Carcassonne). Ces deux bornes ont été déplacées dans le jardin de la Maison Forestière de Lacombe afin de les sauvegarder. Cliquez sur les photos pour agrandir.

Voici les photos de Chantal Chinaud qui habite Le Bousquet (Aude 11140) un petit village d'une trentaine d'habitants, situé au Sud de Quillan proche d'Escouloubre. Au cours de ses balades dans "ses" montagnes, elle est tombée sur ce genre de bornes sculptées :

Rocher gravée d'une fleur de lys dans le massif de Madres, sur le versant de "La Jasse Grande" en-dessous du col de la Marrane (forêt domaniale du Carcanet).

Rocher gravée d'une fleur de lys dans le massif de Madres, sur le versant de "La Jasse Grande" en-dessous du col de la Marrane (forêt domaniale du Carcanet).

  

Bornes gravées délimitant "la frontière" entre les deux départements l'Ariège et l'Aude, au lieu-dit le "Pountarou". Elles sont en pleine forêt et très faciles d’accès. Cliquez sur les photos pour agrandir.

Ce lieu dit est sur le territoire de Senesse-de-Senabugue, une localité de Dun, village situé au Sud-Ouest de Mirepoix (il est indiqué sur la carte IGN).

  

Bornes gravées délimitant "la frontière" entre les deux départements l'Ariège et l'Aude, au lieu-dit le "Pountarou". Elles sont en pleine forêt et très faciles d’accès. Cliquez sur les photos pour agrandir.

Borne gravée délimitant "la frontière" entre les deux départements l'Ariège et l'Aude, au lieu-dit le "Pountarou". Elle est en pleine forêt et très facile d’accès

  

Bornes gravées délimitant "la frontière" entre les deux départements l'Ariège et l'Aude, au lieu-dit le "Pountarou". Elles sont en pleine forêt et très faciles d’accès. Cliquez sur les photos pour agrandir.

  

Borne royale gravée d'une fleur de lys et d'un blason, elle est située  au dessus du col de la Malairède, dans le massif dit de Monjubre. D’un côté il y a la fleur de lys que l'on voit ici, de l’autre les armes de Montesquieu, seigneur de Roquefort de Sault. Cliquez sur les photos pour agrandir.

Zoom sur la borne royale gravée d'une fleur de lys et d'un blason ci-dessus, elle est située  au dessus du col de la Malairède, dans le massif dit de Monjubre. D’un côté il y a la fleur de lys que l'on voit ici, de l’autre les armes de Montesquieu, seigneur de Roquefort de Sault.

Borne royale gravée d'une fleur de lys et d'un blason, elle est située  au dessus du col de la Malairède, dans le massif dit de Monjubre. D’un côté il y a la fleur de lys, de l’autre les armes de Montesquieu, seigneur de Roquefort de Sault que l'on voit ici.

Borne royale gravée d'une fleur de lys et d'un blason, elle est située  au dessus du col de la Malairède, dans le massif dit de Monjubre. D’un côté il y a la fleur de lys, de l’autre les armes de Montesquieu, seigneur de Roquefort de Sault, que l'on voit ici.

Borne gravée de blasons, située, limitrophe Roquefort - Le Bousquet (au Vernet). Celle-ci n’est pas royale, elle porte sur deux de ses faces les armes des seigneurs de chaque "Pays" : Fenouillèdes & Pays de Sault.

Borne gravée de blasons, située, limitrophe Roquefort - Le Bousquet (au Vernet). Celle-ci n’est pas royale, elle porte sur deux de ses faces les armes des seigneurs de chaque "Pays" : Fenouillèdes & Pays de Sault.

Rocher gravé d'une fleur de lys, limite royale dans le massif de Madres, sur le versant de "La Jasse Grande" (forêt domaniale du Carcanet).

Rocher gravé d'une fleur de lys, limite royale dans le massif de Madres, sur le versant de "La Jasse Grande" (forêt domaniale du Carcanet).

Une borne gravée n°106 près du canal du Midi.

Une pierre gravée d'une fleur de lys au col de Marrane.

Voici les photos de Paul Fauveau qui habite La Cabanasse (66210). En se promenant dans la forêt des Hares, il a trouvé cette gravure (photo ci-après). Elle se trouve en pleine forêt, sur une éminence en dehors de tout chemin, pas loin du col des Ares (carte au 25000 ème 2249ET Font-Romeu-Capcir), elle est sur la limite Ariège-Pyrénées-Orientales et aussi celle de la forêt domaniale des Hares.

Paul me signale que l'on trouve quantité de ces gravures sur les routes nord du Madres, en parcourant le "chemin Colbert".

Une pierre gravée dans la forêt domaniale des Hares.

Je compléterai par ces infos concernant la forêt domaniale des Hares :

Cette enclave ariégeoise en haute vallée de l’Aude offre des paysages fort différents de nos autres territoires. Plus tout à fait haute chaîne avec son univers forestier omniprésent, à base de résineux et notamment de pins à crochets rappelant le Capcir voisin, mais pas encore méridional avec la présence importante du hêtre témoin d’une humidité atmosphérique parfois encore forte, ce "petit bout du monde" accroché au-dessus des imposants vestiges du château d’Usson saura vous séduire par son aspect sauvage et son ambiance lumineuse de ce territoire privilégié. L’important réseau de lacs, étangs, cascades et ruisseaux apporte ici, plus que partout ailleurs, sa note de fraîcheur et son incomparable palette de teintes aquatiques.
Quérigut se situe à 1h15 de voiture de Carcassonne, Foix et Perpignan, sur la route menant au plateau du Capcir ; Toulouse est à 2h.

__________________

Cet article évolue, un internaute, Pascal LEPAPE m'a contacté et adressé des photos de la borne de Roquefeuil au Pays de Sault, avec un plan de situation et les coordonnées GPS de cette borne, je le remercie pour son initiative.

Plan de situation de la borne de Roquefeuil au Pays de Sault

Plan de situation de la borne de Roquefeuil au Pays de Sault (Aude) les coordonnées GPS sont : N42.81032    E1.98420  ou encore N42°48.619  E001°59.052 selon la grille utilisée.

 Borne gravée d'une fleur de lys à Roquefeuil (Aude)

Borne gravée d'une fleur de lys à Roquefeuil (Aude)

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Merci encore à Catherine Cavernes pour avoir partagé ses photos, ses informations et pour sa collaboration.

Je rajouterai, que j'ai contacté Jean Graule historien ariègeois qui est un passionné des pierres gravées m'a t'on dit, pour qu'il me fournisse des informations sur ce sujet, mais je n'ai reçu aucune réponse de sa part. C'est bien dommage.

 

Bibliographie, je citerai simplement les documents les plus pertinents :

- Revue du Comminges.

- Revue archéologique : La Borne milliaire de Paris 1880.

- Instruction abrégée pour les gardes des Eaux et Forêts du département de Languedoc, Guyenne, Béarn  et Navarre par Monsieur Louis de Froidour 1683.

- Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France 1914.

- Collection des lois, arrêtés, instructions, circulaires et décisions Tome 1-1804.

- Dictionnaire forestier Tome 1 et Tome 2 – 1802.

 

 J'ai l'intention de réaliser un reportage sur le village de Bélesta (Ariège), si vous avez des documents, des photos, je vous invite à me contacter par mail à cette adresse :

 jp@belcaire-pyrenees.com

 

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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20 janvier 2016

Bienvenue sur mon site, aujourd'hui je vous emmène dans une région de l'Aude qui en dépit de ses nombreux atouts et de sa forte identité, reste trop mal connue. Il s'agit du Bas-Razès, territoire vallonné viticole avec un patrimoine riche, dans un cadre exceptionnel, et c'est pour cette raison que je vous convie à découvrir le village d'Alaigne.

 

Un sympathique internaute, Jean-Claude Schmutz m'a proposé l'idée et son aide pour vous faire découvrir l'histoire d'un petit village du Bas-Razès : ALAIGNE. Il m'a bien aidé en me fournissant bon nombre de photos et documents relatant l'histoire de ce village, édités par des associations. Je me suis donc mis au travail et effectué des recherches de mon côté pour rassembler ici l'essentiel.

 

Si vous aussi, vous avez envie de faire découvrir votre village, écrivez moi et suivez l'exemple de Jean-Claude. 

 

 Je vous souhaite une bonne lecture et que cela vous donne l'idée d'aller y faire villégiature. L'Aude le vaut bien !

 

 

Le village d'Alaigne se situe à 88 km de Toulouse, 34 km de Carcassonne, 125 km de Béziers, 95 km de Narbonne, 116 km de Perpignan, 198 km de Cahors et 764 km de Paris.

Alaigne petit village médiéval du Bas-Razès.

Paysage aux alentours du village d'Alaigne que l'on aperçoit ici sur la droite en venant de Bellegarde-du-Razès par la D52.

Le Bas-Razès constitue un petit pays du piémont pyrénéen, il appartenait à l'ancien comté du Razès, puis à la vicomté de Carcassonne. Le village d'Alaigne fait partie des vingt neuf villages composant le Bas-Razès. Au point de vue ecclésiastique le Bas-Razès faisait partie du diocèse de Narbonne depuis le XIIIème siècle.

Le village d'Alaigne vu du lieu-dit chemin de "Bordère" situé au Nord-Ouest du bourg.

Blason du village d'Alaigne (dessiné par Tomkr). Ce blason est celui du dernier archevêque de Narbonne, Arthur Richard Dillon, né le 14 septembre 1721 à Saint-Germain-en-Laye, il décèdera à Londres le 5 juillet 1806, prélat français et fut le dernier archevêque de Narbonne.

Portrait de l'archevêque Arthur Richard Dillon (1721-1806) huile sur toile du XVIIIème siècle. On distingue sur ce portrait de Monseigneur Dillon la croix de commandeur de l’ordre du Saint Esprit attribué le 1er janvier 1776.

Voici une autre version du blason du village d'Alaigne

Le village d'Alaigne vu en arrivant de Belvèze par la D102.

Alaigne est un petit village médiéval situé au Nord-Ouest de Limoux.

Alaigne en occitan ou catalan s'écrit Alanha. Ses habitants sont appelés les Alaignois.

En 2012, le village comptait 343 habitants. En 1377, Alaigne devait être la localité la plus peuplée du Bas-Razès avec 32 feux.  En 1793, il y avait 520 âmes recensées et le nombre d'habitants le plus important fut atteint en 1891 avec 598 hab.

Le village d'Alaigne au fond, paysage viticole.

Les recherches sur la toponymie d'Alaigne, indiquent que le hameau primitif s'appelait Alanianum, qu'il s'est donc développé à partir du domaine d'Alanius. Le suffixe –anum est latin et non gallo-romain, comme son équivalent –acum, il est typique des colonies romaines et fut utilisé jusqu'au Vème siècle à l'époque des grandes invasions. Ce qui explique qu'il se rencontre surtout dans le Sud de la France dans l'ancienne Provincia et qu'il se trouve accolé à des noms latins et très rarement à des patronymes germaniques. On trouve le village cité sous le nom d'Alanban dans un document datant de 1257. On le trouve aussi sous d'autres noms, comme : Alanhano, Alagnan, Alanianum Inferius.

Un petit monastère de moines bénédictins "le couvent de Saint Pierre " s’installa au IXème siècle, l'an 883 à l'Ouest du village. Nous connaissons le nom de quelques prieurs : Arnaud (1173 ; 1186), Bernard Jordan (1191), Izarn d'Aragon, (1196 ; 1215) ; ce dernier, chanoine de Carcassonne et archidiacre du Razès, fut un prieur très puissant, avec des possessions jusqu'en Ariège ; il correspondait avec le pape Honorius III.

Sa pierre tombale serait, dit-on, dans le mur du cimetière.

Alaigne est un village circulaire formé d'anneaux concentriques, bâti au pied du Pic des Trois seigneurs, il est situé à 330 mètres d’altitude. Ce castrum, anciennement limité par des fossés et caractérisé par sa forme circulaire, fut fortifié aux XIVème et XVème siècles.

Presque tous les villages qui faisaient partie de l'ancien comté du Razès dont Limoux était la capitale, sont bâtis en rond, parce qu'ils datent tous d'une époque assez reculée, et qu'ils ont dû s'établir en état de défense dés le XIIème siècle, durant les longues périodes d'agitations dont le Languedoc a été trois fois le théâtre, aux temps des Sarrasins, des Albigeois et des Huguenots.

Centre du castrum, plan du village d'Alaigne.

 Le Bas-Razès est le pays des célèbres "circulades", ce sont des villages médiévaux construits en cercles concentriques autour du noyau central, avec une façade aveugle jouant le rôle de remparts comme ici à Alaigne. 

Pour ceux que cela intéressent, voici la liste des vingt neuf villages circulaires composant le Bas-Razès : Gaja, La Digne d'Aval, Pech Salamon, Villeneuve-les-Montréal, Donazac, Cambrieure, Loupia, Brézihac, Magrie, La Digne d'Amont, Lassère, Malras, Gramazie, Brugairolles, Escueillens, Fenouillet, Bellegarde, Villelongue, Ferran, Cailhau, Pauligne, Mazerolles, Lauraguel, Alaigne, Routier, Cailhavel, Malvies, Hounoux et Ajac. 

C'est une particularité quasiment unique en France, cet habitat rural du Bas-Razès en forme de cercle que l'on appelle "circulades". Au centre du dispositif, dans le plus grand nombre des cas, se situe une vaste place, où s'élevait au moyen âge, l'ancien château comme à Alaigne ou Malvies.

Entrée du village d'Alaigne, panneau de bienvenue.

On sait qu'au moins jusqu'au XIVème siècle, il existait un château, à cette époque il appartenait à l'archevêque de Narbonne. Dans le texte qui en parle, le village d'Alaigne dans son ensemble est désigné par le terme villa ou locus alors que le réduit fortifié central qui correspond à la "Place de l'Ancien Château" n°23 sur le cadastre du XIXème siècle, est appelé castrum. Dans ce même document, ce mot peut aussi prendre le sens de circonscription territoriale : in Castro sive castellania. Au bas Moyen Age, l'archevêque de Narbonne possédait donc à Alaigne "premièrement son propre château avec vergers contigus, l'église du dit lieu, la chapelle du dit château ainsi que la Devèze ; dans le château, devant la grande porte du dit château une maison avec étables au rez-de-chaussée et des greniers à l'étage ; près de la place du village, des planchers pour mettre la paille et le foin, une porcherie près du château, du côté de l'Est ; derrière le château, un local muré mais non couvert... ". Cette mention ne donne aucun renseignement sur les composantes même générales du château, ni sur la présence d'une motte. On peut penser par ailleurs que cette fortification centrale était entourée par un fossé dont des mentions ont pu être repérées dans un livre terrier de 1681. On y cite aussi le "patu auquel estait autrefois le chasteau". Il est donc admissible de penser que le château d'Alaigne a été détruit entre le XIVème et le XVIIème siècle.

Alaigne semble donc avoir été bâti autour de son château. Ce château dont il ne reste aucune trace occupait semble t'il d'après les textes, la place centrale du village, mais rien n'est moins sûr. Au XIIIème siècle, un acte de 1228 retranscrit par un prêtre, évoque Alaigne en ces termes "castellum, castrum et locum" que l'on traduit par "château, place forte et lieu". Un acte datant de 1173 dont la copie est parvenue jusqu'à nous, indique "le château d'Alagnan appartenant au vicomte Guillaume d'Alagnan".

À la fin du XIème siècle, une certain Arnaud Guilhem promet son aide à Guilhem Raimond, seigneur d'Alaigne, sauf contre la vicomtesse de Carcassonne. 

Dans le cartulaire de l'Ordre du Temple inventaire des actes de 1119 à 1150, on trouve, le dimanche 26 mars 1133 et le 8 avril 1134 Guillaume d'Alaigne donne à l'ordre du Temple un homme de Pauligne (certainement pour réaliser une servitude).

Le 2 novembre 1134 Guillaume d'Alaigne, vicomte, vend à l'Ordre du Temple la propriété pour un tiers d'un homme nommé Pierre Vassal, de Casalrevin. 

Notes : Casalrevin, localité disparue, commune de Magrie, Nom donné au XIXème siècle à un village ruiné, nommé Casal Revel sous l'Ancien Régime et Casal Revin au Moyen Age. A partir de 1134, les Vicomtes Guillaume d'Alaigne et Roger de Béziers cédèrent les terres de ce lieu-dit aux Templiers et aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem sous l'égide desquels le village de Magrie devînt une commanderie hospitalière en 1186. Le village nommé Casal Revel périclita dès le XIIIème siècle, mais abrita encore quelques familles jusqu'à la Révolution Française.

Ce seigneur Guillaume d'Alaigne apparaît sous l'orthographe de Guilelmus de Alaiano ou Aleniano.

En 1150, Guillhem de Palaiano est témoin d'une donation du seigneur d'Alaigne, Guillaume d'Alagnan, Vicomte de Sault, aux Hospitaliers de Saint-Jean, à Magrie. 

Le cartulaire des templiers de Douzens (Aude)  écrit en latin stipule que du 3 au 24 novembre 1159,  je cite : "Guilhem d'Alaigne et ses enfants confirment à la milice du Temple la donation qu'ils avaient faite autrefois d'une partie de leur "honneur" situé dans les "villae" et terroirs des Bernots, de Casalrevin, d' "Eisocias" et d'Espéraza, ainsi que de Raimond d'Eisocias demeurant à "Torrelas". Ils s'engagent par ailleurs à ne réclamer aucune redevance servile (servile servicium) dans cet "honneur".

Il est précisé à la fin de l'acte : Gillelmi Alanian et ses enfants Raymond Gauscberti et Gillelmide Alaniano et Eschairunie.

