Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : www.belcaire-pyrenees.com
  •  www.belcaire-pyrenees.com
  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
  • Contact

ANNONCES-MESSAGES-ACTUALITÉS

Ils veulent vous informer !

Pour découvrir les annonces

  cliquez sur la photo

Photo pour les annonces 02

Faites Une Recherche Sur Ce Site

LIENS UTILES

En cliquant sur l'une des images ci-dessous :

1 - vous pouvez écouter Radio Montaillou en direct

 

logo 01cliquez sur le logo RADIO MONTAILLOU ci-dessus pour écouter la Radio en direct
(en cliquant sur leur site en haut à droite)
pendant que vous consultez les pages du site
 

 

 

Pour suivre la progession et connaître la position des ours dans les Pyrénées
téléphonez au 05.62.00.81.10
 
Vous pouvez m'écrire
CLIQUEZ SUR LE PETIT CHIEN ROMÉO POUR ME CONTACTER
 
 
LIVRE D'OR
cliquez sur la photo pour déposées vos marques de sympathie et pour les visionner

Gîtes dans une ancienne école place du village de Comus, village situé
sur le tracé de l'emblématique Sentier Cathare et à proximité des gorges de la Frau et de Montségur
 
Locations gîtes et chambres d'hôtes à Ignaux dans les montagnes des Pyrénées
en Haute-Ariège près d'Ax-les-Thermes
 
Hôtel Restaurant Bayle ** à Belcaire

 

Mes Archives

Sites d'Ami(e)s

Les Amis du Sabarthez de Pierre Cortinas

 

Pour le développement du tourisme au Pays de Sault :

     l'Association le Grand Sault

 

on y trouve des renseignements intéressants sur ce site :

     Chambre d'Agriculture de l'Aude

 

Logo réduit office du tourisme du pays de sault

Office du Tourisme du Pays de Sault

Chemin départemental 613

11340 ROQUEFEUIL

Tél : 04.68.20.75.89

 

Retour à la page d'accueil

LES LIVRES CONSEILLÉS

Nouvelle Rubrique pour découvrir

des livres intéressants

cliquez sur la photo

livres conseillés

MESSAGE

27 novembre 2018

Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera ! Voici le 12 ème reportage consacré aux photos souvenirs de Belcaire et villages environnant. Si vous désirez voir les onze reportages précédents, consultez les quatre SOMMAIRES ICI.

Je remercie Patrick Vaissière habitant de Belcaire pour m'avoir fait parvenir ces quelques photos souvenirs. Il est toujours intéressant et utile de ce "retourner" sur son passé en mémoire de ses ancêtres. Merci encore à Patrick.

Si vous avez des photos souvenir, n'hésitez pas à me les envoyer, je ferai volontiers un autre article.

Chacun détient un petit bout de l'histoire et mon propos est de rassembler ici toutes les informations objectives sur l'historique des villages. Les infos sont rares vous pouvez toujours m'aider pour compléter ce reportage. Mon savoir est modeste et ma soif d'apprendre est immense, alors n'hésitez pas à apporter votre "pierre" à ce reportage.

Faire découvrir l'Aude avec ses beaux paysages, villages et châteaux, est le seul but que je me suis fixé. Comme vous l'imaginez c'est un "travail" de tous les instants qui demande une certaine passion. Merci à tous ceux qui veulent bien partager leurs photos dans cet objectif. Je constate que vous appréciez mes reportages, qu'ils ne vous laissent pas indifférents et qu'ils aiguisent votre curiosité. Pensez à laisser vos commentaires à la fin de l'article, ils sont les bienvenus, et si vous avez des idées d'articles futurs, contactez moi... Merci de faire suivre à vos relations l'adresse de mon site 

www.belcaire-pyrenees.com

Votre participation sera la bienvenue, n'hésitez pas à m'envoyer vos photos, vos documents, afin d'illustrer les reportages sur vos villages que vous aimez. Je vous souhaite beaucoup de plaisir lors de la lecture de cet article.

 

 

Ramassage des pommes de terre pendant la 2ème guerre mondiale dans les années 40 par la famille MEDUS

La batteuse, installée à la Coume en face l'actuelle maison de Jean Perpère. L'équipe prend un moment de pose pour le photographe.
La petite fille Hélène, est l'enfant de Pierre Médus. Pierre est à gauche du duo des hommes du centre.
Cette photo a été prise le 19 août 1944, soit 11 jours après les événements que les nazis ont engagés contre le maquis de Picaussel.
On peut distinguer sur la batteuse un drapeau tricolore qui trône fièrement.

Photo de mission en 1949, peut être dans le quartier de Ferrières.

Fête de Belcaire en 1952, les filles viennent de passer leur certificat d'études, et se promènent devant chez Bayle.
de gauche à droite, Jacky Théron, Paulette Danjou, Hélène Médus et Monique Cazail
.

Mariage d'Hélène Médus dite "Néné"en 1957 (montée derrière l'ancienne perception)

Dépiquage par la famille Médus- Vaissière dans les années 60.

Pierre Médus et sa famille pour le départ aux champs en 1960.

Une révolution, moissonneuse batteuse en 1965.

Les foins à Belcaire en 1965.

Construction de la maison Vaissière en 1965 à Belcaire, à la Versane.

Construction de la maison Vaissière en 1965 à Belcaire, à la Versane.

Belcaire, les foins en 1966 par la famille Médus.

Belcaire, les foins en 1966 par la famille Médus.

Belcaire, les foins en 1966 par la famille Médus.

Moissons à Belcaire à la "Versane" en 1968. Le petit garçon est Patrick Vaissière, de dos à l'ensachage Léon Toustou.

Moissons à Belcaire à la "Versane" en 1968. Le petit garçon est Patrick Vaissière, de dos à l'ensachage Léon Toustou.

Belcaire, hiver 1968 à la "Versane".

Belcaire, hiver 1968 à la "Versane".

Belcaire, hiver 1971, la "Versane"depuis la route de Trassoulas.

Belcaire, Mr Pierre Médus dit" l'aboucat" (l'avocat) et son épouse devant les très nombreux paniers et objets en bois qu'il faisait pour 
passer le temps dans les années 1970.

Bélesta, photo de l'équipe de rugby A.S.B. champion des Pyrénées saison 1956-1957 , entraîneur A. Boulbes et capitaine de l'équipe A. Naudi. Photo envoyé par Miguel Gérard.

 

N'hésitez pas, envoyez moi vos photos je pourrais réaliser un autre reportage qui fait toujours plaisir aux habitants de cette région de l'Aude, le pays de Sault, tous les villages sont concernés et vos photos peuvent être publiées.

 

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article. 

Vous désirez être averti de la parution d'un nouvel article ? Inscrivez-vous sur la Newsletter ICI

Tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! 
Voici mon adresse mail pour m'adresser vos documents ou prendre simplement contact : 

 jp@belcaire-pyrenees.com 

Consulter aussi les 4 SOMMAIRES du menu, tous les reportages y sont répertoriés. Un clic sur le titre vous permet consulter celui qui vous intéresse.

--------------------------------------

Votre aide est la bienvenue ! Vous désirez participer et me proposer des articles avec ou sans photo, écrivez-moimon adresse email pour me joindre est indiquée ci-dessus.

Julie logo juillet 2014 495x350

Partager cet article

15 octobre 2018

Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera ! Découverte de Belvianes-Cavirac près de Quillan. C'est un reportage qui m'a posé quelques soucis pour le réaliser, fautes d'informations et de photos. Si vous avez des éléments et des photos, n'hésitez pas à me les envoyer, je compléterai volontiers l'article.

Chacun détient un petit bout de l'histoire et mon propos est de rassembler ici toutes les informations objectives sur l'historique de ce village de Belvianes. Les infos sont rares vous pouvez toujours m'aider pour compléter ce reportage. Mon savoir est modeste et ma soif d'apprendre est immense, alors n'hésitez pas à apporter votre "pierre" à ce reportage.

Faire découvrir l'Aude avec ses beaux paysages, villages et châteaux, est le seul but que je me suis fixé. Comme vous l'imaginez c'est un "travail" de tous les instants qui demande une certaine passion. Merci à tous ceux qui veulent bien partager leurs photos dans cet objectif. Je constate que vous appréciez mes reportages, qu'ils ne vous laissent pas indifférents et qu'ils aiguisent votre curiosité. Pensez à laisser vos commentaires à la fin de l'article, ils sont les bienvenus, et si vous avez des idées d'articles futurs, contactez moi... Merci de faire suivre à vos relations l'adresse de mon site 

www.belcaire-pyrenees.com

Votre participation sera la bienvenue, n'hésitez pas à m'envoyer vos photos, vos documents, afin d'illustrer les reportages sur vos villages que vous aimez. Je vous souhaite beaucoup de plaisir lors de la lecture de cet article.

 

Belvianes et Cavirac se situent à 127 km de Toulouse, 57 km de Carcassonne, 120 km de Narbonne, 72 km de Perpignan, 32 km de Limoux et 237 km de Cahors.

Belvianes et Cavirac se trouvant de part et d'autre des rives de l'Aude.

Une vue aérienne de Belvianes et Cavirac.

Une villa d'époque gallo-romaine appartenant à un prénommé "Balbius" pourrait être à l'origine du nom de la commune. On ne sait que peu de chose sur l'histoire de l'agglomération si ce n'est que le village relève de la couronne de France dès la fin du XIVème siècle.

Toponymie : Une villa d'époque gallo-romaine appartenant à un prénommé Balbius pourrait être à l'origine du nom de la commune.

Blason de Belvianes : De sable au pal bretessé d'argent.

Blason extrait de l'armorial général de France de Charles d'Hozier 1696, dans la graphie ancienne Belvianes est écrit : Belbianes.

On connait peu de chose sur l'histoire de ces villages si ce n'est qu'ils relèvent de la couronne de France. On sait qu'au XIVème siècle, les deux villages font partie d'une seigneurie relevant directement du roi de France, mais la communauté, à la fin du Moyen Âge, est néanmoins soumise à la une famille noble séjournant dans le château de Belvianes.

Au XVIIème siècle, le conflit entre le seigneur de Belvianes et Monseigneur Pavillon, évêque d'Alet, défraie la chronique. En effet, le prélat ne peut tolérer que le gentilhomme vive en concubinage et finit par l'excommunier.

Belvianes et Cavirac séparés par l'Aude.

C'est à partir du XIXème siècle que la commune commence à prendre une petite importance et sort de son autarcie. Tout d'abord avec le percement d'un premier passage des gorges de la Pierre-Lys, œuvre de l'énergique curé Félix Armand, permettant dès lors de communiquer avec le Roussillon et l'Espagne et de désenclaver un peu plus le village.

La forêt de Fanges était source de richesse pour les villages qui t exploitait sapins et hêtres, auxquelles on rajouta l'épicéa, introduit en 1860. Les troncs étaient acheminés par flottage libre sur l'Aude vers Quillan d’où, assemblés en radeaux, ils descendaient le fleuve jusqu’au canal du Midi. Sur la rive gauche fut installée une filature de laine transformée, vers 1825, en une usine sidérurgique. Il n’en reste plus aujourd’hui que le laminoir, encore conservé dans les bâtiments de la scierie actuelle.

Une vue aérienne de Belvianes et Cavirac.

Au milieu du XIXème siècle, une terrible épidémie de choléra sévira dans l'Aude et fit des ravages dans la population.

Les deux villages Belvianes et Cavirac sont séparés par l'Aude au débouché des gorges de la Pierre Lys. Belvianes se trouvant sur la rive gauche et Cavirac sur la rive droite.

Dès 1833 les communes de Belvianes et de Cavirac fusionnent pour devenir "Belvianes-et-Cavirac". Ses habitants sont appelés les Belvianais et les Caviracois.

Au recensement de 2015 on comptait 275 habitants. En 1793, 227 habitants peuplaient le village. Le plus fort taux de population du village fut atteint en 1896 avec 783 habitants.

L'ÉGLISE SAINT-JACQUES DE CAVIRAC

L'église Saint-Jacques de Cavirac date du  XIème siècle restaurée au XIXème siècle.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1948.

L'église Saint-Vincent de Belvianes, le porche d'entrée se trouve à gauche dans la petite ruelle.

L'église Saint-Jacques de Cavirac.

L'église était une dépendance du monastère bénédictin de Saint-Jacques de Joucou, fondé en 873. Une maison monastique lui était attenante, mentionnée avec l'église en 994, 1085 et 1639. En 1318, les revenus furent unis à la collégiale de Saint-Paul-de-Fenouillet. Au XVIème siècle, le seigneur temporel était l'archevêque de Narbonne. L'église ne paraît avoir subi aucune modification depuis sa construction, hormis quelques remaniements (oculus oriental, clocheton, fenêtres latérales). L'édifice pourrait appartenir au XIème siècle, mais il pourrait s'agir de l'édifice cité en 994. L'absence de voûte sur la nef, l'évasement de cette nef vers le choeur, le choix polychrome des matériaux constituent autant de caractères qui permettent de le dater de la fin du Xème siècle. Le plan présente une nef unique avec abside demi-circulaire séparée de la nef par une travée de choeur voûtée en berceau. L'abside est voûtée en cul de four. A l'extérieur, l'abside est décorée par une bande lombarde continue avec treize arcatures. Ces arcs reposent sur de petites consoles pyramidales sans décor. Les fenêtres ont toutes été modifiées. La porte d'entrée actuelle, au sud, est en plein cintre, du type lombard à deux rouleaux. Le mur occidental est surmonté par un clocheton à deux baies dont la partie supérieure a visiblement été remaniée.

Le village de Belvianes.

 

LE TUNNEL DE PIERRE LYS

Percement d'un tunnel ferroviaire de Pierre Lys, d'une longueur de 1382 m, réalisé en trois ans de 1896 à 1899. C’est dans un environnement chaotique et pour le moins hostile qu’il fallut faire passer le tunnel. La belle entrée du tunnel, accessible depuis un passage à niveau du village de Belvianes en suivant l’ancienne plateforme ferroviaire, a été réalisée façon château fort avec créneaux, merlons, corbeaux, tourelle et arcade latérales.

C'est le 22  mai  1904, à la Pentecôte que fut inaugurée la ligne de chemin de fer entre Quillan et Saint-Paul-de-Fenouillet passant par Belvianes et traversant les gorges de la Pierre-Lys. De nombreux travailleurs de ces chantiers des tunnels de la Pierre-Lys finiront par peupler la commune.

D'après la vie quotidienne des Paysans du Languedoc du XIXème siècle.

Daniel Fabre et Jacques Lacroix 1973.

