Voici le troisième numéro de ce reportage qui est composé de cinq parties du fait qu'il est illustré d'un très grand nombre de photos, plus de 490. Pour ne pas manquer un épisode, je ne peux que vous conseiller de vous inscrire sur la newsletter (voir menu de gauche). Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera et je compte sur vous !
La découverte de la ville de Narbonne se poursuit donc, je vais vous parler des sites historiques majeurs dans le détail, qui je l'espère vous passionnera. Je vous souhaite une excellente lecture.
SUITE DE L'HISTOIRE DE LA CATHÉDRALE SAINT-JUST SAINT-PASTEUR INACHEVÉE
A la fin du XIIIème siècle, toutes les chapelles seront édifiées. Le chœur est achevé et voûté avant 1332, année de sa prise de possession par les chanoines. Le transept et le début de la nef sont ébauchés. Les tours clochers élevées au XIVème siècle seront restaurées au début du siècle suivant. Le chœur imposant à quatre travées mesure hors œuvre cinquante cinq mètres de long sur quarante huit mètres de large. Il comporte un vaisseau central issant ses voûtes d'ogives à plus de quarante mètres de haut, flanqué de collatéraux et de deux séries de quatre chapelles pentagonales d'une vingtaine de mètres de hauteur. Il est prolongé par un déambulatoire desservant cinq chapelles rayonnantes de même plan mais plus large que celles des bas-côtés.
Les archives ont conservées les noms des peintres ou vitriers qui furent chargés de l'entretien des vitraux de Saint Just, parmi lesquels on trouve les noms suivants : Nicolas Robin (21 novembre 1521), Antoine Galet (1522), Jean Gély (24 avril 1523), Nicolas Loix (15 mars 1546), Jean Gardelle (20 mai 1616), Gabriel Canavassier (21 novembre 1640), Jacques Contilhac (9 décembre 1645), Jacques Gouderc (15 avril 1656-29 mai 1664).
Narbonne, l'intérieur de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur.
Narbonne, les vitraux de l'abside de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur.
Le chœur de Saint Just étant l'un des plus élevés qu'il y ait en France, il en résulte que la forme des fenêtres, dans cette partie de l'église, est excessivement allongée. Elles sont au nombre de treize. Celles de côté se composent chacune de quatre baies séparées entre elles par de légers meneaux, tandis que les fenêtres beaucoup plus étroites de l'abside n'en contiennent que deux. Ces dernières seules ont conservé bien intactes leur vitrerie primitive. Quant aux autres, elles ont été sensiblement remaniées vers la fin du XVème siècle.
Narbonne, à gauche, l'intérieur de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vu de la nef. A droite, le collatéral Sud.
Narbonne, l'intérieur des différentes chapelles de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur. Les chapelles absidales sont au nombre de cinq, sont toutes contiguës de même dimension et de forme polygonale. Vous avez la chapelle Saint-Marin, la Chapelle de Sainte Thérèse de Lisieux, la chapelle de Notre-Dame-de-Bethléem, la chapelle du Sacré-Cœur, et la chapelle de Saint-Michel qui donne accès par un escalier en colimaçon à la salle du trésor de la cathédrale au dessus de la chapelle de l'Annonciade.
Narbonne, l'intérieur de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur à gauche, le choeur et son maître autel. A droite, les stalles et l'orgue magnifique.
La construction de la cathédrale restera inachevée et s'arrêtera progressivement au milieu du XIVème siècle. Au cours des siècles qui suivirent, trois tentatives seront faites pour terminer l'édifice.
On a donné le nom de Saint Eutrope au local et aux constructions du XVIIIème siècle qui sont derrière le chœur de Saint-Just. En 1514, l'archevêque Guillaume de Briçonnet, fait abattre les anciennes murailles qui passent entre les constructions dénommées depuis 1708 Cour Saint Eutrope et le bâtiment qui était récemment encore la chapelle des Pénitents Bleus après avoir été celle des templiers. Lorsque l'enceinte fut élargie, l'emplacement devient la propriété des archevêques de Narbonne. Mais l'archevêque Guillaume de Briçonnet décéda le 14 décembre 1514. Le 17 juin 1708 que Charles Le Goux de la Berchère bénit et posa la pierre fondamentale de la nouvelle nef de Saint-Eutrope, il reprendra les projets du chapitre et fera élever les chapelles extérieures que l'on appelle bâtiment de Saint-Eutrope. La nef de Saint Eutrope fut commencée sur les plans de M. de Niquet. Il éleva deux grands murs au nord et au sud, percés tous les deux d'une large et haute croisée légèrement cintrée. En même temps il édifiait deux chapelles. Elles sont voûtées, et à la clé de voûte sont les armoiries de Le Goux de la Berchère. La chapelle du côté nord est dédiée à Saint Eutrope, celle du côté sud à Saint Charles, patron de l'archevêque promoteur de l'oeuvre.