Un autre acte qui est le testament de Guilhem d' Alaigne qui partage tous ses biens entre ses deux fils "per medietatem equis porcionibus", on découvre qu'il s'agit de partager chevaux et cochons.

Le village d'Alaigne, l'église Saint Pierre vue de la rue des Remparts.

Au XIIème siècle, en 1173 une copie du XVIIème siècle mentionne "le château d'Alaigne". Après lequel acte est un autre acte de l'an 1173 par lequel Arnaud prieur d'Alaigne, Bernard de Fontazelles, Pierre Montmigro, Guillaume Moret, Guillaume de Flassan, Bernard Amire, Raymond de Baschau et Raymond d'Alaigne promirent fidélité audit Rougier vicomte de Béziers, pour raison du château d'Alaigne qu'ils tenaient de lui. Les seigneurs d'Alaigne et d'autres petits seigneurs locaux apparaissent comme les vassaux du vicomte de Béziers et de Carcassonne. Dans la première édition de l'Histoire Générale de Languedoc, on apprend que le "Château d'Alagnan" appartenait à "Guillaume d'Alagnan", vicomte de Sault, qui au mois de mai de l'an 1173 reconnut le tenir de Roger, par un acte daté de Fanjeaux, en présence du comte de Foix. En 1179, "Dame Escharonne et Roger Isarn son mari jurèrent au sieur Rougier, vicomte de Béziers, fidélité et hommage pour raison du château d'Alaigne et Montauld qu'ils tenaient de lui. Le château d'Alaigne semble correspondre à la fin du XIIème siècle à une des plus importantes places fortifiées de la région devant être le siège d'une importante famille seigneuriale : en 1173, Guillaume d'Alagnan est cité en tant que vicomte, en 1134, le même personnage était aussi muni du même titre. 

En 1292, le sixième jour des nones de juillet (2 juillet 1292), Philippe IV le Bel étant roi de France à cette époque, se tient à Limoux dans le grand cloître du couvent des Frères mineurs "in claustro majoris domùs fratrum minorum",  et dans la liste des personnes présentes il y a : le frère B. de Carrion, gardien des religieux de l'ordre de Saint-François de Limoux ; les consuls, Bernard de Bosc, Guillaume Assalit, Pierre Ségur, Pierre de Nègre et Pierre d'Alaigne qui participe à cette assemblée très importante pour la communauté de la ville de Limoux et le devenir de son peuple qui reçoit des libertés concédées par Guillaume de Voisins, chevalier, seigneur de Limoux.

Guilhem d' Alaigne  vicomte du Razès épouse en 1131, Braidimenda ou Brandimende fille du comte de Foix Roger III (+1148) et de Jimena de Barcelone.

Une autre source d'informations contradictoire mentionne, Guilhem d'Alion vicomte de Sault et baron de Niort marié à Braidimenda ou Bradimène de Foix en 1131 (Le Pays d'Alion échut au début du XIème siècle, à la branche cadette des comtes de Carcassonne).

Est-ce le même seigneur, qui devient par la suite seigneur d'Alaigne ? Apparemment oui. Il est toutefois difficile d'établir une généalogie faute d'archives. Si vous avez des infos, écrivez-moi cela m'intéresse.

Guillaume d'Alaigne inféode un hommage à un certain Guillelmus Amelii, contre une garde de deux mois par an à Monthaut, château pour lequel la famille d'Alaigne fait elle-même allégeance aux vicomtes.

Guillaume n'habitait pas le château d'Alagnan ou d'Alaigne, mais il avait sa résidence à Mont-Aliou (aujourd'hui Montaillou), sur les limites des terres du Razès, vers le pays de Foix. Comme il se faisait appeler "Vicomte Guillaume d'Alaigne", on a pu croire qu'Alaigne était une vicomté, alors que la vicomté était au pays de Sault. 

La collection Languedoc Doat dans le volume 40 n°19 f.84 fait état du testament de Guillaume de Alaiano en date du 4 décembre 1158.

 

Au XIIème siècle, le seigneur d'Alaigne semble faire partie de la haute noblesse puisqu'en 1134 et en 1173, il est présenté avec un titre de vicomte. Il pourrait alors être considéré comme le descendant d'une famille vicariale carolingienne qui, à l'époque des châtellenies indépendantes, se serait transformée en lignage indépendant. Le fait qu'Alaigne soit aujourd'hui chef-lieu de canton tendrait peut-être à prouver la même chose si on s'accorde à penser que la carte des limites cantonales correspond à peu près à celle des châtellenies du XIème siècle. On peut alors se demander si le castrum d'Alaigne ne serait pas apparu précocement dès la deuxième moitié du XIème siècle, du fait de son détenteur.

Le rôle géopolitique du castrum d'Alaigne, chef-lieu actuel de canton, a dû être déterminant tout au long du Moyen Age. Il semble avoir été jusqu'au XIIème siècle le siège d'une petite vicomté.

Le rôle politique d'Alaigne a dû être déterminant dans le cadre des relations féodo-vassaliques face aux Trencavels ou aux Barcelonais. On a déjà vu qu'en 1173, Arnaud prieur d'Alaigne, Pierre et Raymond d'Alaigne, en compagnie de sept autres personnages, promettent fidélité à Roger II Trencavel de Béziers "pour raison du chasteau d'Alaigne qu'ils tenaient de luy". En 1179, Dame Escharonne et Roger Isarn son mari, rendent hommage au même Roger II pour quatre localités, et fidélité et hommage pour raison du château d'Alaigne et de Montauld qu'ils tenaient de lui. Ce castrum a donc joué le rôle d'une petite capitale qui devait aussi aller de pair avec son importance démographique. En 1377, Alaigne devait être la localité la plus peuplée du Bas-Razès avec trente-deux feux.

Vers 1228, Aude de Fanjeaux, parfaite de renom, ouvrit à Alaigne, une maison d'hérétiques, chez Guillaume Arnaud des Arres.

A noter que j'ai trouvé une filiation issue du village d'Alaigne, en effet, sur la branche de Nègre d'Able (Pays de Sault), Jean Thimoléon de Nègre sieur de Gébetx, Montpied, Lacam, etc ; marié en 1665 avec Marie-Anne de Corneille ou Cornille (+1692) ; naquit de ce mariage douze enfants, dont, Marianne qui épousa un dénommé Jacques de Rieunègre habitant Alaigne.

En effectuant mes recherches, j'ai trouvé un autre seigneur ayant pour titre "baron d'Alaigne", il s'agit de messire LeGueux d'Alanha (Alaigne), c'est peut-être la preuve qu'après 1459 il y avait encore un seigneur au château d'Alaigne qui cohabitait avec l'archevêque de Narbonne qui lui gérait le diocèse.

Il faut savoir que dans les textes du Moyen-âge et en l'occurrence dans le livre Vert de Pierre de la Jugie archevêque de Narbonne, le terme seigneurie banale ou seigneurie noble est, un territoire dont le titulaire exerce des droits de puissance publique : pouvoir de justice, pouvoir de police, pouvoir de commandement. Le livre Vert mentionne "les droits de gîte et d’albergue", le droit d’albergue ou de gîte est le privilège des seigneurs de se faire héberger, eux-mêmes ou leurs gens, chez leurs vassaux. Elles peuvent être dues par des chevaliers ou par les communautés. Celles dues par les chevaliers et mentionnées dans le Livre Vert, figurent surtout dans les hommages prêtés à l’archevêque.

Pour résumer, qu'est-ce qu'une seigneurie pour un prélat au XIVème siècle ? Il a des possessions immobilières et foncières ainsi que des droits archiépiscopaux. Une seigneurie est une institution médiévale et moderne occidentale assurant l'encadrement économique et judiciaire des populations par un individu ou une personne morale n’exerçant pas nécessairement la souveraineté. La seigneurie est une réalité distincte du fief, qui est l'un des modes d'exercice de la seigneurie, avec l’alleu.

 

Voici quelques infos concernant le baron LeGeux d'Alanha :

Le baron LeGueux d'Alanha (Alaigne), Pair et Roy d'Armes de France, Comte de Gévaudan, Baron d'Alaigne (Alanha), Seigneur consort de Cazilhac, titulaire de la Grand-Croix du Languedoc, reçut tout d'abord la Croix militaire du Languedoc, le 24 mai 1454. Il fut ensuite anobli au rang de baron par Geoker, alors Comte du Languedoc, le 22 décembre 1454. Par la suite, il fut régent du Languedoc du 13 au 21 février 1455 puis du 15 au 22 avril 1455 avant d'être comte du Languedoc du 22 avril au 19 octobre 1455, règne dont la durée n'a pour l'heure pas été égalée en Languedoc.

Héraut de Languedoc (un héraut ou héraut d'armes est un officier de l'office d'armes, chargé de faire certaines publications solennelles ou de porter des messages importants) puis il sera puis Roy d'Armes. Il fut secrétaire d'État pour le Languedoc.

Il a épousé Paula Estèva, dite Polstephie, Sanchez Villa Lobos Ramirez, alors dame de Cazilhac (vassale de la baronnie de Ganges).

De cette union sont nés trois enfants. Les jumelles, Margarida Dulcia et Magalona Eufrasia, sont nées à Cauvisson dans la nuit du 5 au 6 mai. La première, rousse, juste avant la minuit, la seconde, brune, juste après. Un garçon est venu compléter la famille, quelques années plus tard, né en Vaunage, sur le manteau de Pair de son Père, ils l'appelèrent : Lop Guilhem.

Il a trouvé la mort dans un duel contre Cristòl de Sìarr (Chevalier de l'Ordre de l'Hospital de Saint Jean de Jérusalem, seigneur de Marmorières ), son filleul, alors qu'il était Roy d'Armes et censé se trouver en Provence pour y combattre la folie provençale. Les raisons de ce duel ne sont toujours pas connues.

Blason de LeGeux qui était aussi comte du fief comtal Gévaudan. 

Voici un certificat de succession nobiliaire, document datant du 6 mars 1458, concernant le baron LeGueux d'Alanha :

"Nous, Félix Barrauld, héraut d'armes royal sous le nom héraldique de "Mnémosyne", actons le décès de Sa Seigneurie LeGueux d'Alanha, Roy d'armes & Pair de France, Comte du Gévaudan, Baron d'Alaigne, Seigneur consort de Saint-Martin en Lavardin.

Vu les édits héraldiques ; Su les coutumes héraldiques ; Vu le testament du défunt ; 

Considérant que l'épouse du défunt, Paula Estèva d'Alanha (Polstephie), est vive ;

Nous décrétons que le fief comtal du Gévaudan, sis en province de Languedoc, revient en héritage à Paula Estèva d'Alanha qui pourra jouir de tous les droits contingents à la tenure dudit fief. D'ore en avant, Paula Estèva d'Alanha est comtesse du Gévaudan. Nous l'enjoignons à porter titre & armes de son fief & à remplir les devoirs y afférents.

Nous décrétons que le fief baronnal d'Alaigne (dit Alanha en Occitan), sis en province de Languedoc, revient en héritage à Paula Estèva d'Alanha qui pourra jouir de tous les droits contingents à la tenure dudit fief. D'ore en avant, Paula Estèva d'Alanha est baronne l'Alaigne. Nous l'enjoignons à porter titre & armes de son fief & à remplir les devoirs y afférents. 

Nous invitons Actarius d'Euphor, vicomte de Tornel, filleul du défunt, désigné exécuteur testamentaire à exécuter les autres volontés du défunt sur lesquelles notre juridiction n'a point connaissance. 

Donné à Paris, la veille des Nones de Mars (6 Mars) mil quatre cent cinquante-huit, au cours du règne de notre Sire le Roy Levan III ", (Lévan III de Normandie fut le roi de France entre 1452 et 1458).

 

Dans les minutes de la cérémonie d'allégeances au comte Klan l'Acier du 27 octobre 1459, il y a d'écrit ceci :

"Paula Estèva d'Alanha : "Nous, Paula Estèva d'Alanha, Épouse de Cristòl de Sìarr, renonçons ce jour, devant la présente assemblée, à tous nos titres et terres en faveur de notre fille Magalona-Eufrasia. Nous souhaitons nous retirer définitivement en l'Abbaye de Gellone où nous avons pris nos dispositions et où nous avons déjà nos quartiers.

Aimelina ayant été dotée par son père, Cristòl de Sìarr, et nos autres enfants ayant été rappelés auprès du Très-Haut, nous souhaitons léguer le Gévaudan, Alaigne et Mireval à notre fille désormais aînée. Nous savons qu'elle gèrera et chérira ces terres comme nous l'avons fait.

Il s'agit là d'une décision irrévocable, prise en accord avec les volontés de mon défunt époux et faisant suite aux décisions de mon époux actuel".

Prenons acte de la volonté formulée de vive-voix et en notre présence par Sa Grandeur Paula Estèva d'Alanha, comtesse du Gévaudan, baronne d'Alaigne, dame de Mireval de transmettre de son vivant les titres et terres du Gévaudan, d'Alaigne et de Mireval à sa fille Magalona Eufrasia, fruit de son union légitime avec feu Legueux d'Alanha ; conséquemment, considérant la majorité du donataire et la renonciation à toute noblesse de la donatrice et considérant les coutumes héraldiques et les lois héraldiques royales du neuf juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-huit révisées le six juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-neuf au chapitre relatif au lignage noble et à l'hérédité, décrétons que ladite Magalona Eufrasia jouit désormais de plein droit du comté du Gévaudan, de la baronnie d'Alaigne et de la seigneurie de Mireval, mouvants du comté du Languedoc, et de tous les droits, prérogatives, honneurs, préséances, privilèges, franchises, fruits et profits y étant attachés ; enjoignons la nouvelle comtesse à porter titres et à arborer armes de ses fiefs ; précisons qu'en vertu des coutumes et lois susdites, Paula Estèva d'Alanha abandonne par suite tout droit sur les fiefs ainsi transmis et retourne du fait du caractère totale de la cession à la roture. 

Rédigé et scellé à Montpellier le vingt-huitième jour d'octobre de l'an de grâce MCDLIX".  

 

Après la croisade des Albigeois, Alaigne fut donné en fief aux archevêques de Narbonne qui prirent en main les destinées du couvent de Saint-Pierre ; l'archevêque devint seigneur temporel du lieu ; le prieuré alaignois vit alors son influence décroître peu à peu, puis disparut vers le milieu du XIIIème siècle.

 

LE VILLAGE ALAIGNE SOUS LA BARONNIE DE L'ARCHEVÊQUE DE NARBONNE

 

Donc, avant la Révolution, Alaigne faisait partie avec Pieuse et Routier d'une baronnie de l'archevêque de Narbonne. Dès le XIIIème siècle jusqu'à la Révolution, les archevêques de Narbonne en furent les seigneurs.

Le premier bayle d’Alaigne cité pour les années 1330, l'archevêque Pierre de Nucibus, se fait surtout remarquer par son incapacité à gérer la baylie.

Puis la seigneurie d'Alaigne appartenait entièrement à l'archevêque Pierre de la Jugie (1319-1376).

Extrait d'une carte du diocèse de Narbonne datant de 1704, où l'on voit le village d'Alaigne (cercle rouge).

Cette carte a été éditée pour l'archevêque Charles le Goux de la Berchère (1647-1719). A la suite de la mort du cardinal de Bonzi, le roi lui donna l'archevêché de Narbonne le 15 août 1703. Ce fut lui qui, le 24 janvier 1708, en sa qualité de président, proposa aux États de Languedoc de faire rédiger à leurs frais une histoire complète de la province, ouvrant ainsi la voie à la publication entre 1730 et 1745 de l'Histoire Générale de Languedoc.

La présence de la seigneurie archiépiscopale dans la baylie d’Alaigne est stipulée dans le Livre Vert où les possessions réelles de l’archevêque sont relativement limitées. Il dispose d’un château susceptible de l’accueillir à Alaigne et à Pieusse. Ces résidences permettent à l’archevêque d’affirmer son autorité par des séjours au cœur de la baylie pendant lesquels il peut surveiller la gestion. Il les utilise aussi pour des villégiatures ou pour faire étape lors de ses déplacements. Les biens de l’archevêque sont plus immobiliers que fonciers. L’archevêque ne possède aucune parcelle cultivée selon le Livre Vert mais il détient en revanche des portions de saltus avec des droits réservés.

Le Livre Vert mentionne, qu'à Alaigne, il possède une maison dont le rez-de-chaussée est occupé par des stabula et l’étage par des greniers (graneria), près de la place un solier pour le foin et la paille et plus loin une maison pour les porcs. Des aires de battage sont à sa disposition à Alaigne, Routier et Pieusse, il possède aussi des moulins à Alaigne ainsi que quatre prés et cinq bois avec garennes de lapins.

L’ensemble des terres agricoles, les vignes sont aux mains des habitants, paysans ou pas, qui paient des taxes et redevances proportionnelles aux récoltes.

Les profits tirés de l’ensemble des formes de seigneurie de l’archevêque sont considérables. Ils assurent le train de vie princier de la cour archiépiscopale.

Le bayle est le représentant l’archevêque ; il exerce par délégation le pouvoir seigneurial. Il est chargé de veiller à la défense des droits du seigneur et notamment au recouvrement des droits et revenus. Et c'est Alaigne, qui centralise les recettes de toute la baylie, un vicaire Bernard de Arris et un clavaire Étienne Pomarède d’abord puis Raymond Perdigonis secondent le bayle. Des sergents assistent le bayle qui exerce une mission parfois dangereuse. Ils sont deux à Alaigne, un à Routier et un nombre indéterminé à Pieusse.