La communauté révolutionnaire de Counozouls :

"A la Révolution, la nouvelle propriétaire, la marquise de Poulpry, ayant figuré sur la liste des émigrés, ses biens furent mis sous séquestre, puis confisqués et vendus en partie. Le 20 octobre 1800, la marquise ayant obtenu sa radiation de la liste des émigrés, rentrait en possession de ses biens non vendus et notamment de ceux de Counozouls. A son décès, le 17 janvier 1814, le baron Jean de la Rochefoucauld héritait en qualité de légataire universel. Par acte du 30 juillet 1894, tous les biens, immeubles, situés sur les territoires des communes de Roquefort-de-Sault, Sainte-Colombe-sur-Guette, Le Bousquet, Escouloubre, Axat, Cavirac, Belvianes, Lapradelle-Puilaurens, Salvezines, Caudiès et Counozouls sont vendus pour 2 000 000 de francs à un sieur Jodot. Les biens de la seule commune de Counozouls comprenaient, du nord au sud et en remontant la vallée, la forêt des Bailleurs (675 hectares) et la forêt de Lapazeuil (1594 hectares), au fond de la vallée la scierie des Fournas, la métairie de Becaud (13 hectares) et la scierie de la Moulinasse, enfin à Counozouls même, un moulin et une maison d'habitation. "

 

LES GORGES DE LA PIERRE LYS

L'Aude, en dévalant les Pyrénées depuis sa source, dans le Capcir, a taillé dans le calcaire une suite de canyons majestueux comme les gorges de Saint-Georges mais surtout celles de la Pierre-Lys. Ce canyon de deux kilomètres de longueur, de vingt mètres de large, avec des falaises de plus de 300 m, est le site naturel le plus visité du département de l'Aude. Régulé par les barrages de Matemale et Puyvalador, le torrent ne s'assagit qu'en aval de Quillan.

Les gorges ne sont franchissables qu'à pied par le cours du fleuve lorsque son niveau est bas et ceci jusqu'à l'époque moderne. La rivière est néanmoins utilisée au moins depuis le Moyen-Âge pour le transport et le commerce du bois par les radeliers ou carassiers (de l'occitan carràs, grand radeau de bois)1. L'obstacle naturel que constituent les gorges marque la frontière entre le Razès proprement dit, et la région historique de Fenouillèdes.

 

Le passage du défilé de la Pierre-Lys fut l'œuvre de l'abbé Félix Armand, qui donna lui-même solennellement le premier coup de pic au pied du rocher qui barrait l'entrée de la vallée ; cinq ans après, en mai 1781, un étroit et tortueux sentier passait déjà à travers cette masse énorme. La Révolution française interrompit la suite des travaux ; mais l'œuvre fut reprise plus tard avec courage, et menée à bonne fin par l'abbé Armand. Le marquis d'Axat fit réaliser à ses frais la partie de la route menant du défilé jusqu'à Axat.

En 1821, le chemin qui était devenu une route fut classé route départementale et toute une région considérable, riche en forêts, en bestiaux, en fourrages, en sources thermales et minérales, jusqu'alors isolée et comme enfermée, se trouva dès lors en facile communication avec Quillan et le reste du département.

Le 22 mai 1904, à la Pentecôte, est inaugurée une ligne de chemin de fer entre Quillan et Saint-Paul-de-Fenouillet passant par Belvianes et traversant les gorges de la Pierre-Lys.

 

LES SEIGNEURS DE BELVIANES

Les sources sont rares sur les seigneurs ayant occupés le château de Belvianes, si vous avez des compléments d'infos n'hésitez pas à me contacter je compléterai ce reportage.

Pour vos recherches, dans la graphie ancienne : Belvianes est écrit: Belbianes et Gayraud est écrit Gaisraut  ou Gaisraud

Le château de Belvianes, je n'ai qu'une photo et très peu d'info sur château.

- le 3 septembre 1398, Pierre Amelin  GAYRAUD seigneur de Belvianes, il est l'époux de Françoise de Castel Fizel (66). Après le décès du noble Jean de Saint Martin seigneur de Castel Fizel, sa soeur Françoise lui succède comme seigneuresse.

- Mars 1371 – 1372. Dénombrement à Belvianes par Pierre-Amiel GAIRAUD (A, 57; B, 85) et en décembre 1389 (A, 31; B, 57 v°).

- En 1530, François DE GAIRAUD, seigneur de Belvianes, fils du noble Jacques de Gairaud seigneur de Blazens. (Infos extraits du manuscrit de Rivel datant du 28 mai 1670).

- Pierre De GAIRAUD ou GAYRAUD, seigneur de Belvianes épousa Jeanne De Ca Nespleda héritière du domaine de Cuxous. Ils eurent un fils :

- Pierre De GAIRAUD ou GAYRAUD, né vers 1580, il fut curé de Cassagnes (66) mais également Seigneur de Cuxous (66). Il était déjà pourvu de la cure de Cassagnes en 1628 mais laissa la plupart du temps ses vicaires s'occuper de la paroisse de Cassagnes. Il aurait fait établir à Cuxous, les fonds baptismaux et le cimetière. Décédé au château de Cuxous le 8 décembre 1663 à l'âge de 78 ans. Inhumé dans la nef de la chapelle de Cuxous.

- Anthony GAYRAUD, seigneur de Belvianes.

 

Autres infos :

Pierre de Nègre se maria en secondes noces  en 1558 avec  Angéline de Gayraud, fille de Pierre de Gayraud, seigneur du  Clat par sa femme Isabeau de Niort (Pays de Sault).

 

Dominique Garcia me communique ces infos provenant des Archives Départementales de l'Aude :

- 1328. La notice figurant sur le document muni d'une couverture en parchemin est très effacée et difficile à lire. Il semble s'agir d'un extrait des reconnaissances seigneuriales faites à noble Arnaud Raymond de Gairaud, seigneur de ? , sans doute d'après un document original de 1328 rédigé par un notaire de Quillan.

- 28 mai 1670. Jugement de maintenue de noblesse en faveur de Jean de Gayraud, seigneur de Blazens (château, commune de Plaigne) et de François de Gayraud, seigneur de Belvianes.

 

Il semblerait que cette famille de Gayraud ou Gairaud serait issu de l'Agenais car j'ai trouvé des infos dans un ouvrage qui s'intitule "Nobiliaire de Guienne et de Gascogne  revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces antérieures à 1789 Tome 4 datant de 1883". Il est fort probable que les deux familles soient liées dans un lointain passé, car dans le document concernant Maguelonne (voir ci-après), il est dit : "Guillaume de Maguelonne fut envoyé par le sénéchal d'Agénois vers les nobles de ladite sénéchaussée".

Il est question d'Agénois comme la famille de Gayraud qui serait elle aussi issue de l'agénois donc originaire de la région d'Agen.

LES MANUSCRITS DE RIVEL

J'ai jugé utile d'insérer ce chapitre à cet article car la famille De Gayraud de Belvianes fut liée à la famille De Maguelonne.

Il y a un certain temps déjà, madame Garcia-Naudy, m'a adressé des documents anciens détenus depuis des lustres dans leur famille originaire de Rivel. Ces documents notariés concernent une filiation de la famille De Maguelonne de Saint-Benoît, branche de la famille De Lévis. Ces manuscrits au nombre de quatre, certains font huit pages, d'autres une page, dateraient de 1300, 1600, 1775 …

Les Maguelonne sont résident au château de Blazens près de Plaigne (château qui existe toujours) et de Saint Benoît près de Chalabre.

Les familles de Gayraud et de Maguelonne de Saint-Benoît, furent liées entre elles.

Rivel se situant au Sud de Chalabre.

Position de Rivel et de Saint Benoît dont il question ici.

La paléographie (du grec ancien palaiόs (ancien), et graphía (écriture) est l'étude des écritures manuscrites anciennes, indépendamment de la langue utilisée.

Les documents partiels qui vont suivre ont été traduits par des paléographes amateurs que je remercie pour leur aide.

- Ce premier manuscrit ci-dessus, est un acte datant du 4 avril 1328, il composé de quatre pages.

Il semble s'agir d'un extrait des reconnaissances seigneuriales de Raynaud LAURENT faites à noble Arnaud Raymond de GAIRAUD, seigneur de ? , sans doute d'après un document original de 1328 rédigé par un notaire public Pierre AYNARD de CANNIS.

Le texte contient aussi une reconnaissance de Barthélemy LAURENT, de Hulhac, fils de feu Guillaume LAURENT, à noble Arnaud Raymond GAYRAUD.

(La transcription du lieu Hulhac dans le texte serait probablement Huniac , hameau situé au Nord Ouest de Pennautier près de Carcassonne au Nord. Il y a une parcelle au Nord/Ouest qui s'appelle A UGNAC.)

- Ce second manuscrit est un jugement datant du 27 mai 1666. Il est composé de huit pages. Dénombrement des biens nobles. Inventaire de production de justifications pour hommage et serment de fidélité au Roi rendu par noble Jean Mathieu de Maguelonne, seigneur de Saint-Benoît.

- Ce troisième manuscrit est un jugement datant du 28 mai 1670. Il est composé de six pages. Jugement de maintenue de noblesse en faveur de Jean de Gayraud, seigneur de Blazens (château, commune de Plaigne) et de François de Gayraud, seigneur de Belvianes (dans le texte Belvianes s'écrit Belliannes).

- Ce quatrième manuscrit datant du 8 février 1775 est composé de six pages. Se sont des lettres royales de nomination à l'office et charge de lieutenant des Maréchaux de France en la sénéchaussée de Carcassonne en faveur d'Henri Marie Barthélémy de Maguelonne, seigneur de Saint-Benoît et lieutenant dans le Régiment de Bourbon Infanterie.

-------------------------------------------------------------------------

GÉNÉALOGIE DES MAGUELONNE DE SAINT-BENOÎT

Famille ancienne de la province de Languedoc, qui, selon la tradition, tire son origine des anciens comtes de Maguelonne, dont elle a conservé le nom. Il se trouve que Saint Benoît d'Aniane, patriarche et fondateur de l'ordre de Saint-Benoît, en France, mort le février l'an 821, en est issu, d'après la Vie des Saints, par les Saints-Pères, et l'Histoire ecclésiastique ; il est patron de Saint-Benoît.

Guillaume de Maguelonne fut envoyé par le sénéchal d'Agénois vers les nobles de ladite sénéchaussée, avec lettres closes, portant mandement auxdits nobles et seigneurs, de venir, un certain jour, à Villefranche, pour aller à cheval, avec armes, dans le pays de Gascogne.

Titre original du 30 juin 1345, existe aux archives.

Les anciennes guerres de religion dans le Languedoc et la Révolution ayant occasionné la perte et la destruction des titres filiatifs de cette famille, elle ne prouve une descendance suivie que depuis :

I. Jean de MAGUELONNE, seigneur de Carbonas, par l'effet de l'attachement et de la bienveillance du cardinal de Joyeuse, prouvée par acte du 5 octobre 1601, devant Fermand, notaire et fut viguier de la ville de Chalabre, il y fut fondateur d'un hôpital. Il fut marié, par contrat du 17 novembre 1572, avec mademoiselle Marguerite de Pressoires, fille à noble Emeric de Pressoires, seigneur de Sainte-Colombe, chevalier de l'ordre de Saint-Michel (alors l'ordre du Roi), il eut entre autres enfants :

II. Pierre DE MAGUELONNE, 1er du nom, baron de Saint-Benoît, et viguier de la ville de Chalabre il reçut une commission de monseigneur le maréchal de Joyeuse, pour une compagnie d'infanterie, dont le régiment était commandé par le sieur de Barssa, datée de Carcassonne, le dernier août il reçut une autre commission de M. le marquis de Mirepoix, pour commander dans l'armée du Roi, en qualité d'aide-de-camp, du 28 juin 1621. Il avait épousé, par contrat du 4 septembre demoiselle Jacquette de Combia de Martimort, dont est issu :

III. Pierre DE MAGUELONNE, IIème du nom, baron de Saint-Benoît. Courtanté et Babou, et autres places il servit, ainsi que son père, et se trouva, avec lui, aux sièges du Peysat, Labastide et Limbressac, et pendant la campagne du Roussillon, avec deux gentilshommes et quatre hommes de pied, pour servir volontairement Sa Majesté au siège de Perpignan, selon les certificats du maréchal de Schomberg, du 5 juin et 10 novembre 1642. Il fut relevé des droits de franc-fief (que ladite famille n'a jamais payés), par deux ordonnances de MM. de Miros et Bousquet, intendants de police, justice et finances de Languedoc, du 28 novembre 1638 et 20 mars 1645. Il avait épousé, par contrat du 4 juin 1633, demoiselle Anne de Donault-Mezerville ; fille de messire Jean de Donault, seigneur de Mezerville, et de demoiselle Isabeau de Cominian. De ce mariage sont issus, entre autres enfants :

- 1er. Jean-Mathieu, dont l'article suit ;

- 2ème. Henri-Barthélemy de Maguelonne prêtre et docteur en Sorbonne, reçu le 6 août 1677.

IV. Jean-Mathieu DE MAGUELONNE, baron de Saint-Benoît, etc. conseiller au parlement de Toulouse, né le 11 décembre 1644 ; marié avec demoiselle Marguerite de Pech fille de M. Jean de Pech seigneur de Corneille, et demoiselle Marie Denéa par acte de 1676. Il fut père de :

V. Barthélemy DE MAGUELONNE, baron de Saint-Benoît, conseiller au parlement de Toulouse. Il épousa Jeanne Françoise de Belissens d'Herminis fille de Henri de Belissens-d'Herminis, et de mademoiselle de Benavant-d'Assaillit, par acte de 1717. De ce mariage est issu, entre autres enfants :

VI. Marc-Antoine DE MAGUELONNE, baron de Saint-Benoît, etc., né le 12 mai 1718 ; il fut président, juge-mage, lieutenant-général à la sénéchaussée et siège présidial de Limoux il confirma et dota, par acte du 25 janvier 1757, la fondation et établissement d'une mission à Limoux, faite par Marc-Antoine de Peyre, sieur de Malras, le 13 juin 1690. Il épousa, 1er mariage, par acte de 1744, devant Castel, notaire à Limoux, Marie-Barbe de Peyre, fille de messire Jacques de Peyre, sieur de Malras, président et juge-mage audit sénéchal et présidial de Limoux, et de dame Marie-Thérèse de Liquiore ; et 2 ème mariage avec  demoiselle Anne de Mauléon, fille de messire Blaise de Mauléon, marquis de Nebias, et de dame Anne du Vivier-Lansac, par acte de 1750, reçu de Laran, notaire à Quillan. Ladite Anne de Mauléon, était sœur de l'abbé de Mauléon, comte de Lyon. Ses enfants furent :

Du premier lit :

- 1er. Henri-Barthélemy, qui suit ;

Du second lit :

- 2ème. Marc-Antoine de Maguelonne, mort officier au régiment d'infanterie de Bourbon, où il servait avec son frère aîné ;

- 3ème. Guillaume de Maguelonne, émigré, actuellement chevalier, de Saint-Louis ;

- 4ème. Barthélemy Gabriel de Maguelonne., émigré actuellement chanoine honoraire du chapitre de Carcassonne ;

- 5ème. Christine de Maguelonne retirée au couvent de Notre-Dame, à Toulouse.

