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  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
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25 mars 2018

Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera ! Après avoir réalisé un reportage sur le petit village sympa de Bages, au bord de la Méditerranée, on retourne à l'intérieur des terres, au pied de la montagne d'Alaric. Les ruines du château Miramont n'ont rien d'extraordinaires, mais c'est le point de vue qu'il vous offre et son pittoresque chemin de randonnée pour y accéder à partir du village de Barbaira.

Chacun détient un petit bout de l'histoire et mon propos est de rassembler ici toutes les informations objectives sur l'historique de ce château de Miramont. Mon savoir est modeste et ma soif d'apprendre est immense, alors n'hésitez pas à apporter votre "pierre" à ce reportage.

Faire découvrir l'Aude avec ses beaux paysages, villages et châteaux, est le seul but que je me suis fixé. Comme vous l'imaginez c'est un "travail" de tous les instants qui demande une certaine passion. Merci à tous ceux qui veulent bien partager leurs photos dans cet objectif. Je constate que vous appréciez mes reportages, qu'ils ne vous laissent pas indifférents et qu'ils aiguisent votre curiosité. Pensez à laisser vos commentaires à la fin de l'article, ils sont les bienvenus, et si vous avez des idées d'articles futurs, contactez moi... Merci de faire suivre à vos relations l'adresse de mon site 

www.belcaire-pyrenees.com

Votre participation sera la bienvenue, n'hésitez pas à m'envoyer vos photos, vos documents, afin d'illustrer les reportages sur vos villages que vous aimez. Je vous souhaite beaucoup de plaisir lors de la lecture de cet article.

 

 

Le village de Barbaira se situe à 108 km de Toulouse, à 14 km de Carcassonne, à 50 km de Narbonne, à 103 km de Perpignan et 78 km de Béziers. 

L'accès aux ruines du château de Miramont s'effectue par un sentier agréable, au départ du village de Barbaira, une plaquette guide du chemin de randonnée est disponible en mairie ou à l'Office du Tourisme.

Une vue aérienne du village de Barbaira, dans le cercle l'église Saint-Julien.

 

Blason du village de Barbaira.

 

Blason de Barbaira figurant dans l'armorial général de France par Charles d'Hozier 1697.

 

 

LE VILLAGE DE BARBAIRA

Le village de Barbaira est situé dans les Corbières au pied de la montagne d'Alaric.Barbaira faisait partie du territoire de la province romaine de la Narbonnaise crée en 118 avant Jésus-Christ. Des vestiges de constructions ont été retrouvés sur les coteaux qui dominent le village.

 

Le premier texte faisant mention de Barbaira date de 1081. Il s'agit d'un accord entre Béranger Raimond, comte de Barcelone et son frère. Barbaira au XIème siècle était donc un bourg fortifié. Les remparts situés au Nord-Ouest, Nord et Nord-Est dominant la plaine, constituaient la défense extérieure. A l'intérieur de cette défense étaient construits les bâtiments : habitation du Seigneur, de ses domestiques ou de ses soldats... A côté du château de Barbaira, était l'église, longtemps appelée Capellanié. Je n'ai malheureusement pas trouvé d'infos concernant les seigneurs ayant occupés le château situé dans le village.

 

Toponymie, au fil des âges, Barberan est devenu Barbaira.

 

Au XIème siècle, le bourg était fortifié. Les remparts situés au Nord-Ouest, Nord et Nord-Est dominant la plaine, constituaient la défense extérieure.

 

En 2014 on dénombrait sur la commune 731 habitants c'est le plus fort taux depuis que le recensement existe, en 1793 il y avait 318 âmes, 650 en 1921, 473 en 1990 c'est le nombre d'habitants le plus bas.

 

L'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse avec son clocher tour.

 

L'ÉGLISE SAINT-JULIEN ET SAINTE-BASILISSE

 

Les différentes époques de construction de l'église date du XIIIème siècle ; XIVème siècle ; XVIème siècle, l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1948.

L'église est mentionnée comme paroissiale dès 1269. Les trois premières travées de la nef paraissent dater de cette époque. Le clocher doit être antérieur à la fin du XVème siècle. Trois des chapelles latérales paraissent dater du XVIème siècle. L'église subit quelques restaurations au cours du XIXème siècle, notamment la construction d'une voûte sur la nef et le sanctuaire, jusque-là couverts en charpente sur arcs doubleaux de pierre. La chapelle Notre-Dame, la première au nord, fut transformée et agrandie en 1887. La nef se compose de six travées, la plus orientale étant devenue le sanctuaire après la pose d'un retable devant l'ancien sanctuaire à chevet plat. Les premières travées appartiennent encore à la période romane. Les deux arcs doubleaux des trois travées suivantes ne semblent pas antérieurs à la fin du XIVème siècle, probablement contemporains du clocher accolé au sud. Il se peut que la reconstruction de ces arcs à l'ouest n'ait pas correspondu à un agrandissement de l'édifice mais plutôt à une grosse réparation, peut-être nécessitée par la construction du clocher. Celui-ci est une tour carrée faisant saillie sur le mur sud, sans chapelle à la base. La tour comprend trois étages, les deux supérieurs ajourés de deux baies par face. A l'intérieur on peut observer des culs de lampe sculptés représentant des têtes humaines, d'animaux, tétra morphe....etc. (Fiche Mérimée : PA00102553)

Une vue aérienne du village de Barbaira, dans le cercle l'église Saint-Julien.

La partie Nord-Est de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

La partie Nord de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

La partie Nord de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

 

 

L'angle Nord-Est de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

L'angle Sud-Ouest de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

Le mur contrefort Sud de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

L'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse avec son clocher tour.

L'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse avec son clocher tour et le porche d'entrée du sanctuaire.

Une vue du Sud de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

Une vue du Sud de l'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse.

 

RANDONNÉE AU CHÂTEAU DE MIRAMONT

J'ai tracé en jaune le chemin de randonnée traversant  la pépinière royale et menant aux ruines du château de Miramont, mais aussi au point de vue "Le Pas de Roland" ainsi qu'aux "Bénitiers" phénomène naturel. Le parcours fait 9 km durée environ 2h30.

La tour du château de Miramont émerge de la végétation (flèche rouge).

Les chemins de randonnées sont parfaitement balisés.

Sentier menant aux ruines du château de Miramont.

Un Bénitier se trouvant sur le parcours de randonnée. Curiosités de la nature, des roches en équilibre que le temps et l’érosion ont façonné et qui ne manquent pas de surprendre les promeneurs.

Deux autres Bénitiers se trouvant sur le parcours de randonnée, avec un point de vue sur les Corbières.

Les vestiges du château de Miramont dans son écrin de verdure.

Les ruines du château de Miramont vues du Sud.

La tour du château de Miramont vue du Sud.

Les vestiges situés au Sud de l'enceinte de la forteresse de Miramont.

Les vestiges situés au Sud du château de Miramont.

 

LE CHÂTEAU DE MIRAMONT

 

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1926.

Les tours en ruine de la forteresse de Miramont se dressent sur un plateau rocheux culminant à 332 m au Nord des pentes de la montagne d'Alaric. Elles surplombent le cours actuel de l'Aude qui se trouve à 1,5 km.

Château du moyen-âge, certains auteurs attribuent la fondation de ce château-fort à Alaric, roi des Wisigoths. Ancienne place forte Wisigothique érigée par le Roi Alaric II avant d’être le théâtre d’une bataille médiévale opposant le chevalier faydit Chabert de Barbaira à Simon de Montfort.

Vue aérienne des ruines du château de Miramont.

Zoom sur la vue aérienne ci-dessus des ruines du château de Miramont.

Les vestiges Sud du château de Miramont avec ses murailles imposantes.

Une croquis reconstituant le château de Miramont.

 

La forteresse de Miramont s'appuyait sur le château de Barbaira, construit sur les dernières pentes de l'Alaric, et commandait ainsi le cours de l'Aude et la plaine fertile qui s'étend de ce point aux premiers contreforts de la montagne noire. Cette forteresse servait de poste avancé à la cité de Carcassonne.

 

La Croisade des Albigeois qui mit le Midi à feu et à sang n'épargna pas la forteresse sur le mont d'Alaric. La destruction du château se fit durant cette période et le château ne fut jamais reconstruit. Ses ruines portées sur le cadastre sous le nom de Miramont présente l'architecture militaire du Moyen-âge.

Les vestiges, deux tours en ruines qui en subsistent portent l'empreinte de l'architecture militaire du Moyen-âge et non de celle des Wisigoths. Ces deux tours sont probablement l'oeuvre des seigneurs de Capendu venus après la croisade albigeoise.

Mur du logis ou du donjon, avec la partie voûtée à l'intérieur.

La tour d'angle, sur le pan de mur de droite, on peut voir l'unique et seule archère datant du XIIème siècle qui subsiste.

L'angle Sud-Est de la tour du château de Miramont.

Le château de Miramont, mur côté Est.

La zone d'un logis ou d'un donjon située dans l'angle Sud-Ouest du site.

A gauche, la tour d'angle et au premier plan les murs d'un logis ou d'un donjon.

Restauré par les Trencavel, au XIème siècle, sa position et sa masse énorme en font une forteresse de premier ordre. Encore aujourd'hui deux tours ruinées existent, dont les voûtes intactes et les murs faits de pierres carrées et de ciment, attestent l'infrangible solidité.

Un mur d'enceinte large de deux mètres, haut de 2,50 m et long de 30 m, une pièce basse donnant le jour sur la campagne, une partie de la grande salle des gardes, tels sont les vestiges de cette forteresse.

Dans le Cartulaires des templiers de Douzens on trouve ces renseignements :

Le 11 juin 1153, Pierre Raimond de Barbaira fait connaître ses dernières volontés et se donne lui-même à la milice du Temple.

 

En 1210, lors de la fête de Pâques Simon de Montfort se trouve sur le mont Alaric où il fait le siège du château de Miramont.

Le château de Miramont, mur côté Sud.

Le château de Miramont, mur côté Est.

Vestige d'une tour ou d'un logis avec une partie voûtée intérieure.

Vestige d'une tour avec une partie voûtée intérieure.

Vestige d'une tour avec une partie voûtée intérieure.

Vestige d'une tour avec une partie voûtée intérieure.

Autre vue du vestige d'une tour avec une partie voûtée intérieure.

Une vue en regardant vers le Sud avec le mur d'enceinte Ouest.

Mur d'enceinte Ouest de la forteresse de Miramont.

Une autre vue en regardant vers le Sud avec le mur d'enceinte Ouest à droite.

Une vue d'ensemble du site côté Sud.

La partie Sud des ruines du château de Miramont, vu la taille intérieure et l'épaisseur de ses murs, cette partie serait très certainement un donjon.

La partie Ouest du site du château de Miramont.

Panorama sur les Corbières, la vallée de l'Aude et le village de Barbaira.

Le fond de la salle voûtée d'un logis ou d'un donjon. 

Est-ce l'entrée voûtée d'un logis ou d'un donjon ? Vu l'étroitesse cette partie serait difficilement habitable. La question reste posée.

Une baie en partie haute de cette salle voûtée d'un logis ou donjon.

Zoom sur la baie en partie haute de cette salle voûtée d'un logis ou donjon.

Le fond de la salle voûtée d'un logis ou d'un donjon. 

 

Chabert de Barbeira seigneur de Miramont, héros de l'épopée cathare au début du XIIIème siècle.