Toujours dans le Livre Vert on trouve des hommages rendus à l’archevêque, dans le château de Pia, par Guillaume d’Alaigne et Béranger de Viviers pour tout ce qu’ils tiennent dans le château de Pia.

Les séjours à Alaigne de l'archevêque Bernard de Farges neveu du pape Clément V (1311-1341), sont fréquents comme le montre le relevé des comptes. Il fait aussi largement profiter sa famille des ressources de la baylie. Son neveu Amanieu est à Alaigne du 13 janvier au 21 juin 1338, souvent en compagnie de l’archidiacre de Fenouillèdes et de Congia, germains de Bernard. Ils séjournent avec leur famille et des hôtes. Ils dépensent sans compter. Le bayle doit envoyer de la nourriture et du linge pour les déplacements du prélat et de ses proches, fournir des ânes, veiller à l’entretien des montures. D’importantes sommes d’argent sont utilisées pour régler les dettes de l’archevêque de mai à octobre 1337.

Blason de Bernard de Farges, archevêque de Narbonne du 15 mai 1311 à juillet 1341. La cathédrale de Narbonne renferme son tombeau.

 

Un inventaire de Gasbert de Valle (1297-1347), archevêque de Narbonne de 1341 à 1347 et camérier du Saint-Siège, qui fut camerlingue et, en cette qualité, géra toutes les finances de l'Église au XIVème siècle. Cet inventaire et le précédent donnent des renseignements très curieux sur l'orfèvrerie, l'ameublement et la vie économique à cette époque. Plusieurs manuscrits concernent Alaigne. Ils donnent avec une grande précision les dépenses du châtelain d'Alaigne en indiquant le prix de chaque objet, le détail des travaux exécutés avec le salaire des journées.

 

Village d'Alaigne, la rue principale des remparts.

Village d'Alaigne, la rue principale des remparts.

Village d'Alaigne, vestiges de l'ancien rempart ceinturant le bourg.

Village d'Alaigne, rue de la Place, comparez avec la photo ci-dessous datant de 1905.

Village d'Alaigne, promenade des platanes en 1905, même endroit que la photo ci-dessus, 110 ans plus tard.

Paysage, alentours du village d'Alaigne.

 

LE VILLAGE D'ALAIGNE

 

Ce village castral d’Alaigne en Bas-Razès, possède encore un pan d’enceinte du bas Moyen Âge d'environ  deux mètres de hauteur, en bon état de conservation ce qui a permis de réaliser des observations en mars avril 2004, afin de comprendre sa structure et la technique de sa réalisation. D’après l'étude réalisée et le mobilier recueilli, l’origine bas-médiévale des vestiges d’Alaigne ne fait pratiquement aucun doute, une anse de marmite typique du XIVème siècle a même été retrouvée. Une mention datant de 1196 constitue la plus ancienne attestation d'un mur lié à un fossé, on parle du "mur et cave dudit lieu". Cet acte de l'an 1196 par lequel Guillaume de Flassan vendit audit Isarn d'Aragon prieur, une maison qu'il avait dans Alaigne, confrontant d'autan la rue, de cers avec le mur et cave dudit lieu pour 300 sols melgoriens.

Le village d'Alaigne, l'ancienne boulangerie.

 

Le village d'Alaigne, autres photos de l'ancienne boulangerie.

Le village d'Alaigne, ancien rempart.

 

Le village d'Alaigne, chemin de Ronde.

Le village d'Alaigne côté Sud.

 

Le village d'Alaigne, chemin de Ronde.

Les vignes ceinturent le village d'Alaigne, ici côté Sud-Est en venant de Limoux par la D102.

  

Le village d'Alaigne, à gauche le haut de la rue de Malbourget. A droite, la rue de Malbourget.

Le village d'Alaigne en arrivant par la route de Villelongue au Sud.

  

Vieille maison du village en attente d'une rénovation.

Le village d'Alaigne côté Nord-Est, avec la chaîne pyrénéenne se détachant au loin.

  

Le village d'Alaigne, à gauche, place de L'Ourmeau face à l'entrée de l'église Saint Pierre. A droite, la rue de la Chapelle.

A l'entrée du bourg on peut encore voir les vestiges d’enceinte comportant la porte fortifiée dite de "Pépi" datant de la fin du XVème siècle, avec son cadran solaire, et la porte d’Arres du XVIème siècle.

  

A gauche, la porte de Pépi donnant sur la place du Château. A droite, l'autre côté, sortie par la porte de Pépi. Alaigne s'enorgueillit d'avoir gardé quelques vestiges de son passé, ce passé historique qui caractérise chaque village.

 

A gauche, la porte de Pépi donnant sur la place du Château. A droite, l'autre côté, sortie par la porte de Pépi. Par arrêté du 5 avril 1948, cette porte a été inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques. Cette porte est surmontée d'une tour contenant trois salles superposées. Le passage sous la tour est couvert d'une voûte plein cintre. En avant de l'arc plein cintre, la première voûte présente une fente à mâchicoulis que l'on voit sur la photo de gauche.

Ce blason, situé au-dessus du cadran solaire sur la porte de Pépi est celui de Monseigneur François Hallé, archevêque de Narbonne et seigneur d'Alaigne, de 1482 à 1492. Cet écu est encadré par deux pinacles à crochets et surmonté d'une accolade. Dans le langage héraldique on le définit ainsi : "rencontres de boeuf en 2 et 3  (saillants ?) et 2 croix latines en 1 et 4. En chef une croix tréflée Rencontre, (tête de face)  (mot masc.)". Remarquez que le blason est surmonté des initiales IHS en gothique c'est un monogramme christique. On peut voir aussi un autre blason sculpté dans le mur du presbytère, répertorié à l'inventaire des Monuments Historiques. C'est celui de Monseigneur François Guillaume de Castelnau de Clermont Lodève, archevêque de Narbonne et seigneur d'Alaigne de 1502-1507.

Blason de la famille François Hallé qui correspond bien à l'écu de la porte de Pépi.

  

Que représente ce blason situé sous le cadran solaire. Plusieurs hypothèses ont été émises. Serait-il un peigne à carder le lin ? On sait que cette culture était florissante au moyen âge. On le tissait, et les draps confectionnés à Limoux, d'excellente qualité, étaient exportés jusqu'à Constantinople. Ou serait-il l'arme parlante d'Alaigne ? Dans ce cas, ce serait une aile. L'on peut voir, en effet, au Musée des Augustins à Toulouse, un blason semblable du XIVème siècle, celui d'un moine basque, Jean de Alava ; son meuble, c'est-à-dire sa partie centrale, figurerait une aile, qui serait l'arme parlante de ce moine. Un des toponymes du village d'Alaigne fut "Alanha" ; il est plausible donc qu'une aile ait été choisie comme arme parlante ; à moins que ce blason soit celui d'un seigneur de la famille des Alaigne. "Alanha", "Alava", on remarque en effet, le préfixe "ala" c'est-à-dire "aile", dans chacun de ces noms. Il y a aussi un blason sculpté au-dessus de la porte du presbytère ; il est répertorié à l'inventaire des Monuments historiques. On ne sait trop ce qu'il représente, il rappelle un peu ce blason qui figure sur la porte de Pépi.

 

La Porte de Pépi constitue encore une entrée Sud dans le village. Elle est datable du XVème siècle et est assimilable aux portes-tours de certains castelmaux gascons qui, d'après B. Cursente, symbolisent les prérogatives communautaires face au pouvoir seigneurial. Par arrêté du 5 avril 1948, cette porte a été inscrite à l'inventaire des Monuments historiques.

Ce nom Pépi ou Pépy, est la forme occitane de Pépin, qui semblerait être un personnage de grande notoriété dans la région.

La clef de l'arc brisé d'entrée, au sud, est sculptée d'un cadran solaire et de deux blasons. On reconnaît l'écu écartelé de François Halle (1482-1491) (aux 1 et 4 d'azur à la croix d'argent, aux 2 et 3 d'or au rencontre de bœuf de gueules, surmonté d'une étoile à six rais) ; le même blason décore un tailloir, dans l'église de Peyriac-de-Mer (Aude).

  

A gauche, la porte d'Arres donnant sur la place du Château. A droite, l'autre côté, sortie par la porte d'Arres.

  

A gauche, la porte d'Arres donnant sur la place du Château. A droite, l'autre côté, sortie par la porte d'Arres. Cette porte n’est pas sans rappeler aussi l’origine du nom Arras venant du peuple celte Atrebate (en celte Adtrebates de Ad-treba-ti ceux qui habitent et possèdent le village). Cette similitude basque et celte est surprenante. 

Village d'Alaigne, détail de l'écu de la porte d'Arres. Cette porte d'Arres est située au nord du village. Elle est surmontée d'un écu, suspendu par un lien retordu ; les armoiries ont été effacées lors de la Révolution, il est difficile de la dater. Mais la suspension de l'écu par un lien retordu, l'apparente à ceux de la porte sud du même village (écus anciens du XIVème siècle) et non à ceux des évêques des XVème et XVIème siècles. Sa restauration, en 2005, a fait apparaître la date 1551 qui semblerait correspondre à une restauration antérieure.

Village d'Alaigne, en remontant le passage d'Arres. 

La porte d'Arres, situé au Nord du village est le seul vestige défensif encore visible dans ce secteur. Un écu ancien en grande partie martelé fait apparaître une date de 1551 qui semblerait correspondre à une restauration antérieure. Tout comme la porte de Pépi, la porte d'Arres permettait l'accès à la place centrale du village.

Ce nom Arres est un nom de famille. Comme dit plus haut, on sait qu'en 1228, Aude de Fanjeaux, parfaite cathare, ouvrit une maison à Alaigne, chez Guillaume Arnaud des Arres (Guillelmus Arnaldus Darras). Il pourrait alors avoir pour origine, les arrès (ou lapiès) qui sont des ciselures superficielles d'un relief karstique, résultant de l'érosion de la roche par le ruissellement de l'eau. En effet, le domaine des Arres, cité plus haut, jouxte la rivière du Sou, à l'Ouest d'Alaigne, dont le lit, profondément encastré entre les berges, laisse encore apparaître des roches blanchâtres, vraisemblablement calcaires, striées par endroits. 

 

Le village d'Alaigne, la place du château où chante l'eau d'une fontaine du second Empire.

 

Le village d'Alaigne, la fontaine sur la place du château.

Le village d'Alaigne, la fontaine sur la place du château.

Le village d'Alaigne vue en arrivant de Belvèze du Razès. 

Le village d'Alaigne, la fontaine sur la place du château.

Le village d'Alaigne, le café "La Galloise".

  

Le village d'Alaigne, l'église Saint Pierre.

L'ÉGLISE SAINT-PIERRE D'ALAIGNE

L'église est construite dans le village en référence au monastère cité plus haut, elle fut un temps la chapelle du château construite en bordure de la "circulade", ce qui explique que la place située au centre de la circulade s'appelle aujourd'hui : "place de l'ancien château".

L'église d'Alaigne, dédiée à Saint Pierre, jouxte le presbytère, elle est de style gothique languedocien, à nef large, facilitant l'évangélisation.

Le clocher date du XIème siècle, de forme carré avec une flèche de 28 m de haut, il a été remanié au XIVème puis au XIXème siècle. Les cloches datent de 1757.

La plus grosse cloche nommée Saint Pierre d'une hauteur de 90cm pour un diamètre de base de 83 cm, elle est décorée sur un coté d'une croix avec vingt-et-une fleurs de lys.

Sainte-Anne est le nom de la plus petite. Elles datent du XVIIIème siècle. Elle a été cassée, et refondue entre 1773 et 1777 (H. Castel).

Cette église daterait du XIVème siècle ; cependant, dans "Archéologie du Midi médiéval, tome 4 -1986" qui donne un extrait de la collection Languedoc Doat du volume 5 f.185, on peut lire : "1129 : Ecclesia Sancti Petri de Alaniano" ; n'était-ce, qu'une chapelle à l'époque du château seigneurial ?

Le premier centre paroissial était autrefois plus haut vers le cimetière.

Il faut savoir qu'à la fin du XVIème siècle, Alaigne a été occupé par les protestants.

  

A gauche, l'église Saint Pierre vue de la rue de la Fontaine. A droite, l'église Saint Pierre vue de la rue du chemin de ronde.

La position de l’église du XIVème siècle est bâtie sur un schéma idéal : l’axe de l’édifice suit un rayon tracé à partir du centre. Elle a été remaniée au XIXème siècle.

Au XVIIIème siècle, elle était moins longue que celle que nous connaissons aujourd'hui. Elle fut restaurée à partir de 1869 ; en 1872, une décision du Conseil municipal stipulait : "Détruire l'ancien clocher qui menace ruine".

Lors de la restauration en 1869, l'inventaire fait mention d'un tabernacle en bois doré en mauvais état, et de mobilier en marbre de Caunes. L'église démolie n'était pas grande et ne comportait que le chœur et la nef. Lors de la reconstruction de l'église, comme en attestent les devis et factures datant de 1869 à 1876, deux chapelles ont été ajoutées de chaque côté de la nef, les cinq autels furent recouverts de placage de marbre blanc et des grilles en fonte dont certaines existent encore ont remplacé dans le chœur la table de communion en marbre, ces grilles séparent les chapelles de la nef.

La fin des travaux de restauration date en partie de janvier 1873 ; l'église restaurée apparaît alors agrandie du chœur, de deux chapelles, avec des vitraux modernes et surmontée du clocher à flèche actuel.

L'église fut consacrée en 1878 et baptisée St Pierre es liens. Le récit de la vie de Saint-Pierre se trouve décrite dans les vitraux de la nef. Nous trouvons une grande nef sans piliers bordée de quatre chapelles, à droite : Notre- Dame de Lourdes et l'enfant Jésus de Prague, puis Saint- Joseph ; à gauche : Notre-Dame de la Saiette, et le Sacré-Cœur avec le monument aux morts.

Alaigne, l'église Saint Pierre, le transept avec ses chapelles latérales et le choeur.

L'arc triomphant porte les armoiries de Mgr Dillon archevêque de Narbonne de 1763 à 1790. Que vous pouvez voir aussi sur la photo précédente au-dessus du choeur.

  

A gauche, le transept avec l'entrée de l'église et au-dessus, le balcon. A droite, la chaire du XIXème siècle.

Balustres en marbre de Caunes Minervois bordant l'autel.

Le chœur a été restauré en 2007 à la suite des travaux de restauration de l'église qui ont commencé en 2004. L'autel tombeau est en marbre de Caunes ainsi que les balustres et la table de communion. L'arc triomphant porte les armoiries de Mgr Dillon archevêque de Narbonne de 1763 à 1790, le Razès faisait partie de son évêché. Il porte l'inscription "DUM SPIRO SPERO" : "tant que je respirerai (je vivrai) j'espèrerai"... avec la croix archiépiscopale, chapeau de sinople, cordon de l'ordre du Saint Esprit. On retrouve le même blason à Pieusse et à Gruissan. En 2013 la voute du chœur a été restaurée à l'identique.

La restauration de la toiture a été entreprise en 2005 et la restauration intérieure doit se poursuivre dans les prochaines années.

On y a inventorié de remarquables objets de culte (calice, patène, ciboire, ostensoir), ainsi que deux bénitiers du XVIIIème siècle, en marbre rouge de Caunes.

 

Village d'Alaigne, l'église Saint Pierre.

Village d'Alaigne, le clocher de l'église Saint Pierre.

L'église Saint-Pierre possède aussi une croix-reliquaire en argent de 1792, contenant les reliques de Sainte Julie. Son pied est ovale et décoré d’acanthes. D’un côté est représenté le Christ crucifié, de l’autre, la Vierge, les mains jointes. Le reliquaire est placé aux pieds du Christ. Plusieurs inscriptions y sont apposées : "A. L’EGLISE. DE. LAIGNE" (sous le pied). "Sa JVLIA" (au-dessous du reliquaire), Poinçon de maître (initiales) "MFL" (Martin-François Luxembourg, maître-orfèvre de Limoux, décédé en 1686), Poinçon de ville "L couronné" pour la ville de Limoux. 

La chaire du XIXème siècle réalisée par Mr Jean Cassignol est bien décorée, elle est en marbre blanc polychromé.

Le chemin de croix a été érigé le 14 février 1874, la croix "via çrutis" est genre gothique, les tableaux en terre cuite.

De nombreuses statues ornent l'église Saint-Pierre, elles ont été offertes par des familles du village. Elles ont été réalisées pour la plupart par la manufacture Giscard de Toulouse entre 1855 et 2005. Elle était dépositaire officiel des statues de Sainte Thérèse de l'enfant Jésus. Dans le chœur il y a les statues de : Saint Jean, Saint Paul, Saint Pierre, Saint Marc. Dans la nef : Sainte Jeanne d'Arc, Sainte Germaine, Saint Antoine de Padoue, Sainte Thérèse de l'enfant Jésus.

Les vitraux ont été réalisés par Louis Victor Gesta en1869 lorsque l'église a été agrandie par deux chapelles dans la nef, une dédié à la Sainte Vierge, l'autre à Saint Joseph. Louis Victor Gesta, est né le 26 septembre 1828 à Toulouse où il est mort le 6 septembre 1894.

 

 

Les vitraux éclairant le choeur de l'église Saint Pierre. Ils relatent la vie de Saint Pierre : Saint Pierre renie par 3 fois Jésus, Saint Pierre sans liens, Saint Pierre pêcheur d'hommes. Les vitraux ont été réalisés par Louis-Victor Gesta en1869. Il était peintre-verrier français, fondateur de la manufacture de vitraux Gesta qui, aux dires de son fondateur, décora entre 7000 et 8500 églises. Sa résidence, lieu d'exposition et manufacture existe toujours, en partie, il s'agit du "Château des Verrières" à Toulouse.