A la mort de l'archevêque, le 2 juin 1719, les travaux sont suspendus. Son successeur, l'archevêque René de Beauvau y consacre quelques sommes à partir de 1722, puis ils sont à nouveau abandonnés. Enfin, en 1840, Viollet- le-Duc, entreprend de couronner l'œuvre du XVIIIème siècle, par un porche fortifié, mais des dissensions avec le Conseil de Fabrique l'éloignent de Narbonne au bout de quelques mois, et les travaux de la cathédrale sont demeurés depuis en suspens.
Narbonne, la cathédrale Saint Just vue des jardins des archevêques.
La cathédrale Saint Just vue depuis les jardins des archevêques.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue de la rue Gustave Fabre.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue de la place Salengro.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur, à gauche, vue de la place Salengro et à droite, vue depuis la rue A. Gauthier.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue de la place Salengro.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur, à gauche, vue depuis la rue A. Gauthier et à droite, vue depuis le musée archéologique.
Deux étages d'arcs-boutants transmettent la poussée de la voûte de la nef à des contreforts. Ceux au-dessus des bas-côtés sont en arc de cercle, ainsi que l'étage supérieur des arcs-boutants au-dessus des chapelles. Ceux de l'étage inférieur sont en plein cintre, sauf les deux aboutissants aux contreforts isolés, lesquels sont en arc de cercle. La face supérieure des arcs-boutants est creusée en gouttière afin de conduire les eaux pluviales de la toiture de la nef jusqu'au dehors de l'édifice. Il y a en tout quatorze contreforts sur la cathédrale de Narbonne, dont quatre servent d'appui aux grandes tours.
Les arcs-boutants sont les arcs extérieurs qui par leur position sont destinés à contre-butter la poussée de voûtes en arcs d'ogives. L'arc-boutant naît à peine au XIIème siècle.
Il existe en France trois grandes églises bâties pendant le XIVème siècle, qui nous font voir jusqu'à quel point ces règles sur la construction des voûtes et des arcs-boutants étaient devenues fixes: ce sont les cathédrales de Clermont-Ferrand, de Limoges et de Narbonne.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue de la rue A. Gauthier.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue de la rue A. Gauthier.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue de la rue A. Gauthier.
Les gargouilles représentant des animaux ou personnages aux figures grimaçantes écoulent les eaux pluviales des chapelles et sont disposées de chaque côté des contreforts.
Les gargouilles apparaissent sur les édifices vers 1220. Ces gargouilles sur nos monuments du moyen âge sont des chefs d'œuvre de sculpture.
Le temps des créatures bestiales commence donc au début du XIIIème siècle, avec des animaux fantastiques, des chimères, des figures humaines, des démons ailés, toutes ces représentations se lient à l'architecture de cette période remarquable.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue du cloître, on aperçoit ces magnifiques gargouilles.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue du cloître, j'adore ces magnifiques sculptures que sont ces gargouilles.
Narbonne, la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur vue du cloître.
Depuis sa création le chapitre Saint Just fut enrichi par les bienfaits des rois, des archevêques, des vicomtes et des particuliers. On a retrouvé traces de quelques dons importants comme celui datant du12 juin 844, où le roi Charles concède à l'église de Narbonne la ville de Cesseras dans le comté de Narbonne. Ou encore, le 7 juin 1032, Bérenger, vicomte de Narbonne, donne aux chanoines de Saint Just un alleu situé dans la ville de Cuxac (Geminianum sive Cuguciacum) pour le salut de son âme et de celles de son frère Raymond et de l'archevêque Ermengaud, son oncle. Je vous ferais grâce de vous en citer d'autres, car les donations et transactions vont se succéder ainsi pendant de longues années. Le chapitre Saint Just possédait aussi à Narbonne de nombreuses maisons, mais aussi diverses possessions dans de nombreux villages du Languedoc, les acquisitions vont continuer ainsi de siècle en siècle dans la paroisse Saint-Just. L'inventaire Ducarouge (archives départementales de l'Aude) mentionne toutes ces acquisitions, legs et biens détenus par le chapitre Saint Just.