VII. Henri-Marie-Barthélemy DE MAGUELONNE, baron de Saint-Benoît, ancien capitaine d'infanterie, lieutenant des maréchaux de France de la sénéchaussée de Carcassonne, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, du 7 septembre 1789 ; en récompense de ses services, chevalier de l'Eperon d'or de Sa Sainteté Pie VII, le 5 septembre il a commandé volontairement la garde urbaine de la ville de Limoux, le 17 mars 1815, pour aller à la défense du Roi. Il a épousé, par contrat du 26 janvier 1806, demoiselle Françoise-Rosalie de Sambucy de Sorgues, fille d'Auguste de Sambucy, baron de Sorgues, chevalier de l'Eperon d'or, et de demoiselle Marguerite d'Izarn de Lormes.

Les Armes (blason) de la famille : d'argent, à la bande de gueules, accostée de deux lionceaux du même au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or. Couronne de comte. Merci à Noëlle Marti-Gerbaud pour la réalisation de ce blason.

 

Voici quelques photos anciennes du village de BELVIANES et DES GORGES DE PIERRE LYS  pour les amateurs :

Belvianes en 1905.

Belvianes en 1905.

Belvianes la Grande Rue en 1905.

Belvianes en 1905.

Autre vue avec Belvianes et en face au premier plan Cavirac en 1905.

Belvianes et les ponts reliant la Gare et Cavirac en 1905.

Belvianes le pont reliant la gare en 1905.

Belvianes et les ponts reliant la Gare et Cavirac en 1905.

Belvianes en 1905 la scierie Pons.

Belvianes en 1905 la route de Pierre Lys.

Belvianes en 1905 la route de Pierre Lys.

Belvianes en 1905

Un doute : est-ce Cavirac ou Belvianes en 1905, on aperçoit un château ruiné à cette époque ? Le clocher ressemble à celui de l'église de Cavirac.

Un internaute pense qu'il s'agit du village d'Axa, voir les commentaires ci-après.

Vue aérienne de Belvianes en 1905.

Belvianes en 1905 la gare.

Les gorges de Pierre-Lys vers 1905.

Les gorges de Pierre-Lys vers 1905.

Les gorges de Pierre-Lys vers 1905.

Les gorges de Pierre-Lys vers 1905.

Bibliographie,  je citerai simplement les documents les plus pertinents :
- Nobiliaire universel de France, ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles.

- Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne tome 1 Saugrain 1726.

- Vie de Nicolas Pavillon évêque d'Alet

tome 1- 1738.

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article. 

Vous désirez être averti de la parution d'un nouvel article ? Inscrivez-vous sur la Newsletter ICI

Tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! 
Voici mon adresse mail pour m'adresser vos documents ou prendre simplement contact : 

 jp@belcaire-pyrenees.com 

Consulter aussi les 4 SOMMAIRES du menu, tous les reportages y sont répertoriés. Un clic sur le titre vous permet consulter celui qui vous intéresse.

--------------------------------------

Votre aide est la bienvenue ! Vous désirez participer et me proposer des articles avec ou sans photo, écrivez-moimon adresse email pour me joindre est indiquée ci-dessus.

Julie logo juillet 2014 495x350

Partager cet article

7 juillet 2018

Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera ! Aujourd'hui villégiature au bord de la Méditerranée, proche de Leucate, je vous propose de découvrir le village de Fitou niché dans une dépression géologique et au point le plus haut, le château de Fitou qui s'est relevé de ses ruines, car en 1905 il était en piteux état. En 1807, un état des lieux concluait à sa démolition, mais en 1843, un incendie précipita sa destruction.

Chacun détient un petit bout de l'histoire et mon propos est de rassembler ici toutes les informations objectives sur l'historique de ce château de Fitou. Mon savoir est modeste et ma soif d'apprendre est immense, alors n'hésitez pas à apporter votre "pierre" à ce reportage.

Faire découvrir l'Aude avec ses beaux paysages, villages et châteaux, est le seul but que je me suis fixé. Comme vous l'imaginez c'est un "travail" de tous les instants qui demande une certaine passion. Merci à tous ceux qui veulent bien partager leurs photos dans cet objectif. Je constate que vous appréciez mes reportages, qu'ils ne vous laissent pas indifférents et qu'ils aiguisent votre curiosité. Pensez à laisser vos commentaires à la fin de l'article, ils sont les bienvenus, et si vous avez des idées d'articles futurs, contactez moi... Merci de faire suivre à vos relations l'adresse de mon site 

www.belcaire-pyrenees.com

Votre participation sera la bienvenue, n'hésitez pas à m'envoyer vos photos, vos documents, afin d'illustrer les reportages sur vos villages que vous aimez. Je vous souhaite beaucoup de plaisir lors de la lecture de cet article.

 

Le village de FITOU se situe à 181 km de Toulouse, 89 km de Carcassonne, 69 km de Béziers, 39 km de Narbonne, 29 km de Perpignan et 292 km de Cahors.

Le village de FITOU et son château se situe au Sud de Narbonne, à l'Ouest de Leucate.

Le blason du village de FITOU.

Blason du village de Fitou tel qu'on le trouve dans l'armorial général de France dessiné par Charles d'Hozier en 1696.

Le village de Fitou dans les Corbières, compte au recensement de 2015, 1042 habitants. Son plus fort taux fut atteint en 1881 avec 1747 âmes. En 1793, il y avait 627 habitants à Fitou.

Ses habitants sont appelés les Fitounais.

Fitou remonte à l'époque romaine. On pensait que les Bébrices y avaient fondé une station.

La via domitia rèparée par domitius et Pontaius y passait (ou, dans les environ) en quittant Narbonne dans la direction de Salses et des Pyrénées-Orientales. Au moyen âge, Fictorius est mentionné sous ce nom dans le deuxième testament d'Adelaïde de Narbonne (de la famille de Barcelone).

La forme la plus ancienne est villa Fictorio, attestée en 990. Elle dérive ensuite en de Fitorio en 1270. Ces toponymes sont rattachés au latin fictorium et à sa déclinaison fictonem, diminutif de ficta (borne). Fitou a toujours porté le nom de Fictorium, qui sans doute lui fut donné lors de la conquête romaine. À l'époque romaine, de nombreuses constructions furent dressées sur la voie Domitienne allant de l'Espagne à l'Italie en fonction de l'emplacement des sources d'eau. En raison de sa position près de la frontière entre l'Espagne et de la France, le village fut exposé plusieurs fois aux invasions.

Le village de Fitou, la Grande Rue.

Le village encaissé de Fitou, au fond, le château.

Fitou se trouve dans une dépression creusée par l’érosion avec au point haut le château.

Entouré par les communes de Caves, Salses-le-Château et Leucate, Fitou est situé à 4 km au Sud-Ouest de Leucate la plus grande ville aux alentours. 

Situé à 65 mètres d'altitude, le ruisseau de Canaveire, le ruisseau de la Bouychère, le ruisseau des Vigne d'Amont sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Fitou.

Fitou est une commune du parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée.

Le village encaissé de Fitou, au fond, les étangs de Leucate.

Le village de Fitou.

Le village encaissé de Fitou, vu du château.

La mairie–école date de 1883.

A voir, la tour carrée du XVIIIème siècle qui servait de relais au télégraphe Chappe au XVIIIème siècle. Au sud du village, c'est un phare aéronautique implanté en 1927 pour guider les avions de l'Aéropostale qui a été préservé.

Au fil de balades dans les zones non urbanisées du territoire, on observera enfin nombre de capitelles, des abris pastoraux en pierres sèches qu'occupaient les bergers avant que la viticulture ne supplante le pastoralisme.

Le village de Fitou, la Grande Rue.

Le village de Fitou, le marché.

 

L'ÉGLISE SAINT JULIEN ET DE SAINTE BASILISSE DE FITOU

A l'entrée du village, l'église datée du XIIème siècle qui se trouve sous le vocable de Saint-Julien, de style roman fort remanié, demeure le seul vestige d'un ancien établissement des Templiers.

Cette église fut un lieu de sépulture au XVIIème siècle, elle renferme de nombreuses tombes. La plus part des tombes sont répertoriées dans les registres paroissiaux, elles datent de 1643 à 1645.

Une stèle verticale, est dressée au fond de l'église, mais dont l'inscription est illisible, porte la date de 1690.

L'église de Fitou est mentionnée dans les textes dès l'an 1065. Son architecture remarquable est son abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four et éclairée par une fenêtre  en plein cintre. Au XVIIème et XVIIIème siècle, cette partie primitive fut  doublée latéralement par une seconde nef séparée de la première par un grand arc. Sur le mur latéral de cette seconde abside s'ouvre le portail roman constitué de claveaux rayonnants, réalisé en même temps que la nef initiale du fait de son architecture. La chapelle Saint-Joseph, du XIXème, accueille à présent expositions et concerts.

Le village de Fitou, l'église Saint-Julien et de Sainte Basilisse.

Le village de Fitou, l'église Saint-Julien et de Sainte Basilisse.

Le village de Fitou, l'église Saint-Julien et de Basilisse vue de nuit.

Carte vous permettant de situer la chapelle Saint-Aubin par rapport au village de Fitou.

LA CHAPELLE SAINT-AUBIN

C'est un ermitage de culte catholique et de retraite situé à l'Ouest de Fitou à 1 km le long de la D50 (voir la carte ci-dessus), beaucoup de touristes s'y rendent car le lieux est magique.

Les ruines de la chapelle préromane du Saint-Aubin-du-Pla en 1905.

Au début du VIIIème siècle, les Sarrasins envahirent le Narbonnais. Ces envahisseurs amenèrent  avec eux le bacille de la lèpre. Cette maladie contagieuse fit de sérieux ravages pendant plusieurs siècles dans la région. Les romains transformèrent l'hôpital du Pla-de-Fitou en léproserie. Selon les archives de Fitou, le chapelle de Saint-Aubin, datée du IXème siècle a été construite sur les vestiges de l'ancienne léproserie. La chapelle est devenue Ermitage, havre de calme et de paix à l'abri de bouquets d'arbres.

La chapelle préromane du Saint-Aubin-du-Pla restaurée en 1960.

L'église conserve des arcs outrepassés, appareillés en tas-de-charge, ce qui la fait considérer comme prolongeant, dans l'Aude, l'aire de dispersion des églises pré-romanes "mozarabes". Elle se compose d'une petite nef unique, prolongée à l'est par un chevet plat moins élevé. Les murs latéraux de ce dernier sont plaqués, sans liaison, contre le mur oriental de la nef et munis d'arcs latéraux de décharge. Ces deux arcs sont légèrement outrepassés. Au-dessus, la voûte en berceau, en blocage, est établie fortement en retrait. L'arc triomphal, très épais, repose, par l'intermédiaire d'impostes en pierre brute, sur des piédroits. Dans la nef, sous l'arc latéral sud, s'ouvre la porte menant à un bâtiment. L'encadrement intérieur en est chanfreiné, de même que les piédroits. Il ne semble pas que cet arc puisse être considéré comme roman, mais beaucoup plus tardif (XVIème ou XVIIème siècle). A la petite église est accolée une construction voûtée qui est peut-être un oratoire. Plus à l'ouest, un autre bâtiment, dont il subsiste l'arc de la porte en plein cintre, peut être le presbytère ou les restes d'un prieuré.

 

LE CHÂTEAU DE FITOU

Sur environ 1 000 m2 le château se situe sur un site dominant le village de Fitou, les étangs de Leucate et la mer.

C'est un château féodal du XIIème siècle. Château privé appartenant à Cyril Gaillot.

Voici une photo montrant l'état de ruine du château en 1910.

Le château de Fitou relevé de ses ruines suite à d'énormes travaux à partir de 1970.

Le château de Fitou, une vue aérienne.

Le château de Fitou sur les hauteurs du village.

Le château de Fitou.

La date de construction du château de Fitou n'est pas connue, mais elle est fort ancienne. Par son testament daté de 990, la vicomtesse de Narbonne lègue in vila de Fictorius à Ermengarde de Narbonne. A partir d'Ermengarde, tous portent le titre de seigneurs de Treilles ainsi que de Casouls. Le lieu est dénommé "castrum" dès 1271. Son territoire s'étendait sur plus de trois mille hectares. Ensuite vers 1290, la famille de Pérignan posséda la plénitude des droits seigneuriaux sur Fitou et accordait à des vassaux les titres et droits qui étaient légitimement leur propriété. Le territoire du château s'étendait jusqu'à la frontière de Salses. Le château par sa situation, fut maintes fois exposé aux hasards des guerres, il fut assiégé, brulé et reconstruit plusieurs fois.

Le château de Fitou, vu du Sud.

En 1495, Guillaume de Narbonne, sieur de Fitou, installe ses garnisons dans ce château lors de la guerre contre les Espagnols. En 1503, le duc d'Albe, à la tête d'une armée d'Espagnols, s'empare de Fitou et y met le feu. En 1622, les religionnaires du duc de Rohan s'emparent de Fitou. Malgré son état de ruine, l'ancien château-fort présente quelque intérêt car n'ayant subi aucune retouche. Les défenses extérieures sont à peu près arasées. Le château constituait un quadrilatère dont il subsiste deux côtés. Ce rectangle enfermait une grande salle unique, voûtée en berceau suivant le grand axe. Les murs étaient percés d'une série d'archères. Ce sont des archères courtes, correspondant à deux assises de murs à l'extérieur et à trois à l'intérieur, couvertes de dalles. Ces murs sont appareillés assez sommairement en calcaire bleu du pays, avec chaînes d'angle plus soignées en calcaire blanc. Au-dessus de l'angle Nord-Ouest s'élève une tour ronde qui repose sur une arase de tuileaux. Vers le Sud se trouvent deux casemates voûtées parallèles, d'axe perpendiculaire à celui de la salle, accessibles seulement par des trous d'éboulement de leur voûte. Il ne reste rien des bâtiments qui s'élevaient au-dessus de ces ouvrages.

Le château possédait une chapelle, dédiée à Saint-Roch et un presbytère situé à proximité.

L'entrée du château de Fitou ouvert à la visite.

Le château de Fitou, côté Ouest.