  

Les vitraux éclairant le choeur et chapelles de l'église Saint Pierre. Celui de droite éclaire la chapelle de la Vierge, il comporte deux scènes ; La vierge confiant le rosaire à Saint Dominique, et l’Annonciation.

Vitrail de la chapelle Saint Joseph représentant : La mort de Joseph, entouré de Jésus et de Marie. Bienheureux ceux qui meurent dans le seigneur. Et il leur soumit.

  

Vitraux en rosace, celui de gauche représente : Saint Roch né et mort à Montpelier et celui de droite, Sainte Anne. 

  

Le vitrail de gauche représente : Le cœur de Jésus brûlant d’amour et celui de droite : Le cœur de Marie transpercé d’un glaive selon la prophétie du vieillard Siméon.

  

Le vitrail de gauche, représente : Saint Jean L’Évangéliste. Le serpent sortant de la coupe rappelle l’épisode de la Coupe empoisonnée à Ephèse. Celui de gauche : Saint Jean-Baptiste, considéré comme le dernier prophète. Il annonce l’agneau de Dieu. Sur l’oriflamme : Agnus Dei.

  

Le vitrail de gauche, représente : Sainte Anne et celui de droite : Saint François d’Assise 1181-1226. Il présente ses stigmates rayonnants.

Ce vitrail représente : La Vierge Marie et l’enfant Jésus.

Classés au Monuments Historiques ou répertoriés, on a : le maitre-autel et la table de communion en marbre rouge du XVIIIème siècle, deux croix de sépulture à la main bénissant du XVIème siècle et deux bénitiers en marbre de Caunes. Ainsi que, la croix reliquaire de Sainte Julie du XVIIème siècle et deux calices et patènes fin XVIIIème siècle.

Le village d'Alaigne, le Chemin du Moulin.
Le village d'Alaigne, le Chemin du Moulin.
  

Le village d'Alaigne, deux photos du chemin du Moulin.

Le village d'Alaigne, ancien moulin avant sa restauration. Situé au Nord-Est du village, ce moulin, au dire de certains, ne serait qu'un ancien pigeonnier. Or, c'est le vestige d'un moulin à blé, datant du XVIIème siècle. Il est en effet répertorié en temps que "moulin" sur les plans cadastraux napoléoniens. A cette époque, il aurait eu un toit plat, pivotant, afin de permettre l'orientation des ailes par rapport au vent ; au XIXème siècle, ce toit aurait été remplacé par un toit pointu.

Le village d'Alaigne, ancien moulin en restauration au pied de la nouvelle poste.

  

Le village d'Alaigne, ancienne croix derrière le cimetière, route de Bellegarde. La croix est posée sur un socle qui serait un bénitier renversé et pourrait être un des vestiges du monastère de Saint-Pierre.

Le village d'Alaigne en arrivant de Belvèze du Razès.

Le village d'Alaigne en arrivant de Belvèze du Razès.

Le village d'Alaigne en arrivant de Belvèze du Razès, ancien pressoir. En arrière-plan ‘’le pech des Trois Seigneurs’’ (altitude de 443 m, un somptueux panorama à 360°, au point culminant nord de l'éperon formé par la crête de Monthaut dans la dépression du Bas-Razès, avec un chemin de randonnée et une table d’orientation inaugurée en 2010, (Carte de la Série Bleue : 2246 E, Topo Guide ‘’L'Aude Pays Cathare à pied’’) à ne pas confondre avec le pic des Trois Seigneurs en Haut-Couserans dans le parc naturel  de l’Ariège sommet des Pyrénées qui culmine à 2 199 m.

Le village d'Alaigne en arrivant de Belvèze du Razès. Ces beaux vignobles sont ceux du versant sud du massif de la Malepère.

Le village d'Alaigne, en arrivant de Fanjeaux par la D102. 

Le village d'Alaigne, en arrivant de Fanjeaux par la D102. 

De Bellegarde à Monthaut puis Alaigne par la D52.

Le village d'Alaigne, jardin de rêves.

Paysage alentours du village d'Alaigne.

Paysage de vignobles sortie du village d'Alaigne.

 

LES RUINES DE LA CHAPELLE SAINT ROCH

L'Association des Amis du Patrimoine alaignois va entreprendre la remise en état de cette petite chapelle Saint-Roch tombée en ruines et se trouvant proche du cimetière. Cet édifice a été construit vers 1870 par les demoiselles Coste, châtelaines du village, qui en ont fait leur sépulture et qui sont toujours enterrées en ce lieu. Auparavant, elles en avaient fait don à la famille Boyer, d'Alaigne.

Le village d'Alaigne, les ruines de la chapelle Saint Roch.

Le village d'Alaigne, les ruines de la chapelle Saint Roch en cours de restauration.

Voici quelques photos anciennes qui feront plaisirs aux amateurs nostalgiques :

Le village d'Alaigne, la place du château en 1905.

Le village d'Alaigne, la promenade des platanes en 1905.

Le village d'Alaigne, autre photo de la promenade des platanes en 1905.

Le village d'Alaigne, la place de la poste en 1905.

Le village d'Alaigne, la place de la République avec sa fontaine en 1905, à laquelle on a rajouté un bassin de nos jours et la place a été rebaptisée place du château.

Le village d'Alaigne, l'école et la mairie en 1910.

Le village d'Alaigne, autre photo de l'école et la mairie en 1905.

Le village d'Alaigne, les écoles en 1905.

Le village d'Alaigne, l'église Saint Pierre en 1905.

Le village d'Alaigne, une vue intérieure de l'église Saint Pierre en 1910.

Le village d'Alaigne, vue aérienne en 1950.

Le village d'Alaigne, quatre vues aériennes en 1955.

Le village d'Alaigne, vue aérienne en 1955.

Le village d'Alaigne, vue aérienne en 1955.

Le village d'Alaigne, vue aérienne en 1980.

Le village de Belvèze-du-Razès, situé au Nord à 3km d'Alaigne, en 1905.

Le village de Belvèze-du-Razès, situé au Nord à 3km d'Alaigne, l'église en 1905.

Le village de Routier, situé à 3,5 km à l'Est d'Alaigne, l'avenue d'Alaigne en 1905.

Zoom sur la photo précédente peut être reconnaîtrez vous des ancêtres.

 

Merci encore à Jean-Claude Schmutz pour nous avoir fait découvrir ce village qu'il adore et surtout pour sa collaboration.

Bibliographie, je citerai simplement les documents les plus pertinents :

- Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale : La baylie d’Alaigne d’après les sources locales du XIVème siècle par Marie-Laure Jalabert.

- Cartulaire général de l'Ordre du Temple 1119-1150.

- Cartulaire des Trencavel. Analyse détaillée des 617 actes datant de 957 à 1214 par Joseph Dovetto.

- Archéologie du Midi médiéval : Une forme de villages médiévaux concentrés : le cas du Bas-Razès (Aude) par Dominique Baudreu.

- Livre vert de l'archevêché de Narbonne, Carcassonne.

- "Si Alaigne m'était conté" par Claudie Roland, cet ouvrage est disponible auprès de l'association " Les Amis du patrimoine d'Alaigne".

- Alaigne église Saint Pierre es Liens, document rédigé par un collectif de la paroisse  et édité par la mairie. Ce document est mis à disposition dans l’église Saint Pierre es Liens.

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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1 janvier 2016

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23 décembre 2015

La passion du patrimoine, belle aventure !
Pour finaliser ce reportage dense en informations et documents voici la suite tout aussi intéressante que les quatre précédentes parties. Il y aurait encore très certainement des éléments historiques à dévoiler sur Narbonne. Cette aventure continue, voici le cinquième et dernier numéro de ce reportage qui est composé de cinq parties du fait qu'il est illustré d'un très grand nombre de photos, plus de 490. Pour ne pas manquer un épisode, je ne peux que vous conseiller de vous inscrire sur la newsletter (voir menu de gauche). Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera et je compte sur vous !
La découverte de la ville de Narbonne se poursuit donc, j'espère qu'il vous aura passionné. 
Et n'hésitez pas à consulter les sommaires du site pour visualiser d'autres reportages sur l'Aude et l'Ariège, il vous suffit de cliquez sur le titre qui vous intéresse.
Je vous souhaite une excellente lecture.

LE MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE NARBONNE

 

Aménagé dans le Palais Vieux datant du XIème - XIVème siècle, le musée archéologique retrace les origines de Narbonne et sa région par le biais de ses collections préhistoriques et son très riche passé antique : mosaïques, statuaire, sarcophages, petit mobilier,  des peintures à fresque.

Le musée archéologique de Narbonne est situé au sein du palais des archevêques de Narbonne. Il y a douze salles, renfermant des collections de pièces et de mobiliers archéologiques couvrant la préhistoire, la protohistoire, mais essentiellement les périodes gallo-romaine et paléochrétienne. Ce musée héberge notamment une collection importante de fresques gallo-romaines découvertes lors des fouilles du site du Clos de la Lombarde. Se tient aussi dans ce musée une exposition permanente des céramiques antiques du musée archéologique. Il y a notamment une salle réservée aux fresques et une salle de la vie publique et religieuse, très intéressantes.

  

Narbonne, à gauche, bas-relief funéraire romain, détail représentant une scène de meunerie accompagnant l’inscription funéraire d’un boulanger (Ier siècle de notre ère). A droite, torse de Minerve, on distingue l'égide (protection en peau de chèvre) portée en bandoulière et assortie d'une tête de Gorgone. C'est une réplique romaine d'un original grec en marbre blanc. Elle date du Ier siècle de notre ère.

Narbonne, une des salles du musée archéologique.

Narbonne, musée archéologique, bornes et stèles funéraires romaines.

  

Narbonne, musée archéologique, à gauche, statue de marbre en pied de Silène ivre. Elle a été trouvée en 1856 et date de la fin du Ier ou début du IIème siècle de notre ère. A droite, vestige d'un bas-relief, visage de femme romaine, est-ce Théodora la femme de l'empereur justinien en 502 ?

Narbonne, musée archéologique, bas-relief représentant un char romain.

Narbonne, musée archéologique, bas-relief représentant un couple romain.

Narbonne, musée archéologique, détail d’un bas-relief funéraire représentant un vaisseau de commerce romain de type "corbita". Ce bas-relief pèse 366 kg, il a été trouvé à Port-La-Nautique dans l’étang de Bages.  CORBITA : gros navire de commerce utilisé pour les traversées de la Méditerranée. ACTUARIA : navire de commerce plus petit utilisé pour le cabotage. Les gros bateaux déchargeaient leur cargaison à Port-La-Nautique. Les marchandises étaient ensuite acheminées vers Narbonne par des embarcations plus petites qui remontaient le cours de l’Aude (Atax). Le transport par voie terrestre était aussi possible.

  

Narbonne, le musée archéologique, photo de gauche, ancre romaine découverte en mai 1990 dans la vase de l'étang de Bages-Sigean à Port-la-Nautique, elle mesure 3,65 m de haut pour un poids total de l'ancre restaurée de 366 kg. Photo de droite, borne miliaire trouvée en septembre 1949 dans le lit asséché du Rieu Treilles à 30 km au sud de Narbonne. Cette borne jalonnait probablement le tracé primitif de la Via Domitia en direction de l'Espagne. Elle porte le nom du proconsul romain "Cnaeus Domitius Ahenobarbus" et date des années 120 avant notre ère. Le chiffre XX gravé indique une distance de 30 km environ, calculée sans doute depuis Narbonne.

Narbonne, musée archéologique, linteau dédicatoire de la première cathédrale de Narbonne mentionnant l’évêque Rusticus (429 - 461). Ce linteau est en marbre. Rustique a commencé la construction de son église en 446, elle fut terminée sous le 6 ème consulat de Valentinien Auguste.

Narbonne, musée archéologique, la partie la plus ancienne du Palais des Archevêques, dite Palais Vieux, constitue un environnement privilégié et permet une mise en valeur exceptionnelle des vestiges archéologiques présentés. Ici plafond gothique au décor peint de la chapelle de la Madeleine construite par Pierre de Montbrun, archevêque de 1272 à 1286 il était le prédécesseur de Gilles Aycelin. 

Narbonne, musée archéologique, détails du plafond gothique du palais Vieux des archevêques, chapelle de la Madeleine, au mur se sont des décors peints.

Narbonne, gravure Antique ours des Pyrénées.

INFO : Un futur musée régional de la Narbonne antique baptisé MuRéNa ouvrira ces portes probablement en 2016.

 

LE MUSÉE D'ART ET D'HISTOIRE DE NARBONNE

 

Aménagé au XIXème siècle dans les anciens appartements des Archevêques datant du XVIIème siècle, au sein du Palais Neuf.

Le musée de Narbonne et mal ou trop peu connu et pourtant il mérite une visite par ses collections de préhistoire, d'antiques sculptures, d'inscriptions, fragments architecturaux, des mosaïques romaines très bien conservées. Ce Musée de Narbonne a été fondé en 1832, par M. Teissier, préfet de l'Aude. On peut y voir une riche collection de céramiques de diverses provenances, qui résume à elle seule, à peu près l'histoire de cet art.

Narbonne, hôtel de Ville et entrée du musée d'art et d'histoire.

La peinture est aussi présente par de nombreux tableaux de qualité : Rubens, Jordaens, de Champaigne, Véronèse, Le Titien, Ribera, Vélasquez, Mignard, Rigaud, etc. Des dessins d'Hubert Robert et de Gamelin sont aussi visibles dans ce musée. Dans le petit jardin du musée figurent des vestiges de la civilisation romaine.

On peut aussi admirer des plâtres moulés sur l'Antique, des antiquités gauloises, égyptiennes, grecques, des vases peints ou Étrusques, des monuments romains, des bas-reliefs, bustes statues, vases funéraires, vases à parfums, amphores, sarcophages, sculptures, armes, armures, bronzes, sceaux, bijoux, curiosités, monnaies et médailles, etc. La liste est longue.

Quelques vases en poterie rouge figurent aussi dans ce musée, ainsi que des figurines, ustensiles, ex-voto, etc.

Des monuments chrétiens du moyen-âge, de la Renaissance et sculptures modernes ont trouvé leur place dans ce lieu étonnant.

Corbeilles de chapiteaux romans et gothiques, presque tous les chapiteaux du musée ont fait partie de monuments de la fin du XIème et des XIIème siècles.

Il est intéressant aussi de voir des bas-reliefs Wisigoths.

Monsieur Paul Tournal fondateur et conservateur du musée y consacra pendant 40 ans, son temps, son intelligence, ses libéralités, de 1832 à 1872.

Narbonne, grand salon du musée d'art et d'histoire. Salle de plus de 20 m de long, restaurée en 2005 afin de lui redonner son style Second Empire.

Narbonne, salle des audiences du musée d'art et d'histoire. Plafond peint à la française (1634), parmi les éléments de mobilier un bargueño, coffre espagnol du début du XVIIème siècle. On peut admirer quatre grands tableaux représentant les Consuls de Narbonne de 1596, 1600, 1603 et 1607. Les Consuls, élus pour un an, étaient habituellement au nombre de six et administraient la ville et son territoire.

Narbonne, musée d'art et d'histoire, plafond à caissons peints de la Chambre du Roi. Cette chambre du roi fut décorée pour accueillir le roi Louis XIII, qui faisait la guerre au Roussillon. Le plafond à l’Italienne, composé de quarante-neuf caissons peints dédiés au thème des neuf muses, fut réalisé en 1633 par les trois frères Rodière, peintres et doreurs narbonnais. Les armes de l’archevêque commanditaire, Claude de Rebé (1587-1659), apparaissent dans différents tableaux. Des boiseries polychromes et dorées, ainsi que des peintures murales accompagnent ce plafond.

Narbonne, musée d'art et d'histoire, salle à manger avec décors en stucs du XVIIIème siècle, représentant des trophées de chasse et de pêche, on remarque également une figure de lion, allusion possible aux armoiries du dernier archevêque de Narbonne, Arthur Richard Dillon, qui fit décorer cette pièce. 

 Narbonne, musée d'art et d'histoire, meuble présentant 180 pots à pharmacie fin du XVIème siècle, début du XVIIème, classés monuments historiques, se sont des dépôts du Bureau de bienfaisance et de l’Hôtel-Dieu de Narbonne ; on y distingue des albarelli, des piluliers, des chevrettes, des pots canons, etc.

Narbonne, musée d'art et d'histoire, la grande galerie, plafonds peints néo-gothiques à motifs géométriques et écussons, réalisés dans les années 1850 par Alexandre Denuelle, d’après des dessins de Viollet-le-Duc.

Narbonne, musée d'art et d'histoire, tableau d'Émile Dekers, Alger 1929. Émile Deckers peintre belge, est né le 9 janvier 1885 à Ensival, aujourd'hui un quartier de Verviers en Belgique, il décède le 6 février 1968 à Verviers (Belgique). Il s'installa à Alger en 1921 et s'y fait connaître comme peintre "orientaliste", réputation justifiée qui lui apportera la notoriété.

Narbonne, musée d'art et d'histoire, salle du palais maghrébin.

  

Narbonne, musée d'art et d'histoire, salles des orientalistes : salle de la mosquée de Cordoue.

Narbonne, musée d'art et d'histoire, salles des orientalistes : salle de la mosquée de Cordoue.

Narbonne, musée d'art et d'histoire, salles des orientalistes.

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LISTE DES ARCHEVÊQUES DE NARBONNE

 

NIMFRIDIUS v.790 à 822 ou v.799 à v.825. Premier métropolitain pour lequel le titre d'archevêque est attesté.