Chabert de Barbaira (on trouve également Xacbert, Barbaira, Barbayra, Barbera… En catalan Jasbert de Barberà), Noble occitan, originaire du castrum de Barbaira il était chevalier faydit occitan, né à Barbaira vers 1185 et mort vers 1275. Seigneur de Puilaurens et de Quéribus, il est surnommé le lion de combat, et est l'un des derniers nobles fidèles à la cause cathare.

Blason de la famille Chabert.

 

Chabert (1185-1275) et Aymeric de Barbaira

Chabert était Seigneur de Barbaira (écrit aussi Barbera).
Il commanda le château de Quéribus (1244-1225).
Aymeric est le frère de Chabert.

 

Chabert naît en 1185 au château de Miramont, au pied de la montagne où reposent selon la légende les restes du roi des Goths Alaric, non loin de Carcassonne. Il est le fils de Guillaume-Chabert de Barbeira et d'une dame de Cavanac. Il a deux frères, Raymond-Ermenfaud et Anaud-Guillaume, et une sœur, Combors.

 

Il est déjà chevalier lorsque les croisés français envahissent le Languedoc en 1209, sous le commandement de Simon de Montfort.

En 1209, Miramont est pris par les croisés de la croisade contre les Albigeois. Chabert réussit à reprendre le château, mais il doit à nouveau l'abandonner la même année. En janvier 1210, il attaque et occupe le château de Montlaur qu'il reperd dès Pâques, face aux croisés. Faydit il est dépossédé de ses biens patrimoniaux, il participe dès lors à tous les épisodes de la lutte des partisans du comte de Toulouse contre les Français, il combat au service du comte de Toulouse Raymond VI contre les envahisseurs menés par Simon de Montfort. Il prend part à la bataille de Baziège en 1219 et à la défense de Toulouse contre les croisés, siège au cours duquel Simon de Montfort trouvera la mort.

Au cours des années suivantes, Barbeira se met au service du comte Nuno Sanche de Roussillon, vers 1195 – décembre 1241, et en 1223 nous le retrouvons à la tête de la garnison de Perpignan qu'il commande, et qu'il défend contre les attaques de Guillaume de Moncarda. À la cour de Nuno Sanche, Chabert fait la connaissance d'Olivier de Termes et de Raymond Trencavel, également chevaliers faydits. Aux côtés de Nuno Sanche, il prend part à la conquête de Majorque par le roi d'Aragon Jacques Ier, entre 1229 et 1231, où il se distingue par son expérience et son courage. Il combat aux côtés du roi contre les Sarrasins à la bataille de Portopi (13 septembre 1229) et se distingue pendant le siège de la cité de Majorque comme constructeur de machines de guerre. Il sera récompensé par des terres en Roussillon et dans le Fenouillèdes (Château de Puilaurens). En 1233, il épouse Sybille de Paracols. De cette union naîtra une fille, Chaberta, et un fils Guillaume-Bernard.

 

Vu du château de Miramont, un magnifique belvédère sur la vallée de l'Aude et la Montagne Noire.

Les ruines de la tour du château de Miramont, au loin, la montagne Noire.

Une vue d'ensemble vers le Nord prise du château de Miramont.

Murs d'angle au Nord, limite de l'enceinte du château de Miramont.

Des vestiges de murs subsistent aussi dans les sous-bois.

 

 

Il est excommunié en 1235 par le célèbre inquisiteur frère Ferrer auquel il a avoué ses convictions hérétiques.

En 1240, Barbeira décide avec Olivier de Termes de se joindre à la révolte de Trencavel pour la reconquête de Carcassonne. Sur la route, ils prennent les forteresses d'Aguilar et de Montréal et détruisent l'abbaye de Montolieu. Le 9 septembre, le siège est mis devant Carcassonne mais il doit être levé sans succès le 12 octobre devant l'arrivée des troupes royales. Deux ans plus tard, Barbeira soutient la révolte de Raymond VII qui veut également recouvrer son héritage. Mais avant même de combattre, Raymond se soumet à l'autorité royale et Barbeira revient en Roussillon. Au cours des années suivantes, il répond à son excommunication comme cathare en pillant des biens ecclésiastiques.

Une vue panoramique vers l'Est prise du château de Miramont.

 

Grâce à l'influence et à l'entremise de Raymond de Peñafort, le pape lève l'excommunication de Barbeira. Cela permet une réconciliation avec l'Église en 1247, mais pas avec la France. Son ancien compagnon, Olivier de Termes, s'était soumis la même année au roi de France Louis IX et avait pris après son retour de croisade un rôle actif dans l'établissement de la domination française en Languedoc. Barbeira devient alors son ennemi juré. Cette hostilité culmine en 1255 avec le siège de Quéribus que Barbeira commandait depuis 1242 et qui, depuis la chute de Montségur onze ans plus tôt, est considéré comme le dernier bastion cathare. Capturé par Oliver de Termes, rallié au roi de France, il doit rendre le château de Quéribus au sénéchal de Carcassonne en échange de sa liberté. Trois ans plus tard, le Fenouillèdes passera à la France en vertu du traité de Corbeil, Barbeira se réfugie en Roussillon. Il contracte une seconde union avec Esclarmonde de Conat avec qui il a deux enfants : une fille Élissende et un fils Chabert. Barbeira est mentionné pour la dernière fois lors du mariage du futur roi de Majorque Jacques II avec Esclarmonde de Foix. On perd ensuite sa trace.

 

Chabert ou Xatbert de Barbaira meurt avant 1264, date à laquelle sa veuve Esclarmonde apparaît remariée au seigneur Cerdan Ramon d'Urtx. Ses enfants prénommés Xatbert et Xatberta feront souche en Conflent, où ils détiennent le château de Paracols.

 

En 1281, un document nous apprend que leur fils Bernard de Paracolls signe un acte, sans doute de donation au domaine royal.

 

Blason de la famille de Paracolls.

Les armes de la famille étaient "De gueules à trois bâtons écotés d'or, posés en pal 2 et 1et un chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'argent".

Ce blason a été réalisé par mon amie fidèle lectrice Louise Noëlle MARTI-GERBAUD.

 

GÉNÉALOGIE DE LA FAMILLE DE BARBAIRA

 

Pierre de Barbaira (985)
Le premier Barbaira dont nous avons historiquement connaissance est un certain Pierre de Barbaira qui, à la fin du règne de Lothaire, avant dernier Carolingien, réuni à d’autres chevaliers languedociens, alla apporter son aide au comte de Barcelone Borell II, qui devait faire face aux invasions dévastatrices d’Al Mansour en 985.
C’est le premier personnage qu’il faut donc dater la naissance d’une branche collatérale de la famille de Barbera en Catalogne.

 

Arnaud-Pierre de Barbaira (1071)
Daté de 1071, un document nous dit qu’un certain Arnaud-Pierre de Barbaira donna à son châtelain : "Alanda a II parilios de bovis et I omine a domenger per badle".

 

Pierre-Roger de Barbaira (1110)
En 1110, le chevalier Pierre-Roger de Barbaira est témoin d’un hommage rendu par le vicomte de Carcassonne, Bernard-Aton Trencavel, à l’abbé de Lagrasse.

 

Ermengaud de Barbaira (1125)
Ermengaud de Barbaira, avec un groupe important de chevaliers languedociens rebelles, se soumet au vicomte Bernard-Aton Trencavel.
Vers 1124, s’affrontait d’une part, le comte de Barcelone, Raymond-Bérenger III, soutenu par son frère utérin Aimeric II, vicomte de Narbonne, et de l’autre le comte de Toulouse Alphonse I Jourdain, le vicomte de Carcassonne, Bernard-Aton Trencavel et l’archevêque de Narbonne. A la fin de l’année 1124, Bernard-Aton obtient la soumission de plus de soixante chevaliers, chacun accompagné par un ou plusieurs garants, ce qui montre clairement que les Barbaira, comme tous les autres rebelles, se sentaient vassaux du comte de Barcelone.

 

Aimeric de Barbaira "senior" (1141,1171)
De 1141 à 1172, douze documents attestent de la participation d’Aimeric de Barbera comme témoin.
L’analyse des documents cités tend à faire d’Aimeric un personnage important, jouissant d’un prestige sans relation directe avec la modestie du castrum des Barbaira, qu’il devait d’ailleurs partager avec son frère.
Il mourut sans descendance directe et laissa sa seigneurie à son neuveu Aimeric Junior, fils de sa sœur. (Jordi Costa i Roca – Xacbert de Barbaira, Lion de Combat)

Le 11 avril 1133, Bernard de Canet, "Aymeric de Barbayrac" et plusieurs autres seigneurs font donation du lieu de Douzens et de son territoire aux Templiers.

Guillaume-Xacbert de Barbaira (de 1144 à 1165)
Trois des actes concernant Aimeric de Barbaira donnent acte aussi de la présence de Guillaume de Barbaira, frère d’Aimeric, présenté comme tel. La participation de ce dernier figure dans cinq autres documents de cette période.
Dans un autre document cité, nous avons trouvé la trace d’un Guillaume-Xacbert, sans plus. Il dit :
"De retour de Provence, où il était allé rétablir l’ordre, Raymond-Bérenger s’arrêta à Narbonne (novembre 1150) où Trencavel où Trencavel sous l’obédience de Raymond-Bérenger".
Sont témoins de l’acte : Bernard de Canet, Guillaume de Durban, Arnaud de Béziers, Pierre Seguer, Guillaume de Saint-Felix, Guillaume-Xacbert, Ermengaud Udalrich, Guillaume-Raymond Dapifer, Raymond Pujalt, Guéran de Jorba, Guillaume de Senmenat, Bernard Erill, Arnaud de Torroja.
De 1141 à 1171 on trouve trace de l’intervention régulière et constante dans la vie de la région de deux membres de la famille de Barbaira : Aymeric, l’héritier, et son frère Guillaume Xacbert.
Guillaume Xacbert de Barbaira, frère puîné d’Aimeric senior, semble avoir joué un rôle moins important que son frère. Guillaume Xacbert de Barbaira fût très certainement le père du Xacbert de Barbaira, héro de la résistance occitano-catalane durant toute la première moitié du XIIIème siècle.
Il eut cinq enfants : Raymond-Ermengaud, Xacbert, Arnaud-Guillaume, Comdors et enfin Ermengaud.

Aimeric de Barbaira « junior » (1157, 1163)
Un document datant de 1157 dit :
"L’importante seigneurie de Castries étant échue au testament du dernier seigneur, Dalmace, à un neveu de celui-ci, Aimeric de Barbaira, le nouveau possesseur, originaire de Carcassonne vendit le château à Guilhem VII de Montpellier, lequel l’inféoda immédiatement à un certain Raymond". Cela permet d'établir des liens de parenté entre cette maison et celle alors déjà illustre des Castries.

Aimeric junior apparait pour la première fois en 1163 et sa trace semble se perdre en 1171.

 

Raymond-Ermengaud de Barbaira (1191) Faydit
Fils aîné de Guillaume Xacbert de Barbaira, il apparait dans les textes pour la première fois en 1191, en compagnie de ses deux frères, Xacbert et Guillaume-Arnaud, lors de la prestation de serment au jeune vicomte de Carcassonne Raymond-Roger Trencavel (6 ans) qui se déroula en mai 1191 dans le village de Sauzens, avec trente chevaliers.