L'entrée du château de Fitou ouvert à la visite.

Le château de Fitou, échoppe.

Le château de Fitou, côté Ouest, accès à la forteresse.

Véritable nid d'aigle, sa position stratégique, on fait qu'un grand nombre de seigneurs y régnèrent. Après la chute du château de Montségur, et la défaite des Cathares, le Seigneur de Niort, hérétique, se convertit au christianisme et s'établit au château. L'un des derniers faits de guerre relate que le 19 mai 1635 le Cardinal de Richelieu déclare la guerre à l'Espagne. Vingt sept mois plus tard les Espagnols avancent sur Fitou en deux colonnes, la première venant de Claira transformée en place forte, se compose de 2000 fantassins et 400 chevaux, la seconde vient de Salses avec 12000 fantassins, tambours battant, enseignes aux vent et 1200 cavaliers, cornettes en tête. Les Cabanes de Fitou, le village et le château malgré ses murailles, capitulent dès les premiers assauts. La famille d'Aragon fut la dernière seigneurie à occuper le château jusqu'à la révolution de 1789. Le château a été pillé et brulé en 1843. Longtemps il servit de carrière de pierre pour la construction du village actuel à la suite d'un procès-verbal de destruction émanant de la préfecture, puis les ruines menaçantes au-dessus du village et la commune n'ayant pas les moyens d'entreprendre sa restauration du vendre l'édifice à un particulier, Monsieur et Madame Jacky Gaillot Antiquaire à Paris, qui à partir de 1972 entreprirent sa restauration. La forteresse s'est relevée de ses ruines grâce aux travaux très importants qui ont été effectués et le château abrite aujourd'hui une exposition permanente.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1948.

 

LISTE CHRONOLOGIQUE DES ÉVÈNEMENTS HISTORIQUES CONCERNANT LE CHÂTEAU DE FITOU

- Vers 990, à sa mort le Vicomte (voir titre de noblesse) Adélaïde de Narbonne lègue le site à Ermengarde de Narbonne.

- Au  12ème siècle, construction d'une fortification. Le territoire de Fitou s'étend jusqu'à la limite de Salses.

- En 1209, début de la terrible croisade des Albigeois

- En 1211, l'armée Royale commandée (peut être) par Simon de Montfort  détruit le château.

- En 1244, après la défaite des Cathares au château de Monségur, le seigneur de Niort se convertit au christianisme. Il loge au château de Fitou.

- En 1389, la famille de Pérignan possédait la plénitude des droits seigneuriaux sur Fitou  et accordait à des vassaux les titres et droits qui étaient légitimement leur propriété. Le territoire du château  s'étendait jusqu'à la frontière de Salses.

- En 1399, le captal de Buck s'empara de Fitou et y fit des prisonniers.

- En 1635, le Cardinal de Richelieu déclare la guerre à l'Espagne. Cet acte "Parisien" causera la mort du château de Fitou.

- En 1503, le duc d'Albe, à la tête d'une armée d'Espagnols, y mit le feu.

- En 1622, les religionnaires du duc de Rohan, s'en rendirent maîtres.

- Vers 1637, pendant le siège de Leucate, une puissante armée venue d'Espagne avance vers Fitou. Rapidement, le site ne peut contenir les assauts. Le village et le château subissent de nombreuses attaques détruisant remparts et donjon. Le général Espagnol Larbeau la fit occuper militairement.

- Vers 1790, la famille d'Aragon possède terres et site de Fitou, mais elle est délogée par les Révolutionnaires Français.

- En 1807, un procès-verbal de l’agent cantonal Barrau indiquait l'état d'abandon et de ruine.

- En 1841, le château de Fitou fut pillé et brûlé, sadémolition fut ordonnée par arrêté de  Police en date du 25 juillet 1841, approuvé par le Préfet de l'Aude le 7 août 1841. Les poutres des appartements du château furent enlevées en 1843 pour  rénover le presbytère. Les habitants du village en profitèrent pour récupérer ce qui pouvait l'être, surtout les pierres pour être réutilisé dans de nouvelles constructions.

- En 1948, la ruine est inscrite aux Monuments Historiques.

- A la fin du XXème siècle, les propriétaires du château reconstruisent les murs puis aménagent une buvette et un petit musée.

- Au début du XXIème siècle, la découverte de l'extérieur de la construction est libre et gratuite depuis le parking et le sentier. La visite de l'intérieur est payante.

 

LES SEIGNEURS AYANT OCCUPÉS SUCCESSIVEMENT LE CHÂTEAU DE FITOU

- Jusqu'en 990, la vicomtesse Adélaïde de Narbonne occupait le château.

- Après 990, Ermengarde de Narbonne (née vers 1127/1129 en Roussillon, décédée en 1196 ou 1197) possède le château de Fitou. Elle épousera Bernard d'Anduze. Fille aînée du vicomte Aymeri II et d'Ermengarde de Servian. Dépourvue d'enfants, elle désigne d'abord comme héritier vers 1167 son neveu Aymeri, fils de sa sœur Ermessinde et de Manrique de Lara, puis après sa mort, son autre neveu Pedro Manrique de Lara, qui la chasse du pouvoir en 1192-1193.

Les armes d'Ermengarde étaient "de Gueules à un chevron d'argent".

- Vers 1106, Pierre de Casouls, fils et héritier d'Ermengarde, succède à son père.

La maison de Casouls était d'une branche cadette des Trencavel vicomtes de Béziers.

 

Blason de la famille de Casouls branche cadette Trencavel ; "de gueules à trois fasces d'argent" et brisait les armes de la famille aînée par un Lambel de même.

- Vers 1123, Raymond de Casouls, seigneur de Treilles, de Fitou, de Borex. Raymond signa "Raymundus Petri" indiquant ainsi qu'il était fils de Pierre de Casouls, dans un acte de cession qu'il fit en 1123 à l'église de Saint-Laurent de Casouls.

Pierre de Casouls surnommé Ferrand, fils de Raymond sera le suivant, seigneur de Fitou.

- En 1244, le seigneur de Niort occupe le château.

- Avant que le vicomte de Narbonne Amalric et son frère Aimery se fussent accordés sur le partage de l'héritage de leur père, c'est-à-dire avant 1271, la juridiction haute et basse de Fitou appartenait au vicomte de Narbonne.

- Vers 1275, Ratier était seigneur de Fitou.

- Le 7 septembre 1281, Amalric de Narbonne Ier du nom, second fils d'Aimery V vicomte de Narbonne reçu le château en héritage. Il épousera en première noce Algaye de Rhodès ils eurent trois enfants : Amalric de Narbonne, Philippe et Ermengarde. En secondes noces il épousera Marie d'Antioche fille du grand Maréchal du royaume de Chypre.

- En 1289, Amalric Seigneur de Pérignan et de Fitou, promet le château de Fitou à son fils.

- En 1290, le tribunal d'Amalric de Pérignan, avait la haute justice sur le château de Fitou et sur son territoire, Amalric de Pérignan est le frère du vicomte Aimery (1270-1298).

- En 1342, Jean Pollus  avait acquis  un fief qui appartenait à Braïde fille du noble  Gaurimond de Fitou.

- En  1344, l'histoire du  Languedoc indique  que  Pierre  Arnaldi,  damoiseau, viguier  de  la baronnerie de Talairan était seigneur de Fitou.

- En 1410, Guillaume Ier, vicomte de Narbonne  rédige  un testament où il nommait  tuteur  de son fils, Jean de Son seigneur de Fitou.

- En1495, Guillaume de Narbonne, baron de Capendu, seigneur de Treilles, Lestang, Fitou, etc.

- En 1399, le captal (Captal : mot gascon issu du latin capitelis, chef ou seigneur) de Buck s'en empara et y fit des prisonniers.

- Le duc d'Albe à la tête d'une armée d'Espagnols assiégea et prit le 28 octobre 1503 Sigean, Fitou, Treilles (Truilhas), Roquefort, Castelmaure, Saint-Jean-de-Barrou, Fraissé, Villesèque et autres châteaux, bourgs et villages du pays jusqu'à Narbonne tombèrent entre les mains des Aragonais.

 

Blason de la famille d'Aragon : "d'argent à deux dragons volants ou amphistères affrontés d'azur, accompagné de trois étoiles de gueule, deux en chef une en pointe (Armor, de 1696,775) ; ci-dessous, alias d'or au lion de sable, écartelé d'or à trois bandes de gueule",

Blason de la famille d'Aragon "alias d'or au lion de sable, écartelé d'or à trois bandes de gueule". 

 

- Vers 1503 jusqu'en1790, la famille d'Aragon possède le château de Fitou.

- En 1536, noble Raphaël d'Aragon seigneur de Fitou (ancêtre du comte Raphaël d'Aragon-Fitou, général de division de cavalerie et chambellan du roi François II de Sicile). Conseiller du roi François 1er, grand écuyer de Charles IX. Il épouse le 30 juin 1536 Catherine de Beauxhostes. En 1560, il est maître des ports et passages de Narbonne. Ils eurent un fils : Pierre qui suit ;

- Vers 1560, Pierre d'Aragon, seigneur de Fitou, épousera le 10 mars 1584 Antoinette de Cailus, ils eurent deux enfants : Pierre et Raphaël.

- Pierre, qui suit ;

- Raphaël, marié à Claire de la Tour. Ils eurent pour enfants : Jean et Pierre marié le 14 octobre 1666 à Magdeleine Massol, maintenus dans leur noblesse le 11 novembre 1670.

- Pierre d'Aragon, seigneur de Fitou, épouse le 15 décembre 1624 Françoise de Génibrousse, dont il eut :

- Jean d’Aragon, seigneur de Fitou  né en 1650, décédé  le 14 novembre  1694, inhumé dans l’église.

- Pierre d'Aragon, seigneur de Fitou, demeurant au château de Fitou, au diocèse de Narbonne, épouse le 1er janvier 1666 Marie de Casteras, et fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 11 novembre 1670 ; il eut pour fils :

- Louis d'Aragon, seigneur de Fitou, qui fut père de :

- Pierre d'Aragon, seigneur de Fitou, il eut pour fils :

- Charles d'Aragon de Fitou, filleul de Charles III d'Espagne, roi de Naples, 1730 ; colonel du régiment napolitain Dragons-Bourbon en 1753, s'établit à Naples et qui fut père de :

- Pierre d'Aragon de Fitou, duc de Cutrofiano, mort à Naples en 1838, avait épousé la duchesse de Cutrofiano, princesse de Squinzano, comtesse de Salice, baronne de Guagnano, grande baronne d'Afra et Bagnara, marquise de Campi, héritière de la maison de Filomarino, alliée à la maison souveraine de Castille; il eut de son mariage:

- Raphaël qui suit ;

- N... mort en 1834 ;

- N... prince de Squinzano, chambellan à la cour de Naples.

- Raphaël d'Aragon de Fitou, comte d'Aragon de Fitou, maréchal de camp, général de division de cavalerie au service du roi des Deux-Siciles, chambellan du roi Ferdinand II, épouse en France en 1833 Ne... d'Argy, fille du comte d'Argy.

- En 1622, les religionnaires du duc de Rohan, se rendirent maîtres du château.

- En 1637, pendant le siège de Leucate, le général Espagnol Larbeau fit occuper militairement le château.

- La famille d'Aragon fut la dernière seigneurie à occuper le château jusqu'à la Révolution de 1789.

- Les  descendants de la famille d’Aragon résidant en Italie sont : Pierre d’Aragon de Fitou, mort à Naples en 1838, époux de la princesse de Squinzano, duchesse de Cotrufiano, alliée à la maison souveraine de Castille, qui eut de ce mariage deux  enfants : Gaëtan, prince de Squinzano, Chambellan des deux Sicile et Raphaël comte d’Aragon de Fitou  qui a épousé en 1833, Florentine d’Argy.

Le château de Fitou, côté Ouest.

 

QUELQUES DÉFINITIONS :

- Une devèze : la devèze est un territoire généralement clôturé et réservé par le seigneur, sur lequel il est interdit de pénétrer ou de conduire des troupeaux. On dit dans le nord mettre un territoire en défens.

- Qu'était-ce qu'un viguier ? Pasquier, dans ses Recherches, dit que ce titre de viguier vient de vicarius, vicaire, lieutenant, et remonterait dans nos contrées jusqu'à Théodoric, roi des Ostrogoths, qui avait épousé la sœur de Clovis mais ces fonctions devaient avoir singulièrement varié du Vème au XVIIème siècle. Le viguier est le premier juge "royal". Ces officiers étaient établis surtout en Provence et en Languedoc. A Narbonne le viguier était le premier magistrat de la cité.

 

GÉOLOGIE

Il faut savoir que le sol fitounais recèle  du plâtre  de bonne  qualité  ainsi  que  du minerai  de fer. Des fouilles pour l’exploitation du minerai  de fer ont été  faites  à diverses  reprises,  notamment en  1852  par  un  nommé Bonhomme de  Leucate, mais  sans  grand  succès  contrairement au plâtre qui fut l’une des richesses du village.

Le gisement de Fitou, exploité depuis un temps immémorial. Il est à une lieue des grandes et magnifiques sources salines de Salces qui débouchent de l'extrémité orientale des Corbières, tout à côté de la grand'route de Perpignan à Narbonne. Le site des plâtrières de Fitou fut une ancienne lagune au Trias et Jurassique inférieur dans laquelle se forma le gypse. On trouve dans cette évaporite, des quartz bi-pyramidés.

Voici quelques photos anciennes du village de FITOU pour les amateurs :

Le village de Fitou avec en arrière plan les étangs en 1910.

Le village de Fitou et son église en 1905.

Le village de Fitou, la place en 1910.

Le village de Fitou, la mairie et les écoles en 1910.

Le village de Fitou, la Grande Rue, la poste et le télégraphe en 1905.

Le village de Fitou, la gare en 1905.

Proche du village de Fitou, un déraillement eu lieu à cause d'inondations, le 23 novembre 1907.

Le village de Fitou, la place en 1910.

Le village de Fitou, une vue générale avec au fond les ruines du château en 1910.

Le village de Fitou, l'avenue de Perpignan, avec au fond le château en 1905.

Le village de Fitou, l'avenue de Perpignan, avec au fond le château en 1905.

Le village de Fitou, la Grande Rue en 1905.

Le village de Fitou, et le château à gauche en 1905.

Le village de Fitou, la mairie et les écoles en 1905.

Le village de Fitou, la mairie et les écoles de nos jours.

Le village de Fitou, la Grande Rue en 1915.

Le village de Fitou, la Place en 1915.

Le village de Fitou, en 1915.

Le village de Fitou, Les Cabanes en 1950.