BARTHÉLEMY v.827 à v.840

BÉRARIUS v.842 à v.850

FRÉDOLD ou Frédald ou Frédule  v.855 à 872

SIGEBODE 873 à 885

THÉODARD DE NARBONNE ou Audard (saint)  885 à 893

ARNUSTE  893 à 912. Il meurt assassiné en Catalogne

GÉRARD nommé en 911 par l'évêque d'Uzès, Amélius II

AGIO 914 à 924

AIMERY 926 à 977

Ermengaud de NARBONNE  977 à 1017

Guillaume DE GERDAGNE alias GUIFRED 1019 à 1079

Pierre BÉRENGER DE NABONNE 1079 à 1090

DALMATIUS 1081 au 17 janvier 1097

Bertrand DE MONTREDON 1097 à 1106

Richard DE CARLAT alias DE MILHAU  5 novembre 1106 au 15 février 1121

Arnaud DE LEVÉZOU 17 mai 1121 au 30 septembre 1149

Pierre DE SITULVÉRO alias d'ANDUZE 1150 à 1155

Béranger DE NARBONNE 20 juillet 1156 au 7 avril 1162

PONS D'ALSACE alias d'ARSAC avril 1162 à 1181

Bernard GAUCELIN 1181 au 8 avril 1191

Béranger II  22 juillet 1191 à août t211

Arnaud AMAURI ou AMALRIC 12 mars 1212 au 23 septembre 1225

Pierre AMELII sive AMEIL mars 1226 au 20 mai 1245

Guillaume DE BROA (DE LA BROUE) 28 mai 1245 au 25juillet 1257

Jacques DE NIGRI ou LE NOIR 1257 au 5 octobre 1259

GUIDO FOULQUOIS alias LE GROS Pape sous le nom de CLÉMENT IV 10 octobre 1259 au 24 avril 1263

MAURINUS (MAURIN) 24 avril 1263 au 24 juillet 1272

Pierre DE MONTBRUN d'octobre 1272 au 3juin 1286

Gilles AYCELIN DE MONTAIGU 25 novembre 1290 au 5 mai 1311

Bernard DE FARGES 5 mai 1311 à juillet 1341

GAUSBERT DU VAL  du ler octobre 1341 au 1er janvier 1347

Pierre DE LA JUGIE du 10 janvier 1347 au 27 août 1375

Jean ROGER DE BEAUFORT 27 août 1375 à septembre 1391

François DE CONZIÉ du 19 septembre 1391 au 31 décembre 1432

François CONDOLMIERI  janvier 1433 à 1436

Jean D'HARCOURT du 5 novembre 1436 au 10 décembre 1451

Louis D'HARCOURT du 10 décembre 1451 au 18 janvier 1460

Antoine DU BEC CRESPIN du 18 janvier 1460 au 15 octobre 1472

Réginald ou Renaud DE BOURBON du 15 décembre 1472 au 7 juin 1482

François HALLE 19 juillet 1482 au 23 février 1492

Georges D'AMBOISE 2 décembre 1491 au 21 avril 1494

Pierre D'ABZAC DE LA DOUZE du 21 avril 1494 au 23 mai 1502

François Guillaume DE CASTELNAU de Clermont-Lodève 22juin 1502 au 4juillet 1507

Guillaume BRIÇONNET 15 juillet 1507 au 13 décembre 1514

Jules DE MÉDICIS 18 février 1515 au 19 novembre 1523, pape sous le nom de CLÉMENT VII

Jean DE LORRAINE 11 janvier 1524 ait 10 mai 1550

Hippolyte D'ESTE du 27 juin 1550 à 1551 puis du 8 octobre 1563 au 2 décembre 1572

François DE TOURNON en 1551

François PIZANI 3 mai 1551 à l561

Simon VIGOR 13 décembre 1572 au 1er novembre 1575

François DE JOYEUSE 14 mars 1582 au 1er  mars 1590

Louis DE VERVINS 8 décembre 1600 au 8 février 1628

Claude DE REBÈ 8 septembre 1628 au 17 mars 1659

François FOUQUET 17mars 1659 au 19 octobre 1673

Pierre DE BONZI 28 octobre 1673 au 11 juillet 1703

Charles LE GOUX DE LA BERCHÈRE 12 novembre 1703 au 2 juin 1719

René François DE BEAUVAU DU RIVAU 28 mai 1721 au 4 août 1739

Jean Louis DE BALBIS DE BERTHON DE CRILLON 31 août 1739 au 15 mars 1751

Charles Antoine DE LA ROCHE-AYMON octobre 1752 au 12 novembre 1762

Arthur Richard DILLON 5 décembre 1762 au 5 juillet 1806. Le dernier archevêque de Narbonne mourut en Angleterre en 1807 et fut enterré dans le cimetière catholique de Saint-Pancrace, à Londres.

 

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LES HOMMES ILLUSTRES DE NARBONNE

 

Depuis l'antiquité Narbonne compte un nombre considérable de grands personnages né dans la ville, depuis l'époque romaine, wisigoth, jusqu'à nos jours.

Narbonne a connu des empereurs, des papes, et plus récemment des hommes illustres comme Léon Blum député maire de Narbonne en 1936, Charles Trenet et surtout Walter Spanghero et son invincible fratrie, une famille qui donna l'un de ses deux titres de champion de France à la ville.

Voici une liste non exhaustive de ces hommes illustres nés à Narbonne et qui ont marqué leur époque :

 

- Marcus-Aurelius-Carus, qui fut empereur romain, était né à Narbonne, ainsi que ses fils Numérien et Carin. Elevé à l'empire, à la mort de Probus, l'an 282.

- Saint-Sébastien, militaire distingué, est né à Narbonne, d'après une ancienne tradition, l'église de Saint-Sébastien, à Narbonne, est bâtie sur l'emplacement où était la maison dans laquelle il naquit.

- Marcus-Aufidius Fronto, fameux orateur, instituteur de l'empereur Marc-Aurèle, et consul en 199 était né à Narbonne, d'une famille des plus distinguées de cette ville.

- En 418 / 419, Théodoric 1er, né à Narbonne devint roi des Wisigoths. Cédèdera le 20 juin 451 près de Troyes.

- En 1138, né à Narbonne Guiraud de Berneth, l'un des meilleurs poètes provençaux de son temps. Guiraud Riquier, autre poète de Narbonne, florissait, au treizième siècle, à la cour de Pierre III, roi d'Aragon.

- La célèbre Ermengarde, fille et héritière d'Aymeric II vicomte de Narbonne mort à la bataille de Fraga le 17 juillet 1134. Elle est née vers 1127 / 1129 et décèdera en 1196 / 1197.

- François Bousquet, né en 1605, fut évêque de Montpellier, mort en 1676.

- Gabriel de Massiac, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, né à Narbonne en 1657, a laissé des mémoires très estimés sur les faits mémorables des guerres et des révolutions de l'Europe sous le règne de Louis-le-Grand.

- Joseph Antoine de Niquet, premier président au parlement de Toulouse. Ingénieur général des fortifications de Provence, de Dauphiné, et de Languedoc. Né vers 1640, mort le 24 mai 1726 à Narbonne.

- Jean Joseph Cassanéa de Mondonville, compositeur et violoniste occitan, l'un des plus célèbres musiciens du XVIIIème siècle, naquit à Narbonne le 25 décembre 1711. Il meurt à Belleville (Paris) le 8 octobre 1772.

- Le vicomte Jean-Hyacinthe de Grave, né à Narbonne en décembre 1714. Capitaine, tragédien, en 1751 il écrit une tragédie intitulé Varon.

- Guillaume Barthez de Marmorières, né à Narbonne en 1710, ingénieur-géographe de la province de Languedoc.

- Pierre Reverdy, 1889-1966, poète, André Breton dit de lui en 1928, qu'il est le plus grand poète de son époque.

- Léon Blum, député-maire de la ville en 1936.

 

- Charles Trenet né le 18 mai 1913 à Narbonne – meurt le 19 février 2001 à Créteil, chanteur et poète.

Narbonne, photo de Charles Trenet en 1938. Surnommé "le Fou chantant", il est l'auteur de près d'un millier de chansons, dont certaines, comme La Mer, Y'a d'la joie, L'Âme des poètes, ou encore Douce France, demeurent des succès populaires intemporels, au-delà même de la francophonie.

Narbonne, fresque murale en hommage à Charles Trenet.

Narbonne, la maison natale de Charles Trenet, avenue Charles Trenet.

Narbonne, la maison natale de Charles Trenet, né le 18 mai 1913 et mort le 19 février 2001 à Créteil.

Narbonne, statue de Charles Trenet dans le jardin de sa maison natale.

En hommage à Charles Trenet, rue piétonne des Marchands.

Narbonne, autre photo de la fresque murale en hommage à Charles Trenet.

 

- Jo Maso, rugbyman, directeur technique national à la Fédération française de rugby à XV.

- Amédée Domenech (1933-2003), joueur de rugby à XV.

- Coralie Grévy, née Fraisse, épouse de Jules Grévy et Première dame de France.

- Jo Gonzales, boxeur français, médaille d'argent de boxe aux Jeux olympiques d'été de 1964 à Tokyo en catégorie poids super welters.

- Daniel Fabre, anthropologue.

- Philippe Lucas, entraîneur de natation.

 

Voici d'autres clichés de Narbonne
 

 

Narbonne, à gauche, la rue Armand Gauthier. A droite, immeuble du XIXème siècle de la rue Gauthier.

Narbonne, façade immeuble du XIXème siècle de la rue Armand Gauthier.

 

Narbonne, à gauche, façade immeuble du XIXème siècle à l'angle du cours de la République. A droite, puits du XVIIIéme siècle, construit autrefois dans une maison du quartier sur l'ancienne place au Blé.

Narbonne, la rue Gustave Fabre.

Narbonne, vers le cours de la République.

Narbonne, le canal de la Robine vu du donjon du palais des archevêques.

Narbonne, la basilique Saint Paul-Serge en cour de rénovation.

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville. 

Narbonne, Le donjon du palais des archevêques, l'hôtel de Ville et sa place. 

Narbonne, Le palais des archevêques, l'hôtel de Ville et sa place. 

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville vue du donjon.

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville.

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville.

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville.

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville vue de la rue Jean Jaurès.

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville.

Narbonne, la place de l'hôtel de Ville.

Narbonne, le canal de la Robine vu du haut du palais des archevêques.

Narbonne, la façade de l'hôtel de Ville au centre, le donjon Gilles Aycelin à gauche, la tour Martial à droite.

Narbonne, la rue Jean Jaurès passant au pied du donjon Gilles Aycelin et de la tour du Grand Escalier du palais des archevêques.

 

Narbonne, à gauche, la rue Jean Jaurès vue depuis le donjon. A droite, les jardins des archevêques vus depuis la tour du Grand Escalier du palais des archevêques.

Narbonne, la cathédrale Saint Just vue depuis le bief de Mandirac.

Narbonne, la cathédrale Saint Just.

Narbonne, la cathédrale Saint Just.

Narbonne, la cathédrale Saint Just.

Narbonne, la cathédrale Saint Just vue depuis la rue Gustave Fabre.

Narbonne, la cathédrale Saint Just.

Narbonne, la cathédrale Saint Just.

Narbonne, la cathédrale Saint Just.

Narbonne, la tour du Grand Escalier du palais des archevêques.

Canal de la Robine le bief de Mandirac à la sortie de Narbonne.

Canal de la Robine le bief de Mandirac à la sortie de Narbonne.

Canal de la Robine le bief de Mandirac à la sortie de Narbonne.

Canal de la Robine le bief de Mandirac à la sortie de Narbonne.

 

Voici quelques photos anciennes de la ville de Narbonne à différentes époques pour les amateurs qui apprécieront :

Narbonne, le musée lapidaire et les Halles en 1905.

Narbonne, le musée lapidaire en 1905.

Narbonne, les Halles en 1905.

Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just en 1905.

Narbonne, cathédrale Saint Just la mise au tombeau, photo de 1975.

Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just en 1975.

Une vue aérienne de Narbonne plage en 1970.

Une vue aérienne de Narbonne centre en 1970.

Narbonne, le prix du journal " La Dépêche" et de la ville de Narbonne. C'est un raid aérien entre Carcassonne et Narbonne qui eut lieu du 10 au 11 avril 1911. On voit ici l'aviateur Védrines prêt à s'envoler.

Narbonne, le prix du journal " La Dépêche" et de la ville de Narbonne. L'aviateur Védrines le 11 avril 1911.

Je terminerai ce reportage sur cette photo de Narbonne plage qui vous donnera envie de visiter cette ville !

Références bibliographiques : Recherches dans des archives diverses, bibliothèques en ligne. Reportage inspiré par des faits et basé sur des documents authentiques que l'on peut consulter dans certaines bibliothèques. La liste des documents que j'ai consultés est si longue et variée qu'elle ne sera pas incluse ici pour ne pas abuser de la patience du lecteur. Je citerai simplement les documents les plus pertinents.

Bibliographie :

- L'itinéraire en terre d'Aude de Jean Girou.

- Histoire des ducs, marquis et comtes de Narbonne, 1660.

- Bulletins de la Commission archéologique de Narbonne.

Catalogue du Musée de Narbonne et notes historiques sur cette ville, de Paul Tournal, 1864.

- Catalogue raisonné des objets d’art et de céramique du Musée de Narbonne, d'Eugène Fil, 1877.

- Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIème au XVIème siècle, d'Eugène Viollet-Le-Duc, 1858 -1868.

Ainsi se termine ce reportage composé de cinq parties, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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Eh bien, voilà encore un beau reportage, qui mérite tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! L'aventure continue ...qu'on se le dise !! 
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2 décembre 2015

Je partage ma passion du patrimoine avec vous depuis de très nombreux reportages, il vous suffit de consulter les sommaires de ce site pour vous en rendre compte pour ceux qui le découvre. Cette aventure continue, voici le quatrième numéro de ce reportage qui est composé de cinq parties du fait qu'il est illustré d'un très grand nombre de photos, plus de 490. Pour ne pas manquer un épisode, je ne peux que vous conseiller de vous inscrire sur la newsletter (voir menu de gauche). Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera et je compte sur vous !
La découverte de la ville de Narbonne se poursuit donc,  je vais vous parler des sites historiques majeurs dans le détail, qui je l'espère vous passionnera. Je vous souhaite une excellente lecture.

 

 

AUTRES CURIOSITÉS A NARBONNE

 

HÔTEL DIT DES TROIS NOURRICES

La célèbre maison des Trois Nourrices est une maison située à Narbonne à l'angle du 13 rue Edgar-Quinet et de la rue des Trois Nourrices. Elle est classée monument historique depuis 1913. Elle est située à l'angle de la Rue des Trois Nourrices et de la Rue Edgar Quinet, à proximité de la basilique Saint-Paul-Serge.

Narbonne, la façade de l'hôtel dit des Trois Nourrices. Il s'agit de l'un des ouvrages les plus remarquables de l’architecture privée régionale de la Renaissance, absolument unique à Narbonne. Datée de 1558, son nom lui vient des cariatides aux formes opulentes encadrant la baie de sa façade sud. L'intérieur de la maison peut être visité uniquement dans le cadre de la programmation de visites à heures fixes, se renseigner auprès de  l'Office de Tourisme.

L'édifice a été construit vers le XIIème siècle, contiguë à l'hôtel des Trois Rois qui fut détruit dans un incendie au milieu du XVIème siècle. C'était à l'époque un bâtiment de commerce abritant une boulangerie en rez-de-chaussée et des logements à l'étage. Au XVIème siècle, la maison appartient à une famille bourgeoise de Narbonne, les Guissane, dont certains membres sont consuls de la ville. Les étages et la façade seront alors remaniés dans un style Renaissance vers 1558. Deux croisées sont ajoutées à l'étage, dont une ornée de cinq cariatides formant les montants et les meneaux. Elle est alors désignée sous le nom de maison des Trois Nourrices, par analogie avec l’hôtel des Trois Rois situé non loin et disparu depuis. L'immeuble a été restauré en 2006.

C'est dans cet hôtel des Trois Nourrices qui faisait aussi office d'auberge, que Cinq Mars conspirant contre Richelieu fut arrêté en 1642.

Narbonne, la façade de l'hôtel dit des Trois Nourrices se trouvant dans la rue du même nom.

Narbonne, la façade de l'hôtel dit des Trois Nourrices.

Au bout de la rue Droite, se trouve une réplique de la louve de bronze du Capitole offerte par les édiles de Rome à l'occasion du XXIème centenaire de la fondation de la ville.

Narbonne, reproduction de la louve de Rome du Capitole offerte par la ville de Rome.

Narbonne, sur la voûte, une réplique de la louve offerte par Rome en 1982 pour le 2100 ème anniversaire de Narbonne elle est située place du Forum.

 

L'HORREUM GALLO-ROMAIN

Deux mille ans plus tard, l'Horreum composé de deux galeries, est un entrepôt souterrain gallo-romain de marchandises témoignant encore du passé antique des lieux. Le site renferme sert aujourd'hui d'entrepôt aux fûts de chêne de Narbo 118, un vin produit par la municipalité.

L’Horreum romain, situé au 7 rue Rouget de l'Isle, c'est un exemple métropolitain unique d’entrepôts gallo-romains de marchandises conservé dans sa quasi-intégralité. C'est le seul monument antique encore visible à Narbonne, l'Horreum est un ancien entrepôt souterrain datant de la fin du 1er siècle avant J.C.

Narbonne, vestige romain près de l'accès à l'Horreum gallo-romain.

Narbonne, l'Horreum gallo-romain.