Xacbert de Barbaira (1191, 1209, 1210) Faydit
Deuxième fils de Guillaume-Xacbert de Barbaira, il apparait dans les textes pour la première fois en 1191, en compagnie de ses deux frères, Raymond-Ermengaud et Guillaume-Arnaud, lors de la prestation de serment au jeune vicomte de Carcassonne Raymond-Roger Trencavel (6 ans) qui se déroula en mai 1191 dans le village de Sauzens, avec trente chevaliers.
Pierre de Vaux-de-Cernay, l’auteur de la croisade contre les albigeois, dit que, de retour de Montpellier et se rendant à Carcassonne (vers la fin novembre 1209), Simon de Montfort fut informé que deux de ses chevaliers, Amaury et Guillaume de Poissy, se trouvaient assiégés par les rebelles dans un château situé sur la rive droite de l’Aude, le temps qu’il mit pour les secourir en allant faire le tour par Carcassonne (la rivière était en crue) fit qu’à son arrivée, ses deux guerriers soient déjà vaincus et tués.
Les précisions géographiques données par l’auteur permettent d’affirmer que le château cité est celui alors appelé d’Alaric (et qu’on nomme aujourd’hui de Miramont).
La prise du château d’Alaric est certainement le premier fait d’arme de Xacbert de Barbaira.

 

Guillaume-Arnaud de Barbaira (1191, ) Faydit
Troisième fils de Guillaume-Xacbert de Barbaira, il apparait dans les textes pour la première fois en 1191, en compagnie de ses deux frères, Raymond-Ermengaud et Xacbert, lors de la prestation de serment au jeune vicomte de Carcassonne Raymond-Roger Trencavel (6 ans) qui se déroula en mai 1191 dans le village de Sauzens, avec trente chevaliers.
Comdors "de Cavanac" de Barbaira, Ermengaud de Barbaira mort faydit d'après Michel Roquebert.

 

Arnaud Guillaume de Barbaira
Signalé à Cabaret entre 1226 et 1228, mort faydit à perpignan (source Michel Roquebert).

 

J'ai trouvé aussi vers 1600 Claude Calmès qui était seigneur de Barbaira.

 

ARCHÉOLOGIE 

En 1888, une borne militaire gravée en pierre calcaire de 1,65 mètre de long, a été trouvée dans un champ dit de l'Homme-Mort, situé à l'Est et à 1,200 mètre du petit village de Barbaira (13 kilomètres environ à l'Est de Carcassonne), le long de la route nationale n°113, qui va de Carcassonne à Narbonne. Ce rare monument épigraphique était dédié à Tetricus II fils de l'empereur gaulois Tetricus 1er qui régnera sur la Gaulle de 271 à 274. Cette borne était-elle toujours exposée au musée de Carcassonne ?

Des vestiges de constructions romaines existent sur les coteaux qui dominent Barbaira : briques romaines à rebords et des fragments d'urnes, amphores découvertes en 1926 au lieu-dit Mayrac.

 

 

Voici quelques photos anciennes du village de Barbaira pour les amateurs :

Le village de Barbaira, la Grande Route l'avenue de Carcassonne en 1910.

Le village de Barbaira, la Grande Route l'avenue de Carcassonne en 1910.

Le village de Barbaira, l'avenue de Carcassonne avec la bascule de pesage à droite en 1910.

Le village de Barbaira, l'avenue de Capendu en 1910.

Le village de Barbaira, l'avenue de Capendu en 1910.

Le village de Barbaira, la mairie, les écoles et la Barrière en 1910.

Le village de Barbaira, la mairie et les écoles en 1910.

Le village de Barbaira, la gare en 1910.

Le village de Barbaira, l'église Saint-Julien en 1910. On aperçoit à droite sur cette photo l'arase des murs du château du village.

Le village de Barbaira, le clocher tour de l'église Saint-Julien en 1910.

Le village de Barbaira, l'intérieur de l'église Saint-Julien en 1910.

Le village de Barbaira, le Passage à Niveau en 1910.

Le village de Barbaira, une vue générale, le Fort en 1910.

Le village de Barbaira, une vue générale du Sud en 1910.

Le village de Barbaira, la Place avec la bascule de pesage à gauche en 1910.

Le village de Barbaira, concours de pêche dans l'Aude en 1910.

Le village de Barbaira, la mairie en 1930.

Le village de Barbaira, l'avenue de Carcassonne en 1930.

Le village de Barbaira, l'église Saint-Julien en 1910.

Le village de Barbaira, l'église Saint-Julien en 1910. On aperçoit à droite sur cette photo l'arase des murs du château du village.

Le village de Barbaira, la rue de la Mairie en 1910.

Le village de Barbaira, la place du Four en 1910.

Le village de Barbaira, une vue aérienne de l'église Saint-Julien en 1955.

Le village de Barbaira, une vue aérienne en 1950.

Le village de Barbaira, une vue aérienne en 1960.

Le village de Barbaira, une vue aérienne en 1970.

Le village de Barbaira, photo de classe en mars 1921.

Le village de Barbaira, photo de classe prise en 1928.

Le village de Barbaira, photo de classe prise en 1928.

Le village de Barbaira, photo de classe prise en 1928.

 

 

Bibliographie,  je citerai simplement les documents les plus pertinents :
- Dictionnaire topographique du département de l'Aude par Abbé Sabarthès.

- Cartulaires des Templiers de Douzens.

- Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne Tome 8, Tome 9.

- Archives Départementales de l'Aude, répertoire numérique de la sous-série 8 J (Fonds de MAGE).

- Ouvrages de Michel Roquebert.

- Histoire généalogique et héraldique des pairs de France.

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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20 février 2018

Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera ! Après avoir réalisé un reportage sur Narbonne en plusieurs parties (voir les sommaires) je vous fais découvrir un petit village sympa tout proche, au bord de la Méditerranée, avec des chemins de randonnées alentours où vous pourrez photographier de magnifiques oiseaux migrateurs. 

Faire découvrir l'Aude avec ses beaux paysages, villages et châteaux, est le seul but que je me suis fixé. Comme vous l'imaginez c'est un "travail" de tous les instants qui demande une certaine passion. Merci à tous ceux qui veulent bien partager leurs photos dans cet objectif. Je constate que vous appréciez mes reportages, qu'ils ne vous laissent pas indifférents et qu'ils aiguisent votre curiosité. Pensez à laisser vos commentaires à la fin de l'article, ils sont les bienvenus, et si vous avez des idées d'articles futurs, contactez moi... Merci de faire suivre à vos relations l'adresse de mon site 

www.belcaire-pyrenees.com

Votre participation sera la bienvenue, n'hésitez pas à m'envoyer vos photos, vos documents, afin d'illustrer les reportages sur vos villages que vous aimez. Je vous souhaite beaucoup de plaisir lors de la lecture de cet article.

 

Le village de Bages se situe à 9 km de Narbonne, 40 km de Béziers, 62 km de Perpignan, 63 km de Carcassonne, 154 km de Toulouse et 264 km de Cahors. 

Dans le secteur occidental l’étang de Bages était longé par les voies antiques (Via Heraklea devenu avec les romains Via Domitia). Hannibal, ses éléphants et sa gigantesque armée est passé par là. Les paysages sont d’une grande beauté, les monts des Corbières se jettent dans un étang riche en îles et presqu'îles rocheuses et boisées. N’oubliez pas d’emmener un ouvrage sur la faune et la flore méditerranéenne. Les vastes zones humides du secteur sont des réservoirs écologiques situés sur important lieu de passage et d’hivernage pour les oiseaux migrateurs..

Une vue aérienne du village de Bages.

Blason du village de Bages

Blason du village de Bages, extrait de l'armorial Général de France de Charles d'Hozier datant de 1696.

Bages, ses habitants sont appelés les Bageasois. En occitan, le village se nomme Bajas, prononcer Bajos. En 2014, la commune comptait 871 habitants, l'année 1886 connu son plus fort taux d'habitants avec 1163 âmes. 1946 connu son taux le plus bas avec 542 âmes, cela restera stable jusqu'à 1982 avec 547 habitants, puis une lente augmentation se produit jusqu'à nos jours.

Commune située dans l'aire urbaine de Narbonne, sur le canal de la Robine et l'étang de Bages-Sigean.

Le nom de la localité est attesté sous les formes villa Baiae en 782, in villa Bajas en 806, Villam Baiano vers 844.

Le village de Bages vu de l'étang côté Nord.

Le village de Bages vu des marais.

Le village de Bages vu de l'étang côté Nord-Ouest

Le toponyme catalan Bages est lié à la présence d'un étang, d'une zone marécageuse.

Les origines du site de l'actuelle commune remontent à la préhistoire. Selon les historiens, les outils retrouvés à Bages attesteraient la présence de l'homme dès le Paléolithique inférieur (80 000 ans). Sans aucun doute, les hommes du Néandertal, puis de Cro-Magnon séjournèrent sur les rives du golfe Narbonnais (la mer, à l'époque). La découverte de sites du Néolithique prouve l'existence d'importantes communautés humaines à cette époque.

Ce fut sous l'occupation romaine que l'on assista à une véritable colonisation. En effet, de nombreux lots de terre étaient distribués à d'importants vétérans d'où la présence de nombreuses villae luxueuses. On pense même que l'origine du nom actuel viendrait de cette vocation (BAÏA ou BAÏES en latin, soit "lieu de plaisance"). Peu de vestiges subsistent de cette période, et ils sont souvent recouverts par la végétation. Les plus importants sont ceux du "Castellas" et des "Monadières", importantes villae du début de notre ère.

La population aurait ensuite quitté ces terrains plats à l'abri du vent pour venir s'implanter sur l'éperon rocheux que l'on connait de nos jours.

Une vue aérienne du village de Bages.

Le village de Bages, une vue aérienne.

Le village de Bages.

Le village de Bages vu de l'étang, côté Nord-Est.

 

Ce petit village à neuf kilomètre au Sud de Narbonne, était autrefois une commune dont les habitants vivaient du produit de la pêche et des travaux de la saline d'Estarac, la plus considérable du département. Il est situé sur les bords de l'étang de Bages, qui, par le port de la Nouvelle, communique à la Méditerranée. Son territoire est peu fertile ; il produit cependant un vin blanc mousseux assez estimé, connu dans le pays sous le nom de blanquette de Bages. On cite aussi comme délicieux un vin blanc connu sous le nom de Pinquarda.

L'étang de Bages, très-poissonneux, est d'une superficie de 4000 hectares, l'étang communique avec la mer par le grau de Port-la-Nouvelle.; il prend différents noms, suivant que ses eaux baignent Peyriac, Bages ou Ste-Lucie. Cette lagune méditerranéenne s'étend du nord au sud sur quatorze kilomètres pour une largeur comprise entre moins d'un kilomètre et plus de six kilomètres.

Le canal de la Robine a son embouchure dans les étangs de Bages et de Sigean qui communiquent eux-mêmes à la mer par le port de la Nouvelle. Pour arriver à ce port, il fallait passer dans l'étang de Bages sur une longueur de cinq kilomètres.

Le canal de la Robine de trente et un kilomètres de long, est dérivé de la rivière d'Aude, qui se partage en deux branches, dont l'une se rend à la mer par le Grau de Vendres, et l'autre forme la continuation du canal qui traverse la ville de Narbonne.

Carte extraite d'un article intitulé "Narbonne : cadre naturel et ports à l'époque romaine".