Un compoix détaillé datant de 1696 (archives communales) indique ce que le chapitre Saint Just possédait à cette époque dans le terroir de Narbonne. Le chapitre Saint Just jouissait aussi de pensions établies sur plusieurs églises du diocèse.
Narbonne, cathédrale Saint Just et Saint Pasteur, le retable de la Vierge, détails des sculptures situées sous le socle de la Vierge.
Narbonne, cathédrale Saint Just et Saint Pasteur, cliché du tombeau catafalque remarquable de S. Emi Guillaume Cardinal de Briçonnet.
Narbonne, cathédrale Saint Just et Saint Pasteur, vue depuis le donjon.
Les archives du chapitre Saint Just :
Les archives du chapitre Saint Just étaient avant la Révolution conservées dans la maison de l'aumône et dans la salle capitulaire, connue aujourd'hui sous le nom de salle acoustique. Le chapitre, avait une maison commune située dans le cloître celle-ci est citée dans un compoix document de 1696, les archives de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur y étaient entreposées, cette maison est celle de la famille Pécaud, située dans la rue Droite, dans la partie dite autrefois Isle l'Aumosne. Elle possède un escalier à vis, avec marches en pierre dure taillée, précédé d'une porte du XV ème siècle. Les archives de l'église étaient enfermées dans des caissons sur lesquels était indiquée la nature des actes qu'ils contenaient ; c'est ainsi qu'il y avait les caissons de Gapestang, des testaments, des fêtes et anniversaires, du Bousquet, de l'aumône, etc.
Au XVIIème siècle, les archives ont été pillées par Baluze et par Colbert.
A la Révolution, le 10 août 1793, les archives du chapitre furent détruites. La municipalité et le district, accompagnés de la garde nationale, se rendirent sur la place de la Liberté, aujourd'hui place de l'Hôtel de Ville, où se trouvaient six charrettes pleines d'archives et l'effigie de Philippe le Hardi arrachée à son tombeau. Le cortège s'achemina vers le bastion Saint Cosme, et là, au pied de l'escalier et devant la statue de la Liberté placée sur l'autel de la Patrie qui s'élevait au-dessus du premier palier de l'escalier, on brûla les charrettes qui contenaient les archives. L'albâtre de la statue royale fut brisé à coups de barres de fer et jeté dans le bûcher.
Ce qui échappa à la Révolution fut transporté à la préfecture de l'Aude en vertu des lois du 5 novembre 1790 et du 5 brumaire au V.
Les archives qui ont subsisté sont allées échouer à la bibliothèque nationale, aux archives de l'Aude et à la bibliothèque communale de Narbonne. Dans ce dernier dépôt se trouve un inventaire des actes de l'archevêché en quatre volumes : ce répertoire fut confectionné par Antoine Rocque en 1639-1640.
Narbonne, le livre Vert de l'archevêque Pierre de la Jugie (1347-1375)
Avant sa mort en 1659, l'archevêque Claude de Rebé fit mettre en ordre les archives de l'archevêché et à cette même période on lui doit la copie du livre vert de Pierre de la Jugie, un des seuls et précieux documents à avoir échappé aux destructions révolutionnaires de décembre 1793.
C'est à Narbonne même que Doat fit transcrire, à la fin de 1668 et au commencement de 1669, la plupart des actes conservés au dépôt de la vicomté.
Quel fut l'architecte de Saint Just ?
Visiblement c'est une question qui n'a pas été vraiment résolue. Un registre intitulé "Curia del vicariato de Gerona, liber notularum, ab anno 1320 ad 1322", cité par Viollet-le-Duc, mentionne que le chapitre de la cathédrale de Gérone décide en 1312 de remplacer la vieille église romane par une nouvelle, plus grande et plus digne. Les travaux ne commencent pas immédiatement, et on nomme les administrateurs de l'oeuvre, Raymond de Viloric et Arnauld de Montredon. En 1316 les travaux commencent, et on voit figuré, en février 1320, sur les registres capitulaires un architecte désigné sous le nom de maître Henry de Narbonne. Maître Henry meurt et sa place est occupée par un autre architecte, son compatriote, nommé Jacques de Favariis. On peut supposer qu'Henry de Narbonne et Jacques de Favariis, artistes assez estimés pour mériter la confiance du chapitre de Gérone, ne sont peut-être pas étrangers à la construction de la cathédrale de Narbonne ?