Le village de Fitou, Les Cabanes en 1970.

Le village de Fitou, en 1955.

Le village de Fitou, la Place en 1960.

Le village de Fitou, la Place en 1970.

Le village de Fitou, en 1960.

Le village de Fitou, la Grande Rue, à gauche la mairie et les écoles en 1960.

Le village de Fitou, la Grande Rue en 1960.

Le village de Fitou, la Grande Rue la mairie et les écoles en 1980.

Le village de Fitou, le moulin de madame en 1975.

Le village de Fitou, une vue générale en 1970. 

Bibliographie,  je citerai simplement les documents les plus pertinents :
- Dictionnaire topographique du département de l'Aude par Abbé Sabarthès.

- Bulletins de la Commission archéologique de Narbonne.

- Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France.

- Bulletins du SESA.

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

Vous désirez être averti de la parution d'un nouvel article ? Inscrivez-vous sur la Newsletter ICI

Tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! 
Voici mon adresse mail pour m'adresser vos documents ou prendre simplement contact : 

 jp@belcaire-pyrenees.com 

Avant de quitter ce site et pour mieux y revenir, profitez-en pour consulter aussi les sommaires du menu, il y a de nombreux sujets variés, très intéressants et instructifs, allez-y,  jetez un oeil !

--------------------------------------

Votre aide est la bienvenue ! Vous désirez participer et me proposer des articles avec ou sans photo. Ce site c'est aussi le vôtre, utilisez cette opportunité. C'est l'occasion, vous voulez "partager" et faire découvrir votre village audois, la région, un itinéraire de rando, ou tout autre sujet qui vous tient à coeur, je me charge du montage et de la présentation sur le site ..., écrivez-moimon adresse email pour me joindre est indiquée ci-dessus.

L'aventure continue ... avec vous, toujours de plus en plus nombreux et fidèles lecteurs.  

Julie logo juillet 2014 495x350

Partager cet article

1 juin 2018

Le patrimoine méconnu de l'Aude ne manque pas d'intérêt comme vous avez pu vous en rendre compte tout au long de mes reportages. Aujourd'hui me suis intéressé à l'histoire intéressante du château privé Saint Martin de Toques que l'on peut apercevoir de loin, il ne se visite pas, comme de nombreux châteaux de l'Aude d'ailleurs.

Chacun détient un petit bout de l'histoire et mon propos est de rassembler ici toutes les informations objectives sur l'historique de ce château. Mon savoir est modeste et ma soif d'apprendre est immense, alors n'hésitez pas à apporter votre "pierre" à ce reportage.

Faire découvrir l'Aude avec ses beaux paysages, villages et châteaux, est le seul but que je me suis fixé. Comme vous l'imaginez c'est un "travail" de tous les instants qui demande une certaine passion. Merci à tous ceux qui veulent bien partager leurs photos dans cet objectif. Je constate que vous appréciez mes reportages, qu'ils ne vous laissent pas indifférents et qu'ils aiguisent votre curiosité. Pensez à laisser vos commentaires à la fin de l'article, ils sont les bienvenus, et si vous avez des idées d'articles futurs, contactez moi... Merci de faire suivre à vos relations l'adresse de mon site. 

www.belcaire-pyrenees.com

Votre participation sera la bienvenue, n'hésitez pas à m'envoyer vos photos, vos documents, afin d'illustrer les reportages sur vos villages que vous aimez. Je vous invite à découvrir encore une histoire passionnante, et n'hésitez pas à laisser vos commentaires à la fin du reportage. Amis curieux, je vous souhaite une excellente découverte.

Le château de Saint Martin de Toques se situe à 144 km de Toulouse, 53 km de Carcassonne, 17 km de Narbonne, 68 km de Perpignan et 255 km de Cahors.

Le château de Saint Martin de Toques se trouve dans le parc naturel régional, à quelques encablures de l'abbaye de Fontfroide et du monastère de Gaussan.

On aperçoit le château de Saint Martin de Toques de l'autoroute A61, au Nord à 7 km se trouve le village de Bizanet , au Sud-Ouest à 4 km Saint André de Roquelongue, et 6 km sépare l'abbaye de Fontfroide du château. Saint Martin de Toques fait parti du territoire de Bizanet.

 

LE VILLAGE DE BIZANET

Le village de Bizanet est situé dans les Corbières, sur l'Aussou.

Petit village dominée par le donjon des vestiges du château d'Amont. Ses petites ruelles sinueuses, ses portes anciennes et ses fontaines font le bonheur des photographes. Son lavoir couvert sert encore aujourd'hui aux villageoises occasionnelles.

Blason du village de Bizanet

Blason du village de Bizanet tel qu'on le trouve dans l'armorial général de France dessiné par Charles d'Hozier en 1696.

Le château de Saint Martin de Toques se trouve au Sud du territoire de Bizanet. Le village de Saint André de Roquelongue quand à lui se trouve au plus près du château, au Sud, c'est pour cette raison que je vous donne quelques infos sur ces deux villages..

Le château de Saint Martin de Toques vu du Sud-Ouest.

Bizanet, commune de 1594 habitants au recensement de 2005. Le plus fort taux de population date de 1891 avec 2080 habitants.

Les différentes mentions citées dans les archives de Saint Martin de Toques : 

- En 978, Castellum Sancti Martini.

- En 1157, Castrum quod dicitur Sancti Martini.

- En 1179, Barrium Sancti Martini de Tocs.

- En 1271, Sanctus Martinus de Tocha.

- En 1281, Sanctus Martinus de Thoca.

- En 1300, Sanctus Martinus de Thoque.

- En 1351, Rector Sancti Martini de Tocha.

- En 1537, Sant Marti de Toca.

- En 1589, Sanctus Martinus de Tucha.

-  Entre 1157 et 1639, Esglise de Sainct Martin de Toques.

- En 1781, Saint Martin de Thoques.

L'église Saint Pierre de Bizanet.

Bizanet, l'église Saint Pierre.

Bizanet, le porche de l'église Saint Pierre.

L'église Saint Pierre au centre du village de Bizanet date du XVIIIème siècle, elle a remplacé la vieille église trop éloignée et souvent pillée. L'église porte l'inscription "Liberté, Égalité Fraternité" soulignant qu'elle appartient à la commune. Parmi les avantages en faveur d'une nouvelle église se trouve la possibilité de profiter d'une vieille maison délaissée et d'une tour comme clocher. Pour aller à la vieille église, il fallait franchir un ruisseau aux crues fréquentes. L'église fût terminée et bénie le 29 septembre 1756.

La fontaine de l'église Saint Pierre de Bizanet, située devant l'église, l'eau provient du Naissant. La fontaine coule tout le temps, même lors de l'été le plus sec.

L'église Saint Pierre de Bizanet et la fontaine en arrière plan.

Sur la bordure droite du cimetière, se trouve l'ancienne église paroissiale de Bizanet, sous l'appellation Saint Pierre aux Liens, l'église seigneuriale de Bizanet d'aval devint paroisse au XIIème siècle. Lors de la construction de la nouvelle église, dans le village d'amont, le seigneur, Monsieur de Chefdebien intervint pour racheter la chapelle. Elle porte aujourd'hui la trace des pénitents qui fermèrent l'édifice à moitié, conservant uniquement le chœur ; elle marque aussi son appartenance au seigneur de Bizanet et à ses descendants. Au-dessus de la porte ogivale située au nord, figurent les armoiries de Chefdebien.

Blason de la famille Chefdebien d'Armissan (de) Vicomtes : "D'azur, à la fasce d'argent, accompagnée de deux lions léopardés d'or, armés et lampassés de gueules, celui de la pointe, contourné. Cimier : Un lion d'or, armé et lampassé de gueules. Cri : Virtute. Supports : Deux lions, au naturel. Devise : Dux fui, sum et ero. (Bretagne, Languedoc, Poitou)".

Bizanet, le lavoir datant du XIXème siècle.

Bizanet, le lavoir datant du XIXème siècle.

--------------------------------------------------------------------

LE VILLAGE DE SAINT ANDRÉ DE ROQUELONGUE

 

Saint André de Roquelongue est une commune située dans les Corbières sur l'Aussou. Ses habitants sont appelés les Saint Andréens et Saint Andréennes.

Le village comptait 1384 habitants en 2015. En 1793, 200 âmes peuplaient la commune.

L'église date du XIIème siècle. Depuis 1189 l’église de Saint André de Roquelongue était rattachée à Fontfroide et l’abbé de Fontfroide était devenu le principal seigneur du village, le territoire relevant en outre de l’archevêque de Narbonne, du seigneur de Montséret et du vicomte de Narbonne.

la vigne reste pratiquement la seule culture, dans le cadre de la prestigieuse Appellation d’Origine Contrôlée "Corbières", obtenue en 1985.

Concernant le blason de ce village Saint André de Roquelongue, lorsque, par un édit de 1696, Louis XIV veut remédier aux abus héraldiques, ses conseillers n'oublient pas de faire créer de nouveaux offices et d'imposer l'enregistrement des armoiries. Il est probable que la communauté de Saint-André ne pouvait financer un tel projet dont elle ne voyait pas l'utilité puisqu'elle n'hébergeait pas un seigneur particulier, et qu'elle partageait les affaires communales avec celle de Montséret.

Voici quelques années, un spécialiste en héraldique a imaginé un blason pour la commune en utilisant les armes de Fontfroide.

 

Une vue aérienne de la forteresse Saint Martin de Toques.

 

HISTOIRE ET VESTIGES DU CHÂTEAU DE SAINT MARTIN DE TOQUES

Le château de Saint-Martin de Toques est un château privé situé sur le territoire du village de Bizanet. Le château est inscrit aux Monuments Historiques par arrêté du 17 février 1926.

Le château est bâti sur une butte boisée à 15 kilomètres au sud-ouest de Narbonne.

Mentionné dès 978, il s'affirme comme le vigile efficace des terres domaniales situées en contrebas sur la commune de Saint-André-de-Roquelongue. Les textes indiquent l'existence d'une chapelle en 1157. Pendant des siècles il contrôla la route de Narbonne conduisant aux Corbières. Le château appartint du  XIIIème aux XVème siècles aux vicomtes de Narbonne, la vicomtesse Adélaïde de Narbonne en est la propriétaire au XIIIème siècle.

Le château Saint Martin de Toques une vue aérienne datant de 1994, période de reconstruction et rénovation de cette forteresse.

Le château Saint Martin de Toques vu du Sud-Ouest.

Le château Saint Martin de Toques la façade Ouest.

Le château Saint Martin de Toques la façade Ouest.

Le château Saint Martin de Toques la façade Sud.

Le château Saint Martin de Toques l'angle Sud-Est.

Les vicomtes de Narbonne entrèrent en conflit, à l'occasion de leurs recherches des mines d'argent, avec l'abbaye voisine de Fontfroide.

Comme ses frères féodaux, Saint Martin de Toques garde pudiquement les stigmates des confrontations religieuses du XIIIème siècle. C'était au temps de la cruelle croisade contre les Albigeois, menée par Simon de Montfort.

Les vicomtes de Narbonne dotèrent le château de deux murs d'enceinte superposés et d'une fière tourelle qui embrasse du regard toute la région.

 

Dans l'enceinte, une chapelle était le siège d'une rectorie du diocèse de Narbonne, rattachée pour les redevances à la baylie de Canet. Les restes de ces constructions s'élèvent sur une colline peu distante du monastère de Fontfroide.

Le château Saint Martin de Toques vu du Sud-Ouest.

Le château Saint Martin de Toques vu du Sud-Ouest.

Le château Saint Martin de Toques vu du Sud-Ouest.

Epousant les contours du rocher naturel, les courtines crénelées, munies d'archères courtes, semblent représenter actuellement les éléments les plus anciens du château XIIème siècle. Il se compose de deux enceintes concentriques, accessibles au moyen d'une rampe pavée de galets, que domine une construction carrée datée de 1617. On débouche alors dans les lices dont l'angle Nord-Est est occupé par la chapelle romane intégralement conservée à l'exception de la façade Ouest disparue. On distingue encore le tracé de la première enceinte se terminant au Sud-Ouest par une sorte d'éperon, ou avancée de maçonnerie aux murs épais qui semble défendre une galerie naturelle. La deuxième enceinte est parsemée de ruines de bâtiments. A l'angle Nord-Est s'élève une tourelle dont le pan de courtine attenant est percé par une fenêtre moulurée à meneau du XVème siècle. L'angle Nord-Ouest, occupé par une tourelle dodécagonale présente de longues archères à étriers, cette tourelle abrite une salle voûtée en coupole, soigneusement appareillée en grès, offre encore les vestiges bien visibles d'une crénelure aux merlons percés d'archères. La courtine adjacente s'interrompt pour laisser place à un mur en calcaire, surmontée de créneaux de mêmes dimensions que les merlons qui semblent plus décoratifs qu'efficaces. Enfin, les vestiges d'une tourelle de plan semi-circulaire sont visibles dans l'angle Sud-Ouest. Si la chapelle semble être l'édifice cité à la fin du XIIème siècle, en revanche les autres éléments de fortification doivent pouvoir être datés du XIVème siècle et plus tard.

Le château de Saint Martin de Toques vu du Sud-Ouest.

Le château de Saint Martin de Toques la façade Sud.

Le château de Saint Martin de Toques l'angle Sud-Ouest.

Le château de Saint Martin de Toques l'angle Sud-Ouest, au fond la tour dodécagonale.

Le château de Saint Martin de Toques la façade Ouest, avec la tour dodécagonale.

Le château de Saint Martin de Toques l'angle Sud-Ouest, une partie du mur d'enceinte est écroulé.

Tout au long du moyen-âge on découvre dans de nombreux textes, toujours sous la dépendance des vicomtes de Narbonne : La chapelle mentionnée seulement en 1360 semble avoir une origine plus ancienne. La cour dont l'arc est légèrement outrepassé rappelle les constructions cisterciennes des XIème et XIIème siècle. Rapidement le château dut avoir un cercle de maisons dans les environs, sur les flancs de la colline. Si l'on peut considérer les murs du Nord-Est comme témoignages de l'époque médiévale avec la tour octogonale et ronde, chapelle, on peut penser que le reste du château a subi des modifications profondes au cours de la Renaissance (logements, salle des gardes, entrée). Cette rénovation correspond à l'arrivée de seigneurs importants : les familles italiennes d'Alezio et Castiglione, Milanais qui s'installent dans le Narbonnais à la suite du Cardinal de Ferrare, alors abbé de Fontfroide.

Le château de Saint Martin de Toques l'angle Sud-Ouest.

Le château de Saint Martin de Toques la façade Ouest, à gauche la tour dodécagonale.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Ouest.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Ouest.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Ouest.