Narbonne, l'Horreum gallo-romain. Ces galeries souterraines du Ier siècle avant J.C. sont composées de couloirs desservant une série de pièces exigües. Elles étaient à l'origine sous-jacentes à un monument disparu, probablement un marché ou un entrepôt.

Photo datant de 1970 de l'Horreum gallo-romain à Narbonne.

 

Les fontaines de Narbonne sont alimentées par les sources du Duc et de Saint- Pierre, qui, d'après un mémoire de M. Clapiès, ingénieur, donnaient dix pouces d'eau en 1738.

Narbonne, place des quatre fontaines.

Narbonne, place des quatre fontaines. Cette place des 4 fontaines doit son nom à la fontaine à 4 bouches qui se trouve en son centre. Elle était autrefois la principale place du quartier de Bourg. Elle ouvre sur la Rue Berlioz d'où vous pourrez admirer la superbe façade du XIVème siècle de la Maison des Inquants, ancienne bourse aux draps.

Il n'y a pas longtemps qu'on a découvert à La Rouquette les fondations de l'amphithéâtre de Narbonne ; on reconnaît l'ellipse qu'il formait, mais pas un pan de mur n'est debout, situé au quartier de La Rouquette, à peu de distance de la porte Sainte-Catherine.

A voir aussi :

- La chapelle de la Madeleine.

- Le couvent de Carmélites, rue Michelet.

- Le couvent des Frères du Saint-Esprit, au 8 rue Rabelais.

- L'église des Carmes de Narbonne, au 8 rue Voltaire et 6 rue David.

- L'église et couvent de Cordeliers, située impasse des Cordeliers.

- L'église des Jacobins, place des Jacobins.

Narbonne, l'église des Jacobins, place des jacobins.

- L'église de la Major, au 14 impasse Jussieu.

- L'église Notre-Dame des Olieux, au domaine des Monges, route de Gruissan.

- Le musée des potiers gallo-romains Amphoralis.

A Sallèles-d'Aude se situe Amphoralis ouvert depuis 1992 surplombe les fouilles archéologiques d’un atelier de potiers de l’époque gallo-romaine.
Cet atelier, est actif depuis le Ier siècle avant notre ère jusqu’à la fin du III ème siècle. Le visiteur découvre la vie quotidienne et l'activité de ces potiers qui vivaient sur place et produisaient en masse des amphores vinaires de type Gauloises 4 mais aussi différents matériaux de construction (briques, tuiles) et de la vaisselle du quotidien. 
Dans le parc du musée, un parcours mène aux reconstitutions de fours et d'un habitat, construits à l’identique des vestiges retrouvés. Jouxtant l’habitat, le jardin des potiers, présente plus de 160 espèces ayant pu exister dans l’Antiquité. Enfin, une balade dans l’arboretum permet de découvrir des essences de bois utilisées à l’époque pour les cuissons et de comprendre la régénération d’une forêt.

 

Narbonne, l'ancienne poudrière du XVIIème siècle, jardin des Vicomtes, situé rue de l'Ancienne Porte Neuve.

- Ancienne poudrière, situé rue de l'Ancienne Porte Neuve, datant du XVIIème siècle, elle a été restaurée et réaménagée dans les années 1970. C'est un lieu d'expositions essentiellement consacré aux artistes plasticiens et aux associations du Narbonnais.

 

Narbonne, à gauche, rue de la vieille ville. A droite, le cloître de l'église Saint Sébastien situé rue Michelet.

Narbonne, le cloître de l'église Saint Sébastien situé rue Michelet.

Narbonne, l'église Saint Sébastien situé rue Michelet.

Cette église de style gothique flamboyant a été construite au XVIIème siècle. Elle a servi de chapelle au couvent des Carmélites jusqu'à la Révolution française. Le cloître et les bâtiments conventuels datent du XVIIème siècle. L'intérieur de l'église est uniquement visible lors des offices religieux.

Narbonne, La chapelle Notre Dame de la Grâce ou chapelle des Pénitents Blancs, façade latérale vue depuis la rue D. Rochereau.

Narbonne, La chapelle Notre Dame de la Grâce ou chapelle des Pénitents Blancs située rue D. Rochereau et rue des Tanneurs.

Narbonne, porche de Notre Dame de la Grâce ou chapelle des Pénitents Blancs située rue des Tanneurs.

- La chapelle Notre Dame de la Grâce ou chapelle des Pénitents Blancs située rue D. Rochereau et rue des Tanneurs, est un ancien couvent des Augustins. Les Augustins s'installèrent à Narbonne en 1262 en dehors des murailles. Lors de la reconstruction de l'enceinte de Narbonne, les couvents des ordres mendiants qui se trouvaient en dehors des murailles, furent détruits. En 1523, ils entrèrent en possession de l'emplacement du couvent actuel. Le couvent était toujours en construction en 1542. En 1563, Anne de Gentian, seigneuresse de Fargues, leur légua 300 livres pour la fondation d'une chapelle dédiée à Notre-Dame de l'Annonciade. Le cloître fut construit en 1642 grâce aux dons de l'archevêque Claude de Rebé. Un décor de gypseries fut installé dans le chœur au 18e siècle. En 1793, les biens des augustins furent vendus et morcelés. En 1815, la confrérie des Pénitents blancs racheta l'église. Ils murèrent les six chapelles et voûtèrent la nef. Dans la 2ème moitié du XXème siècle, la chapelle servit de salle de spectacle et de cinéma.

Narbonne, le passage de l'ancien courrier, situé rue de l'Ancien Courrier.

Narbonne, vestige romain encore visible dans une des rue de la ville.

Narbonne, porche ancien dans la vieille ville.

Narbonne, la chapelle des pénitents bleus, située place Salengro.

- L'ancienne chapelle des Pénitents bleus.

La chapelle des Pénitents bleus datant du XVIIème siècle, est située dans le quartier de l'Europe à Narbonne, c'était une ancienne église des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
La chapelle au décor baroque appartenait donc à l'origine aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dont la présence est attestée à Narbonne dès 1149, devenus chevaliers de l'Ordre de Malte par la suite. L'édifice est probablement de souche romane cependant que des éléments de la nef dénotent des remaniements intervenus au début du XIIIéme siècle. A sa demande, le vicomte de Narbonne Aymeric III, aurait été inhumé dans la chapelle en 1239.
A une époque indéterminée, antérieure au XVIIème siècle, son orientation est inversée. Le chœur jusqu'alors correctement situé à l'Est, permute avec le porche d'entrée.
C'est en 1592, pendant la vacance de siège qui a suivi l'épiscopat du cardinal de Joyeuse, que la confrérie des Pénitents Bleus prend possession de la chapelle.
Des travaux importants y sont effectués au début du XVIIème siècle : tribune, autel ; puis surtout à partir de 1725 et jusqu'à la veille de la Révolution décor intérieur et façade d'inspiration baroque. Après l'extinction de la confrérie au XVIIIème siècle, la chapelle servira d'annexe paroissiale  et connaîtra d'autres affections qui altéreront sa décoration intérieure. Les pièces essentielles du mobilier ont été déposées dans la cathédrale. L'édifice a été acquis en 1974 par la ville de Narbonne. Restaurée en 1995, elle accueille aujourd'hui des expositions temporaires d'art contemporain.

 

- Le Clos de la Lombarde, ces vestiges archéologiques se situent 28 rue Chanzy à Narbonne, c'est un quartier antique de Narbonne dont sont issues les peintures à fresque antique exposées au Musée Archéologique. Une Domus romaine ainsi qu'une église paléochrétienne y ont été mises à jour. Ce site de fouilles peut être visité dans le cadre de la programmation de visites à heures fixe, se renseigner auprès de l'Office de Tourisme.

 

- Des maisons romanes de Narbonne, au 75 rue Droite et au 20 rue Marceau.

- Deux puits, situés 1 quai Dillon et 21 rue Rabelais.

- La maison natale de Charles Trénet, né le 18 mai 1913, elle situé 13 avenue Charles Trénet (Voir photos dans le 5 ème reportage).

- Le monument commémoratif d'Ernest Ferroul se trouve Boulevard Frédéric Mistral. Il joua un rôle déterminant lors de la révolte des vignerons du Midi en 1907, il décéda à Narbonne, le 29 décembre 1921.

 

 

LES HALLES DE NARBONNE

Il existait apparemment un marché couvert à Narbonne à l'époque de Charles VII, car il les fit reconstruire ces halles détruites et il fit réparer les ponts.

Les halles de Narbonne est un pavillon de style Baltard.

L'encombrement du Marché aux légumes et produits divers qui se tenait place aux Herbes (actuelle place de l'Hôtel de Ville), devenant de plus en plus dangereux pour la circulation et insuffisant pour contenir tous les marchands, mit la municipalité de 1871 dans l'obligation de s'occuper de la création d'une Halle couverte.

Narbonne, les halles vues du boulevard Docteur Ferroul.

Au coeur de Narbonne, les Halles centenaires, de style Baltard, accueillent tous les matins promeneurs affamés, cuistots en harbe et gourmets de tout poil.

Narbonne, les halles vues du cours Mirabeau.

Ce projet fut déposé par le conseiller municipal Paul Jean le 11 août 1871. mais les difficultés financières de la ville à cette époque ne permirent pas la réalisation immédiate d'un tel projet, il faudra attendre 1894, sous la municipalité d'Ernest Ferroul pour que la construction des halles soit définitivement votée.

En 1892, la ville avait ouvert un concours pour la construction de ses halles. Le Lauréat en fut André Gabelle constructeur à Marseille.

Le 9 mars 1894, un avant projet est dressé par l'architecte de la ville, l'implantation se fera  sur les terrains longeant le boulevard de la Liberté, actuel boulevard Ferroul. Un crédit spécial fut voté, de 595 000 F pour les travaux et l'achat de terrains, par la suite le devis primitif a été réduit à 400 000 F.

Le 15 novembre 1897 le conseil municipal sous la présidence du maire Paul Roques vote la construction.

Le 26 novembre 1898, L'entrepreneur André Gabelle, fit une proposition concernant les portes monumentales en fer et faïences prévues dans le projet initial. La Commission des travaux publics, après examen de cette proposition est d'avis qu'il conviendrait d'établir 3 portes monumentales en pierre, dont l'une sur la grande façade du boulevard de la Liberté l'actuel boulevard Ferroul et les deux autres sur les deux petites façades principales.

Narbonne, l'entrée des halles du côté du boulevard du docteur Ferroul.

Narbonne, les halles.

Le 25 mai 1900, la municipalité Ferroul décide de modifier la distribution des eaux aux Halles. Initialement il était prévu une fontaine monumentale à quatre jets, au centre du bâtiment. Considérant que cela serait une gêne pour la circulation, le conseil municipal décide alors le remplacement de cette fontaine par quatre bornes fontaines à placer : deux dans l'intérieur, à savoir l'une à l'angle de la poissonnerie, l'autre à l'angle de la porte des cases des bouchers; deux autres à l'extérieur sur le trottoir du boulevard de la Liberté, une à chaque extrémité du bâtiment.

Au début du mois de novembre 1900, les travaux de construction sont achevés.

Le 1er janvier 1901 le nouveau marché couvert de Narbonne ouvre ses portes au public.

Les halles de Narbonne ont été rénovées en 1993-1994.

NOTE : Taxe à Narbonne,  la leude n'est pas seulement un droit de péage, mais un droit de marché. Perçue sur l'entrée, la sortie et le passage des marchandises, elle est aussi prélevée sur la vente qui en est faite. C'est ainsi qu'au XIV ème siècle, l'archevêque et le vicomte de Narbonne perçoivent la leude sur les oignons, sur les choux et sur les pains qui sont vendus dans les différents marchés de la ville.

 

AUTRES ÉVÈNEMENTS MARQUANTS L'HISTOIRE DE NARBONNE

LA PESTE

En 1628, la guerre et le déchaînement climatique avec la grêle, la tempête qui avaient emporté tous les fruits et récoltes, ces éléments conjurés avaient amené partout dans le Languedoc une misère profonde et préparé le terrain à l'épidémie cruelle.

C'est ainsi que la première peste connue et signalée à Narbonne au XVIIème siècle date de 1629, mais qui éclata réellement au mois de novembre 1628. Une nouvelle peste, survint en 1631 et dura jusqu'au mois d'août 1632. Enfin une troisième peste vint encore affliger Narbonne au mois de novembre 1651 et ne disparut définitivement qu'en février 1653.

 

LA RÉVOLTE DES VIGNERONS DU LANGUEDOC EN 1907

Lors de la révolte des vignerons du Languedoc Roussillon, le mois de mai 1907 fut celui des grands rassemblements dans les préfectures et sous-préfectures du Languedoc-Roussillon. Le premier a lieu à Narbonne où le 5 mai, un meeting mobilise entre 80 et 100 000 personnes.

C'est sur cette place face à l'hôtel de ville qu'en mai 1907 suite à la révolte des gueux du Midi que l'armée tira sur l'émeute et le sang des vignerons miséreux coula sur le pavé, une plaque commémorative rappel ce malheureux souvenir. J'ai réalisé un reportage détaillé avec de nombreuses photos sur ces évènements si vous désirez découvrir les raisons de cette révolte, rendez-vous ICI.

Portrait du docteur Ernest Ferroul maire de Narbonne - président du Comité de Défense Viticole en 1907.

Manifestations Viticole du 5 mai 1907, le docteur Ernest Ferroul et officiels attablés en 1907.

Narbonne, les vendanges en 1910.

Narbonne, en 1907 lors des troubles du Midi, le docteur Ernest Ferroul maire de Narbonne démissionne, on le voit ici au milieu des manifestants.

 

L'HISTOIRE DE SAINT THÉODARD ARCHEVÊQUE DE NARBONNE

Ce saint Théodard, que l'on nomme aussi Audard, naquit dans la province de Toulouse, sous le règne de l'empereur Louis-le-Débonnaire. Ses parents appartenaient à la première noblesse du pays, et il eut pour patrie la ville de Montauriol, aujourd'hui Montauban.

Saint Théodard évêque métropolitain de Narbonne, né à Montauban vers 840 et décédé le 1er mai 893.

Sigebode, archevêque de Narbonne et primat d'Aquitaine, étant venu à Toulouse pour régler d'importantes affaires ecclésiastiques, remarqua bientôt le jeune Théodard. Le zélé prélat résolut de l'attacher à sa personne et à son Église. Théodard eut occasion de faire paraître son éloquence, ses connaissances théologiques, et de gagner l'estime et l'affection de l'archevêque de Narbonne. Dom Vaissette, après avoir parlé du lieu de la naissance de saint Théodard et de la no blesse de sa famille , nous dit : "L'auteur de sa vie rapporte que les juifs s'étant présentés au roi Carloman, pour le supplier de les mettre à l'abri de quelques avanies que leur faisait tous les ans l'évêque de Toulouse, nommé Bernard, avec le clergé et le peuple de cette ville, ce prince ordonna à Sigebode, archevêque de Narbonne, d'assembler sur ce sujet un concile à Toulouse pour y écouter leurs plaintes et leur rendre justice. Il ajoute que Théodard, s'étant présenté à l'assemblée, justifia pleinement les Toulousains, et confondit les Juifs sur tous leurs prétendus griefs". Les chrétiens ont eu souvent, au Moyen-âge surtout, à se plaindre du mauvais esprit, des intrigues et de la perfidie des juifs.

A la suite de ce concile tenu à Toulouse, Théodard se trouva donc transporté à Narbonne et établi dans le palais archiépiscopal. L'archidiacre de Narbonne décéda, le clergé et les fidèles s'empressèrent de désigner Théodard pour remplir la place vacante.

Revêtu de sa nouvelle dignité, le saint jeune homme justifia pleinement le choix qu'on avait fait de lui. Il surpassa même ce que le peuple, le pontife et le clergé attendaient de sa prudence, de son zèle et de son dévouement. Il fut, dit la légende du bréviaire, l'œil de l'aveugle, le pied du boiteux, le père des indigents et le consolateur des affligés.

En 878, Sigebode se trouvant retenu à Narbonne par une grave maladie, Théodard fut député, en sa qualité d'archidiacre, pour aller à Nîmes assister à la recherche des reliques de saint Paul. On pense que c'est au retour de cette mission que Théodard fut ordonné prêtre.

En 885, Sigebode, après quinze années de services en tant qu'archevêque de Narbonne décéda. Pour lui succéder, les clercs, les abbés, les nobles et le peuple demande que Théodard soit l'élu.

Toutes ces formalités étant accomplies, Gislerand et Agilbert écrivirent aux évêques de la province pour leur notifier l'élection de Théodard et les inviter à venir à Narbonne assister à la consécration de leur futur métropolitain.

Le 15 août de l'an de grâce 885, Ausinde, Gislerand et Agilbert se rendirent avec Théodard dans l'église Sainte-Marie de Narbonne afin qu'il y prête le serment, les promesses et la profession de foi exigés par les Canons.

Dès le début, Théodard se montra l'égal de ses plus grands prédécesseurs.

En 886, il fit un voyage à Rome, il fut reçu par le 113 ème pape Étienne VI un des plus grands papes du moyen-âge. Il alla se prosterner sur le tombeau des saints apôtres Pierre et Paul, avant son retour vers Narbonne.

 

Cette même année 886, saint Théodard eut la consolation de rétablir un évêché qui était vacant et délaissé depuis le commence ment du VIII ème siècle. C'est celui d'Ausone, dans la Marche d'Espagne. Les Sarrasins s'étant emparés de ce pays, l'avaient dévasté et y avaient opprimé la religion catholique. Mais de nouvelles incursions des ennemis du nom chrétien firent échouer ce projet.

Théodard réunit un concile, le 15 des calendes de décembre 887. Il fixa, pour le lieu de l'assemblée, la ville de Port, située entre Maguelonne et Nîmes.