La Révolution :
Pendant la période révolutionnaire, en 1792 soixante prêtres réfractaires étaient incarcérés dans un des vastes appartements de l'archevêché quand, le 22 août, arriva à Narbonne un bataillon de l'Hérault environ deux cents hommes. Dés leur arrivée apprenant leur détention ils voulurent les défenestrer et les égorger, le garde du palais un nommé Cadas s'opposa à l'entrée des brigands. Le surlendemain les officiers municipaux de Narbonne ordonnèrent la déportation des prêtres détenus. Malheureusement l'exil fut long et cruel. Sept seulement en revinrent.
A la Révolution, l'église de Saint Just fut quelque peu préservée des dégradations par rapport aux autres églises qui subirent le passage de la tourmente révolutionnaire. Mais cependant qu'elle n'échappera pas complètement aux atteintes des démolisseurs. En 1793, le tombeau de Philippe le Hardi fut démoli, les tombeaux d'archevêques formant la clôture du chœur furent profanés et dépouillés de leurs statues, nombre d'objets précieux appartenant au trésor disparurent ; les archives de l'archevêché et les livres de la bibliothèque du palais archiépiscopal furent, à la même date, jetés dans la cour du palais et transportés sur la place de Cité pour y être brûlés.
Les cloches de Saint Just :
Le 19 janvier 1405, pendant la nuit, veille de Saint-Sébastien, un orage épouvantable éclata sur la ville, mêlé de tonnerres, de tremblements de terre et de neige. Plusieurs toits furent détruits ; les rues étaient couvertes de neige jusqu'à hauteur d'homme. Deux tours s'étaient renversées suite à cet orage, il a fallu reconstruire les tours qui s'élèvent sur les flancs de Saint-Just. Le clocher avait été détruit aussi par le feu de cet orage. C'est l'archevêque François de Conzié (1356-1432) qui supervisa les travaux de rénovation et de reconstruction. Jean d'Harcourt, successeur de François de Conzié, prit la suite et fit réparer la tour située au Sud, vers le jardin de l'archevêché. Il se servit, à cet effet, des ruines du Capitole, avec lesquelles il avait aussi construit l'église actuelle Saint-Sébastien.
D'après un inventaire dressé le 17 juillet 1790 par le directoire du district, les cloches étaient alors au nombre de douze, dix pour le carillon, une pour la grande horloge, une pour le service des morts dite malespère. Un article, paru dans un Almanach de l'arrondissement de Narbonne pour l'année 1848, porte à quinze le nombre des cloches formant le carillon.
Le moyen âge avait eu l'idée d'employer les cloches comme instruments populaires et en quelque sorte publique. On avait formé des gammes avec une suite de cloches ou de timbres de dimensions différentes, que l'on frappait avec un marteau. Ce procédé ne pouvait convenir qu'à un nombre de cloches fort restreint. Aussi, ce nombre s'accroissant, on construisit des claviers dont les touches correspondaient à des marteaux adaptés aux cloches et qu'on mettait en mouvement avec les pieds et avec les mains ; voilà en quoi consistait un carillon.
En 1793, on enleva pièce à pièce ces cloches, et on les précipita du haut de son clocher, aux cris de "Vive la République !". Les décrets de juin 1791, d'août 1791, et celui d'avril 1792, avaient réglementé la fabrication de la monnaie provenant du métal des cloches.
Les taxes instaurées par le chapitre Saint Just :
La dîme des poissons, le 20 août 1412, transaction entre l'archevêque et le chapitre, d'une part, le syndic et la communauté de Leucate, d'autre part, au sujet de la dîme des poissons de l'étang royal ou mer de Leucate. Il est dit que les habitants de Leucate, pour chaque livre ou franc provenant de la vente du poisson pris avec le filet appelé tailhenier par eux, en paieront douze deniers aux dits seigneur et chapitre pour leur droit de dîme, et 14 deniers pour chaque livre ou franc provenant de la vente du poisson pris dans leurs autres filets. L'archevêque de Narbonne et le chapitre Saint Just percevaient la dîme de tous poissons pris depuis le grau de Vendres jusqu'à celui de Salses.
En 1251 est créé aussi la dîme des olives, le 2 janvier 1482, le chapitre Saint Just arrente la dîme des olives et des émoluments du moulin à huile de Gruissan à Pierre Durand, de Narbonne, moyennant six setiers d'huile payables à Narbonne. Tous les moulins à huile de la région de Narbonne payeront cette dîme.
Il existait aussi la dîme des laines et des agneaux.
En 1522 la dîme du chanvre est instituée. En 1639 la dîme du grain voit le jour. Le 4 juin 1569, le chapitre arrente pour certaines parcelles la dîme des foins et salicors (soude de Narbonne provient de la combustion d'une plante la Salicornia annua). La dîme du vin et des vendanges seront mis en place après 1741.