En 1709, six foyers existaient à Saint Martin en dehors du château. A la Révolution, la paroisse sera supprimée. Transformée en exploitation agricole dès le début du XVIIème siècle, la forteresse est abandonnée et ruinée faute d'entretien Au XVIIIème siècle, le château semble avoir été abandonné comme lieu de résidence ; ses propriétaires habitent Narbonne et une demeure modeste est édifiée au pied de la montagne. Tas de ruines imposant, il fut racheté et restauré, dès 1990, il renaquit ainsi de ses ruines par l'acharnement de propriétaires privés. Il est aujourd'hui une demeure particulière.

 

Voici quelques infos glanées dans les archives où Saint Martin de Toques est cité :

- En 1018 et 1020, Béranger, après avoir succédé au vicomte de Narbonne, reçut avec sa femme Garsinde, l'hommage ou serment de fidélité de ses vassaux, entre autres de Guillaume Hibrini de Durban, fils d'Aledaïde pour le château de Saint-Martin de Toques et pour le château "qui dicitur Durban neque de ipsas fortezias, que ibi sunt aut inantea erunt". Il s'engage à ne pas s'approprier ce château et "ne nols lor tolrei, ne tolre nols lor farei, ne los lors vedarci, ne vedar nols lor farei, ne-nols en enganarei". (Histoire Générale du Languedoc. Ed. Privât. T. V, col.372).

Ce Guillelmus Hibrini rend hommage et prête serment de fidélité au vicomte de Narbonne et à sa femme pour les châteaux de Durban et de Saint-Martin de Toques. La famille de Durban, dont Guillaume Hibrinus serait un des premiers représentants, fait quant à elle partie de l’entourage immédiat de la maison de Narbonne. On retrouve en effet en 1005, un personnage dénommé Ibrinus parmi les exécuteurs testamentaires de l’archevêque de Narbonne, Ermengaud ; c’est sans doute ce même personnage qui est qualifié de nobilibus en 1023 lors d’un plaid tenu à Narbonne où il signe sous le nom d’Ibrinus de Durban. Outre la concordance des dates, surtout si on admet le serment de Guillelmus Hibrini postérieur à 1032, les règles en vigueur à cette époque concernant l’onomastique (dénomination double : nom et nom du père au génitif) font de Guillaume un probable fils d’Hibrinus. On retrouve ensuite à plusieurs reprises les deux lignages dans des actes concernant Narbonne, comme en 1080 où Berengarius Petri de Petrapertusa et Ademarus de Durbano assistent à une assemblée tenue par Pierre archevêque et "vicomte".

Le château de Saint Martin de Toques, l'éperon se trouvant à l'angle Sud-Ouest.

Le château de Saint Martin de Toques la courtine Nord.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Nord-Ouest.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Nord-Ouest.

- Différends entre Aymeri, vicomte de Narbonne, et Amalric, son frère : Le vicomte de Narbonne et son frère Amalric demandèrent au parlement que le roi tint à Paris, à la fête de saint Martin de l'an 1278, que le roi mît hors de sa main les biens et les fiefs situés dans leur juridiction qui avaient été confisqués pour crime d'hérésie après la seconde guerre, c'est-à-dire en 1242. Amalric se plaignait de ce que le vicomte Aymeri, son frère, exerçait la juridiction, à son préjudice, sur divers lieux qui lui avaient été cédés, et en particulier des voies de fait dont Amalric, son neveu, fils du vicomte, son frère, avait usé, en faisant dresser des fourches patibulaires dans la juridiction de son château de Saint-Martin de Toques. Enfin les deux frères compromirent de leurs différends entre les mains de Gui de Lévis, seigneur de Mirepoix, qui les avait déjà mis d'accord en 1272 et qui rendit, en 1281, dans sa maison de Carcassonne, une sentence arbitrale qui termina leurs nouveaux différends. Il paraît qu'Amalric de Narbonne, seigneur de Pérignan, dont on vient de parler, avait alors perdu Alcayete de Rodez, sa femme. Nous savons du moins qu'elle fit son testament au mois de mars de l'an 1274. Elle institua Amalric, son fils, héritier, et nomma Amalric, son mari, et Guiraud de Pierrepertuse, damoiseau, pour ses exécuteurs testamentaires.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Sud.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Sud.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Sud.

- Le 26 août 1669, nobles Antoine Marie de Castillon seigneur de Saint Martin de Toques, demeurant à Narbonne, ses titres de noblesse ont été confirmés par jugement souverain, monsieur de Mirmand rapporteur,

Blason de la famille Castillon : "porte de gueules au lion d'argent soutenant de son pied dextre un château d'argent".

- 1760, procédures et sentences poursuivies au criminel : par messire de Graves d'Espalais, seigneur de Saint Martin de Toques, contre le berger de Jean Lignon, dit Catinat, de Saint-André de Roquelongue qui faisait paître son troupeau dans ladite seigneurie de Saint-Martin au Pech de Lauzina.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Sud.

Le château de Saint Martin de Toques la partie habitée côté Sud avec les fenêtres à meneaux.

Le château de Saint Martin de Toques la partie habitée côté Sud.

Le château de Saint Martin de Toques la partie habitée côté Sud avec les fenêtres à meneaux.

- Noble Bernard de Calouin,  chevalier, seigneur de Tréville, troisième fils de Grégoire II du nom , et de Charlotte de Vernès, il épousa par contrat passé devant Arnaud Verdier, notaire de Trêves, le premier Juillet 1763, Louise-Rose de Grave, fille de noble Jean-François de Grave, seigneur d'Espalais, de Cousrouge, Saint-Martin de Toques, et de défunte Marie-Anne de Moulins.

Le château de Saint Martin de Toques la partie habitée côté Sud avec les fenêtres à meneaux.

Le château de Saint Martin de Toques la partie habitée côté Est avec la chapelle castrale en contrebas à droite.

Le château de Saint Martin de Toques côté Est on aperçoit un pont-levis, accès dans la cour intérieure permettant uniquement le passage des chevaux, c'est la seule entrée dans la forteresse. Toutes les portes sont réalisées avec un arc en plein cintre.

Le château de Saint Martin de Toques la partie habitée côté Sud-Est. 

Le château de Saint Martin de Toques le côté Est avec la chapelle castrale dans l'angle Nord Est.

- Un procès-verbal de l'Assemblée générale des trois ordres de la sénéchaussée de Carcassonne datant du 17 mars 1789 indique : "Hyacinthe, marquis de Grave, seigneur de Saint-Martin de Toques. Marianne-Hyacinthe, baron de Grave, chevalier de Saint-Lazare, coseigneur du fief de Gasaigne par les Narbonne, y demeurant.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Sud-Est.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Est.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Est.

Le château de Saint Martin de Toques l'angle Sud-Est, la tour carrée.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Est.

Le château de Saint Martin de Toques l'angle Sud-Est.

Le château de Saint Martin de Toques le côté Est, la partie basse du mur d'enceinte.

 

LES SEIGNEURS DE SAINT MARTIN DE TOQUES

Ceci est une ébauche, il est très difficile de connaître la chronologie exacte, si vous avez des précisions n'hésitez pas à me contacter pour rectifier ou compléter cette liste.

- Vers 1010, Béranger seigneur de Saint Martin de Toques.

- Vers 1020, Guillaume Hibrinus.

- Vers 1250 Amalric vicomte de Narbonne, seigneur de Saint Martin de Toques.

- Vers 1560, Antoine-Marie de Castillon, seigneur de Saint Martin de Toques, obtint de Charles IX le 20 Janvier 1562 des lettres de naturalité, enregistrées en la chambre des comptes de Montpellier le 26 Novembre 1583. Il épouse Marquise Jougla, de laquelle il eut :

         - Jerôme de Castillon, seigneur de Saint Martin de Toques, testament le 16 Juillet 1622. Il épouse le 7 Juin 1571 Françoise de la Coste, ils eurent : Antoine Marie de Castillon, seigneur de Saint Martin de Toques, gouverneur de Lers sur le Rhône par commission du 21 Avril 1627.

- Vers 1650, les familles italiennes de Milan d'Alezio et Castiglione se succèdent au château de Saint Martin de Toques.

- Vers 1700,Jean François de Grave, né le 2 décembre 1700, seigneur d'Espalais, Cousrouge et Saint Martin de Toques. Fils de Marc Antoine de Grave né en août 1659, seigneur d'Espalais, marié le 20 avril 1689 à Marie de Martrin de Donos. Ils eurent trois enfants dont Jean François de Grave qui épousa le 13 juin 1729 Marie Anne de Moulins. Ils eurent quatre enfants dont, qui suit ;

- Vers 1736, Hyacinthe de Grave, marquis, seigneur de Saint Martin de Toques, baron de Grave, né le 4 mai 1736, il fut officier du régiment du Languedoc en 1760. Il épousa le 28 avril 1771 à Nîmes, Françoise Renée de Pierre de Bernis.

- 1757, un différent entre Jean-François de Grave, seigneur de Saint-Martin-de-Toques contre l'abbaye de Fontfroide.

Voici quelques photos anciennes du château, des villages de Bizanet et Saint André de Roquelongue pour les amateurs :

Bizanet, hôtel de ville et la poste en 1905.

Bizanet, place de l'église en 1905.

Bizanet, l'avenue de Narbonne en 1905.

Bizanet, l'avenue de la Gare en 1905.

Bizanet, l'avenue de la Gare en 1905.

Bizanet, place de l'église en 1905.

Bizanet, le château en 1905.

Bizanet, l'avenue de Narbonne en 1905.

Bizanet, une vue générale en 1905.

Bizanet, place de l'église en 1905.

Bizanet, une vue générale en 1905.

Bizanet, la rue Neuve en 1905.

Bizanet, la rue du Lavoir en 1905.

Bizanet, place de l'église en 1905.

Bizanet, la rue du Lavoir en 1905.

Bizanet, le groupe scolaire au fond et la Gare en 1905.

Bizanet, la lavoir public couvert en 1905.

Bizanet, la lavoir public couvert en 1905.

Bizanet, la place de la République en 1905.

Bizanet, l'avenue de Narbonne en 1905.

Bizanet, la rue de l'Avenir en 1905.

Bizanet, la rue du Portail-Neuf en 1905.

Vue aérienne de Bizanet en 1965.

Vue aérienne de Bizanet en 1965.

Vue aérienne de Bizanet en 1965.

Vue aérienne de Bizanet en 1965.

L'église de Bizanet en 1965.

La forteresse Saint Martin de Toques en 1905.

La forteresse Saint Martin de Toques en 1905.

Saint André de Roquelongue, "les Gayettes" source alimentant le village en 1905.

Saint André de Roquelongue, l'avenue de Narbonne (au fond la montagne La Bouisse ou Roque-Longue, qui a donné son nom au village) en 1905.

Saint André de Roquelongue, vue générale en 1905.

Saint André de Roquelongue, la Gare en 1920.

Saint André de Roquelongue, la Place en 1905.

Saint André de Roquelongue, rue du Commerce en 1905.

Saint André de Roquelongue, le quartier du Cheval-Blanc en 1905.

Saint André de Roquelongue, les bords du ruisseau en 1905.

Saint André de Roquelongue, la mairie et le groupe scolaire en 1905.

Saint André de Roquelongue, une vue générale en 1905.

Saint André de Roquelongue, la Grande Place en 1905.

Saint André de Roquelongue, la Grande Place en 1920.

Saint André de Roquelongue, la route de Lésignan en 1905.

Saint André de Roquelongue, la route de Narbonne en 1905.

Saint André de Roquelongue, l'avenue des Poids-Public en 1905.

Saint André de Roquelongue, la Gare en 1905.

Saint André de Roquelongue, le côté de l'église, face la montagne la Bouisse en 1905.

Saint André de Roquelongue, une vue aérienne en 1955.

Saint André de Roquelongue, une vue aérienne en 1955.

Saint André de Roquelongue, la place du Marché en 1905.

Saint André de Roquelongue, la place du Marché, l'abreuvoir en 1905.

Saint André de Roquelongue, la route de Lézignan et la Fontaine en 1905.

Saint André de Roquelongue, le groupe scolaire en 1905.

Saint André de Roquelongue, l'avenue de la Poste en 1930.

Saint André de Roquelongue, la place du Marché, l'abreuvoir en 1905.

Saint André de Roquelongue, la rue du Commerce en 1905.

Bibliographie,  je citerai simplement les documents les plus pertinents :
- Dictionnaire topographique du département de l'Aude par l'Abbé Sabarthès.

- Histoire Générale du Languedoc.

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

Vous désirez être averti de la parution d'un nouvel article ? Inscrivez-vous sur la Newsletter ICI

Tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! 
Voici mon adresse mail pour m'adresser vos documents ou prendre simplement contact : 

 jp@belcaire-pyrenees.com 

Avant de quitter ce site et pour mieux y revenir, profitez-en pour consulter aussi les sommaires du menu, il y a de nombreux sujets variés, très intéressants et instructifs, allez-y,  jetez un oeil !

--------------------------------------

Votre aide est la bienvenue ! Vous désirez participer et me proposer des articles avec ou sans photo. Ce site c'est aussi le vôtre, utilisez cette opportunité. C'est l'occasion, vous voulez "partager" et faire découvrir votre village audois, la région, un itinéraire de rando, ou tout autre sujet qui vous tient à coeur, je me charge du montage et de la présentation sur le site ..., écrivez-moimon adresse email pour me joindre est indiquée ci-dessus.

L'aventure continue ... avec vous, toujours de plus en plus nombreux et fidèles lecteurs.  

Julie logo juillet 2014 495x350

Partager cet article

25 avril 2018

Le patrimoine méconnu de l'Aude ne manque pas d'intérêt comme vous avez pu vous en rendre compte tout au long de mes reportages. Aujourd'hui me suis intéressé à l'histoire intéressante d'un château discret et privé, il ne se visite pas, comme de nombreux châteaux de l'Aude d'ailleurs, son passé historique, permet de comprendre ce qui se passait dans la région à partir du Moyen-âge.

Ce château privé un peu austère qui a résisté vaillamment aux outrages du temps et à l'abandon des hommes est un "héritage" héraldique et médiéval étonnant, je vous laisse découvrir pourquoi. Je vous invite à découvrir encore une histoire passionnante, et n'hésitez pas à laisser vos commentaires à la fin du reportage. Amis curieux, je vous souhaite une excellente découverte.

 

Le village de Pomas se situe à 103 km de Toulouse, 11 km de Limoux, 16 km de Carcassonne, 74 km de Narbonne et 231 km de Cahors.