Au Nord-Est, le massif de la Clape était une île au milieu de ce golfe où se déversait l’Aude nommée alors " l'Atax ". Au cours des siècles les alluvions de l’Aude ont comblés ce Golfe situé à l'Est de Narbonne.

Zoom sur la carte des étangs de Bages et de Sigean, remarquez le chemin de randonnées Golfe Antique passant à proximité du village de Bages et que l'on retrouve à l'Est. 75 Km de sentiers autour de l’étang Bages-Sigean pouvant se faire en 4 ou 5 étapes. Le départ peut se faire dans chaque commune. Pas de difficulté, peu de dénivelés. Balisage : trait jaune et rouge.

 

L'étang de Bages permet des activités humaines traditionnelles comme la pêche artisanale ou la chasse au gibier d'eau, ainsi que des activités nautiques de loisirs comme la planche à voile ou le kite-surf. Les alentours immédiats du village sont fréquentés surtout en été : randonnée, VTT, équitation, sports motorisés.

Le village de Bages, le port.

Une trentaine de pêcheurs exerce encore ce dur métier. Dans les espèces de poissons qui assurent l’activité de ces pêcheurs, se trouvent le loup, le juel ou jol (l’athérine, poisson de friture) que l’on prend au bourgin (filet à deux ailes), la daurade, la lisse (le mulet), la sole, que l’on prend à la caluche (poche de filet), mais le poisson-roi reste l’anguille, venue s’engraisser dans l’étang. En septembre l’anguille et les pibales font l’objet de grandes pêches d’équinoxe. On tend alors les pantanes (grands filets en forme de manche) au passage de l’eau entre l’île de l’Aute et le rivage occidental. La pêche aux anguilles reste encore aujourd’hui la plus intéressante sur l’étang de Bages : une moyenne stable de cinq tonnes par an est ramenée dans les filets des pêcheurs.

Le village de Bages, le ponton de l'embarcadère.

Le village de Bages, le port.

Le village de Bages, l'étang.

La situation particulière des étangs a également permis au long des siècles l’installation de salins dans la périphérie de l’étang de Bages et de Sigean : Mandirac, Estarac, Sigean, Peyriac-de-Mer et Sainte-Lucie. Au cours des siècles, les salins s’organisent tout autour de l’étang et génèrent une activité intense, devenue aujourd’hui beaucoup plus réduite.

Nombre d’oiseaux, notamment les Flamants Roses y ont trouvé un lieu idéal pour y séjourner.

L'étang de Bages offre un refuge providentiel pour les oiseaux migrateurs notamment les flamants roses.

Flamants roses sur l'étang de Bages.

Flamants roses sur l'étang de Bages.

Flamants roses sur l'étang de Bages.

 

Dans l'Antiquité, l'étang de Bages formait un golfe ouvert sur la Méditerranée et les navires de toute la Méditerranée venaient s’y amarrer. Des fouilles archéologiques sont en cours, elles se trouvent au Nord du grand étang de Bages-Sigean, au lieu-dit Port-la-Nautique, qui accueille le port de plaisance de Narbonne. Ces fouilles actuelles ont révélé plusieurs infrastructures portuaires autour des étangs de Bages et de Sigean. Cette zone se trouvait dans l'Antiquité au fond d'un golfe relié à Narbonne par un ancien bras de l'Aude, fleuve devenu aujourd'hui le canal de la Robine. Dans l'Antiquité, des embarcations fluviales descendaient le long de ce chenal depuis le port fluvial de Narbonne, puis à travers étangs et lagunes vers les ports et avant-ports romains répartis en divers endroits du golfe, et sans doute spécialisés par types de marchandises.

Le village de Bages, la place avec sa fontaine.

Le village de Bages, la place avec sa fontaine.

Le village de Bages, la place avec sa fontaine.

Le village de Bages est inscrit au chapitre des chanoines de l'église Saint-Paul de Narbonne qui en seront les seigneurs jusqu'à la Révolution française.

Il reste à Bages des vestiges de l'époque médiévale tel que l'église datant du XIème siècle, très remaniée depuis, ainsi qu'un pan de muraille de l'ancien château du XIIIème siècle, et quelques bâtiments du XIème siècle au domaine de Prat-de-Cest, et la Croix de la Lieue datant du XIIIème siècle, restaurée en 1986 en bordure de la Nationale 9, au pied du lotissement de Rochegrise. Au XIVème siècle, Bages ne compte que 58 feux, soit environ 200 habitants.

Le village de Bages, l'église Saint-Martin date du XIIIème siècle. Des travaux de rehaussement de 1 mètre ont été réalisés vers le XVIIème siècle. L'altitude, au pied de l'église est de 35 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le clocher tour du village de Bages.

Le village de Bages, l'église Saint-Martin. A gauche de l'église, point de vue sur l'étang et, au loin, le massif du Carroux. En empruntant les escaliers, une petite promenade d'une centaine de mètres vous amène aux Caudeliers le début du port.

Le village de Bages, la nef centrale de l'église Saint-Martin.

Bages connut des conflits religieux aux XVIème et XVIIème siècles, qui déchirent le pays, le village est un lieu stratégique très disputé pendant les guerres de la Ligue entre 1585 à 1596, puis lors de la révolte du duc de Montmorency en 1632.

Sous la Révolution et l'Empire, Bages fut rattaché au domaine de Prat-de-Cest et ses dépendances, le village s'adapte tant bien que mal aux nouvelles institutions du pays, payant comme beaucoup de villages un lourd tribut aux guerres napoléoniennes, l'expédition d'Égypte, en 1798-99, fait périr à elle seule dix-huit habitant du village. En 1801, les pêcheurs bénéficient de la mise en place d'une prud'homie, et un important marais salant est créé à l'Estarac en 1811, qui fonctionnera jusqu'au début des années 1950.

Le village de Bages, vu de l'Ouest.

Le village de Bages, ces rues étroites et colorées.

Le village de Bages, ruelle débouchant sur l'avenue Homer.

Le village de Bages, place du 7 juin.

 

Parcourez les petites rues étroites du village, passez la porte du cadran solaire marquant l'entrée du village médiéval, ce cadran aurait été offert par Louis XIII pour remercier les villageois d'avoir soigné les soldats blessés de retour de la guerre d'Espagne.

Le village de Bages, la porte du cadran.

Le village de Bages, la porte du cadran.

Le village de Bages, ancien lavoir au bas de la rue Cauquenne.

Le village de Bages, vu du Sud.

Le village de Bages, vu de l'Est.

Le village de Bages, vu du Nord-Ouest.

Le village de Bages, vu du Nord-Ouest, et vignobles. Tout autour de l'étang de Bages, plusieurs domaines ou caves coopératives produisent d'excellents crus, les embruns maritimes apportant l'humidité nécessaire à la maturité du raisin. La vigne occupe les coteaux et collines calcaires, voisinant avec la pin d'Alep, le cyprès et les plantes aromatiques de la garrigue.

 

Une personnalité très connue est inhumée au cimetière de Bages, Pierre Dumayet est né le 24/02/1923 à Paris. Il est décédé le 17 novembre 2011, écrivain, journaliste, scénariste et producteur français. Il a participé aux débuts de la télévision française. Il est le père de Nicolas Dumayet, acteur de cinéma, de théâtre et un metteur en scène.

Les fondateurs de l'ORTF (Office de radio-télévision françaises) créé en 1964, Pierre Dumayet se trouve à gauche, puis Jacques Sallebert,  Pierre Sabbagh, Georges De Caunes, et Pierre Tchernia.

 

Dans ce cadre exceptionnel, l’art trouve naturellement sa place. Depuis la fin des années 1980, le village accueille, peintres, sculpteurs, plasticiens, musiciens, conteurs, ébénistes qui y puisent leur inspiration. Les galeries d’art proposent en permanence des expositions de qualité. Citons "La Maison des Arts" et " L'Etang d'Art ". N'hésitez pas à aller visiter le hameau de Prat-de-Cest tout proche, dont quelques bâtiments du XIème siècle sont encore visibles.

Voici quelques photos anciennes du village de Bages pour les amateurs :

Le village de Bages avec l'étang et les vignes vu du Nord-Ouest en 1910.

Le village de Bages, vu côté Nord en 1910.

Le village de Bages, avenue des Écoles en 1910.

Le village de Bages, Les Écoles en 1910.

Le village de Bages, la mairie en 1910.

Le village de Bages, la Fontaine et la Place vers 1915.

Le village de Bages, Le Porche et Cadran solaire en 1915.

Le village de Bages, côté Ouest, avenue de Narbonne en 1910.

Le village de Bages, la Place avec sa Fontaine en 1910.

Le village de Bages, côté Sud, en 1910.

Le village de Bages, voilier que l'on pouvait voir sur l'étang de Bages vers 1915.

Le village de Bages, l'église de Bages en 1910.

Le village de Bages, l'église de Bages en 1910.

Le village de Bages, vers 1900.

Le village de Bages, vue générale côté Ouest en 1910.

Le village de Bages, vue aérienne en 1950.

Le village de Bages, vue aérienne en 1950.

Le village de Bages, vu côté Nord-Ouest en 1955.

Le village de Bages, vu côté Sud en 1955.

Le village de Bages, vue aérienne côté Sud-Est en 1955.

Le village de Bages, vue aérienne côté Sud-Est en 1955.

Le village de Bages, vue aérienne côté Sud-Est en 1955.

Le village de Bages, vue aérienne en 1955.

Le village de Bages, côté Ouest en 1955.

Le village de Bages, vue aérienne en 1965.

Le village de Bages, vue aérienne en 1965.

Le village de Bages, vue aérienne en 1965.

Le village de Bages, vue aérienne en 1965.

Le village de Bages, en 1965.

Le village de Bages, en 1965.

Le village de Bages, en 1975.

Le village de Bages, en 1975.

Le village de Bages, en 1965.

 

 

Bibliographie,  je citerai simplement les documents les plus pertinents :
 

- Dictionnaire topographique du département de l'Aude par Abbé Sabarthès.

- États de Languedoc et département de l'Aude tome 1 et 2.

- Grand dictionnaire de géographie universelle ancienne et moderne.

- Article sur Narbonne : cadre naturel et ports à l'époque romaine.

- Le web qui constitue un canal pour véhiculer l'information Scientifique, Technique et Historique.

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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15 janvier 2018

BONNE ANNÉE A TOUS ! 

Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera ! C'est le 308 ème reportage que je vous offre, plus d'1 millions cent quatre vingt dix mille internautes m'ont fait l'honneur de consulter mon site jusqu'à présent, je vous remercie infiniment. Faire découvrir l'Aude avec ses beaux paysages, villages et châteaux, est le seul but que je me suis fixé.

Pour les amoureux de vieilles pierres voici un château peu connu, qui est laissé à l'abandon depuis de nombreuses années, mais qui résiste encore au temps. C'est un château privé qui a été mis en vente en 2017. A-t-il trouvé acquéreur pour sa rénovation ? Car il le vaut bien, c'est un bel édifice. Je n'ai malheureusement que très peu d'information historique sur ce château, si vous avez des éléments et photos qui peuvent enrichir ce reportage, écrivez moi, je compléterai volontiers cet article. Je vous souhaite une bonne découverte.

 

Le village de Villarzel-du-Razès est situé à 91 km de Toulouse, 19 km de Carcassonne, 12 km de Limoux, 71 km de Foix, et 84 km de Narbonne.