Il ne faudrait pas croire que la situation du chapitre fût plus brillante qu'elle l'était en réalité. Le chapitre Saint Just avait beaucoup de dettes.
Les biens du chapitre furent vendus à la Révolution comme biens nationaux dans le district de Narbonne.
Narbonne, salle du trésor de la cathédrale Saint Just, coffret de mariage. Photo datant de 1975.
Dans la chapelle Saint Michel vous avez accès au trésor de la cathédrale qui réunit des œuvres de la période carolingienne à la période moderne : une plaque d’évangéliaire en ivoire sculptée au IXème siècle, une pyxide hispano-mauresque du XIème siècle, le pontifical enluminé de l’archevêque Pierre de la Jugie, la fascinante tapisserie de la Création (Flandres, vers 1500) et autres objets liturgiques témoignant de la magnificence des archevêques de Narbonne.
Narbonne, salle du trésor de la cathédrale Saint Just, statues de Saint Paul et Saint Pierre. Photo datant de 1975.
Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just.
Narbonne, la galerie du cloître de la cathédrale Saint Just.
LE CLOÎTRE DE LA CATHÉDRALE SAINT JUST
Bâti de 1349 à 1417 sur l'emplacement de la cathédrale carolingienne, dont le clocher (clocher de l'église de Théodard) subsiste encore. Le cloître, est adossé à l'enceinte du Vème siècle et relié au palais archiépiscopal, reçut un commencement de fortifications.
Donc en 1349, Pierre de la Jugie fit commencer le cloître et construire la partie située du côté de l'archevêché, ainsi que la porte communiquant avec le palais archiépiscopal, du côté du passage de l'Ancre. Jean Roger de Beaufort (1375-1391) continua l'œuvre de son prédécesseur. François de Conzié (1391-1432) fit la partie située du côté de la porte méridionale de Saint-Just, comme l'atteste son écusson, placé à la clé des voûtes, presque complètement effacé, mais encore reconnaissable. La première pierre de la continuation du cloître fut posée le mercredi 2 juin 1417 par Pierre de Trilhia, chanoine et succenteur de la cathédrale. Enfin Pierre d'Abzac (1494-1502) fit réparer le cloître du côté de la porte qui le fait communiquer avec le passage de l'Ancre.
Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just.
Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just.
Narbonne, à gauche, la cathédrale Saint Just vue du cloître. A droite, la galerie du cloître.
Narbonne, le jardin du cloître de la cathédrale Saint Just. Sur le bas-côté sud de la cathédrale, le cloître gothique a conservé ses quatre galeries.
Narbonne, à droite une vue du jardin du cloître sur la cathédrale Saint Just.
Narbonne, le jardin du cloître de la cathédrale Saint Just.
Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just.
Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just.
Narbonne, cathédrale Saint Just, détails du bas relief figurant sur une des colonnes de la galerie du cloître (voir photo ci-dessus).
Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just.
Narbonne, le cloître de la cathédrale Saint Just et les gargouilles de la galerie.
Narbonne, à gauche, le cloître, pierre tombale datant du XIIIème siècle. A droite la galerie du cloître de la cathédrale Saint Just.
Le cloître de la cathédrale Saint Just se compose d'une série d'arcades sans meneaux séparées par des contreforts épais. Il possède un bahut ; les arcades sont hautes, contrairement aux habitudes des constructeurs du moyen âge ; il est couvert en terrasses dallées, protégées par une balustrade, qui date du XIVème siècle. Les galeries qui existaient autour du cloître servaient autrefois de lieu de sépulture ; on y avait aménagé des caveaux, il y en avait un pour les hebdomadiers de l'église. Ces galeries ont été en partie fermées en 1790. On ne trouve plus, à l'exception de quelques niches à arcatures gothiques pratiquées dans la muraille, aucune trace de dalles sépulcrales ni de tombeaux. Le milieu du cloître servait, comme les galeries, de lieu de sépulture et de cimetière. Le cimetière de Saint-Just occupait la partie nord du jardin actuel de l'archevêché. Au milieu du cloître se dresse une croix, souvenir du jubilé de 1851.
Le mur du cloître du côté du jardin de l'archevêché présente des contreforts et des mâchicoulis. Il était autrefois crénelé et disposé pour la défense ; il communiquait avec le chemin militaire au XIVème et aux XVème siècles et au commencement du XVIème.
Une partie du cloître a d'ailleurs été fort mal traitée ; elle a servi, tantôt d'écuries militaires, tantôt de magasins de 1806 à 1899.