Le village de Pomas appartient à l'arrondissement de Limoux et au canton de Saint-Hilaire. L'altitude moyenne de Pomas est de 150 mètres environ. Sa superficie est de 10.15 km². J'ai déjà réalisé de nombreux reportages dans ce secteur du Razès, notamment, sur Pieuse, Saint-Polycarpe, Couffoulens, Villarzel-du-Razès, Gaja-et-Villedieu, consultez les sommaires.

Une vue aérienne du village de Pomas.

Le village de Pomas est proche de l'abbaye de Saint-Hilaire et de Pieuse, des hauts lieux historiques de Razès.

Le blason du village de Pomas.

Le blason du village de Pomas tel qu'on le trouve dans l'Armorial Général de la France dessiné par Charles d'Hozier en 1696.

 

Le nom du village s'est substitué au nom gallo-romain (Serentisu+anum) en 844, et Pomars en 1226, qui viendrait peut être du bas latin pomaris "vergers de pommiers".

La première mention écrite du castrum de Pomaribus date de 1319. Au cours des guerres de Religion, c'est à Pomas que se réunirent, le 22 décembre 1589, les députés chargés de dresser les articles de la Trève de Labourage. Une nouvelle assemblée pour la Trève s'y tint en février 1590.

Le nom de Pomas apparaît en 1781 sur les documents du diocèse de Carcassonne.

Vestiges des remparts de Pomas.

Les habitants de Pomas s'appellent les Pomasiens et les Pomiasses.

Le recensement de la population de Pomas dénombrait 875 habitants en 2015. En 1793 il y avait 534 âmes dans le village.

Ce qui ne manque pas d'intérêt à Pomas se sont le Château et le Calvaire qui se trouve dans une chapelle à côté de l'église.

Le château laissé à l'abandon est à l'intérieur dans un état pitoyable mais les peintures médiévales sous plafonds sont relativement bien conservées.

 

L'église de Pomas côté Nord.

L'ÉGLISE ET LA CHAPELLE DE POMAS

Placée sous l’invocation de Saint-Julien et Sainte-Basilisse ou Basilice, martyrs en Espagne.

Statue de Sainte Basilice (Ministère de la Culture).

L'église de Pomas côté Nord.

Le clocher-mur côté Ouest avec ses trois cloches de l'église de Pomas.

L'église de Pomas côté Sud.

L'église de Pomas côté Sud, jouxtant le cimetière.

Le clocher-mur côté Ouest avec ses trois cloches de l'église de Pomas.

L'église de Pomas côté Sud, porche d'entrée du sanctuaire.

Le porche abrité de l'église de Pomas.

L'église paroissiale de Pomas, qui se trouve tout à côté du cimetière, est un édifice de style gothique à nef en croix latine bâti au XVème siècle. Elle a vraisemblablement été construite sur l’emplacement de l’enclos ecclésial qui existait au XIème siècle. La nef est unique, à quatre travées, en forme de croix latine, les deux Fonts Baptismaux sont en marbre rose, elle possède un chevet plat et son clocher possède trois cloches. L’entrée de l’église se fait par un portail sculpté, protégé par un porche.

Plaques commémoratives des guerres 1914-1918 et 1939-1945.

Le choeur de l'église de Pomas.

Le choeur de l'église de Pomas.

L'église de Pomas, la nef centrale.

Le choeur de l'église de Pomas.

Sur le maître autel de l’église est placée une croix funéraire du XVIème siècle, qui est en fait l’ancienne croix du cimetière (Elle est classée au titre des Monuments Historiques). L'église fut rénovée en 2016.

La Croix de Verzeille qui se trouve à 200 m à la sortie du village, est une croix de pierre dont la partie inférieure du fût indique l’année 1663. On dénombre également cinq croix de chemin autour du village.

L'église de Pomas, bénitier  en marbre de Caunes-Minervois. Il date de la fin du XVII ème siècle ou du début du XVIII ème siècle.

LA CHAPELLE SAINTE CROIX

La Chapelle Sainte Croix XVIème siècle, calvaire du type "Pardon Breton", érigé en 1534.

La chapelle est un petit édifice attenant au cimetière, le Calvaire se trouvant à l'intérieur est fort curieux, il a été élevé au plus beau moment de la Renaissance : il porte la date de 1534.

Sur sa face Ouest on peut y voir le Christ, pieds et mains liés.

Les nombreuses sculptures dont il est orné ont malheureusement  été badigeonnées autrefois sans goût, ce qui a altéré les détails des sculptures.

Pomas, le calvaire de sainte Croix, photo datant de 1993.

Pomas, le calvaire de sainte Croix, photo datant d'avant 1908.

Le monument a une hauteur totale de 2,60 m environ ; il est composé d'une colonne à pans coupés qui supporte une croix a la partie supérieure. Cette croix pivote sur une tige de fer qui la soutient. Les deux côtés du monument sont ornés de nombreux personnages. Sur la face regardant l'entrée on voit, comme sujet principal, le Christ en croix ; au dessus de sa tête, deux anges, les ailes déployées, soutiennent une banderole qui porte l'inscription INRI en caractères gothiques carrés. Sur les bras de la croix, quatre anges ailés portent dans leurs bras les instruments de la Passion : celui dé droite, sur la face avant, soutient une colonne, celui de gauche une échelle. Sur la face arrière, l'ange de droite porte un paquet de verges, et celui de gauche est un peu détérioré.

Au-dessus, entourant la partie supérieure de la croix, des petits anges, jouant de divers instruments de musique, accompagnent le Christ dans son ascension. Ces anges musiciens sont fort curieux, ils ont les cheveux longs partagés sur le front et portent la moustache et la barbiche comme de vulgaires lansquenets.

Sur la face arrière de la croix proprement dite, est figurée une Assomption, la Vierge portant l'enfant Jésus sur son bras gauche est enlevée et couronnée par des anges. Anges, Vierge, couronnes, ressemblent étrangement au groupe qui orne le Calvaire de Villanière, qui est conservé au Musée municipal de Carcassonne.

Les armes d'Eudes, protecteur de Pomas, qui érigea ce monument en l'an mille cinq cent trente-quatre, s'il faut en croire l'inscription sculptée sur une banderole qui règne autour de la colonne.

Blason d'Eudes protecteur de Pomas.

Ces armes portent d'azur à une coquille de Saint Jacques d'or accompagnée de trois roses d'argent posées 2 et 1.

 

LE CHÂTEAU DE POMAS

La construction du château date du XIVème siècle.

A l’extrême fin du XIVème siècle, un riche Limouxin, Antoine Rabot, fit bâtir ce vaste château, surplombant la vallée de l’Aude. Son père avait fait fortune au service du roi et de l’évêque d’Alet. Il établit chacun de ses trois fils sur une seigneurie dotée chacune d’un château ; ils ne cessèrent pas pour autant de servir le roi, ni de siéger au consulat de Limoux.

Le château de Pomas, façade Sud.

Le château de Pomas, façade Sud-Ouest.

Le château de Pomas, la tour,  façade Sud.

Le château de Pomas, tourelle d'angle et façade Ouest.

Le château de Pomas, tourelle d'angle Ouest.

Le château de Pomas, tourelle d'angle Ouest.

Le château de Pomas, tourelle d'angle Ouest.

Le bâti du château dessine une enveloppe quadrangulaire de type défensif avec des archères cruciformes en batterie à la base et des hourds en couronnement, deux entrées sous bretèches dont la principale domine un fossé, des traces de divisions intérieures et de stockage existent. Les tourelles d’angle sont très semblables à celles du donjon de la cathédrale d’Agde daté de la fin du XIIIème siècle.

A la fin du XVème siècle l’ensemble castral à vocation défensive sera transformé en une habitation de prestige selon un plan aménageant trois corps de bâtiments sur cour et comprenant tourelle d’escalier à vis, baies à croisées et cheminées monumentales, plafond peint avec blasons et figures historiées sur salle d’apparat, à rapprocher de celui de l’abbaye de Saint-Hilaire à 3 km de là.

Le château de Pomas, façade principale entrée du château côté Est. On peut voir ici de nombreuses fenêtres à croisée qui ont fait leur apparition à partir du XIVème siècle.

Le château de Pomas, façade principale entrée du château côté Est. Des fenêtres à croisée qui ont fait leur apparition à partir du XIVème siècle.

Le château de Pomas, porte d'entrée du château côté Est, surmontée d'un blason. Archères à étrier et croisillon de part et d'autre de la porte.

Porte d'entrée du château de Pomas, photo datant de 1987.

Le château de Pomas, porte d'entrée du château côté Est, surmontée d'un blason fleurdelisé, que représente t'il ?

Le château de Pomas, archère à étrier et croisillon de part et d'autre de la porte d'entrée du château côté Est.

Porte d'entrée du château de Pomas photo datant de 1981, on voit bien ici l'état de délabrement du patrimoine de l'Aude.

Escalier à vis situé dans la cour intérieure du château de Pomas photo datant de 1981, l'état de délabrement du patrimoine de l'Aude est désolant.

Le château de Pomas, façade Sud. A droite entre les deux fenêtres, deux corbeaux devaient supporter un balcon, l'ouverture a été bouchée.

Aux angles Est, Nord et Ouest, trois tourelles rondes partent d'encorbellements établis au niveau du premier étage. L'angle Sud est occupé par une massive tour carrée. A l'emplacement du pont-levis disparu, un ponceau franchit le fossé et supporte le chemin d'accès actuel qui mène à une terrasse comprise entre la tour carrée et des dépendances modernes. A l'intérieur de la tour carrée se voient encore les murs primitifs auxquels elle fut adossée. Les archères de ces murs sont cruciformes, d'un type rare dans l'Aude probablement du XIVème siècle. Un peu partout, les murs ont été percés de canonnières de formes variées. Au sommet des tourelles et des courtines étaient établis à demeure des hourds en bois. La petite cour intérieure est de niveau avec le premier étage des appartements. D'importants silos y étaient creusés. La porte qui donne accès à la cour en venant de l'entrée principale, est en arc brisé. Cette construction a été en partie reprise lors de la mise en place de deux arcades en anse de panier qui limitaient une galerie de long de la face Sud-Ouest de la cour. Ces arcs ne paraissent pas antérieurs au XVIIème siècle. L'escalier en vis est inclus dans l'angle oriental de la cour.

Plan du château de Pomas. 

Le XVIème siècle verra la mise en place d’une tour carrée avec canonnières, la reprise d’élévations intérieures notamment le plafond sur la grande salle et percement de grandes baies, aménagement d’une cave en sous-sol. Dans ces sous-sols deux cheminées monumentales pourraient être prises comme modèle pour les dessins d'une cuisine de Gargantua.

Au XVIIème siècle, on note la réfection de certains plafonds ainsi que des réaménagements divers. Les XVIIIème et XIXème siècles se caractérisent par des cloisonnements, des reprises de la distribution et la surélévation d’un corps de bâtiment.

Dépendances du château de Pomas.

Le château de Pomas, façade Nord.

Le château de Pomas, façade Nord, les latrines en encorbellement.

Le château de Pomas, façade Ouest.

Le château de Pomas, façade Ouest. On remarque de ce côté, qu'il y a trois archères à la base du mur.

Le château conserve quelques parties fortes intéressantes, comme ces deux chambres qui se trouvent au premier étage qui nous offrent plusieurs blasons peints au plafond fort bien conservés. Un ensemble remarquable de plafonds à poutres et solives réalisés entre 1492 et 1495. Les lys de France et les armes d'Anne de Bretagne, ainsi que celles du Dauphin, permettent de dater le plafond du vivant du Dauphin, Charles-Orland entre 1492 et 1495.

Plafond peint de la grande salle.

Plafond peint de la grande salle, têtes de femme.

Tête de femme et d'homme se faisant face, probablement le seigneur rabot et son épouse.

Plafond peint de la grande salle, toutes les figures et armoiries sont peintes entre les poutres.

Les plafonds de deux salles sont constitués chacun par trois poutres et quatorze poutrelles. Les quinze compartiments ainsi délimités sur chaque poutre sont obturés par des planchettes légèrement inclinées. Ce sont ces métopes qui ont été décorées d'armoiries héraldiques, de portraits et de sujets divers tel que, des fruits et légumes, animaux, bustes humains, animaux fantastiques, etc., réalisés au pochoir d'une grande qualité. Il y a soixante métopes par salle, soit cent-vingt en tout. Un style d’influence italienne.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Trois écus de gauche à droite, écu de la Maison Rabot-Montfaucon,  écu de Guichard d'Aubuson, évêque de Carcassonne de 1476 à 1497 et l'écu de Rabot.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : chevreuil.

Dans une salle, le maître de la maison, Rabot, seigneur de Pomas, occupe la place d'honneur au centre, la Reine de France à sa droite, les membres de sa famille répartis suivant la qualité de leurs alliances; la salle voisine est réservée aux seigneurs qui recevaient l'hommage des Rabot, le Roi, les Voisins de Limoux, les Bruyères de Chalabre, les Levis-Léran, quelques évêques et abbés. Ici, l'apport historique n'est pas négligeable, car les textes laissaient tout ignorer de la généalogie des Rabot avant le XVIème siècle, et de l'étendue de leurs domaines ; l'apport artistique ne l'est pas moins, car plusieurs des tableautins qui font face aux écus armoriés sont manifestement des portraits.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Tête d'homme.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Tête de femme et têtes de deux personnages de profil.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Tête de femme.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Tête d'homme gras.

A côté de ces ensembles exceptionnels, on ne dispose, le plus souvent, que d'un seul blason déchiffrable, parfois suffisant pour préciser une date limite, lorsque, par exemple, les partitions héraldiques désignent clairement un personnage par ses alliances.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Tête de femme et deux écus écartelés, à droite c'est l'écu de Jean de Foix.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Trois écus, de gauche à droite,  écu de Cécile fille de Jean de Voisins,  écu de Jeanne de France, écu de Bourbon, Pierre Beaujeu époux de Jeanne de France.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : un ange et deux écus, écu de Savoie.

Panneau du plafond de la grande salle de l'aile, peinture murale : Tête simiesque, bouffon, homme coiffé d'un chapeau.

Zoom sur la tête simiesque.

Tortue peinte.

Blason de la famille de Bourbon, Pierre Beaujeu époux de Jeanne de France.

Ces armoiries porteraient la date du XVIème siècle. On y reconnaît entre autres les armes de Voisins, Rabot, Jean de Lévis, Foix et Béarn, France, France et Bretagne, Narbonne, France et Narbonne, Bruyères, Rochefort, France et Savoie, Lévis et Foix, Savoie Rabot et Montfaucon, Dauphin de France Clermont Evreux, archevêque de Narbonne (1492-1494), Pierre d'Abzac abbé de Lagrasse, l'évêque d'Alet et celui de Carcassonne.