Théodard se rendra à la cour du roi Eudes à Orléans, une seule fois pour régler des affaires de son diocèse, c'était au mois de juin de l'an 888.

Quand il prit en main les rênes du diocèse de Narbonne, il trouva son église cathédrale dans le plus triste état. Il prit les choses en main, et après plus de quatre années de soins continuels, d'efforts multipliés et de grands sacrifices, il eut enfin la consolation de voir ses vœux accomplis. L'antique église s'était relevée de ses ruines, toute trace de profanation avait disparu de son enceinte, et elle brillait d'une jeunesse nouvelle.

Théodard, lors de la cinquième année de son épiscopat, le 3 octobre 889, fit la dédicace d'un magnifique autel en marbre blanc, et enrichi de colonnes de la même matière, qu'il plaça dans sa cathédrale et qu'il dédia aux saints martyrs Just et Pasteur. Il consacra l'autel solennellement, en l'an 890, en présence de tout son peuple

Théodard se transportait partout; et partout il savait soutenir, fortifier, encourager. Les ressources les plus inespérées se multipliaient dans ses mains, et il s'imposait les plus grandes privations pour soulager les indigents.

Théodard, quoique peu avancé en âge, avait vieilli avant le temps. Ses forces physiques diminuaient sensiblement, et bien tôt de tristes symptômes vinrent alarmer tous ses diocésains. Une fièvre continue, et qui devenait de jour en jour plus ardente.

En 891, il se rendit encore, sur l'invitation de l'archevêque de Sens, à un concile que le roi Eudes avait fait convoquer, et qui se tint dans la petite ville de Mehun-sur-Loire.

Les médecins et toutes les personnes qui l'approchaient, ne cessant de lui répéter qu'il devait se soigner et consentir à prendre les médicaments réclamés par son état, il répondit avec calme et fermeté : "Que la volonté du Seigneur se fasse".

Saint Théodard quitta cette terre le premier jour de mai de l'an 893, sous le règne du roi Eudes. On déposa son corps dans l'église du monastère de Saint-Martin à Montauban (appelé autrefois Montauriol), dont la fondation est attribuée à ses ancêtres, et qui prit plus tard son nom. Cette abbaye, de l'ordre de saint Benoît, fut érigée en évêché par le pape Jean XXII.

Cette abbaye de Montauban, qui fut depuis appelé de son nom l'abbaye de saint Théodard, et qui fut changé, dans la suite des temps, en église cathédrale, lorsque la ville de Montauban fut érigée en évêché. Cette cathédrale ne laisse pas d'être toujours dédiée sous le nom de Saint-Martin, et l'on dit que le corps de saint Théodard s'y est conservé jusqu'à présent, nonobstant toutes les violences que les huguenots y ont exercées dans les XVIème et XVIIème siècles.

En 1561, quand les hérétiques s'emparèrent de Montauban, les reliques du bienheureux Théodard furent portées près de Montech, à Villebrumier.

Le village de Villebrumier (Tarn et Garonne) rue de la Gendarmerie et l'église Saint Théodard en 1905.

De nombreux témoignages nous indiquent, que les reliques de saint Théodard ne furent pas détruites, du moins totalement, en 1561, à l'époque du pillage de l'abbaye et de l'église de Saint Martin. Le célèbre reliquaire de Saint Théodard ne tomba point au pouvoir des calvinistes. Une seule église, depuis le 30 décembre 1652, se glorifie d'avoir les restes de saint Théodard : c'est celle de Villebrumier chef-lieu de canton, situé à peu de distance de Montauban. Plusieurs évêques de Montauban feront l’inventaire des reliques, la dernière datant de 1912.

Coffre contenant les reliques de Saint Théodard à Villebrumier.

L'église Saint Théodard à Villebrumier.

L'abside de l'église Saint Théodard à Villebrumier.

La ville de Montech, qui a été pendant de longues années la résidence de l'évêque et du chapitre expulsés par les huguenots, a dû certainement avoir autrefois quelques reliques de saint Théodard. Malheureusement elles ont disparu.

Vers 1825, dans la sacristie de l'église de Montech, un ancien reliquaire renfermant une portion d'os assez considérable, mais sans authenticité. Il est à présumer que ce fragment provient de la châsse de saint Théodard. Le reliquaire, dont le travail est remarquable, appartient depuis 1855 environ à Madame la marquise de Pérignon (nom de jeune fille : Hélène-Catherine de Grenier) qui épousa le 14 février 1786 le maréchal Catherine Dominique de Pérignon (1754 + 1818), et qui déposa la relique, dans la chapelle de son château de Finhan (Tarn et Garonne), résidence achetée par le maréchal Pérignon en 1797.

Saint Théodard est fêté le 1er mai.

Le château de Finhan (Tarn et Garonne) qui fut racheté par le maréchal Pérignon en 1797. Photo datant de 1900.

 

Narbonne, cour dans le palais des archevêques jouxtant le chevet de la cathédrale Saint Just.

 

LISTE DES COMTES, VICOMTES, PRINCES, ET ARCHEVÊQUES DE NARBONNE

Jusqu'à la fin du Moyen-âge, Narbonne fut gouvernée par deux seigneurs : l'archevêque et le vicomte.

Note : les seigneurs de Narbonne prenaient assez indifféremment les titres de comte, vicomte, marquis et duc. On n'est point fixé sur l'origine des comtes ou vicomtes de Narbonne ; la tradition la plus commune est que Charlemagne établit des comtes pour le gouvernement des villes du bas Languedoc, comme il avait fait pour l'Aquitaine. Aymeric fut le premier vicomte de Narbonne en 758.

 

Il a très certainement des manques et des erreurs dans cet inventaire que je vous propose ici, surtout dans les périodes les plus anciennes, car beaucoup d'archives sont incomplètes et se contredisent. Mais c'est déjà une bonne approche.

 

- Vers 250, Saint Paul-Serge de Narbonne était un évêque métropolitain.

- Au III ème siècle, Saint Étienne, le diacre du précédent lui succéda, il fut nommé évêque métropolitain.

- Vacance du siège pendant environ deux siècles et demi, à cause des persécutions des empereurs romains, qui étaient maître de Narbonne.

- En 359, Gavidius.

- Vers 392, Irénée.

- De 417 à 422, Hilaire. Les ennemis de la foi occupaient alors le Languedoc.

- De 427 à 461, Rusticus ou Saint Rustique, évêque de Narbonne, il aurait fait reconstruire la cathédrale de la ville, détruite par un incendie. Comme Hilaire l'évêque d'Arles, il est rappelé à l'ordre par le pape Léon à propos des élections épiscopales. Ayant transmis au pape Saint-Léon un mémoire en 19 articles pour le consulter sur divers points, ce pontife lui répondit, au sujet d'un de ces articles, qu'il était permis à l'ingénu qui avait épousé un esclave de le répudier et de contracter un nouveau mariage.

- En 462, Hermès. Il mourut vers 500.

- En 506, Caprarius. Il mourut vers 520.

- Vers 521, Aquilin. Il mourut vers 554.

- Vacance du siège pendant environ vingt-cinq ans, causée par la persécution des rois Goths, qui étaient maître de Narbonne.

- Vers 580, Atlalocus, Il mourut en 587.

-Entre 589 et 597, Migetius ou Mégace. Le premier concile de Narbonne eut lieu en 589.

-Avant 610, Sergius.

- De 633 à 638, Selva.

- En 639, Félix, mort vers 646.

- En 647, Saint-Pierre, mort vers 662.

- Vers 672, Argebaud ou Argebodus, mort en 673.

- De 683 à 688, Sunifred ou Junifredus. Il meurt vers 693.

- Vacance du siège pendant soixante ans à cause d'une peste et des cruautés des Sarrasins qui s'étaient emparés de Narbonne.

- En 767, Aymeric, autrement appelé Théodoric fut le premier duc, marquis et comte de Narbonne. Charlemagne fera fortifier la ville de Narbonne en 768.

- Vers 768, Aribert. Il meurt en 820.

- Avant 781, Nimbrisius.

- Entre 779 et 799, Daniel, sous le règne de Pépin le Bref, cet archevêque, fut le premier coseigneur de Narbonne. Il fut archevêque pendant vingt ans. Il meurt en 799.

- En 782, le second duc fut Milon qui avait le simple titre de comte de Narbonne. Il est mentionné, en 794 dans un diplôme de Charlemagne comme ayant été un des fondateurs de l'abbaye de Caunes.

- Vers 789, Torsin ou Tursin, troisième duc porta le titre de prince de Narbonne et de Toulouse.

- En 791, Magnarius, était comte de Narbonne; il fixa en cette année-là les limites d'un« territoire qui appartenait à l'abbaye de Caunes.

- 793, Guillaume de Bourgogne, fils d'Aymeric ou Théodoric,  sous le titre de duc et de marquis de Narbonne.

Note : Il paraît que c'est à cette époque du IXème siècle, que les évêques métropolitains de Narbonne prirent le titre d'archevêque.

- Vers 800, Sturmion, comte de Narbonne, il est rappelé dans un jugement de l'année 834 comme ayant reçu un rescrit de Louis le Débonnaire, lorsque ce prince n'était encore que roi d'Aquitaine.

- Vers 793, Adhémar, c'est celui qui étant comte de Narbonne suscita un procès à Jean en 834.

- Vers 793 à environ 834, Liebulfe, ce comte du nom de Liebulfe figure dans un acte d'échange du 7 novembre 824, passé entre lui et l'archevêque d'Arles, et confirmé par un diplôme du 3 janvier 825. Ce même comte et son épouse Odette, donnèrent au monastère de Lerins, par testament du 10 mars 828, une certaine quantité de biens. Dans un plaid de 834, nous savons par lui que Liebulfe s'empara par la force du domaine de Fontjoncouse.

- L'an 815, Nibridius ou Ninfridius, archevêque et deuxième coseigneur de Narbonne. Il meurt en 822.

Note : Il est permis de penser qu'après l'année 820 les comtes particuliers de Narbonne  furent remplacés par de simples vicomtes.

- En 822 environ, Bera ou Berano, fut le cinquième duc, marquis et comte de Narbonne.

- Vers 826, Bernard, fils de Guillaume fondateur du monastère de saint-Guillaume le Désert, fut le sixième duc sous le titre de duc de Septimanie. Charles le Chauve le fit assassiner en l'an 844.

- Vers 827 à 840, Barthelèmy, archevêque, coseigneur de Narbonne.

- En 844, Sumefridus ou Humfridus, septième duc, sous le titre de marquis de Gothie.

- En 845, Berarius et son successeur Fredold ou Frédald ou Frédule (vers 855 à 872), archevêques, quatrième et cinquième coseigneurs de Narbonne.

- En 865, Raymond et son successeur, son fils Bernard, comtes de Toulouse, neuvième et dixième ducs, sous le titre de marquis et ducs.

- De 873 à 885, Sigebodus fut le successeur de Fredold, archevêques, sixième coseigneurs de Narbonne.

- En 874, Bernard, fils de Bernard et de Duodène, fut le huitième duc, sous le titre de marquis de Gothie.

- En 879, Bernard comte d'Auvergne et de Bourges, onzième duc, sous le titre de prince et marquis de Gothie. Nommé par le pape Jean VIII.

- Avant 884, ce fut Sigebodus ou Sigebode, archevêque et primat d'Aquitaine, sixième coseigneur de Narbonne. Il eut recours à la protection du roi Louis-le-Bègue pendant le concile de Troyes en 878, contre des ravages commis par le comte de Roussillon Miron et le vicomte de Narbonne Lindoin. Il meurt vers 886.

- En 885, Saint-Théodard, il était le patron de la ville de Montauban, archevêque, le septième coseigneur de Narbonne. En 878, l'archevêque Sigebode se trouvant retenu à Narbonne par une grave maladie, Théodard fut député, en sa qualité d'archidiacre, pour aller à Nîmes assister à la recherche des reliques de saint Baudile. Il fut nommé archevêque de Narbonne le 15 août 885 dans l'église Sainte-Marie de Narbonne. Quand il prit en main les rênes du diocèse de Narbonne, il trouva son église cathédrale dans un triste état. Un diplôme par lequel tous les avantages sont garantis à Saint Théodard et à ses successeurs, par le roi Eudes, fut signé à Orléans le 24 juin 888.

- En 898, Majol, premier vicomte héréditaire de Narbonne. Il fut le troisième vicomte de Narbonne.

- Vers 900, successivement il y a eu, Aribertus II et Arnustus, tous archevêques, huitième et neuvième coseigneurs de Narbonne. Il présida le IIIème concile de Narbonne en 902, auquel assistèrent plusieurs évêques d'Espagne, du Languedoc et de Provence. Le IVème concile de Narbonne, tenu par le même archevêque en 911, eut lieu à Fontcouverte. Arnustus fut assassiné en allant au concile de Tolède en 913.

- Vers 900, Vulberard ou Ulberard et puis Alberic, les deuxième et troisième  vicomtes héréditaires de Narbonne.

- De 910 à 918, Guillaume comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, fondateur du monastère de Cluny. Fils de Bernard comte d'Auvergne et de Bourges. Treizième duc, sous le titre de prince de Gothie.

- Avant 913 (de 893 à 912), Arnuste etAgio son successeur, archevêques neuvième et dixième coseigneurs de Narbonne. Il meurt assassiné en Catalogne.

- En 911, Gérard, fut nommé archevêque de Narbonne par l'évêque d'Uzès, Amélius II.

- Vers 914, Vulcarius ou Vulberardus et Alberic, deuxième vicomtes héréditaires de Narbonne.

- Avant 918, Raymond, comte de Toulouse, quatorzième duc, sous le titre de marquis de Gothie.

- De 914 à 924, Agio, archevêque dixième coseigneur de Narbonne.

- Avant 921, Richard duc d'Aquitaine, douzième duc, marquis et comte de Narbonne, sous le titre de duc.

- Entre 920 et 926, Volverade, frère présumé du vicomte Odon. Vicomte de Narbonne.

- Vers 923, Ermengaud fils de Bernard aîné d'Humfridus et l'abbé Raymond, quinzièmes ducs, sous le titre de princes de Gothie.

- En 924, Anno succède à Agio, archevêques, il est le onzième coseigneur de Narbonne.

- De 930 à 945, Odon Eudes, fils d'un vicomte dénommé Francon et d'Ersinde ou fils de Vulberard ? Il épouse le 1er mai 955 Richilde fille de Guifred II Borrel, comte de Barcelone. Il est le père du vicomte Malferd. Il est le troisième vicomte héréditaire de Narbonne.

- Dés 923 jusqu'en 937, Pons surnommé Raymond, comte de Toulouse, seizième duc, sous le titre de prince et premier marquis de Gothie. Il dépouilla Ermengaud et Raymond son fils de la principauté de Gothie.

- Entre 924 et 958, Anno, Erifons et Aymeric en 937, tous archevêques, onzième, douzième et treizième coseigneurs de Narbonne.

- En 944, Raymond, comte de Toulouse, dix-septième duc, sous le titre de prince de Gothie.

- De 945 à 977, Aymeric, archevêque, treizième coseigneur de Narbonne. Décède avant le 13 juin 977. Il présida le V ème concile de Narbonne en 937 et le VI ème en 947.

- Entre 952 et 966, Malfred et Adélaïde sa femme qu'il épousa le 1er avril 990. Il est le fils très probable du vicomte Eudes et de Richilde de Barcelone. Il est le quatrième vicomte héréditaire de Narbonne. Il décède entre 966 et 969.

- Guadaillo, prince des Goths. Il fut élu évêque de Barcelone en 1029.

- Après 974, Raymond, comte de Rouergue, dix-huitième duc, sous le titre de seigneur de Narbonne.

- Entre 977 et 1019, Ermengaud de Narbonne, fils de Malfred vicomte de Narbonne et de Richilde de Barcelone, archevêque, quatorzième coseigneur de Narbonne. Il mourut vers 1019. Il présida le VIIème concile de Narbonne en 990.

- Entre 1017 et 1023, Raymond Ier, fils du vicomte Malfred et d'Adélaïde. Il épousa la comtesse Richarde le 7 juin 1033 (+1044), il est le cinquième vicomte héréditaire de Narbonne. Il décède vers 1023.

- Du 6 octobre 1019 à 1079, Guifred de Cerdagne, fils de Guifred II comte de Cerdagne, il fut abbé de Saint-Paul, fut fait archevêque à l'âge de dix ans, quinzième coseigneur de Narbonne. Il assista au concile de Tolède en 1056. Il présida le VIII ème concile de Narbonne en 1043. Lors du Xème concile en 1054 la pais entre l'archevêque et le vicomte y fut confirmée. Le XIème concile eut lieu en 1055, puis le XIIème en 1060. Déposé par les conciles de Rome entre 1078 et 1079 pour simonie, mais il restera à son poste. Il mourut en 1079.

- Vers 1040, Hugues, comte de Rouergue, dix-neuvième duc, sous le titre de seigneur de Narbonne. Le 17 mars 1043, se teindra à Narbonne un Concile où Hugues II archevêque de Toulouse était aussi présent.

- Avant 1023, Berenguier, fils du vicomte Raymond Ier et de Richarde. Il a épousé Garsinde de Besalú fille de Bernard Taillefer, comte de Besalú. Il est le sixième vicomte héréditaire de Narbonne. Vingtième duc. Prend le titre de proconsul de Narbonne. Avec leurs enfants Raymond, Pierre et Bernard, donnèrent, en l'an 1048, aux chanoines de l'église métropolitaine de Narbonne, la dîme du poisson qui se prenait en la plage de la vicomté, tant dans la mer que dans les étangs et dans la rivière d'Aude. Ils y joignirent la dîme du sel. Il décèdera vers 1067.