Narbonne, la cathédrale Saint Just vue du cloître.
Narbonne, à gauche la cathédrale Saint Just vue du cloître. A droite, la galerie du cloître.
LA BASILIQUE SAINT-PAUL-SERGE
Cette église de Narbonne est l'une des plus anciennes de France.
Dans le vieux Narbonne cette basilique intéresse surtout les archéologues, fondée au IVème siècle au-dessus de la tombe vénérée du premier évêque ou évangélisateur de la cité au milieu du IIIème siècle, Paul-Serge.
Paul-Serge, d'après le texte des Actes des apôtres, était proconsul de l'île de Chypre, qui faisait partie des provinces romaines. Envoyé par le pape Fabien (236-250) avec six autres apôtres, Paul-Serge fit un voyage promulguant ses prédications dans la Gaule Méridionale, celui-ci est attesté par saint Epiphane, Théodoret, saint Chrysostome, saint Jérôme et par plusieurs autres anciens écrivains. Ces mêmes auteurs nous apprennent qu'il laissa saint Cressent à Vienne et saint Paul-Serge à Narbonne, après les avoir ordonnés évêques.
On lui attribut une certains nombre de miracles. Il mourut en martyre à Rome sous d'horribles supplices un 11 décembre.
Les restes du saint apôtre de Narbonne demeurèrent dans le lieu où ils avaient été déposés, entourés de la vénération des fidèles, jusqu'à l'époque de la Révolution, où ils furent profanés et livrés aux flammes. Des débris calcinés furent récupérés et mis dans une châsse.
Narbonne, l'abside de la basilique Saint Paul Serge.
Narbonne, façade latérale et porche de la basilique Saint Paul Serge.
Narbonne,clocher tour de la basilique Saint Paul Serge.
La basilique était devenue dès le Vème siècle un des lieux de culte les plus vénérés de la ville, comme en témoigne la nécropole paléochrétienne découverte en 1946. Le premier sanctuaire fut incendié dès la fin du V ème siècle et le culte de l'apôtre subit une longue éclipse pendant l'occupation wisigothique, puis arabe, de la cité.
Ce n'est qu'à la fin du VIIIème siècle que l'église fut reconstruite par Charlemagne et fut transformée en une œuvre romane défensive, connue pour tous les Compagnons du Tour de France pour sa fameuse "grenouille de bénitier" que l'on peut voir dans la basilique et devint collégiale avec une communauté de chanoines réguliers placés sous l'autorité d'un abbé. Dès le X ème siècle elle était redevenue un lieu de pèlerinage fréquenté et on y célébrait le sacre des archevêques, dont certains y furent inhumés.
Ce sanctuaire roman a subi des transformations du XIème au XIVème siècle.
Les travaux de la nef à bas-côtés avec triforium débutèrent entre 1150 et 1180. Cette nef sera voûtée d'ogives à la suite d'un incendie qui ravagea l'édifice au XIII ème siècle, car initialement celle-ci était prévue voûtée en berceau.
Au XVIème siècle six piliers cruciformes de la nef romane menaçant de s'effondrer furent englobés dans de puissants massifs circulaires montant jusqu'aux chapiteaux romans.
L'édifice se compose aujourd'hui d'une nef de cinq travées, d'un transept non saillant et d'un chœur avec déambulatoire et chapelles rayonnantes. Les trois premières travées orientales de la nef romane conservent encore trois piliers cruciformes à colonnes engagées, vestiges du dispositif d'origine. L'un d'entre eux est surmonté de chapiteaux sculptés représentant des damnés torturés ou dévorés par des monstres et conduits vers Satan sous le regard horrifié de petits anges.
Le cloître, contemporain des constructions de la nef romane, s'étendait au Nord de l'église. Il comportait des arcades en plein cintre avec colonnes jumelées et chapiteaux en marbre historié. Dans la galerie méridionale, transformée en sacristie depuis la destruction du cloître, on peut voir deux enfeus romans dont l'un est surmonté d'une archivolte au cintre surbaissé ornée simplement d'un rinceau de petites palmettes de facture archaïque. Par contre le second enfeu est une œuvre exceptionnelle dont la richesse ornementale et l'étrangeté iconographique déconcerte.
Narbonne, la basilique Saint Paul-Serge, le transept.
Narbonne, la basilique Saint Paul-Serge, à gauche, le déambulatoire et à droite, la chapelle située derrière le choeur.
Narbonne, la basilique Saint Paul-Serge, le choeur.