Le village de Villarzel-du-Razès fait parti comme son nom l'indique du pays du Razès qui désigne historiquement un ancien pagus ou comté carolingien portant le nom de sa capitale historique : l'oppidum ou cité de Redae (l'actuelle Rennes-le-Château au sud-ouest du département de l'Aude). Le comté du Razès fut absorbé par la province du Languedoc en 1240, mais subsiste largement dans la toponymie de la région comprise entre Mirepoix et Limoux (Belvèze-du-Razès, Fenouillet-du-Razès, Peyrefitte-du-Razès, Bellegarde-du-Razès, etc ...). Le premier acte connu concernant un village du Razès date de 779.

Une vue aérienne du village de Villarzel-du-Razès.

Villarzel-du-Razès (en Occitan, Vilarzèl de Rasés) est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Ses habitants sont appelés les Villarzelois.

La plus forte évolution de la population du village fut en 1856 avec 393 habitants, au recensement de 2014 on dénombrait 109 habitants.

Ne pas confondre avec le village de Villarzel-Cabardès situé dans le Minervois.

Le blason du village de Villarzel-du-Razès.

Le blason du village de Villarzel-du-Razès, dessiné par Charles d'Hozier en 1696 dans son Armorial Général de France.

En venant par le Nord via la D18 et la D318, après avoir traversé la forêt de la Malepère, vous arrivez en vu de Villarzel-du-Razès et découvrez la chaîne pyrénéenne au loin.

Le village de Villarzel-du-Razès en arrivant du Nord par la D318.

Le village de Villarzel-du-Razès en arrivant par la D318, avec la chaîne pyrénéenne au loin.

Villarzel-du-Razès s'élève en amphithéâtre sur une colline entourée de montagnes boisées, au bas du versant méridional de la Malepère. Il est dominé par la masse imposante de l'ancien château seigneurial, d'un aspect des plus pittoresques. De la terrasse du château on jouit d'un coup d'œil merveilleux sur la chaîne des Pyrénées, précédées des différents plans des vertes collines du Razès.

Juste au-dessus du village de Villarzel-du-Razès la forêt de la Malepère est propice aux balades. La Malepère, c’est un petit massif de collines très boisées sur 5900 hectares, inscrit dans un triangle Carcassonne-Limoux-Montréal. Il s’appuie à l’est sur la vallée de l’Aude et est séparé de la Piège et du Razès par le bassin du Sou. Il est ainsi nommé car il repose en partie sur des roches friables (mala pèira signifie "mauvaise pierre", sous-entendu "de construction"). La forêt de La Malepère s’étend à des altitudes relativement basses (de 150 mètres dans la plaine à 442 mètres au Pech de Mont Naut) et bénéficie d’un climat méditerranéen avec des influences océaniques très fréquentes.

Le vicomte Raimond Roger de Trencavel s'entoure de viguiers dans toutes ses vicomtés, concernant le Razès, il y eu Pierre de Villard jusqu'en 1169 et ensuite Guilhem Pierre de Villarzel vers 1176-1178, trois autres suivront.

La possession de l'ancien château de Villarzel fut longtemps disputée par Guillaume Pétri de Villarzel et sa sœur Gaillarde de Fanjeaux, comme faisant partie de l'héritage de Pierre Bernard, leur oncle, et de Guillaume Pétri, leur père. Une transaction fut passée en 1163, par la médiation et le jugement rendu par Raymond Trencavel, vicomte de Carcassonne.

Le château de Villarzel-du-Razès vu du Sud. 

Le château de Villarzel-du-Razès, façade Sud-Ouest.

La porte d'entrée Nord-Ouest du château de Villarzel-du-Razès avec les deux tours Nord et Est.

Le château de Villarzel-du-Razès, la tour Est.

Le château de Villarzel-du-Razès, façade Sud avec la tour Sud, construction en petites briques rouges posées à plat.

Le château et la terre de Villarzel-du-Razès furent donnés en 1212, par Simon de Montfort à Philippe Golloinh.

Gilles 1er (alias Géraud III) de Voisins né vers 1250 + 1320 chevalier (1270), fut seigneur de Villarzel-du-Razès, Arques et Villeneuve des Arches (partage de 1278) (obtient du Roi un droit de marché à Villarzel en 10/1329) il épousa en ?, dame de Lodève.

Jusqu'en 1838 le château était géré par les frères de La Pujade, derniers seigneurs de Villarzel, qui l'avaient divisé en deux, jusqu'en 1790, la Justice était rendue par la Châtellenie de Montréal par les frères de La Pujade.

Le château de Villarzel-du-Razès, la tour Nord.

Une des fenêtres du château de Villarzel-du-Razès.

Porte d'entrée Sud-Ouest du château de Villarzel-du-Razès. 

Puis le château appartiendra à la famille Azaubert, puis à l'abbé érudit Joseph Courtauly qui décèdera dans son château de Villarzel-du-Razès, à l'âge de 71 ans (1890-1964), en 1908, à l'âge de dix-huit ans, il passa deux mois chez l'abbé Saunière, à Rennes-le-Château, avec son aide, il a réalisé une petite peinture dans l’église de Rennes.

Plan du château de Villarzel-du-Razès. 

Le château dominant le Villarzel-du-Razès, façade Sud-Est. 

Château de Villarzel-du-Razès limite XVème siècle XVIème siècle ; XVIIème siècle. Le château de Villarzel domine le village.

Le château seigneurial de Villarzel, est construit en petites briques rouges posées à plat, ce qui est peu commun dans l'Aude. Vaste et bien conservé, il est flanqué de trois tourelles aux angles du Nord, du Sud et de l'Ouest.

Une vue aérienne du château de Villarzel-du-Razès. 

On remarque quelques motifs de sculpture aux deux façades du Sud et de l'Est, à hauteur du premier étage. Une partie ancienne, datant de la fin du XVème début XVIème siècle, s'élève au Nord-Est, rappelant le plan d'une maison forte de petit chevalier villageois. On accède à l'intérieur du château par un perron conduisant à un escalier tournant en pierre, surmonté d'un dôme. Grande cuisine, vastes appartements, on remarquera surtout la chambre du seigneur, l'encadrement intérieur de la porte et la cheminée sont ornementés.

Traces de peinture sur certains murs du château, décor datant du XVIème siècle.

Encadrement d'une des portes du premier étage du château, elle est ornée de gypseries, médaillon avec un visage au profil antique du XVIIème siècle.

Encadrement d'une des portes du premier étage du château, elle est  ornée de gypseries, médaillon avec un visage au profil antique du XVIIème siècle.

Elle se compose d'un rez-de-chaussée avec salle et cuisine, et d'un étage accessible par un escalier en vis hélicoïdal, hors oeuvre, de style gothique tardif. Au 1er étage de l'ancien logis la pièce d’apparat située côté Nord, on peut voir encore une porte ornée de gypseries, médaillon avec un visage au profil antique. Les pièces s'ornent un décor stuqué du XVIIème siècle sur la porte et la cheminée, ainsi que de plafonds à la française. Une partie, construite avant le XVIIIème siècle, double le logis ancien vers le Sud-Ouest, avec l'adjonction de deux autres tours, dont l'une a été démolie au XVIIIème siècle.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2006.

Le Château de Villarzel-du-Razès authentique du XVIème siècle est privé, laissé à l'abandon de nos jours, il était en vente en 2017. Le Château possède 20 pièces, 5 chambres, sur 500 m2. Vendu avec une bergerie immense et d'autres dépendances sur un terrain d'environ 80 hectares en bordure du village.

Bâtiment annexe sur deux niveaux du château qui servait d'écurie et de stockage du foin.

Bâtiment annexe du château qui servait d'écurie à une époque.

Accès au premier étage du bâtiment annexe du château.

Autre photo de l'accès au premier étage du bâtiment annexe du château.

 

L'ÉGLISE DE VILLARZEL-DU-RAZÈS

L'église est dédiée à Saint-Saturnin.

L'église, ancienne chapelle du château, est d'origine romane. Elle a été agrandie et restaurée au XIVème siècle. Curieux chapiteaux sculptés, joli clocher pyramidal, en briques, reposant sur la voûte de la Chapelle du Sud.

L'archevêque de Narbonne primitivement ne percevait aucun droit sur la paroisse de Villarzel.

Le chevet de l'église de Villarzel-du-Razès.

Voici quelques photos anciennes de Villarzel-du-Razès pour les amateurs :

Une vue générale du village de Villarzel-du-Razès en 1905.

Le château de Villarzel-du-Razès en 1905.

Bibliographie,  je citerai simplement les documents les plus pertinents :
- Notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dictionnaire topographique du département de l'Aude, rédigé en 1912 par l'abbé Sabarthès.
- Le dernier Livre vert de l'archevêque de Narbonne  par l'abbé Sabarthès.

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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Tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! 
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1 janvier 2018

Une nouvelle page se tourne, avec en écho de bonnes résolutions  pour l'avenir que l'on a dites les années précédentes. Le mois de mai 2018 fêtera l'anniversaire de la création de mon site et celle des retrouvailles avec les ami(es) de Belcaire 37 ans après. Déjà 10 ans ont passé !!!

 Un million deux cent mille internautes seront venus consulter les reportages. Un millier d'abonnés à la newsletter restent fidèles. Lisez les commentaires en bas de chaque article, il n'y a que des appréciations enthousiastes et encourageantes, je ne peux répondre à tous, mais je les en remercie.

 

Sachez que je garde toujours contact avec les ami(es)s fidèles, comme le berger Philippe dit Loupastou qui a pris sa retraite et a ouvert une galerie d'art où sont exposés ses peintures à Tarascon-sur-Ariège ; Michel l'ariègeois toujours très occupé dans le monde des radios amateurs ; Éric le belge qui fait souvent des allers-retours entre la Belgique et son pied à terre dans l'Aude qu'il adore ; Henri dit Basile le plus fidèles des belcairois ; Christian Rouzaud ; Jean-Marie ; Liliane ; Anne-Marie ; Nicole Quirhaut-Mage ; Pierrette ; Pierre Clottes ; Simon Toustou du Canada ; Noëlle Marty .... Je ne peux les citer tous, mais ils restent fidèles et surtout n'hésitent pas à envoyer un petit mail de temps en temps. Ce n'est pas toujours évident de maintenir un lien ne serait-ce que par un petit mot, car je constate que bien souvent mes messages restent lettre morte, l'humanisme fait aussi parfois défaut sur le web.

Une photo d'Anne-Marie, les chalets du lac de Belcaire sous la neige le 27 décembre 2017.

Merci à vous tous de votre soutien et de votre confiance, renouvelés d'année en année depuis 2008. Nous célébrerons ainsi au mois de mai prochain l'anniversaire des 10 ans du site.

www.belcaire-pyrenees.com en l'occurrence moi-même Jean-Pierre, je vous souhaite à vous, à votre famille, à vos amis, à toutes les personnes qui vous sont précieuses une bonne année 2018. Que chacun trouve l'harmonie dans sa vie; et surtout que la santé soit avec vous.

Mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année .

Jean-Pierre

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16 décembre 2017

Cette fois je vous emmène au fin fond de l'Aude. Pays d’élevage, de forêts et de vastes étendues propices aux grandes randonnées, à la chasse aux sangliers et à la cueillette des champignons. Ses eaux chaudes sulfureuses sodiques, aux propriétés antirhumatismales, furent la renommée de cette station thermale au début du siècle. Il faut distinguer le village d'Escouloubre et Escouloubre-les-Bains. Le village d’Escouloubre est l’un des plus hauts de la montagne audoise. Il est situé en limite de l’Aude et de l’Ariège, dans le canton d’Axat à environ 20 km du chef-lieu de canton. Je vous souhaite une excellente découverte.