- Vers 1058, Gaufroy, abbé de Saint-Paul devint archevêque de Narbonne. D'après les historiens c'est lui qui fit venir d'Espagne les corps des saints Just et Pasteur.

- 1060- 1105, Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Rouergue, connu aussi sous le nom de Raymond IV de Toulouse, il est le second fils de Pons, il fut le vingt- et- unième duc, en 1080 il se nomma comte de Narbonne.

- De 1079 à 1085, Pierre 1er Berenguier ou Bérengier + 1790, fils puiné de Bérengier vicomte de Narbonne et de Garsinde de Besalú, il est aussi l'oncle d'Aymeric Ier. Il était évêque de Rodez de 1053 à 1079. En 1080, il sera à la fois vicomte de Narbonne dont il prend le titre, et comme archevêque. On rapporte qu'il fut excommunié en 1080 ; se retire vers 1081 à Saint-Antonin, puis à Moissac. Il est le seizième archevêque coseigneur de Narbonne. Il meurt en 1086. Il assura la tutelle de son neveu Aymeri.

- Vers 1070, Raymond de Berenguier et Bernard de Berenguier, fils de Bérenguier, sixième et septième vicomtes héréditaires de Narbonne.

- De 1078 à 1105, Aymeric Ier, fils du vicomte Bernard de Bérenguier, premier du nom, huitième vicomte héréditaire de Narbonne, vingt-troisième ducs, sous le titre de princes et de par la grâce de Dieu vicomtes de Narbonne. Il mourut en Terre-Sainte en 1104-1105. Son gouvernement sera marqué surtout par ses affrontements avec les archevêques Dalmas et Bertrand pour le contrôle de Narbonne.

- Vers 1105, Bertrand fils de Raymond de Saint-Gilles, vingt-deuxième duc, sous le titre de marquis et comte de Narbonne.

- Vers 1086 à 1097, Dalmas, archevêque candidat pontifical en 1079 contre Pierre de Narbonne. Il fut abbé de Lagrasse. Il est le dix-septième coseigneur de Narbonne. Il présida le XIIIème concile de Narbonne en 1090. Il mourut le 17 janvier 1097.

- De 1097 à 1106, Bertrand de Montredon, archevêque, il est le dix-huitième coseigneur de Narbonne. Il mourut après le 19 avril 1106. Il fut auparavant évêque de Nîmes. Il sera déposé par le pape vers 1106.

- Du 5 novembre 1106 au 15 février 1121, Richard de Millau ou de Carlat, archevêque, il est le dix-neuvième coseigneur de Narbonne. Il fut cardinal et légat du pape. Il mourut le 15 février 1121. Il présida le XIVème concile de Narbonne en 1111.

- Du 16 avril 1121 au 30 septembre 1149, Arnaud de Leues ou de Lévéze, archevêque, il est le vingtième coseigneur de Narbonne. Il meurt en 1149. Il présida le XV ème concile de Narbonne en 1134.

- En 1125, Alphonse fils de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse vingt-quatrième duc, sous le titre de marquis et comte de Narbonne.

- De 1149 à 1156, Pierre d'Anduze, fils de Sibille seigneur d'Anduze, archevêque, vingt-unième coseigneur de Narbonne. En 1140 un autre Concile se tiendra à Narbonne. Il mourut en 1156.

- Aymeric, dixième vicomte héréditaire de Narbonne. Il posséda la vicomté de Narbonne, et eut de grandes querelles avec le cardinal Richard de Millau, archevêque de cette ville.

- En 1134, Aymeric II, fils Aymeric Ier, il est l’aîné des quatre fils nés du vicomte Aymeric Ier de Narbonne et de Mahaut, fille de Robert Guiscard et veuve de Raimond Bérenger II de Barcelone. Il est le onzième vicomte héréditaire de Narbonne. Il mourut dès la première année, c'est-à-dire en 1134. Son courage l'avait conduit en Espagne où il perdit la vie à la bataille de Fraga le 17 juillet 1134 donnée contre les Maures par Alfonse, roi de Navarre et d'Aragon. Il ne laisse pour héritières que deux filles encore mineures, Ermengarde, née de sa première épouse, Ermengarde de Servian, répudiée1 et Ermessinde, née de la seconde, également prénommée Ermessinde.

- En 1134, Ermengarde de Narbonne, vicomtesse de Narbonne qui succéda à son père Aymeric II jusqu'en 1197. . Elle est née vers 1127 / 1129et décèdera en 1196 / 1197.

- En 1148 jusqu'en 1194, Raymond fils de Faydide, comte de Toulouse, vingt-cinquième duc, sous le titre de marquis et comte de Narbonne. Ce vicomte n'ayant point laissé d'enfants, sa sœur Ermengarde devint vicomtesse et dame de Narbonne.

-Du 20 juillet 1156 au 7 avril 1162, Berenguier ou Bérenger de Narbonne, fils puiné d'Aymeric Ier vicomte de Narbonne et de Mahaut ou Mathilde de Hauteville (+1111-1112), fille de Robert Guiscard, duc de Pouille, devint par mariage comtesse de Barcelone, puis vicomtesse de Narbonne. Berenger est le frère utérin de Raymond Bérenger III comte de Barcelone, oncle de d'Ermengarde vicomtesse de Narbonne. Abbé de Lagrasse vers 1114, puis en 1156 archevêque, vingt- troisième coseigneur de Narbonne. Il meurt le 7 avril 1162.

- De mai 1162 au 15 février 1181, Pons d'Arsac, Archevêque, vingt-quatrième coseigneur de Narbonne. Il meurt le 15 février 1181.

- En 1176, il y eut un Pierre de Situlvero, puis un Jean de Belles-Mains évêque de Poitiers fut élu évêque de Narbonne en 1181. Tous archevêques, vingt- cinquième et vingt-sixième coseigneurs de Narbonne.

- Du 16 mai 1182 au 8 avril 1191, Bernard Gaucelin, très certainement de la famille des seigneurs de Lunel dans l'Hérault. Il est le vingt-septième coseigneur de Narbonne. Il fut évêque de Béziers de 1167 à 1182. Il mourut le 8 avril 1191.

- En 1191, autre Berenguier ou Bérengier II de Narbonne, fils d'Ermessinde elle-même sœur d'Ermengarde, archevêque, vingt-huitième coseigneur de Narbonne. Il meurt en 1212.

-En 1194, Aymeric de Lara le neveu d'Ermengarde, qui épousa sa sœur Ermessinde. Espagnol, il était comte de Molina, noble castillan ; et vint ensuite son fils, Pierre de Lara.

- Pierre de Lara, fils d'Aymeric de Lara, comte de Molina. Il mourut en 1205. Ils étaient successivement onzième et douzième comte de Narbonne.

- En 1194, Raymond fils de la reine Constance, comte de Toulouse, vingt-sixième duc, sous le titre de marquis et comte de Narbonne.

- De 1191 à 1212, Berenguier ou Bérenger de Barcelone et son successeur Arnaud Amalric (voir ci-après), archevêques; vingt-huitième et vingt-neuvième coseigneurs de Narbonne.

- Aymeric V décéda le 12 février 1239, treizième vicomte de Narbonne. IL épousa Marguerite de Marly, sœur de deux chevaliers qui suivirent le comte Simon de Montfort en Languedoc, dans la croisade contre les Albigeois. Le vicomte et l'archevêque de Narbonne préservèrent leur ville de la contagion de l'hérésie et la garantirent contre tous les maux de la guerre.

- De 1216 à 1218, Simon de Montfort, vingt-septième duc, sous le titre de comte de Narbonne.

- De 1212 à 1225, Arnaud Amalric ou Arnaud Amaury, abbé de Cîteaux,  archevêque du 12 mars 1212 à 1225, vingt-neuvième coseigneur de Narbonne, il est le premier archevêque qui a pris le titre de duc de Narbonne. Il fut légat pontifical au cours de la croisade contre les Albigeois. Aymeric se fit déclarer duc de Narbonne, en 1212, par les évêques de la province, et fut reconnu en cette qualité par Aymeric V, vicomte de Narbonne, et par d'autres seigneurs ; mais Raymond VI, comte de Toulouse, qui prenait aussi le titre de duc de Narbonne, ayant été excommunié comme fauteur de l'hérésie des Albigeois, Simon de Montfort fut investi du comté de Toulouse et du duché de Narbonne que son fils, Amaury de Montfort céda au roi Louis VIII, en 1224; par cette cession , le duché de Narbonne demeura réuni à la couronne de France. C'est de là sans doute que les archevêques, successeurs d'Amalric, n'osèrent pas, comme lui, prendre la qualité de ducs de Narbonne. Amalric fut aussi inquisiteur de la foi, en France. Il quitta son archevêché pour se retirer à Cîteaux dont il avait été abbé, et où il mourut en 1225.

- En 1218, Amaury de Montfort, vingt-huitième duc, sous le titre de comte de Narbonne.

- Aout 1222, Raymond le Jeune dernier du nom, fils de Raymond le Vieux et de la reine Jeanne sœur de Richard roi d'Angleterre, comte de Toulouse et dernier duc et comte de Narbonne. Il assiégea Carcassonne en 1223, il continua la guerre contre Amaury de Montfort.

- Aymeric VI, décéda le 12 février 1229 et lui succéda Aymeric VII, douzième et treizième vicomtes de Narbonne. Il épousa Philippes d'Anduze fille de Pierre Bernard ou Bermond d'Anduze et Constance de Toulouse sœur de Raymond dernier comte de Toulouse.

- De 1226 à 1245, Pierre Amiel ou Amelly, il meurt en 1245, archevêque, coseigneur de Narbonne. Lors du XVIème concile de Narbonne, tenu en 1227, par Pierre Amelly, et auquel assistèrent les évêques ses suffragants. On y approuva les ordonnances du roi Louis VIII ; on dressa vingt canons et statuts, et on excommunia les comtes de Toulouse et de Foix, et le vicomte de Béziers, comme fauteurs des Albigeois.

Le XVIIème concile de Narbonne, tenu en 1235, par ordre du pape Grégoire IX, et présidé par le même archevêque. Il y fut dressé 29 canons pour servir de règlements aux inquisiteurs de la foi contre les hérétiques.

 

Note : En novembre 1229, s'est tenu le XIIème Concile de Toulouse. Cette assemblée remarquable, puisqu'elle est l'époque de l'établissement du tribunal de l'Inquisition, qui était composé entre autre, d'archevêques de Narbonne.

 

-De 1245 à 1257, Guillaume de Broa ou Guillaume de la Broue, archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1257 à 1259, Jacques de Nigri, archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1259 à 1261, Guy Fulcodi ou Foulques (Saint Gilles dans le Gard), archevêque, coseigneur de Narbonne. Il fut nommé cardinal en 1261, puis pape sous le nom de Clément IV de 1265 à 1268.

- De 1262 à 1272, Maurin Ier, archevêque, coseigneur de Narbonne. Maurin fut nommé commissaire pour enquêter sur Raymond De Falgar évêque de Miramont, il était accusé devant le pape Urbain IV de fratricide et de corruptions dans ses mœurs et de négligences dans son ministère. Il fut absous par le souverain pontife.

- De 1272 à 1286, Pierre de Montbrun, archevêque, coseigneur de Narbonne. Il fit bâtir la chapelle de la Madeleine, et la partie du palais archiépiscopal qui est vers la cathédrale.

- De 1287 à 1311, Gilles Aycelin de Montaigu, archevêque, coseigneur de Narbonne. Il fit bâtir la grosse tour du palais archiépiscopal, et mourut archevêque de Rouen en 1318.

- De 1311 à 1341, Bernard de Fragues ou de Fargis, ancien évêque d'Agen, ancien archevêque de Rouen. Neveu du pape Clément V, frère du cardinal Raymond Guilhem de Fargues. Il est le fondateur du collège de Narbonne à Paris, érigea en collégiale l'église Saint-Etienne qui était hors la ville.

- De 1341 à 1347, Gasbert de Valle ou de La Val, c'est un ancien camérier des papes Jean XXII, Benoît XII et Clément VI. Ancien évêque de Marseille et archevêque d'Arles puis archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1347 à 1375, Pierre de la Jugie, neveu du pape Clément VI, ancien archevêque de Saragosse et de Rouen, puis archevêque, coseigneur de Narbonne. Il fut nommé ensuite cardinal.

- De 1375 à 1391, Jean Roger de Beaufort, ancien évêque de Carpentras et d'Auch, puis archevêque, coseigneur de Narbonne.

- En 1392, François de Conziè, natif de Bugey, oncle du cardinal et archevêque d'Arles Louis Aleman. Il fut archevêque de Toulouse en 1391 puis archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1433 à 1436, François Condolmer ou Coldumier. Archevêque, coseigneur de Narbonne puis cardinal.

- De 1436 à 1451, Jean d'Harcourt. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1451 à 1460, Louis d'Harcourt. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1460 à 1472, Antoine du Bec Crespin. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1473 à 1482, Renaud de Bourbon. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1482 à 1484, Georges d'Amboise. Ancien archevêque de Rouen, puis archevêque, coseigneur de Narbonne. Il fut nommé cardinal en 1498.

- De 1484 à 1492, François Hallé. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1492 à 1494, une nouvelle fois Georges d'Amboise. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1494 à 1502, Pierre d'Abzac de la Douze. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1502 à 1507, François Guillaume de Castelnau de Clermont-Lodève. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Cardinal en 1503.

- De 1507 à 1514, Guillaume Briçonnet. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Il fut nommé cardinal en 1495.

- De 1515 à 1523, Jules de Médicis. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Il était cardinal en 1513. Il fut élu pape sous le nom de Clément VII de 1523 à 1534.

- De 1524 à 1550, Jean de Lorraine. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Il était cardinal en 1518.

- De 1550 à 1551, Hippolyte d'Este dit le cardinal de Ferrare. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Il était cardinal en 1538.

- En 1551, François de Tournon. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Il était cardinal en 1530.

- De 1551 à 1563, François Pisani. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Il était cardinal en 1517.

- De 1563 à 1572, une nouvelle fois Hippolyte d'Este dit le cardinal de Ferrare. Archevêque, coseigneur de Narbonne. Il était cardinal en 1538.

- De 1572 à 1575, Simon Vigor. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1582 à 1600, François de Joyeuse, garda les deux archevêchés, celui de Toulouse et de Narbonne jusqu'en 1600. Il était cardinal en 1584.

- De 1600 à 1628, Louis de Vervins. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1628 à 1659, Claude de Rebé. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1659 à 1673, François Fouquet. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1673 à 1703, Pierre de Bonzi, fut grand aumônier de la reine, cardinal et archevêque de Toulouse puis de Narbonne. Le cardinal Mazarin le nomma afin de traiter le mariage de mademoiselle d'Orléans avec le prince de Toscane. Il mourut le 11 juillet 1703.

- De 1703 à 1719, Charles Le Goux de La Berchère. Archevêque, coseigneur de Narbonne.

- De 1719 à 1739, René François de Beauvau du Rivau, seigneur du château du Rivau en 1664. Il fut nommé à l'archevêché de Toulouse puis à celui de Narbonne. Il décède le 4 août 1739. Il avait été nommé Commandeur de l'Ordre royal du Saint Esprit le 3 juin 1724.

- De 1739 à 1751, Jean-Louis de Balbes de Berton de Crillon, archevêque de Narbonne. Il mourut le 15 mars 1751.

- D'octobre 1752 à 1763, Charles- Antoine de la Roche-Aymon, archevêque de Narbonne. Il meurt à paris en 1777. Il fut nommé cardinal en 1771.

- De 1763 à 1801, Arthur Richard Dillon. Ancien évêque d'Évreux en 1753, puis archevêque de Toulouse en 1758 puis archevêque, coseigneur de Narbonne en 1763. Il meurt en exil à Londres le 5 juillet 1806. Sa dépouille fut ramenée dans la ville de Narbonne en 2007 après avoir été retrouvée, par "miracle" lors de travaux d'aménagement de l'Eurostar dans la capitale britannique.
Il est le dernier archevêque de Narbonne. On compte quatre-vingt-deux évêques ou archevêques qui ont occupé le siège de Narbonne.

 

 Narbonne, le palais des archevêques et l'hôtel de Ville.

Voici quelques photos anciennes de la ville de Narbonne à différentes époques pour les amateurs qui apprécieront :

Narbonne, le front de mer en 1950.

Narbonne, autre photo du front de mer en 1950.

Narbonne, le palais des archevêques en 1955 et la place de l'hôtel de Ville.

Narbonne, autre photo du palais des archevêques avec le donjon en 1955 et la place de l'hôtel de Ville.

Narbonne, le palais des archevêques en 1950.

Narbonne plage en 1950.

Narbonne, les trois Ponts, entrée de la ville en 1950.

Narbonne plage en 1955.

Narbonne, la grande rue Jean Jaurès en 1950.

Narbonne, la cathédrale Saint Just en 1955.

Narbonne, une vue aérienne de la cathédrale Saint Just en 1955.

Narbonne, au premier plan le palais des archevêques, et la cathédrale Saint Just en 1955.

Narbonne, le palais des archevêques en 1955.

Narbonne, la cathédrale Saint Just et les jardins de l'ancien archevêché en 1960.

Narbonne, le palais des archevêques avec le donjon à gauche, en 1960.

Narbonne, une vue aérienne datant de 1970.

Narbonne, une vue aérienne datant de 1970.

Narbonne, une vue aérienne datant de 1970.

ATTENTION ! Ce reportage est réalisé en 5 parties donc :

Ainsi se termine ce quatrième volet de ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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