Narbonne, la basilique Saint Paul-Serge, à gauche, baie gothique à meneau et oeil-de-boeuf. Photo de droite, une jolie sculpture figurant sur un mur d'habitation proche de la basilique.
Une inscription, découverte sur le pavé de l'église de Saint-Paul, a fait connaître l'emplacement des Thermes ou Bains. Ce monument est construit avec beaucoup de solidité, d'une certaine étendue, de forme ronde et voûtée, on y descend par des degrés de pierre pratiqués dans la masse du mur d'enceinte. A l'état de ruines aujourd'hui.
D'autres édifices religieux continuèrent à être bâtis en cette période médiévale. L'église Notre-Dame-de-Lamourguier ; puis l'église Saint-Sébastien, construite sur le lieu de naissance de ce même Saint Sébastien.
Narbonne, l'église bénédictine Notre-Dame de Lamourguier.
L'ÉGLISE BÉNÉDICTINE NOTRE-DAME DE LAMOURGUIER OU NOTRE-DAME DE LA MOURGUIER
ET
LE MUSÉE LAPIDAIRE DE NARBONNE
C'est aujourd'hui le musée lapidaire du palais des Archevêques.
Cette ancienne église romane se présente surtout comme un monument gothique méridional du XIIIème siècle.
L'église de Sainte-Marie, qui était la cinquième paroisse de Narbonne, fut dessertie par une communauté de moines Bénédictins, qui vint s'établir dans son voisinage sous le titre de prieuré conventuel, et s'unit, plus tard, à la congrégation de St-Maur.
C'est à cette période qu'on donna à cette église le surnom de Monchia en latin, et de Lamourguier ou plutôt Lamourguié en langue romane, du mot mourgues qui signifiait moines.
C'est en 1869 que les premières pierres retirées des remparts furent transportées dans ce futur musée, leur nombre ne s'élevait pas à moins de 812, dont 551 bas reliefs et 261 inscriptions.
Narbonne, l'ancienne église Notre-Dame de Lamourguier.
Narbonne, l'ancienne église Notre-Dame de Lamourguier dans les années 1950.
L'église de Sainte-Marie est citée dès 782 ; on sait qu'elle était au XIème siècle entre les mains des Nicolaïtes, clercs hérétiques. En 10783 ou 1086, elle fut affiliée comme prieuré régulier de l'ordre de Saint-Benoît à l'abbaye Saint-Victor de Marseille, prenant alors le nom de Beata Maria de la Morguia, Nostra Dona la Morguia ou Beata Maria de Monachia.
L'acte le plus ancien que l'on connaisse concernant cette église remonte, à la fin du XIème siècle, par une donation que fit l'archevêque Dalmas, au mois d'avril de l'année 1086, a l'abbaye de St-Victor, de Marseille.
L'église, sera reconstruite au XIIIème siècle, dans le style gothique méridional, caractérisé par une large nef unique, couverte d'une simple charpente soutenue par six arcs diaphragmes maçonnés, dont le premier comporte une rupture de courbe rare dans ce genre d'édifice, prenant appui sur de puissants contreforts très saillants, entre lesquels s'ouvrent des chapelles latérales rectangulaires. Au-dessus circule une galerie, aménagée au XIVème siècle, qui traverse les doubleaux et communique avec un triforium surmontant les chapelles du chœur. L'abside du chœur à sept pans est voûtée d'ogives qui retombent sur des consoles abondamment sculptées, une baie en plein cintre, s'ouvre sur le mur occidental, et le portail méridional semblent constituer les vestiges les plus anciens et à l'extérieur sur le côté Sud il y a une tourelle pentagonale avec tour carrée militaire et vigie de défense. Le chevet à sept pans, accolé aux remparts, était crénelé et pouvait participer à la défense du bourg.
Ce chevet est habité par des souvenirs religieux des premiers âges du Christianisme : sarcophages, reliquaires, chapiteaux romans du XIIème siècle, pierres, tombeaux de gisants.
Au XVIème siècle, le prieuré est en pleine déshérence, en 1572, la messe n'y est plus célébrée ; en 1602, il n'y a plus que trois religieux, un prieur, un sacristain.
En 1662 l'archevêque de Narbonne François Fouquet, alors en exil à Alençon, poussa le prieuré à adhérer à la congrégation de Saint-Maur qui le restaura.
À la Révolution, le couvent fut désaffecté et, de 1824 à 1889, les bâtiments servirent de caserne ; ils furent finalement abattus en 1902, et l'église ne dut son salut qu'à son utilisation comme entrepôt depuis 1868 pour conserver les divers éléments sculptés antiques retirés des remparts narbonnais lors de leur démolition.