 

Le bourg d'Escouloubre est situé à 43 km d'Ax-les-Thermes, 86 km de Foix, 33 km de Quillan, 162 km de Toulouse, 86 km de Carcassonne, 87 km de Perpignan et 143 km de Narbonne.

Le village d'Escouloubre à l'extrême Sud du Pays de Sault, les villages qui l'entourent Campagna-de-Sault, Fontanès-de-Sault, Le Bousquet et Roquefort-de-Sault.

Une vue aérienne du village d'Escouloubre.

 

Toponymie : le nom du bourg, fait, de mots celtiques, signifiait Eaux chaudes.

Dans les textes, on trouve le nom écrit sous différentes formes, Escolobre en 718, 814 et 1744 (archives commune de Belvis), Locus de Scolobrie en 1317, De Scolubrie en 1347, Scolobrium en 1368, Escouloubre en 1594 et Escolobre en 1639.

Blason du village d'Escouloubre.

Ce n'est pas la peine de faire des milliers de kilomètres pour découvrir des paysages magnifiques, alors que l'on a tout cela à "porter de mains" en France.

A découvrir, la Haute Vallée de l'Aude, c'est une très belle région méconnue de France, un désert humain, un havre de paix et de magnifiques paysages, dont on parle peu. Au Sud-Ouest d'Escouloubre on a le pays de Donèzan en Ariège département limitrophe, avec Quérigut à 9 km, un peu plus au Sud, Le Capcir à 15 km (Le Capcir est une région historique et géographique des Pyrénées-Orientales, dont la capitale historique est Formiguères. Il fut rattaché à la France par le traité des Pyrénées. Son territoire correspond approximativement à la très haute vallée de l'Aude). Des petits villages comme Le Bousquet, Roquefort de Sault, Fontanès de Sault sont proches d'Escouloubre.

Le village d'Escouloubre s'éveille avec la brume.

Le village d'Escouloubre un matin d'automne.

Les documents sont rares pour écrire l'histoire de la commune d'Escouloubre.

Il y a bien longtemps de cela, Escouloubre était un village perdu au milieu de nulle part, très difficile d'accès dans cette région montagneuse reculée du fin fond du département de l'Aude et limitrophe à l'Ariège. C'était un village comme beaucoup d'autres au XIXème siècle, entouré de champs où les habitants cultivaient leurs récoltes, d'herbage où se nourrissaient les bêtes, où la forêt qui couvrait les montagnes environnantes était moins dense qu'aujourd'hui.

Les routes qui desservaient les villages aussi éloignés n'étaient pas celles de nos jours, et rare étaient les voyageurs s'aventurant dans cette région. Escouloubre était un bourg, autrefois chef-lieu du pays de Sault, dépendant du diocèse et de la recette d'Alet, du Parlement et de la Généralité de Toulouse et de l'intendance du Languedoc.

Situé sur les frontières du Roussillon, le bourg d'Escouloubre était considéré comme un poste militaire d'une certaine importance, lorsque les Espagnols étaient maîtres du Roussillon.

Le village d'Escouloubre est situé pas très loin du château d'Usson en Ariège sur la route qui mène à Font-Romeu.

Le village d'Escouloubre est distant de 3,5 km d'Escouloubre-les-Bains, ancienne station thermale d'eaux chaudes au bord de l'Aude.

Le bourg d'Escouloubre.

Le village d'Escouloubre.

Le village d'Escouloubre.

En 1762, la baronnie d'Escouloubre et de Counosoul figure dans les archives de l'Aude.

Il existe à Escouloubre des vestiges d'une tour construite entre le Xème et le XIème siècle qui permettait la surveillance de la frontière toute proche à l'époque. Si vous connaissez son emplacement et si vous avez des photos n'hésitez pas à me les envoyer. Le château quand à lui il a été rasé, reste t'il des vestiges ? Certaines façades qui attestent de l'ancienneté des maisons, des baies gothiques (fin XVème et début XVIème siècle) et des fenêtres à meneaux (XVIIème) sont parmi les plus vieux vestiges du château que les habitants de l'époque ont récupéré pour équiper leurs maisons, après la destruction du château.

La place du monument aux morts du village d'Escouloubre.

La place du monument aux morts du village d'Escouloubre.

La rue principale du village d'Escouloubre.

Les maisons du village d'Escouloubre, certaines sont très anciennes.

A Escouloubre-les-Bains, il existe encore un bain d'eau chaude en plein air qui a été conservé et utilisé par les habitants.

Voici le bain ci-dessus et source tel qu'ils étaient en 1910 environ. La buvette qui faisait partie des établissement Sarda-Bonnail à Escouloubre-les-Bains.

Voici une autre photo prise dans les années 1900 de la source Bonnail à Escouloubre-les-Bains. Je vous présenterai d'autres photos anciennes à la fin de ce reportage.

Une vue aérienne d'Escouloubre-les-Bains, ancienne station thermale sur la rive droite de l'Aude, situé à 3,5 km du village d'Escouloubre.

Un peu plus au Sud  du bourg d'Escouloubre, sur les bords de l'Aude, une station thermale moderne a vu le jour peu après la Révolution de 1789, jusqu'en 1785 les sources étaient très peu fréquentées car mal exploitées. En 1865, le nombre de malades annuels fréquentant les bains d'Escouloubre était de l'ordre de 600. Il faut dire que le réseau routier était des plus sommaires, dans les gorges profondes de l'Aude deux véhicules ne pouvaient se croiser sans risque et il n'y avait pas de service diligences. En partant de Quillan et en passant par Axat le trajet faisait 36 km.

A partir de l'an IV de la Liberté, des établissements s'élèvent à Escouloubre. Carcanières en Ariège sur la rive gauche de l'Aude, voit ses bains prendre une certaine importance à partir de Ventôse an VI (1789-1792), et à partir de cette date la réputation des eaux de ces deux stations s'étendent peu à peu. En 1854, l'Académie de médecine se prononce sur leur valeur; des travaux de nivellement, de captation et de canalisation sont entrepris, et la station d'Escouloubre se trouve dès lors créée. Les établissements Bonnail, les établissements De Roquelaure et les établissements Esparre, se sont installés à partir de cette époque. Il faut savoir que plusieurs sources alimentaient ces établissements, je crois savoir qu'elles étaient au nombre de huit.

Escouloubre-les-Bains (Aude) et les bains de Carcanières (Ariège), anciennes stations thermales proches l'une de l'autre.

Escouloubre-les-Bains, une vue aérienne.

Zoom sur Escouloubre-les-Bains, vue aérienne.

Le barrage de Puyvalador qui alimente l'usine hydroélectrique d'Escouloubre-les-Bains que vous pouvez repérer en bas à droite sur la carte ci-dessus, et celle de Nentilla.

L'usine hydroélectrique d'Escouloubre-les-Bains qui date de 1921, on la voit ici en construction au bord de l'Aude, aujourd'hui elle est plus discrète.

La station thermale d'Escouloubre-les-Bains possède deux sources thermales d'eau chaude où la température avoisine entre 31 et 50 degrés. A deux kilomètres du village, une source jaillissant à 40 mètres de hauteur a été captée.

Juste à côté d'Escouloubre-les-Bains sur la rive gauche de l'Aude, mais situé dans le département de l'Ariège on trouve aussi les établissements thermaux de Carcanières. Les eaux chaudes sulfureuses soignent les anémies et les maladies de peau. Ces sources se situent à 12 km de la source de la rivière Aude au pic de Carlitte. On désigne les trois sources d'Escouloubre sous les noms de Bain Fort, Bain-Doux, et de fontaine de la Garrigue, appelée aussi de Las Caoudès. Les sources d'eau chaudes exploitées jusque dans les années 1960 par ces établissements de soins thermaux à Escouloubre-les-bains sont aujourd'hui fermées.

L'Aude en hiver, bordant Escouloubre-les-Bains.

 

L'ÉGLISE D'ESCOULOUBRE

L'église Saint Étienne d'Escouloubre. Son bénitier en marbre blanc au premier plan, date de 1604.

L'église paroissiale est dédiée à Saint Étienne, la cure était unie au chapitre Saint Juste de Narbonne.

Elle a été construite au XVIème siècle. Elle fut restaurée et embellie au XIXème siècle sur les plans de la basilique Saint Pierre de Rome par l’abbé Jean d’Espéronnat, curé de la paroisse d’Escouloubre de 1852 à 1866 et qui fit un voyage à Rome en 1852. Elle a été classée monument historique en 1982. Elle a été restaurée en 1992-1993.

L'église Saint Étienne d'Escouloubre. La nef est couverte d'une série de trois voûtes d'ogives quadripartites en bois et plâtre. Elle est bordée de bas-côtés surmontés de tribunes. Une grande travée de choeur, elle aussi voûtée d'ogives, précède l'abside dont le cul de four est décoré de caissons.

Le choeur et l'autel en marbre blanc de l'église Saint Étienne d'Escouloubre, réplique de la Basilique Saint-Pierre de Rome, est classée monument historique.

L’intérieur est en plâtre d’une blancheur éclatante. Des piliers semi-circulaires soutiennent une vaste tribune qui fait un tour complet de l’église jusqu’au sanctuaire. Elle est fermée par une balustrade composée de bustes d’enfants d’un modèle identique. L’Autel est en marbre blanc et bleu. Le clocher est composé de 2 cloches. A l’entrée de l’église se trouve la statue de saint Roch, offerte par Monsieur Louis Mis, avocat, en 1886.

Sur le mur extérieur, se trouve encastré une pierre avec une tête humaine très joufflue. Elle proviendrait  de l’ancien château de Castel d’Os, ancien village situé entre Bousquet et d’Escouloubre, au nord du col du Garabel, dont quelques ruines subsistent encore.

L'église Saint Étienne d'Escouloubre, tête humaine encastrée dans le mur Sud du choeur de l'église. 

Monument en l'honneur de l'abbé Jean d'Espéronnat. Une statue en marbre blanc de l'abbé d'Espéronnat bienfaiteur du village qui de 1853 à 1866, reconstruisit l'église et fertilisa le pays en faisant creuser un canal pour irriguer les champs autour du village. La statue est peu expressive, l'abbé droit tient son bréviaire de la main gauche et le manche de sa pioche de la main droite, le fer reposant à terre. 

autre photo du monument en l'honneur de l'abbé Jean d'Espéronnat.

LE CANAL D'IRRIGATION D'ESCOULOUBRE

Grâce à l’Abbé d’Espéronnat un canal d’irrigation a été réalisé au XIXème siècle. A l’origine, ce canal de plus de 15 km était alimenté par l’eau du fleuve Aude, la prise d’eau étant située au lieu dit la Sarrette, par autorisation obtenue par le décret d’utilité signé par le président de la république Adolphe Thiers du 27 décembre 1871. Ce canal a permis de maintenir une agriculture tournée vers l’élevage et permis d'enrailler l'exode rural du village.

Canal d'irrigation que fit construire l'abbé d'Espéronnat au XIXème siècle pour faire prospérer les cultures du village.

Canal d'irrigation. 