Le blason de Georges d'Amboise (1491-1494), palé d'or et de gueules, alterne, figure aux plafonds du château de Pomas. On peut voir aussi : la croix ancrée de Guichard d'Aubusson (1476-1497) ; le blason de Guillaume de Rochefort (1489-1508) ; le blason d'Abzac de la Douze (1465-1501).

Liste des blasons peints sur les plafonds :

1-  Jean Luillier conseiller du présidial de Carcassonne.

2- Antoine de Rabot propriétaire du château de Pomas.

3-  communauté de Carcassonne.

4-  Jean Vidal.

5-  Raimond de Corsier, seigneur de Cesseras et Cadirac.

6-  Georges d'Amboise, archevêque de Narbonne de 1491 à 1494.

7-  Jean de Lévis, sénéchal de Carcassonne.

9-  Charles VIII, roi de France (1470-1498).

10- Le dauphin Charles-Orland (1492-1495).

11- Pierre d'Abzac de la Douze, abbé de Lagrasse.

12- Alain d'Albret.

13- Famille de Foix.

14- Jean de Foix.

15- Guichard d'Aubuson, évêque de Carcassonne de 1476 à 1497.

16- Philippe de Voisins, fils de Guillaume III seigneur de Coussoulens

17-  ?  non identifié.

18- Bernard de Voisins, seigneur de Pezens.

19-  ?  non identifié.

20- Pierre de Rochefort

21-  Jean III de Bruyères

22- Cécile fille de Jean de Voisins, qui a épousé en 1489 Jean III de Bruyères ci-dessus.

23- Louis fils de Charles duc d'Orléans et de Marie de Clèves, futur Louis XII.

24- Jeanne de France (1464-1505).

25- Pierre de Beaujeu, époux d'Anne de France

26- Bernard de la Roque, alias Bertrand seigneur de Roberval, maître d'hôtel du roi.

27- ?  non identifié.

28- ?  non identifié.

29- ?  non identifié.

30- ?  non identifié.

31- ?  non identifié.

32- Jean de Narbonne, fils aîné d'Amalric V mort en 1496.

33- ?  non identifié.

34- ?  non identifié.

35- Gaston VI de Lévis, dit le Jeune, seigneur de Léran.

36- Jean d'Albret, sire d'Orval.

37- ?  non identifié.

38- La maison de Chambert, originaire du diocèse de Narbonne.

39- Maison Rabot-Delpont.

40- Maison Rabot-Montfaucon.

41- Maison Delpont.

42- ?  non identifié.

43- Jacques de Montfaucon, seigneur de Roquetaillade.

44- ?  non identifié.

Le château de Pomas, façade Est., entrée principale.

Le château de Pomas, façade Est., entrée principale

 

Le château de Pomas, façades Sud et Est.

Le château de Pomas, la tour côté Est.

Le château de Pomas, la tour côté Est.

Baie en partie haute de la tour côté Est. Probablement une canonnière en partie haute de la tour.

Le château de Pomas, la tour côté Sud.

Le XXème siècle est marqué par la présence d’une grande terrasse surplombant les anciens fossés du côté de la plate-forme est à laquelle on accède à hauteur du premier étage ; celle-ci peut être plus ancienne puisqu’elle semble figurer sur le cadastre napoléonien de 1832. En 1973, le château est vendu et les différents travaux sont effectués sans aucune concertation avec les services publics.

Inscription au titre des monuments historiques le 14 avril 1948.

Pour ceux que cela intéressent il existe un ouvrage intitulé : Les plafonds peints médiévaux de  Philippe Bernardi et Monique Bourin.

Voici quelques actes où figure le nom de Pomas :

- An 828. Monellus, abbé de Saint-Hilaire, reçoit des donations "in villa Pomario" (Gallia Christiana).

- An 987. Donation à l'abbaye de Saint-Hilaire par Oliba comte, du lieu de Pomars "in pagu Carcassonensi"  (Gallia Christiana).

- An 1024. Donation à l'abbaye de Saint-Hilaire par Guimera, conjointement avec Auruca, son épouse, d'un alleu 'in villa qure vocatur Pomars'  (Ibidem).

- An 1111. Guillaume Sergerij de Pomars est témoin à un accord entre le vicomte de Carcassonne et le comte de Foix (Histoire générale de Languedoc).

- An 1157. Ponce de Pomars est un des témoins à la vente du château de Constantianum (Coustaussa), consentie par Raymond Trencavel, proconsul de Béziers, à Pierre du Vilar (Histoire générale de Languedoc).

- An 1212. Donation par Simon de Montfort à Philippe Goloinh "de hereticis et fugitivis apud Pomars " (Cartulaire de Carcassonne).

- An 1240. Pierre de Pomas, seigneur albigeois, seconde Trencavel, vicomte de Carcassonne, qui assiégeait Carcassonne occupée par les troupes du Roi (Chronique de Guillaume de Puylaurens). Plus tard il est gracié par le Roi moyennant rançon.

- An 1252. Transaction entre Savin de Goloem, seigneur de Pomas et Ermengarde son épouse d'une part, et l'université des habitants du lieu d'autre part, contenant divers privilèges consentis en faveur de la dite université ; vidimée en 1470 par Jean Rabot, viguier de Limoux, Sault et Razès, (copie d'après un extrait authentique sur parchemin des archives du château de Couffoulens.

- An 1315, juillet. Simon de Goloin, coseigneur de Pomas, est porté sur la montre des gens d'armes et de pied de la sénéchaussée de Carcassonne pour la guerre des Flandres (Histoire générale de Languedoc).

- An 1327, juillet. Pariage fait entre Simon Guolonh, gentilhomme, Jean Guolonh et Ramond Brenguier, de Limoux, d'une part, et certains officiers de la sénéchaussée de Carcassonne faisant pour S. M., d'autre part, de la juridiction haute et basse et droit de ban, des lieux de Pomas, dépendant de la Viguerie de Carcassonne, avec les réservations accoutumées, en faveur du roi, des droits de souveraineté, accordant au sénéchal de Carcassonne, pour l'exercice de la justice des dits lieux, trente sols annuellement. Ratification du susdit pariage faite le 28 juillet 1327, par noble Fays, veuve de noble Philippe Guolonh. Autre ratification faite le 29 juillet du dit an par Armand Elie (d'Hélie), conseigneur de Vilarsel et de Montclar. Autre ratification, du 7 août du dit an, faite par Guillaume Atrat, conseigneur de Vilarsel.

La même année, en octobre.  Procuration faite par Jean Guolonh pour raison du pariage de Pomas (BESSE. Histoire des comtes de Carcassonne).

- 1344. Arnaldus Montanerij, de Pomario, domicellus abbaye de saint-Hilaire.

Le château de Pomas, façade Sud.

Le château de Pomas, façade Est et tourelle d'angle Nord-Est.

Le château de Pomas, tourelle d'angle Nord-Est.

- An 1460. MAISON DE RABOT,  Jean de Rabot était régent de la viguerie de Limoux.

- An 1562. Les Rabot sont en possession de la seigneurie de Pomas, devenus gentilshommes d'épée, et défendent vaillamment les catholiques de Limoux contre les huguenots. Ils formèrent bientôt après une alliance avec les de Voisins et, prenant leur nom et leurs armes, formèrent ainsi la branche de Pomas.

Les armes des Rabot étaient : « d'azur à trois rabots d'or posés 2 et 1».

- An 1544. Reconnaissance des habitants et Université de Pomas en faveur de Pierre Rabot, écuyer, seigneur de Pomas.

- An 1559. MAISON DE VOISINS, branche de Pomas. Guillaume de Voisins, fils de Bernard, seigneur de Pezens, épouse, le 6 avril 1559, Peyronne de Rabot ; n'ayant pas eu d'enfant, il la laissa héritière de ses biens qu'elle donna ensuite à Gabriel de Rabot après Pierre son père, seigneur de Pomas.

Depuis, cette maison porte les nom et armes de Voisins (Manuscrit de la Bibliothèque de la Ville de Carcassonne).

- An 1566, 20 septembre. Gabriel de Voisins comme fils héritier de son père, partage avec les dames de Rabot, ses tantes maternelles, les biens de Gabriel de Rabot, son oncle maternel. Gabriel de Voisins vivait encore en 1598. Le 2 juillet 1379 il avait épousé Germaine de Ferroul.

Les armes de la maison de Voisins "de gueules à trois fusées d'argent rangées en face surmontées du lambel", qui marquent de branche cadette de Pomas, se voient encore peintes sur un des planchers du château de Pomas.

- An 1580. Odet I de Voisins, seigneur de Pomas, capitaine d'infanterie au régiment de la Couronne, épouse le 29 mars 1613 Germaine de Genibrousse, fille de Jean Sébastien, seigneur de Brugairolles et de Jeanne de Hautpoul.

- An 1640. Jean Sébastien de Voisins, seigneur de Pomas, épouse le 3 juillet 1663 Claire de Lordat, fille de Jean, seigneur de Bram. Ils eurent pour enfants :

- An 1665. Odet II de Voisins né à Pomas le 10 janvier 1665 et Jean-Baptiste de Voisins né à Pomas le 4 mars 1666,  tous deux fils du précédent. Le second était chevalier de Malte depuis deux ans (10 décembre 1680) et fut reçu page de la Petite-Écurie le 8 janvier 1682. Les armes de la maison de Voisins étaient « de gueules à 3 fusées d'argent rangées en face surmontées du lambel. »

- An 1720 le 11 janvier. Guillaume Castanier fait hommage au roi pour la terre de Pomas. On ignore comment a fini la possession du château de Pomas par la branche cadette de la famille de Voisins.

- An 1793. La terre de Pomas fut confisquée pour cause d'émigration sur la tête de la marquise de Poulpry, petite fille de Guillaume Castanier, et fut acquise par Raymond Hérisson, imprimeur à Carcassonne.

Telle est, à peu près complète, la série des seigneurs qui ont possédé Pomas jusqu'à la Révolution. On voit aussi qu'il y avait des élections tous les deux ou trois ans pour nommer des Consuls, nomination soumise à l'approbation du seigneur.

GUERRES DE RELIGION DANS LA RÉGION DE POMAS

Revenons en 1562 lors des guerres de religion, la marche rapide du calvinisme s'installa dans la province. Les réformés réclamèrent l'exercice libre de leur culte ; il fallut enfin les satisfaire : l'édit de pacification, du mois de janvier 1562, leur permit de faire leurs prêches et leurs exercices religieux dans les faubourgs des villes, et ce premier acte de tolérance causa dans Limoux et seigneuries alentours bien des malheurs.

Des troubles éclatèrent aussi à Carcassonne.

A l'instigation du ministre Vigneaux et son diacre, un engagement eut lieu, dans lequel sept ou huit catholiques furent tués ; d'autres, sous la conduite de Pierre Rabot, seigneur de Pomas, se réfugièrent dans une église et s'y défendirent durant plusieurs jours ; mais, manquant de vivres et de munitions, ils furent contraints de capituler et de sortir de la ville. Cependant le seigneur de Pomas, ayant reçu des secours de Carcassonne, parvint, le 7 de mai 1562, à se rendre maître du village ; mais le lendemain Barthélemy de Malhaurens, fils de Pierre de Malhaurens viguier, jeune homme qui avait abjuré la religion de sa famille, l'attaqua avec vigueur et le contraignit à déloger. Le 9 mai, le seigneur de Novelles et le bâtard de Saint-Couat amenèrent des secours aux calvinistes et prirent le commandement de la place. Deux jours après, le seigneur de Pomas reparut, pour en faire le siège, avec dix compagnies et de l'artillerie qu'il avait tirée de Carcassonne; sept ou huit cents Bandouliers, gascons ou espagnols, commandés par Peyrot Loupian, fameux capitaine de Miquelets, quittèrent les corbières, qu'ils désolaient, pour se joindre au seigneur de Pomas. Dès leur arrivée, ils tentèrent l'assaut ; mais ils furent repoussés avec perte. Dès-lors, ne se sentant pas en forces suffisantes, les deux corps des assiégeants se séparèrent et occupèrent les villages voisins pour y attendre de nouvelles troupes. De leur côté, les assiégés sollicitèrent vainement des secours de toutes parts ; ils ne reçurent, le 16 mai, que cinquante hommes d'armes munis de cent livres de poudre.

En 1572, les archives sont muettes sur les horreurs de la Saint-Barthélemy.

 

Voici quelques photos anciennes de Pomas pour les amateurs :

Pomas, avenue de la Gare en 1920.

Pomas, le monument aux morts en 1920.

Pomas, les vendanges en 1905.

Pomas, le château façade Est en 1905.

Pomas, le foyer des Campagnes en 1940.

Pomas, l'avenue de la Gare à gauche et le lavoir en face en 1910.

Pomas, le château en 1955.

Pomas, la poste et rue principale en 1910.

Pomas, place de l'Étoile en 1910.

Pomas, avenue de la Gare, mairie et écoles en 1910.

Pomas, mairie et école communale en 1910.

Pomas, vue générale en 1910.

Pomas, place de l'Étoile en 1910.

Pomas, la sainte Croix près de l'église en 1910.

Pomas, la sainte Croix près de l'église en 1955.

Pomas, la mairie et les écoles en 1910.

Pomas, vue générale en 1955.

Pomas, multi vues en 1960.

Bibliographie, je citerai simplement les documents les plus pertinents :

- Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement de Carcassonne MAHUL.

- Bilan scientifique régional (BSR) publié par les services régionaux de l'archéologie (SRA).

- Bulletins de la société d'études scientifiques de l'Aude SESA.

- Les blasons de château de Pomas par Jacques Peyron.

 

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

Vous désirez être averti de la parution d'un nouvel article ? Inscrivez-vous sur la Newsletter ICI

Tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! 
Voici mon adresse mail pour m'adresser vos documents ou prendre simplement contact : 

 jp@belcaire-pyrenees.com 

Avant de quitter ce site et pour mieux y revenir, profitez-en pour consulter aussi les sommaires du menu, il y a de nombreux sujets variés, très intéressants et instructifs, allez-y,  jetez un oeil !

--------------------------------------

Votre aide est la bienvenue ! Vous désirez participer et me proposer des articles avec ou sans photo. Ce site c'est aussi le vôtre, utilisez cette opportunité. C'est l'occasion, vous voulez "partager" et faire découvrir votre village audois, la région, un itinéraire de rando, ou tout autre sujet qui vous tient à coeur, je me charge du montage et de la présentation sur le site ..., écrivez-moimon adresse email pour me joindre est indiquée ci-dessus.

L'aventure continue ... avec vous, toujours de plus en plus nombreux et fidèles lecteurs.  

Julie logo juillet 2014 495x350

Partager cet article