Narbonne, le musée lapidaire.
LE MUSÉE LAPIDAIRE DE NARBONNE
Les collections du musée lapidaire ont été installées dans l'ancienne église Notre-Dame de Lamourguier, vestige d'un couvent bénédictin de style gothique méridional datant du XIIIème siècle. Quelques 2000 blocs forment l'une des plus grandes collections d'Europe ; ils sont issus pour la plupart des monuments funéraires romains qui avaient été remployés en décor dans les remparts de la ville.
Aucun lieu ne pouvait mieux répondre, il faut le reconnaître, à la nouvelle destination qui lui était affectée, tant au point de vue de la dimension, qu'à celui des souvenirs qui sont attachés.
Narbonne, le musée lapidaire, voici l'impressionnante collection de blocs issus de monuments funéraires romains.
Narbonne, le musée lapidaire, les gravures sont splendides sur blocs issus de monuments funéraires romains.
Narbonne, le musée lapidaire, détails des gravures en relief de l'époque romaine.
Narbonne, le musée lapidaire abrite la deuxième collection lapidaire du monde après celle de Rome.
Narbonne, le musée lapidaire.
Narbonne, le musée lapidaire offre une belle série d'antiquités romaines, trophées d'armes, frises et bas-reliefs statuaires d'une conservation relativement remarquable.
Narbonne, ce musée lapidaire comme vous pouvez le constater, tient honorablement sa place parmi les plus riches collections épigraphiques et lapidaires de la France et de l'Étranger.
Réemployés dans l’enceinte de la ville, la plupart de ces blocs furent récupérés à partir de 1868, lors du démantèlement des fortifications du XVI ème siècle, et déposés dans l’église désaffectée.
Elle sert désormais de musée lapidaire d'un intérêt exceptionnel et contient plus de 1 700 blocs d'origine antique, on peut lire toute la vie romaine de Narbonne.
Le musée possède plusieurs salles dédiées aux époques romanes et paléochrétiennes. On peut y admirer de précieuses épaves du décor sculpté très ancien des églises de la cité.
L'examen de ces murailles formées de blocs romains est aussi passionnant qu'une visite de Pompéi. Il y a des pierres tombales, des autels, des sarcophages, des frises, des bas-reliefs, des stèles, des fragments d'arcs triomphaux de temples et de palais. Comme je le disais plus haut, il y a aussi des tombeaux de gisants, notamment le magnifique tombeau médiéval d'Alayette de Rodez, femme d'Amaury de Narbonne, dont la grâce fut chantée par le dernier des troubadours : Guiraud Riquier. Cette sculpture médiévale par la perfection de la forme est digne d'un des grands maîtres anonymes de l'art gothique. On peut admirer aussi une pièce de choix qu'est le célèbre sarcophage en marbre blanc du IIème siècle représentant les vendanges de l'époque.
L'église bénédictine Notre-Dame de Lamourguier est aujourd'hui un sanctuaire où l'âme gallo-romain vit dans son intimité.
Voici quelques photos anciennes de la ville de Narbonne à différentes époques pour les amateurs qui apprécieront :
Narbonne, jardin du palais des archevêques en 1950, où l'on peut voir des vestiges de l'époque romaine, éparses parmi les massifs de fleurs.
Narbonne, collection de chapiteaux du musée lapidaire, linteau de la basilique latine daté de 445, photo datant de 1905.
Narbonne, collection du musée lapidaire, reliquaire chrétien en marbre datant du VIème siècle, photo de 1905.
A gauche, une vue aérienne de la cathédrale Saint Just en 1950. A droite, Narbonne, la rue Droite en 1905.
Narbonne, les trois Ponts, entrée de la ville en 1905.
Narbonne, le canal de la Robine, la cathédrale Saint Just, la passerelle entre le pont des Marchands et le pont de la Liberté en 1905.
Narbonne, le canal de la Robine, la passerelle entre le pont des Marchands et le pont de la Liberté en 1905.
Narbonne, le canal de la Robine, le pont des Marchands en 1905.
Narbonne, le café Continental en 1905.
Narbonne, les Halles en 1905.
A noter : Dans le quatrième et le cinquième numéro de ce reportage sur Narbonne je vous publierai la liste des comtes, vicomtes, princes et archevêques de Narbonne ayant régnés sur la ville et sa région.
ATTENTION ! Ce reportage est réalisé en 5 parties donc :
Ainsi se termine ce troisième volet de ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !
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