Aujourd’hui ce canal est alimenté par l’eau du barrage de Puyvalador. Une partie d'origine de ce canal  est encore en service aujourd’hui sur près de 10 km et permet toujours l’irrigation des terres agricoles.

Personnalité de la commune : Michel Flanzy (né le 20 février 1902 à Escouloubre et décédé à Narbonne, le 24 août 1992) fut un œnologue français, l'un des pionniers de l'œnologie moderne.

 

GÉNÉALOGIE DE LA FAMILLE DE NIORT DESCENDANT D'ESCOULOUBRE ET ISSUE DE LA BRANCHE CADETTE

Vous trouverez la généalogie complète des Niort du pays Sault ICI

C'est au château d'Escouloubre que la famille de Géraud de Niort se retira en 1243. Celui de Niort ayant été rasé par ordre du roi. Géraud étant demeuré quelques années en Aragon auprès du roi Jacques, son parent, en guerre contre les Maures, fut fait prisonnier et délivré après la prise de Valence, lors de l'échange qui eut lieu entre les deux armées ; il rentra au château de l'Escouloubre où il mourut auprès de ses filles, Raymond et Bertrand, ses fils, en 1256. Foulques, seigneur de Durfort, avait épousé en 1212 Ermessinde, sœur de Géraud, l'aïeul de ce Foulques était proche parent de celui qui, ayant contracté mariage en 1131 avec Mélicente, fille de Baudouin II, cousin et successeur médiat de Godefroy de Bouillon, était devenu roi de Jérusalem, il est désigné Bertrand de Durfort, nom que ses illustres descendants et les maréchaux de Durfort conservèrent ensuite ; Jean-François de Durfort, seigneur de Vernioles, épousa, d'après d'Hozier, le 24 septembre 1481, Etiennette de Lasset, et le même jour François de Grave, seigneur de Saint-Martin, s'unissait à Carcassonne avec Agnès de Lasset. Ce François de Grave épousa en secondes noces, le 25 mai 1490 Marguerite d'Hautpoul-Rennes. D'après un manuscrit de d'Hozïer, en 1261, Bertrand de Niort épousa Azingue de Bellegarde. Un parchemin vermoulu contenant le testament fait en 1275 de Bertrand de Niort et des actes authentiques selon lesquels le roi Philippe fait échange avec Raymond de Niort Tertiâ die nonas Augusti 1282 de la ville de Mazerolles contre des terres de Belcaire. En mars 1309, Ermengarde, veuve de Raymond, accorde des droits d'usage dans ses forêts aux habitants d'Escouloubre et du Bousquet. Le 27 mars 1372, Bertrand de Niort, seigneur de Belfort, reconnaît pour ses terres la suprématie du roi de France Charles V.

Escouloubre c'est aussi de nombreux chemins de randonnée.

Le 12 mars 1480, Mathieu de Niort et son épouse Delphine font serment de fidélité au roi de France, Louis, Le 3 mars 1527, le roi François Ier' concède, d'après ces actes, les mines de fer de Fontanes (Aude) à Bernard de Niort, seigneur de Belfort, qui avait aliéné, des forêts importantes pour contribuer à la rançon de Sa Majesté, lors de sa captivité à Madrid après la bataille de Pavie, gagnée par Charles-Quint le 3 juin 1530, noble Jean de Raynaud, grand- officier du roi, gouverneur de Donezan, établit les pactes du mariage de sa fille Marguerite, qui épouse noble Antoine de Niort d'après acte retenu par Bernard, notaire.

 

Le 17 avril 1540, Mathieu de Niort, oncle, seigneur de Belfort, (près de Niort) fait le dénombrement de ses biens et le termine le 28 octobre suivant. D'après ces actes et l'ouvrage du marquis de d'Aubais (pièces fugitives), le 3 décembre 1578, Jean de Niort, coseigneur dudit lieu, écuyer du roi, épouse Suzanne de Saint-Martin. Le 6 novembre 1602, Jean de Niort fait testament retenu par Bernard, notaire, en faveur de Philippe de Niort, son fils, dont le frère, Louis de Niort, épouse le 27 septembre 1613, Gabrielle de Gléon, elle était assistée de Bernard de Bellissens, baron de Malvres, capitaine de chevau-légers, qui avait épousé le 14 février 1611, Jeanne de Gléon, sa sœur (Pièces fugitives jugement sur la noblesse du Languedoc, tome 2, page 223, tome 3, page 14 et manuscrits).

La forêt avoisinant le village d'Escouloubre.

Le 6 septembre 1626, Philippe de Niort épouse Paule de Nègre, fille d'une demoiselle de Villoutrés et petite-fille de Jean de Couderc de Nègre, seigneur d'Antugnac (près de Limoux) et de demoiselle de Montesquieu de Constaussa (près de Limoux). C'est à cette famille de Montesquieu qu'appartient le célèbre président à Mortier, membre de l'académie française.

Paule de Nègre, mère de Gaston de Niort, était petite nièce de Germaine de Lévy qui en 1580 avait épousé Jean de Montesquieu, et tante de François de Montesquieu, baron de Constaussa, gentilhomme ordinaire de la maison du roi, et qui épousa le 16 janvier 1656 Louise de Toulouse. Le 11 novembre 1635, Philippe do Niort, mentionné plus haut, institue son héritier Gaston de Niort, son fils, par devant Cazals, notaire. Le 24 septembre 1670, Gaston Niort, seigneur dudit lieu, est maintenu dans ses titres de noblesse après les preuves et vérifications faites par devant le chevalier Bazin de Dessous, commissaire du roi, par devant Bernioles, notaire. Le 4 mai 1700, Gaston de Niort, veuf en premières noces de Marie de la Fage, épouse Marguerite de Boyer, fille de François Boyer de Chalabre, seigneur du château de Belfort qu'il habite et d'Anne de Saint-Mézard. (M. Boyer de Moutquier de Carcassonne est descendant de François Boyer qui avaient, deux fils, dont l'un fut archidiacre de Carcassonne en mars 1712).

 

Le 7 mars 1709, Gaston de Niort fait testament en faveur de Pierre de Niort, son fils et de Marguerite Boyer. Le 1er août 1722, Jean-Hector de Niort, frère de Pierre, fait hommage au roi de ses terres de Bélesta. (Pièces fugitives, tome 2, page 342.) Le 4 juillet 1775, Paul de Niort, fils de Pierre, et né en 1740 à Escouloubre (où il était maire en 1790 jusqu'en 1810), épouse Marie de Lasset, filleule et nièce du maréchal de Lévy, né en 1720 au château d'Ajac (près de Limoux), fille de Pierre de Lasset, seigneur d'Escuillens et d'Anne Barbe d'Hélie et petite-fille de Marie de Grave dont la sœur avait épousé François de Bellissens, baron de Malves.

Louise et Sophie d'Hélie étaient cousines-germaines de Marie de Lasset ; la première épousa M. de Bermond, petit neveu de Catherine de Bermond qui fut unie par contrat du 27 juillet 1712 à Jean-Antoine marquis d'Hautpoul-Rennes, né 29 novembre 1694. La seconde épousa le baron de Nègre d'Autugnac. Le jeune frère de Marie de Lasset, César de Lasset, capitaine au régiment colonel général, fut tué à Saint-Domingue en 1781, lors de la guerre de l'indépendance à bord de la frégate l'Inconstante. Son frère aîné, Pierre-François de Lasset, marquis, seigneur d'Escuillens, ancien officier, mourut aussi sans postérité en 1808 à Escuillens (Aude).

 

En 1790, Pierre de Niort, fils de Gaston et d'Anne de Boyer, décéda à St-Hilaire où il s'était retiré auprès de Guiard de Niort, juge de paix son gendre. En 1791, son neveu, le chevalier de Niort, de Rodome, fut tué dans la plaine de Thuir en Roussillon dans un champ d'oliviers en combattant avec les émigrés de Mauléon, d'Honous et autres, harcelés par les troupes de l'hydre révolutionnaire ; peu après, frère de ce dernier, le baron de Niort, de Rodome, s'éteignit aussi sans enfants, laissant une veuve, issue des seigneurs de Fitou, madame de Niort, qui a fini ses jours à Carcassonne en 1821.

En 1805, César de Niort, né à Escouloubre, fils de Paul et de Marie de Lasset, épouse à St-Hilaire Anne Dardé de Pech, nièce de l'ancien seigneur de Saint-Hilaire et petite fille de noble André de Pech (allié à la maison de Caux) conseiller du roi et receveur des décimes à Carcassonne, en 1698, selon d'Hozier. En 1806, Georges de Niort, aussi fils de Paul, est frappé mortellement sous les drapeaux à la campagne d'Italie. En 1820, Marie de Lasset termine sa carrière ainsi que Paul de Niort, son mari, en 1828, auprès de leur fils, César et leurs filles, Sophie et Anne de Niort, à Saint-Hilaire (Aude).

 

INFOS DIVERS LIÉES A ESCOULOUBRE :

- En 1256, Géraud de Niort cesse d'exister à Escouloubre.

- En mars 1309, Ermengarde, veuve do Raymond de Niort, accorde des droits d'usage dans les forêts aux habitants d'Escouloubre et du Bousquet, et l'an 1320, leur fils, Raymond do Niort, seigneur de Brénac, fait un acte de la séparation d'une quête (manuscrit de d'Hozier).

Les environs d'Escouloubre vous offre de magnifiques paysages.

VOICI LA GÉNÉALOGIE DES NIORT QUI ÉTAIENT SEIGNEURS ENTRE AUTRE, D'ESCOULOUBRE

III - Géraud d'Aniort, chevalier,  fut l'un des lieutenants de Raymond de Trencavel. En 1213, il était encore parmi les Croisés et combattait dans leurs rangs à la bataille de Muret. En 1218, il épousa la princesse Sancie, sœur de Nugnes Sanches, comte du Roussillon et nièce du roi Alphonse II d'Aragon et cousine du roi Pierre II, tué à la bataille de Muret le 12 septembre 1213.

En 1240, Géraud capitula en faveur de Saint-Louis au château de Montréal près de Carcassonne, il lui fit soumission et abandon de tous ses châteaux, de Niort, de Castelpor, de la Bastide, de Rochan et de Dournes, dans le Pays de Sault, tant en son nom qu'en celui de ses frères et de sa mère. Pour le dédommager de la perte de ses biens, le roi lui accorda une rente annuelle sur le trésor royal, en 1243.

En novembre 1240, J. de Beaumont, chambellan du Roi, Adam de Milly, Gui de Lévis, maréchal de Mirepoix, etc., notifient que Géraud d'Aniort a mis sa personne et ses forteresses en leurs mains, à la volonté du Roi (Arch. nat., JJ30 b, f. 44 Mss. Colbert, n. 2275. — Vaissète, III, preuv., 397. — Bréquigny, VI, 9.).

Toute la famille Géraud de Niort fut contrainte de se retirer en 1243 au château d'Escouloubre en Pays de Sault car celui de Niort devait être rasé par ordre du roi.

Géraud d'Aniort mourut ainsi dépouillé de ses seigneuries, à Escouloubre en Pays de Sault, en 1256, laissant deux filles, Alix et Blanche, qui assistèrent à une fête donnée à Montpellier par la reine Yolande, femme du roi Jacques d'Aragon ; et deux fils, Guillaume et Bertrand de Niort qui suit :

a - Bertrand de Niort, chevalier, épousa en 1261, Auringue de Bellegarde. Il testa en 1275 en faveur de son fils ci-après. Dans un parchemin contenant ce testament il y avait des actes authentiques selon lesquels le roi Philippe fait échange avec le fils, Raymond de Niort le 3 août 1282 de la ville de Mazerolles contre des terres de Belcaire :

- Raymond de Niort, chevalier, qui fit en 1282, échange avec le roi Philippe III. Il avait épousé Ermengarde de Foix, qui était veuve en 1307, et vivait en mars 1309. Il eut pour fils ci-après:

- Raymond de Niort, chevalier, seigneur de Brénac qui vivait en 1320 et laissa deux enfants :

         - Raymond qui suit en VI ;

         - Jean de Niort, écuyer, seigneur de Bélesta, vivait le 27 mars 1372.

 

IV - Bernard Othon de Niort, né vers 1201, épousa Nova de Cabaret quelque temps avant la bataille de Verfeuil où il fut blessé gravement. Ils eurent un fils : Bertrand.  Il est le frère de Géraud de Niort. Il est très jeune partisan de la cause cathare. Il fut déclaré hérétique et condamné au bûcher en 1236 dans les tours de Carcassonne, mais il échappe au châtiment,  grâce aux plaidoyers de ses nombreux amis barons de la région qui persuadèrent l'Inquisition de le condamner seulement à la prison perpétuelle afin d'éviter un soulèvement de la région. Il était en prison avec son frère Guillaume en 1240.

 

V - Guillaume de Niort combattit lui aussi dans les rangs Albigeois. En 1232, le pape Grégoire IX se plaint notamment de lui pour avoir, avec ses frères et complices, dévasté les terres de l'Archevêque de Narbonne et violenté ses sujets ; il ordonne au comte de Toulouse d'agir contre eux. En 1237, Guillaume, cité avec ses frères, devant le tribunal de l'Inquisition et convaincu d'hérésie, se soumit et fut condamné à la prison perpétuelle. En 1259-1260, à la révision de son procès, les témoins disent qu'il était Faidit ou juré du temps de Simon de Montfort. En 1240, après la soumission de Géraud, son frère, il fut élargi sous condition avec Bernard Othon son autre frère.

Guillaume-Pons suivit l'exemple de ses frères, Géraud et Bernard Othon. En 1237, ils étaient tous trois condamnés comme hérétiques. Convaincus d'hérésie car ils hébergeaient volontiers des cathares. Cinq diacres cathares prêchaient, en effet, publiquement dans le château des Niort.

 

VI - Raymond de Niort, écuyer seigneur de Brénac, épousa N. dont il eut trois filles, et un fils :

a – Désirade de Niort qui épousa en 1446 Raymond de la Tour ;

                   b – Philippine de Niort qui épousa en 1462 noble Guillaume de Roquelaure ;

                   c – Marguerite de Niort qui épousa en 1462 Jean de Roquelaure ;

                   d – Bernard de Niort qui suit en VII :

 

VII - Bernard de Niort, écuyer, seigneur d'Aussignac et de Belfort, il testa le 3 février 1532. Il épousa D. de Narbonne. Il eut quatre fils :

                   a – Jean qui suit en VIII ;

                   b – Bernard, seigneur de Belfort, auteur de la branche cadette. Le 3 mars 1527, le roi François 1er lui concède les mines de fer de Fontanes. (Son fils Antoine épousera le 3 juin 1530 Marguerite fille de noble Jean de Raynaud gouverneur de Donnezan) qui suit en XI ;

                   c – Guillaume de Niort, religieux, vivant en 1548 ;

                   d – Mathieu de Niort, seigneur de Belfort et son épouse Delphine le 12 mars 1480 font serment de fidélité au roi de France Louis. Il vivait en 1541 sur des actes de dénombrement de biens.

 

VIII - Jean de Niort, écuyer, épousa le 6 novembre 1510, Guillaumette Fournier, dont il quatre enfants :

                   a – Jean-Guillaume ;

                   b – Jean qui suit en IX ;

                  c – Pierre ;

                   d – Guibert.

 

XV - Gaston de Niort, écuyer, seigneur de Niort, maintenu dans sa noblesse, le 24 septembre 1670. Il avait épousé en première noce mademoiselle Marie de Serda ; et en seconde noce, le 4 mai 1700 à Belfort, Marguerite de Boyer, fille de François de Boyer de Chalabre, seigneur de Belfort et d'Anne de Saint-Mézard. Le 7 mai 1709, il testa en faveur de sa femme et de l'un de ses deux fils, Pierre de Niort. Il eut pour enfants :

                a- Pierre, qui suit en XVI ;

                b - Jean-Hector de Niort, qui fit hommage au roi de ses terres de Bélesta, le 1er août 1722 (d'Aubais, Pièces fugitives, tome II, page 342). Ce dernier laissa deux fils :

                               - A. N., chevalier de Niort, de Rodome, qui fut tué dans la plaine de Tuir en Roussillon, en 1791, en combattant contre les émigrés de Mauléon et d'Hounoux ;

                               - B. N. baron de Niort, qui mourut sans enfants, laissant une veuve, laquelle décéda à Carcassonne, en 1821.

 

XVI - Pierre de Niort, écuyer, vivant en 1740, épousa Marie Rolland. Il décédera en 1790 à Saint-Hilaire. Ils eurent pour fils :

 

XVII - Jean-Paul de Niort, écuyer, né en 1740 à Escouloubre, qui épousa, le 4 juillet 1775, Marie de Lasset, née en 1720 au château d'Ajac près de Limoux, fille de Pierre de Lasset, seigneur d'Escueillens, et d'Anne Barbe d'Hélie, filleule et nièce du maréchal de Lévis. Jean-Paul de Niort fut maire d'Escouloubre de 1790 à 1810. Marie de Lasset décèdera en 1820 et Jean-Paul en 1828 tous deux à Saint-Hilaire. Il fut père de quatre enfants, savoir :

                a - Jean-Antoine, qui suit en XVIII ;

                b - Georges de Niort, qui fut frappé mortellement dans la campagne d'Italie, en 1806 ;

                c et d - deux filles, Sophie et Anne de Niort, vivantes en 1828.

 

XVIII - Jean-Antoine-César de Niort, né à Escouloubre, écuyer, épousa le 22 janvier 1805, Anne Dardé de Pech, nièce de l'ancien seigneur de Saint-Hilaire, qui lui donna un fils et plusieurs filles, dont deux seulement ont laissé des descendants, à savoir :

                a - Bernard-Paul-Auguste de Niort, né à Escueillens (Aude), le 3 janvier 1807, médecin colonial à Boufarik (Algérie), où il est mort sans postérité en 1862. Il avait obtenu, le 28 août 1861, du tribunal de Limoux un jugement rectificatif de son nom ;

                b - Olympe de Niort, née à Escueillens (Aude) le 9 novembre 1813, mariée le 8 août 1838, à Louis Clercy. De cette union sont nés outre quatre filles, un fils :

                               - François-Cyr-Clément Clercy de Niort, né à Limoux le 16 juin 1839, lequel a le droit de relever le nom de "De Niort".

                c - Rose de Niort, née à Saint-Hilaire le 8 octobre 1817, mariée, le 12 février 1844, à Jean Salsa, dont un fils et deux filles, le fils :

                               -  Antoine Salsa, est né à Ladigne d'Amont (Aude), le 13 avril 1854.

 

Par la suite du XIVème au XVIème siècle, les descendants de la famille d'Aniort se dispersent dans différents fiefs de l'Aude. La famille de Niort subsiste et se perpétue encore jusqu'à aujourd'hui.

Voici quelques photos des ruines du château d'Usson en Ariège proche du village d'Escouloubre :

Ruines du château d'Usson en Ariège. Situé à la frontière de la vicomté de Sault, il est mentionné pour la première fois au début du XIème siècle. Ce fut le château des anciens seigneurs de So et d’Alion.

Ruines du château d'Usson en Ariège. En occitan : Lo Castèl de So, est un château cathare situé sur un promontoire rocheux au bord de l'Aude, près du hameau d'Usson-les-Bains (commune de Rouze, département de l'Ariège), dans la région du Donezan.

Ruines du château d'Usson en Ariège.

Ruines du château d'Usson en Ariège.

 

Voici quelques photos anciennes d'Escouloubre, d'Escouloubre-les-Bains et villages avoisinants :

Escouloubre-les-Bains, l'établissement thermal Esparre en 1905.

Escouloubre-les-Bains, l'hôtel La Cascade en 1955.

Une vue générale du village d'Escouloubre en 1905.

Une vue générale du village d'Escouloubre en 1905.

Escouloubre-les-Bains, passerelle des établissements de Roquelaure en 1905.

Escouloubre-les-Bains, l'hôtel de Roquelaure en 1905.

Escouloubre-les-Bains, l'établissement Sarda-Bonnail, une vue sur les hôtels en 1905.

Escouloubre-les-Bains, l'établissement Sarda-Bonnail, nouvel hôtel en 1905.

Escouloubre-les-Bains, le Grand Bazar, marché au bord de l'Aude en 1905.

Escouloubre-les-Bains, le Grand Bazar, marché au bord de l'Aude en 1905.

Escouloubre-les-Bains, porte de la Buvette (source)  au bord de l'Aude en 1905.

Escouloubre-les-Bains, Maison des Ménages en 1905.

Escouloubre-les-Bains et les bains de Carcanières séparés par la rivière de l'Aude en 1905.

Escouloubre-les-Bains et les bains de Carcanières en 1905.

Escouloubre-les-Bains terrasse de l'hôtel Sarda-Bonnail sur les bords de l'Aude en 1905.

Escouloubre-les-Bains l'hôtel Sarda-Bonnail sur les bords de l'Aude en 1905.

Escouloubre-les-Bains (Aude) et les bains de Carcanières (Ariège) séparés par la rivière de l'Aude en 1905. Les établissements Roquelaure.

Escouloubre-les-Bains (Aude) à droite et les bains de Carcanières (Ariège) à gauche, séparés par la rivière de l'Aude en 1905. Les établissements Roquelaure, la Grande Maison du Tilleul et la chapelle.

Escouloubre-les-Bains (Aude) et les bains de Carcanières (Ariège) défilé de la route menant à Mont-Louis en 1905.

Escouloubre-les-Bains (Aude) l'établissement Esparre, l'hôtel La Cascade en 1905.

Une vue panoramique prise du col de Caravel sur la route entre Escouloubre et Roquefort de Sault en 1905.

Village Le Bousquet proche d'Escouloubre-les-Bains (Aude) en 1910.

Le village de Roquefort de Sault en 1955.

Une vue générale du village de Roquefort de Sault en 1930.

L'église du village de Roquefort de Sault en 1910.

Une vue aérienne du village de Roquefort de Sault en 1955.

La route de Roquefort de Sault et gorges de l'Aiguette, vers l'usine hydroélectrique de Nentilla et Axat en 1905.

L'église du village de Buillac près de Roquefort-de-Sault en 1905.

Bibliographie,  je citerai simplement les documents les plus pertinents :
- Dictionnaire topographique du département de l'Aude par Abbé Sabarthès.

- Les stations thermales de l'Aude, guide pratique du baigneur par Lagarde.

- Bulletin de la Société de géographie de Toulouse, 1898.

- Itinéraire général de La France, les Pyrénées 1868.

- histoire du Languedoc.

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir !

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